jeudi 7 juillet 2011

Livres - 07 Juillet



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Le drame déchirant de la relecture. Le drame ? Oui, oui ! Je m’explique ; lorsque je termine un «nouveau» livre, mon coeur balance toujours entre choisir un autre «nouveau» livre (certains attendent des années avant d’être lu) ou bien de relire un livre que j’ai beaucoup aimé. C’est un choix déchirant car si je relis un livre, ça retarde d’autant la lecture d’un nouveau livre - et ça retarde aussi l’acquisition de nouveaux livres. Mais en même temps, relire (une, deux cinq fois) un livre aimé, c’est un peu comme se donner la chance de retourner sur un sentier connu, mais dont nous aurions oublié des détails, des parfums. Relire, c’est un peu comme aller à la rencontre d’un ami qu’on connait bien, mais qui pourrait nous surprendre avec une phrase, une idée, un mot. Est-ce que relire est un antidote à la déception ? Soyons franc ; non. Il m’est arrivé une fois ou deux dans ma vie de lecteur d’être déçu d’un livre - ou d’un auteur - que je relisais. Mais ça demeure un fait rare.

Et puis, il y a relire et... relire ; il y a des livres que nous relisons une fois ou deux au cours d’une vie. Pas plus. Ça nous arrive à tous. On pourrait dire que se sont des livres marquants. Puis, il y a les autres livres ; ceux qui nous suivent partout, ceux que nous lisons et relisons des dizaines de fois, sans jamais se lasser. C’est ainsi que je relis depuis des années l’oeuvre complète de Hector de Saint-Denys Garneau, de Howard Philips Lovecraft. François Villon aussi. Quelques autres aussi. Je relis inlassablement certains ouvrages d’Agatha Christie («Le Noël d’Hercule Poirot» à tous les.... Noëls, «Le meurtre de Roger Ackroyd», «Le crime de l’Orient Express»...). Agatha Christie, vraiment ? Alors qu’il existe des auteurs et des lectures disons, plus «nobles»... Comme le souligne Wikipédia :

«Bien que ce type d'estimation soit toujours délicat,
certains considèrent Agatha Christie comme l'auteur
le plus lu de l'histoire chez les Anglo-Saxons après
William Shakespeare
http://fr.wikipedia.org/wiki/Agatha_Christie#Pr.C3.A9sentation

Aussi lu - ou presque - que Shakespeare, c’est pas si mal après tout ! Bon, je ne cherche pas à justifier mon choix pour les romand policiers d’Agatha Christie ; j’assume pleinement mes choix en lecture ; je voulais uniquement souligner que des goûts et des idées, il ne faut point discuter. Surtout en littérature ;-)

Et pour paraphraser un auteur anglais bien connu : «Lire ou relire, telle est la question !»

Bref, tout ça pour vous dire qu’en ce moment, je me délecte de la relecture des poèmes de Villon. Et des histoires de Lovecraft. Et que je viens de terminer le relecture de «84, Charing Cross Road» et «La duchesse de Bloomsbury Street» de Helen Hanff. J’ai aussi terminé la lecture d’une enquête de l’inspecteur William Monk de Anne Perry. Et que j’ai débuté «la vie très privée de Mr. Sim», de Jonathan Coe, tout en poursuivant la lecture de «Vie et destin» de Vassili Grossman.



Pour terminer, trois petites questions :

En quelle année fut publié «Le meurtre de Roger Ackroyd» de Agatha Christie ? 1926.
En quelle année fut publié «Le Noël d’Hercule Poirot» de Agatha Christie ? 1938.
Donc, ça fait 85 ans pour le «Ackroyd» et 73 ans pour le «Noël de...». Pensez-vous que nous lirons encore Agatha Christie dans 200 ans ? Je le pense.... Tout comme j’espère que dans 200 ans, nous rirons autant en regardant les Monty Python* Les Monty Python, vraiment ? Mais ça les enfants, c’est une autre histoire...


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* «Leur influence dans le domaine comique est comparée à celle des Beatles dans la musique.»
- Wikipédia
http://fr.wikipedia.org/wiki/Monty_Python

mercredi 6 juillet 2011

Musique - 06 Juillet




Source de l’image.

Un ami m’a demandé récemment de lui donner des idées pour mieux organiser sa musique dans sa bibliothèque iTunes. Faut dire que ça devient vite le foutoir si on n’y prends pas à temps. Voici donc une façon de faire la chose, en quatre étapes :

Première étape.
Réduire le nombre de genres. Des 55 genres qu’il avait dans sa librairie iTunes, je lui ait proposé de passer à... 10. «Impossible» m’a t-il dit. Je lui ait donc proposé ce qui suit :

00-Classique et Opéra
01-Rock & Folk
02-Pop (Love Songs/Disco/Dance)
03-Jazz & Blues (Bossa Nova/R&B/Jazz Off/Soul)
04-World
05-Instrumental
06-Francophone
07-Électronique (Techno/Down Tempo/Chill Out/Trance)
08-Alternatif (Indie/Grunge/Punk)
09-En attente de classement/Vide

En «discutant» avec lui (tout s’est fait par courriel, d’où le discutant entre parenthèses) je me suis rendu compte qu’il avait très peu de musique francophone. Je lui ai proposé de mettre son francophone dans le genre World, ce qui lui a permis de se créer un genre Métal, qui ne figurait pas dans ma liste originale.
Mais pourquoi seulement 10 genres ? Sérieusement, je crois qu’il est difficile aujourd’hui d’aller plus bas, à moins de n’aimer qu’un genre très précis de musique : que du jazz ou que du classique, par exemple. Dans pareil cas, je proposerais de décliner le genre en une dizaine de sous genres, comme par exemple ici, avec le Jazz :

00-Jazz côte Ouest
01-Jazz côte Est
02-Jazz Latin
03-Off Jazz
04-Jazz Nordique
05-Cool Jazz
etc.

Dix genres donc. Ou douze. Je crois que c’est suffisant dans la majorité des cas et que ça permet de bien faire le tour. Mais c’est très certainement incomplet pour les grands consommateurs de musique ; où mettre la musique country et western par exemple ? Ou la musique des années 80 ? Le Hip-Hop ? ou encore, la musique traditionnelle - et j’en passe ? C’est à vous de voir, de coller le plus possible les genres à votre réalité musicale. Et si vous avez besoin de plus de dix ou douze genres, n’hésitez pas. Mais la tentation sera grande de continuellement en ajouter - nous sommes tous humains après tout ;-)

Deuxième étape.
Une fois cette première étape faite, je lui ai suggéré de ne pas omettre une seule image de pochette de disque. Facile aujourd’hui avec Google Image de trouver la photo d’une pochette de disque. Une bibliothèque musicale, même numérique, a toujours fier allure avec la photo de toutes les pochettes.

Troisième étape.
Ensuite, assurez-vous d’uniformiser le nom des groupes, chanteurs, etc. Pourquoi ? Ça facilitera votre recherche et ça évitera la dispersion alphabétique[1].

Quatrième étape.
Enfin, une fois que tout est fait, lancez donc quelques recherches sur des groupes, des chanteurs, pour vous assurer que vous n’avez pas dispersé ou oublié un groupe ou un chanteur dans deux genres, comme dans l’exemple ci-dessous.



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[1] Dispersion alphabétique. C’est l’expression que j’utilise pour expliquer l’importance d’uniformiser les noms dans une base de données. Un exemple ; Tsé Toung, Mao ou Tzétoung, Mao ou Zedong, Mao ? Si vous utilisez deux des expressions - voir même les trois - il y aura une «Dispersion alphabétique» dans votre liste et dans votre base de données et assurément, il vous manquera une partie de l’information si vous tapez le nom d’une façon plutôt que de l’autre. Un autre exemple ? Green Day ou Greenday ? C’est pas grand chose, je vous l’accorde, mais mon âme d’archiviste souffre à chaque fois que je tombe sur un détail de la sorte qui a été oublié ;-)


vendredi 1 juillet 2011

Photo - 1er Juillet



Photo de l’auteur. 3 juin 2011. Montréal.


Monochrome ou noir et blanc ?


Je me suis amusé l’autre jour à regarder le site des 100 plus belles photos en noir et blanc*. Étrangement, il y avait beaucoup de photos qui n’étaient pas en noir et blanc, mais avec une teinte sépia. Pour moi, il existe une différence notoire entre une photo monochrome et le noir et blanc. Premièrement, comme son nom l’indique, une photo monochrome est une photo couleur. Elle n’a qu’une couleur, soit, mais elle en a tout de même une. Et que cette couleur soit une dominante de bleu ou encore sépia (comme c’est souvent le cas), ça demeure tout de tout de même une photo en couleur. Tandis que la photo noir et blanc, c’est l’absence totale de couleur (le noir et le blanc ne sont pas des couleurs ; vous avez assurément appris ça à l’école, non ?). Des noirs, des blancs, oui, mais pas de couleur.
Et n’allez pas croire que je dédaigne la photo monochrome pour autant. La photo qui coiffe le billet en est un bel exemple à mon avis. Mais je vais pas tenter de faire passer cette photo pour du noir et blanc.



* http://www.designerterminal.com/inspiration/photography/black-and-white-photography.html


mercredi 15 juin 2011

Invitation - 15 Juin



Photo de l'auteur.



Passez le message...

La formation jazz "Brubeck en tête" sera en prestation au club de jazz Dièse Onze pour 2 concerts durant le festival de jazz de Montréal.

Les lundi 27 juin et 4 juillet, en début de soirée, venez entendre les plus grands succès de celui qui a changé la face du jazz contemporain.

Avec Jean-Michel Rousseau au piano. Michel Dubeau aux instruments a vent, Michel Cloutier à la contrebasse et Vincent Dionne à la batterie.

Dièse Onze, 4115 St-Denis (entre Rachel et Duluth) pour un 6 à 8 !

Merci de faire passer cette invitation a vos contacts.



Je vais tenter d’être présent les deux jours.





jeudi 9 juin 2011

Technologie - 09 Juin



Source de la photo


iPad1 - l’expérience se poursuit

Comme de nombreux propriétaires de iPad, plus j’utilise cette tablette, plus je l’apprécie et plus je l’apprécie, plus je l’utilise. Le principe de la saucisse Hygrade quoi ! (faut avoir un certain âge pour saisir cette dernière). Mais il me restait encore quelques petites choses à essayer avec mon iPad, dont l’achat d’une revue via un APP (nom donné a une application sur le iTunes Store). C’est maintenant chose faite. C’est d’une simplicité déconcertante. J’ai encore de la difficulté à réaliser que j’ai pu faire ça sans instruction aucune et à partir du iPad seulement. Et tout ça, en deux ou trois étapes. Voici l’histoire en gros :

J’aime beaucoup lire et regarder principalement deux revues de photos ; elles ont en commun de s’adresser à des amateurs sérieux (ce que je prétend être.... sans prétention). En plus, se sont des revues British - c’est comme ça. Inutile de vous dire que chaque revue me coûte la peau des fesses - Je n’achète donc que quatre ou cinq revues par année (à 20$ pièce, faites le calcul). En feuilletant la revue «Black + White Photography» en fin de semaine, je remarque que la revue est disponible pour iPad. Hum... Le APP ne coûte que 2,99$ et donne droit «gratuitement» à un numéro de notre choix. J’ai pas hésité longtemps, j’ai téléchargé l’application qui s’est installé en moins de 30 secondes et j’ai choisi la revue de Janvier 2011, qui s’est téléchargé en quelques minutes. Un charme. Tellement que j’ai répété l’expérience hier avec la revue d’avril 2011. Le prix ? Dérisoire comparativement à la version papier :

4,99 $ pour chaque revue
22,99 $ pour une abonnement de six mois (six revues)
42,99 $ pour un abonnement d’un an (douze revues)

L’abonnement à la version papier pour un an est approximativement de... 325$ Prohibitif. Et même si la revue est envoyé par la voie des airs, ce n’est pas une raison pour payer si cher. Le prix pour la version électronique est similaire pour l’autre revue que j’aime bien ; «Digital Photography». Je vais aussi m’abonner à la version électronique de cette revue ce soir.

Et la lecture à l’écran ? N’en déplaise aux détracteurs - nombreux - de l’iPad et des tablettes de lecture, la lecture est très agréable. On accède rapidement à n’importe quelle page. Il est possible de mettre un ou plusieurs signets, d’agrandir une photo, un texte, etc.
Un bémol ? Pour au moins une des deux revues oui ; il semble que je dois absolument être dans un environnement Internet sans fil pour lire «Black + White Photography» (ce qui ne serait pas le cas avec «Digital Photography»). Mais le problème sera réglé cet automne avec le iOS5, la nouvelle version du OS qui fait tourner les iPad, iPod touch et les iPhone.


- Le texte de ce billet fut écrit en partie dans mon iPad, avec l'application gratuite «Moleskine» -


mercredi 8 juin 2011

Tranches de vie - 08 Juin



Photo: © Bob August 2011

Amis.
J’ai enfin pu apporter mon iMac malade au Mac Urbain jeudi soir dernier (merci Frank). J’ai tout de même des amis formidable ; mon amie Françoise acceptait de sacrifier une soirée culturelle pour m’y amener, mon ami Paulo était prêt à louer une voiture chez Communauto pour la «sortie» au Mac Urbain ; finalement, c’est mon ami Frank qui est passé me prendre à la maison - et qui m’a ramené au métro Longueuil.
Oui, vraiment, j’ai des amis formidable...

Cadeau.
Une amie m’a fait un cadeau le mois dernier ; elle a conçue un sac de transport à courroie simple en jeans, pour mon appareil photo et mon iPad. C’est le sac idéal lors d’explorations urbaines de quelques heures. C’est tout simplement extraordinaire comme sac. J’ai eu l’occasion de le tester pendant plusieurs heures récemment et vraiment, c’est tellement mieux qu’un sac à dos. Une photo du sac pour bientôt...
Oui, vraiment, j’ai des amis formidable...

iMac malade.
Mon iMac était malade - d’où la ballade jusqu’au Mac Urbain jeudi dernier. Depuis les fêtes, ça tournait pas rond avec le iMac. C’est maintenant réparé ; les techniciens du Mac Urbain ont vite fait de trouver le bobo ; le disque dur. Il a été remplacé par un disque dur Barracuda de 1To (le double de capacité du défunt disque dur). Pourquoi doubler la capacité du disque dur ? Faire de la photo en RAW et avoir à traiter les photos avec Aperture explique amplement pourquoi.
Maintenant, me reste plus qu’a me rendre au Mac Urbain pour récupérer le iMac...

Mac Urbain.
Bonne nouvelle ; le Mac Urbain a ouvert une succursale a Montréal... en plein coeur de Westmount ! En fait, les directeurs du Mac Urbain ont fait l’acquisition d’un concurrent (le iStore). Pour l’instant, la boutique garde sa raison sociale. Mais pas pour longtemps ; il faudra bientôt parler du Mac Urbain à Westmount. Bonne nouvelle donc ? Pas pour moi : Westmount c’est à l’autre bout du monde (idéologiquement et physiquement parlant). Mais qui sait, l’aventure montréalaise n’est peut-être pas terminée pour le Mac Urbain (à suivre).
La nouvelle boutique du Mac Urbain :
386 Avenue Victoria, près de Sherbrooke.
Westmount.
514.333.6737

iEvereything !
Lundi avait lieu le WWDC 2011 à San Francisco (en fait, ça se poursuit pour encore quelques jours). Steve Jobs en personne (plus mince que jamais) nous a présenté l’avenir d’Apple : Lion OS X 10.7 (juillet), iOS5 (cet automne), iClouds (cet automne). Beaucoup de changements à l’horizon. Curieux et curieuses, rendez-vous sur le site de Apple pour plus d’informations.

Photos.
Est-ce que ça vous arrive de regarder vos photos, d’en pointer une en particulier et de dire ;«ça c’est une maudite belle photo» ? Ben moi, ça m’arrive à l’occasion. Non, ça ne vient pas flatter mon égo ; c’est plutôt la satisfaction d’avoir réussit quelque chose. Et pour moi, la photo qui coiffe le présent billet est une «maudite belle photo». Je ne dis pas qu’elle est parfaite - elle n’est pas exempte de défauts. C’est juste une «maudite belle photo».

Musiques.
J’ai fais l’acquisition du plus récent album de Harry Manx. plutôt bien si vous aimez Manx. Une collègue au bureau vient de me prêter quatre album de Angélique Ionatos (j’écris son nom de mémoire). Je réserve mes commentaires pour plus tard. Mettons que pour l’instant, je suis pas certain d’aimer ça. J’ai acquis «The Dreaming» de Kate Bush (que j’avais en vinyle dans l’temps). Quel album merveilleux. Finalement, un collègue me fait découvrir le bluesman Luther Allison, avec sa compilation maison ; du bonbon !

Ça et bien d'autres choses encore...


- Le texte de ce billet fut écrit en partie dans mon iPad, avec l'application gratuite «Moleskine» -


samedi 28 mai 2011

Société - 28 Mai



Est-ce l'image d'un iPad en jaune dans le coin inférieur droit ? oui, mais...




Fausse représentation ?

Hier soir j’étais au TNM pour voir et entendre la pièce «À toi, pour toujours, ta Marie-Lou» de Michel Tremblay. Sur le petit dépliant qui nous est remis à l’entrée du théâtre, on tombe vite sur l’image d’un iPad et de la phrase qui suit :

«NOUVEAU ! Téléchargez le dossier a toi, pour toujours, ta marie-lou de l’Emporte-pièces 3 sur votre iPad.»

Suit, l’adresse du site Internet du TNM (www.tnm.qc.ca). Inutile de vous y précipiter ; ça n’existe nulle part sur le site du TNM. Aucune référence au iPad. Aucune référence sur la possibilité de télécharger le dossier de l’Emporte-pièces 3, pas même un petit logo qui ressemble au iPad, rien, niet ! Je viens d’écrire un mot au TNM sur ça. Je vous fais signe lorsque j’aurai une réponse...

lundi 23 mai 2011

Compte de notes - 23 Mai





Bruckner, toujours.

Il y a quelques jours, j’ai mis la main sur le CD de la 9e symphonie de Anton Bruckner (1824-1896), brillamment interprété par l’Orchestre Métropolitain du Grand Montréal, sous la baguette du lumineux chef Yannick Nézet-Séguin. Un mot sur l’orchestre ; si vous pensez que l’OM du Grand Montréal est un
orchestre de second plan (par rapport à l’OSM par exemple), c’est que vous n’avez jamais entendu et vu cet orchestre sous la direction de son chef ; l’OM est véritablement un Grand orchestre. J’ai eu la chance d’assister à quelques concerts donné par l’OM et à chaque fois, je me pinçais en me disant ; «nous avons véritablement deux grands orchestres et deux Grands chefs dans cette ville». Cela étant dit, jusqu’à la semaine dernière, je ne savais pas comment «sonnait» l‘orchestre sur disque. C’est que de la salle de concert au disque, il y a un gouffre... sonore. Nous le savons, l’OSM a bénéficié pendant des années de la meilleure équipe d’ingénieurs son de EMI (la compagnie de disque de l’OSM). Et ça s’entends. Et l’OM ? Avec la 9e de Bruckner, si l’interprétation est tout simplement parfaite, la prise de son m’a parue un peu sourde. Mais je serai fixé lorsque j’aurai la chance cette semaine de ré-écouter cet enregistrement dans des conditions plus optimales.

La musique de Bruckner, que l’on dit pas toujours facile d’approche (comme la musique de Mahler d’ailleurs) n’est pas quelque chose de nouveau pour moi ; initié dans la jeune vingtaine à la musique de Mahler et Bruckner par un copain mélomane aujourd’hui décédé, j’ai acquis, avec les années, de nombreux disques des symphonies de Mahler et Bruckner, avec une nette préférence pour la 3e de Mahler et la 9e de Bruckner. Et pour cette dernière, en plus de la version avec Nézet-Séguin et l’OM, je possède quatre autres versions de la 9e de Bruckner :

Orchestre philharmonique de Munich
Sergiu Celibidache

Orchestre Philharmonique de Munich
Oswald Kabasta

Columbia Symphony Orchestra
Bruno Walter

Symphonieorchester des Bayerischen Rundfunks
Eugen Jochum

(tableau complet plus bas dans le billet)


Les deux premières versions (Celibidache et Kabasta) sont pour moi des éditions de références critiques. Mais je suis persuadé que la plus part des critiques de musiques seraient en désaccord avec moi - et avec raisons car se sont véritablement des versions pour mélomanes avertis seulement ; la version de Sergiu Celibidache, qui est d’une lenteur incroyable (presque 77 minutes) est tout simplement mystique, alors qu’à l’opposée, la version de Kabasta, qui est est la plus rapide (tout juste 58 minutes) est une expérience sonore aussi proche de la folie que du génie. Quant aux version de Bruno Walter et Eugen Jochum, elles sont plus «classiques». Des cinq versions, c’est celle de Nézet-Séguin que je recommanderais sans hésiter. Pour la qualité de l’interprétation, pour la profondeur aussi mais surtout, parce que c’est à mon avis une belle version qui fait le pont entre mes versions de «références» et mes version «classiques». Une version qui en mon sens, saura rallier autant l’amateur que le critique.







Symphonie no. 9
Anton Bruckner

(édition Nowak 1951)
Orchestre Métropolitain du Grand Montréal
sous la direction de Yannick Nézet-Séguin
2008, ATMA
****/5


- Le texte de ce billet fut écrit dans mon iPad, avec l'application gratuite «Moleskine» -


mercredi 18 mai 2011

Nature - 18 Mai




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Lorsque j’étais jeune (ça remonte au siècle dernier), nous avions deux lilas sur le devant de la maison chez ma mère. Chaque début de printemps était «rythmé» sur la floraison - ou non - des lilas. C’est ainsi que lors des printemps hâtifs, les lilas étaient en fleurs pour mon anniversaire (début mai). Lors de printemps plus tardifs, les lilas n’étaient en fleurs que vers le 14 ou 15 mai. Mais jamais plus tard. Pourquoi je vous raconte ça ? Tout simplement parce que nous arrivons au congé de la reine Victoria/Dollard/des Patriotes et que dans mon quartier (arrondissement Villeray à Montréal), il n’y a aucun lilas en fleurs encore ! Je me souviens pas avoir déjà vu ça ! C’est peut-être commun en campagne, mais ici à Montréal, j’ai pas souvenir d’une fleuraison si tardive. J’en viens même à me demande si les lilas seront en fleurs cette année ! Autre primeur ; hier, nous avons dû nous résoudre à chauffer l’appartement. Un 17 mai ! À Montréal. «Merdre!» *

Et j’ai pas fait de Bixi encore. Je viens de me réabonner. Nous en reparlerons...




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___________________
* - «Merdre!»
Acte I, scène 1. Père Ubu dans la pièce «Ubu Roi» de Alfred Jarry



Technologie - 18 Mai




Source de l’image


Le 12 avril dernier, j’écrivais dans ce blogue :
«la chose à retenir c’est que le iPad n’est pas un ordinateur ; Apple a toujours été honnête là-dessus. Si vous voulez un ordinateur, oubliez le iPad - ou attendez l’arrivé des tablettes PC roulant Windows 7 ou Androïde cette année.» [1] Un mois et des poussières plus tard, je pense toujours la même chose ; le iPad n’est pas un ordinateur. N’empêche, ça demeure un formidable outil.

Mon expérience du iPad.
Le iPad me suit à peu près partout. Du bureau à la maison, en passant par le café du coin ou chez des amis, le iPad se révèle un formidable outil pour le travail et les loisirs. Mais je ne pourrais pas me servir uniquement du iPad pour mon travail ; j’ai réellement besoin d’un ordinateur pour exécuter mes nombreuses tâches d’archiviste et de coordonateurs des métadonnées. En ce moment, pour le boulot, le iPad me sert pour :

- gérer mes courriels ;
- gérer mes contacts ;
- consulter un agenda ;
- faire des recherches dans Internet ;
- prendre des notes ;
- faire de la gestion de projets ;
- gérer des bases de données fermées.


Même chose pour les mes loisirs ; si le iPad me sert pour une partie de mes loisirs, je dois tout de même utiliser un ordinateur pour «pousser» plus loin. Par exemple, je me vois mal utiliser un espèce d’«Aperture pour iPad» (logiciel de gestion et de traitement d’images) pour traiter mes photos ! Et je n’arrive pas a publier directement mes billets dans Blogger avec le iPad !!! Nous sommes donc loin de tout faire avec un iPad. Malgré tout, j’utilise le iPad dans mes loisirs pour :

- lire et écrire à mes amis/famille par courriel ;
- lire des livres ;
- accès mes contact ;
- accès à mon agenda loisir ;
- écouter ma musique (des centaines d’albums) ;
- regarder et partager mes photos (plus de 950)
- construire de petites bases de données (livres et musiques) ;
- naviguer dans Internet ;
- regarder des films et vidéos ;
- préparer mes textes pour le blogue.

Je dois en oublier...

Les possibilités sont immenses, mais pas sans limites. Et puis, le iPad pour sauter à la corde à danser, c’est pas ce qui se fait de mieux ;-)


L’expérience des autres...
Certaines personnes avancent qu’il est possible de travailler avec un iPad. Jean-Christophe Courte, graphiste de livres en France a même écrit un bouquin sur le sujet («Travailler avec un iPad», aux éditions Dunod) [2].
Mais pour l’instant, si plusieurs se questionnent sur «quoi faire» [3] avec un iPad dans le milieu du travail sa percée dans le domaine hospitalier n’est plus du domaine de l’anecdote ou de l’exception ; que se soit à Ottawa [4] ou ici même, à Montréal ou des médecins, fatigués d'attendre les dossiers patients informatisés que Québec promet d'implanter (sans y parvenir dans un horizon prochain), le iPad prend de plus en plus sa place dans le milieu du travail hospitalier [5] et ailleurs.


Conclusion.
Que se soit dans le milieu du travail ou des loisirs, le iPad réintroduit la notion de mobilité, comme l’avait fait avant le iPod touch, le iPhone, le iPod et d’une certaine façon, le MacBook Air. Et avec des milliers de APP’s (des micro-logiciels) dédiées au iPad, cette tablette ne pourra que se bonifier dans les mois et années à venir. Déjà, on suppute sur la 3e génération du iPad (Retina Display, iOS5, Cloud services, 3D, Quad Processeur A6, port thunderbolt, sortie en novembre 2011...).

Le iPad, une simple «bulle» dans un univers de plus en plus éphémère ? Je ne pense pas ; taper le mot iPad dans Google génere 651,000,000 résultats. Bien sur, tous ne sont pas pertinents, mais ça donne une bonne idée... Et puis, n’oublions pas que le iPad n’a que 13 mois d’existence.

Je termine sur une anecdote ; le iPad est encore un objet de curiosité. Il me suffit de sortir le iPad dans un café, au bureau pour qu’automatiquement, tous les regards se tournent vers moi - non, plutôt sur le iPad;-) Convoitises ? Non, curiosité surtout. Encore aujourd’hui, les gens sont curieux. Ils veulent toucher l’objet. En savoir un peu plus. Seuls quelques irréductibles utilisateurs de Windows osent lever le nez sur «ça» pour mieux dénigrer le iPad ; sans doute n’ont ils pas digéré le revers de «Origami». [6]

- Le texte de ce billet fut écrit dans mon iPad, avec l'application gratuite «Moleskine» -

_________________
[1] http://archivistedejour.blogspot.com/2011/04/technologie-12-avril.html
[2] http://www.urbanbike.com/index.php/site/travailler-avec-un-ipad-livre
Il existe aussi une version ePub sur le Apple Store
[3] http://www.cultofmac.com/companies-love-the-ipad-but-dont-know-what-to-do-with-it/95892
[4] http://www.cyberpresse.ca/le-droit/actualites/ottawa-est-ontarien/201012/22/01-4354936-la-revolution-ipad-atteint-les-lieux-de-travail.php
[5] http://www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/sante/201104/24/01-4393026-lipad-aux-soins-intensifs.php
[6] http://technaute.cyberpresse.ca/nouvelles/materiel-informatique/201001/28/01-943991-comme-apple-microsoft-avait-lance-sa-tablette-tactile-sans-succes.php


mardi 17 mai 2011

Technologie - 17 Mai



source de l’image.


Ç'a arrive même aux meilleurs ; mon iMac est malade - ça explique le silence... Je crois que mon disque dur est tout simplement en train de rendre l’âme. C'est comme ça depuis les fêtes mais là, depuis trois semaines, c’est tout simplement l’enfer. Faut pas oublier qu’un disque dur ça demeure de la mécanique ; Mac ou PC. Et ne perdons pas de vue que je suis le 2e propriétaire de ce iMac.

Alors, voilà, je cherche en ce moment un moyen de me rendre à la boutique du Mac Urbain (à Longueuil) autrement qu’en métro et autobus. Je risque donc d’être silencieux pour un bout de temps coté blogue et coté Flickr aussi.

- Le texte de ce billet fut écrit dans mon iPad, avec l'application gratuite «Moleskine» -

lundi 2 mai 2011

Compte de mots - 02 Mai






Un pont entre deux mondes

«Le pont de Londres» est le deuxième livre d’une trilogie de Louis Gauthier (voir le Compte de mots - 29 Avril pour plus de détails sur la trilogie). Tout d’abord, je n’ai compris le jeu de mot qu'une fois le livre refermé ; le «Pont» de Londres doit être vu au sens figuré comme faire le pont entre un endroit et un autre. Cinq morceaux de robots pour moi ;-)

Avec «Le pont de Londres», le narrateur revient d’Irlande (lire «Voyage en Irlande avec un parapluie»)
«...à la mi-décembre avec l’intention de ne
passer à Londres que deux ou trois jours...»
P. 9

Bien sur, les deux ou trois jours vont se transformer en deux ou trois semaines.
«Je me mis à traîner à l’appartement, laissant
peu à peu le découragement m’envahir.»
P. 25

Des semaines pendant lesquelles le narrateur ne fera rien de sa vie, à part peut-être boire et se droguer.
«...j’avais tendance à abuser du scotch et du
hachisch et si cela réussissait parfois à me
mettre de bonne humeur, le ramollissement
qu’ils engendraient développait aussi mes
tendances à la paranoïa»
P. 25

On suit donc le narrateur dans une espèce de déprime. Alors qu’il est à Londres, il ne fait guère plus de choses que s’il était demeuré à Montréal. Ou à Dublin. Et c’est ça qui vient à mon avis briser l’histoire ; cette apathie si difficile à croire, lorsque tu te retrouves à Londres. Ou à Dublin. Ou à Montréal (quoi que...). Je n’ai pas cru à cette histoire. J’ai de beaucoup préféré «Voyage en Irlande avec un parapluie».

Je viens de m’embarquer dans le troisième volet de la trilogie ; espérons que se sera meilleur cette fois-ci.




dimanche 1 mai 2011

Société - 1er Mai



Une des bibliothèques chez mon amie M. de Québec. Photo de l'auteur.


L’absence de livres...

J’aime bien faire un tour à l’occasion du coté des sites de décoration intérieur. Ça me permet de jouer, en toute tranquillité et en toute légalité, au voyeur. Ça me permet de voir comment les gens vivent, comment ils ont décoré telle ou telle pièce, etc. Mais deux choses que l’on ne voit pas souvent :

des livres (autrement que placé sur une table expressément pour la photo)
des disques (du vinyle au CD).

D’aussi loin que je puis remonter dans ma mémoire, chez ma mère, il y a toujours eu des livres et des disques. Il y avait des livres (et des revues) dans pratiquement toutes les pièces de la maison. Je me souviens même d’un mur, en montant l’escalier pour accéder aux chambres, qui était remplis de livres. Et des disques, il y en avait au salon et plus tard, dans ma chambre.
Ici, dans le modeste 5 1/2 que j’habite, il y a des des livres principalement dans le bureau (l’équivalent de 5 grosses bibliothèques), il y a une bibliothèque vitrée au salon remplis de livres d’arts, photographies, etc. Enfin, les livres de cuisine sont dans la salle à dîner, dans un meuble buffet vitré. Pour la musique, tout est concentré dans le bureau ; 400 vinyles dans une bibliothèque vitrée, 1 200 CD dans deux immenses bibliothèques* et bien sur, la musique en MP3 dans l’ordinateur - mais j’avoue que ma musique en MP3 ne se «voit» pas tellement ;-) Ibidem pour mes livres de format numérique (ePub et PDF).
Bref, j’ai toujours été entourés de livres et de «disques » (musique) mais à regarder les photos sur les sites de décoration, j’ai parfois l’impression d’être une exception ; que plus personne aujourd’hui - ou presque - ne s’empêtre avec des livres et des disques. On dirait que le livre et le disque ne font plus partie de la vie des gens. Nous pourrions expliquer ça par le fait que les gens vont maintenant à la bibliothèque pour les livres (et la musique et les films). D’où l’absence de livres et de disques, mais ça n’explique pas tout. Pas plus que les MP3 pourrait expliquer la totale disparition de CD dans beaucoup de foyer.

Peut-être que je ne suis plus de mon époque, tout simplement. Peut-être que moi aussi je devrais avoir une télévision à écran plat de 60 pouces, un «système» de cinéma maison, payer 120$ par mois pour le câble et ses nombreux services, avoir accès à milliers de chaînes de télé et ainsi, me passer de livres et de musique. Hum... je pense que je vais vivre encore longtemps sans être en phase avec mon époque... Même s’il m’arrive d’écouter ma musique avec iTunes et de lire des livres avec un iPad.

_____________
* baptisé «Le mur du son» par un ami.

vendredi 29 avril 2011

Compte de mots - 29 Avril






Découverte

Je ne sais si vous êtes comme moi, mais lorsque je vais chez un ami, après les salutations d’usage, je me dirige toujours vers la (ou plus rarement) les bibliothèques de l’ami en question, question de voir si je n’y trouverais un nouveau livre (je fais aussi la même chose avec la discothèque, mais dans une ère ou la musique est de plus en plus «virtuelle» et de moins en moins «physique», les discothèques se font de plus en plus rare). Bref, de passage chez des amis en fin de semaine dernière, un livre - ou plutôt un titre - a attiré mon attention : «Voyage en Irlande avec un parapluie» de Louis Gauthier. Ça m’a tout de suite séduit. L’ami en question m’a donc raconté que ce livre était le premier d’une espèce de trilogie, écrit sur plus dix-huit ans. Dans l’ordre ;

«Voyage en Irlande avec un parapluie» (1984), «Le pont de Londres» (1988), «Voyage au Portugal avec un Allemand» (2002).

J’ai donc apporté avec moi les trois romans à chez-moi. J’ai littéralement dévoré «Voyage en Irlande avec un parapluie». J'ai adoré ce très court récit de 75 pages. 75 pages c’est peu pour raconter l'Irlande, surtout qu’il est aussi question de Montréal et Londres dans ce livre. Mais la force de Louis Gauthier c’est de faire surgir tout un monde en images avec seulement trois ou quatre phrases (souvent moins).

«C’est à Cork, où j’hésitais au coin d’une rue,
tout près d’un pont, que je viens de la rencontrer
par hasard. Je dis par hasard: en réalité, c’est moi
qui l’ait abordée et j’aurais pu demander ce
renseignement à n’importe qui d’autre, mais
elle je la trouvais jolie, alors pourquoi pas.»
P. 32
Tout est là, dans ces quelques phrases.

Une chose qui m’a étonné chez Gauthier, c’est l’emploi de mots que j’utilisais lorsque j’étais plus jeune mais qui depuis, sont un peu tombés en désuétudes. Comme par exemple le mot commission pour courses;

«Nous sommes pressés par la pluie, par l’heure
de fermeture des magasins car elle a une
commission à faire en route...»
P. 32.


L’auteur est aussi capable de réflexion:
«On est toujours colonisé culturellement [...] La
culture, c’est quand les autres nous envahissent,
quand les autres nous prennent à nous-mêmes
pour nous faire entrer dans ce qu’ils sont...»
P. 62.


J’ai adoré cette histoire pourtant fort simple - et trop brève ; en route pour l’Inde, le narrateur se retrouve en Irlande à faire du pouce, ou il semble pleuvoir souvent. Il rencontre Kate, a une brève aventure avec elle et de peur que ça ne devienne plus sérieux, il s’enfuit et retourne à Londres (se sera la sujet du deuxième récit de la trilogie, «Le pont de Londres»).


Les trois livres sont maintenant publiés en un seul volume, sous le titre de «Voyage en Inde avec un grand détour» et publié en 2005.


Louis Gauthier
«Voyage en Irlande avec un parapluie»
VLB Éditeur
ISBN : 9782890051997
75 pages. 1992 pour cette édition.




Sur l’auteur.
Né a Montréal le 4 décembre 1944, Louis Gauthier est diplômé en philosophie de l'Université de Montréal. Il publie son premier roman, «Anna», en 1967. En 2002, il est récipiendaire du Grand prix du livre de Montréal pour «Voyage au Portugal avec un Allemand». La même année, il remporte également le prix littéraire des Bouquinistes du Saint-Laurent, toujours pour «Voyage au Portugal avec un Allemand».
Louis Gauthier fut rédacteur et concepteur publicitaire. Aujourd'hui, il est traducteur.



Acquisitions - 29 Avril



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Kate Bush, le sommet.

J’ai eu la chance de découvrir Kate Bush au tout début de sa carrière, lorsque ses albums (lire : les vinyles ou 33 tours si vous préférez) «The Kick Inside» et «Lionheart» furent disponible en Amérique. Le coup de foudre fut instantané et il n’a jamais diminué avec le temps ; j’ai même le souvenir d’avoir mis la main sur deux albums «bootleg» à la fin des années 80 (albums que je n’ai plus). Mais étrangement, je n’avais jamais pensé mettre la main sur ses CD. Pourquoi ? Mystère... Faut dire que Kate Bush se fait très discrète et sa discographie n’est pas tellement généreuse. Il est donc facile de l’oublier. Mais étrangement, aussi discrète soit-elle, elle aura su inspirer une pléiade d’artistes, allant de la merveilleuse K.T. Tunstall en passant par Tori Amos, Björk, Alison Goldfrapp et PJ Harvey, ainsi que beaucoup d’autres[1].

J’ai donc commandé via Amazon - et reçu cette semaine - ses trois premiers albums : The Kick Inside (1978), Lionheart (1978), Never for Ever (1980). Depuis, les trois albums jouent en boucle.

Après un silence de presque six ans, le 9e album de Kate Bush «Director's Cut» sortira le mois prochain. Cet album est basé sur des reprises des albums : «The Sensual world» et «The Red Shoes». Un premier extrait vidéo «Deeper understanding» (un peu étrange) est disponible ici :
http://www.wat.tv/video/kate-bush-deeper-understanding-3mel9_2g72h_.html


Discographie de Kate Bush :

The Kick Inside (1978)
Lionheart (1978)
Never for Ever (1980)
The Dreaming (1982)
Hounds of Love (1985)
The Sensual World (1989)
The Red Shoes (1993)
Aerial (2005)
Director's Cut (Mai 2011)

Ajouté à cette liste au moins deux Bootleg ;-)



[1] In November 2006, the singer Rufus Wainwright named Bush as one of his top ten gay icons in Wainwright, Rufus. "Gay icons". The Observer (London -
12 November 2006).
Voici ce qu’il disait exactement :
«She is the older sister that every gay man wants. She connects so well with a gay audience because she is so removed from the real world. She is one of the only artists who makes it appear better to be on the outside than on the inside
http://www.guardian.co.uk/music/2006/nov/12/popandrock.rufuswainwright.



Compte de mots - 29 Avril






Lecture techno.

Même si je suis quelqu’un de patient, je n’aime pas chercher pendant des heures dans les dédales d’un logiciel pour savoir comment faire telle ou telle chose ; j’aime me rendre droit au but (tout comme vous j’imagine). C’est pourquoi j’ai mis la main sur le guide «iPad pour les nuls» (traduction de «iPad for Dummies»). Bien sur, je n’y ai pas appris grand chose et ce, pour trois raisons ;

1. ma connaissance générale des produits Apple;
2. la facilité d’utilisation du iPad;
3. une formation d’une heure donné par mon copain Frank.

Mais je trouvais tout de même important d’avoir sous la main un livre d’introduction au iPad bien fait et tout en couleur. Et c’est ce que fait «iPad pour les nuls»[1]. Ai-je au moins appris une chose ou deux ? Bien sur. Qui plus, est, j’ai pas encore tout a fait terminé la lecture du guide, alors il n’est pas impossible que j’apprenne encore un truc ou deux.


En conclusion, «iPad pour les nuls» est un petit livre de référence intéressant, mais n’allez pas payer 21$ (le prix exigé neuf) : faites un tour à votre boutique de livres usagés préféré ou encore, faites un tour sur Internet, dans Youtube, avec les mots-clefs «iPad1» et «tutorial».


«iPad pour les nuls»
traduction de iPad for Dummies
Edward C. Baig et Bob Le Vitus
First Interactive
ISBN : 9782754020299



[1] le livre en question fait référence au iPad1 (modèle 2010); pas du iPad2 de 2011.

samedi 16 avril 2011

société - 16 Avril





Hé oui, il en va ainsi de la justice au Canada ; on va probablement garder Dany Villanueva et déporter la Famille Barlagne.... je suis sans mot !

vendredi 15 avril 2011

Musique - 15 Avril



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J’ai fais l’acquisition de plusieurs disques récemment. Pas mal en fait :

Jimmi Page & Robert Plant - No Quater (Rock)
Tracy Chapman - New Beginning (Folk)
Cat Stevens - Greatest Hits (Folk)
GianMaria Testa - Extra Muros (World)
GianMaria Testa - Mongolfières (World)
GianMaria Testa - Lampo (World)
Tangerine Dream - Tangram (Rock Progressif - Berlin School)
Alain Lefèvre, Orchestre Symphonique de Québec - des oeuvre de Matthieu, Addinsell et Gershwin (Classique)
Angèle Dubeau & La Pieta - John Adams Portrait (Classique)
Walter Boudreau et la Société de musique contemporaine du Québec - Walter’s Freak (Classique)
Michel Fugain & le Big Bazar - Fais comme l’oiseau (Francophone)
Niagara - Religion (Francophone)
Elliott Smith - Either Or (Indie)
Elliott Smith - Elliott Smith (Indie)
Elliott Smith - Figure 8 (Indie)
Elliott Smith - Roman Candle (Indie)
Elliott Smith - XO (Indie)
Guided By Voices - Do The Collapse (Indie)
Susie Arioli Swing Band - It’s Wonderful (Jazz)
Susie Arioli Swing Band - Learn To Smile (Jazz)
Susie Arioli - Nights Lights (Jazz)
BTO’s - Greatest (Rock)
David Gilmour - About face (Rock)
David Gilmour - David Gilmour (Rock)
Pink Floyd - From The Early Singles (Rock)
Tom Petty & The Heartbreakers - Greatest Hits (Rock)
Rick Wakeman - Journey To The Centre Of The Earth (Rock Progressif)


Sur le lot, il me reste pas plus de trois disques à écouter... Et vous vous demandez pourquoi je suis silencieux ici ;-)



jeudi 14 avril 2011

Société - 14 Avril



Source du l’image.


L’hypocrisie d’un gouvernement (pléonasme ?)

Vous pensez que le dernier budget du gouvernement libéral visait spécifiquement les étudiants et les babyboomers ? vous avez raison - je ne vous apprends rien ici. Mais là ou c’est vraiment vicieux, c’est que notre bon gouvernement s’apprête a imposer une taxe cachée sur certaines catégories de livres scolaires. Ici encore, on vise les étudiants - Jean Charest a sans doute une dent contrer les étudiants, ça ne s’explique pas autrement. Quelques mots sur cette nouvelle taxe :

Au Québec, il n’y a pas de TVQ sur les livres. Seul la TPS s’applique. Je ne vous apprends rien. Mais voilà que notre bon gouvernement a décidé de cibler les étudiants avec une taxe cachée : à compter du 1er mai, si un livre est vendu avec un cédérom, la TVQ va s’appliquer. Ici, on touche principalement le livre collégial et universitaire. Mais ça va plus loin ; si, dans un livre, on donne un accès a du matériel complémentaire sur Internet, à l’aide d’un mot de passe, le livre devient taxable aussi ! C’est pure démagogie ! De plus, la Loi est tellement mal écrite qu’encore aujourd’hui, les maisons d’éditions scolaires à se ce qui doit être taxé ou non. Et c’est pas les fonctionnaires à Québec qui sont d’un grand secours ; selon que tu parles à Pierre, Jean ou Jacques, telle catégorie de livres est taxable. Ou pas ! Cibole !

Y’a pas à dire, not’ bon gouvernement a décidé de faire payer les étudiants, au propre comme au figuré. Et devinez qui on va blâmer pour l’augmentation des prix des livres scolaires ? Ben oui, comme d’habitude, les maudites maisons d’éditions millionnaires qui vont «encore» s’en mettre pleins les poches !


Merci m’sieur Charest de mépriser les jeunes, les vieux, les familles, les petits gagne-pain et d’en faire porter la faute sur les «autres»... Parlez-moi d'un gouvernement responsable ... N'importe quoi !

mardi 12 avril 2011

Technologie - 12 Avril





Trois mois et des poussières avec Chrome ; le bilan.

J'ai raconté ici pourquoi j'abandonnais définitivement Safari de Apple et pourquoi je tournais le dos (quoi que pas définitivement) à Firefox, pour n'utiliser que Chrome, de Google. Après trois mois a naviguer uniquement avec Chrome, avec un premier bilan au bout d'un mois d'utilisation. Depuis, quelques problèmes avec Chrome ont surgit.

- Sur Blogger, impossible de changer ma police de caractère et la taille du caractère lors de l'écriture de billets. Drôle car Blogger appartient à Google. Solution: utiliser Firefox.

- Avec Flickr, les photos ne se rechargent pas toujours bien dans les pages (par contre, le problème semblait réglé les dernières fois que j'ai essayé - ça semble donc réglé). Réessayer Chrome quelques fois encore.

- Onyx et Chrome ne font pas bon ménage ; je lance Onyx à tous les deux mois environ, pour nettoyer en profondeur les caches du système et des fureteurs (entre autres choses) et la dernière fois, le nettoyage d'Onyx a fait planter Chrome - et pas juste un peu. Solution : mettre Onyx et Chrome à jour. À suivre.

Pas parfait Chrome. Pas parfait mais pas mal mieux que Safari - et moins lourd et plus rapide que Firefox. Je vais donc continuer à utiliser Chrome, tout en gardant Firefox pas trop loin. Pour l’instant.


Photo - 12 Avril




Scène du Montréal «populaire» comme je l'aime. Photo prise la semaine dernière dans le quartier Rosemont.

Photo - 12 Avril





L'hiver tire à sa fin. Photo prise la semaine dernière dans un parc du quartier Rosemont.

Technologie - 12 Avril



Le iPad 1



Je sens que je vais me faire gronder par mon amie Vieux-Bandit ...

Depuis près de deux semaines, je suis propriétaire d’un iPad. Pas le iPad2, mais un iPad1. Un bon copain à moi, qui vient d’acquérir la deuxième génération du iPad, m’a vendu son iPad de première génération pour une bouchée de pain. C’est le gros modèle à 64Go. En plus, il m’a donné un «dock station» (station d’accueil?) et un étui de transport Targus neuf.
Mais pourquoi un iPad? Parce que je ne traîne plus de sac à dos avec moi ! Quel rapport me direz-vous? Je vous explique :

Depuis de nombreuses année, je «traînais» partout avec moi un sac à dos (ça remonte au moins à mes années à l’UQAM, sinon avant). Dans mon sac, on y retrouvait invariablement :

un livre (au moins),
un tablette pour écrire,
deux stylos,
un lecteur MP3 et des écouteurs
un téléphone portable.
À cela s’ajoutait ; des bouchons «anti-bruits», des lacets, des notes éparses sur des feuilles volantes, etc.

Bref, un beau fouillis. Mais voilà qu’après un moment de réflexion en septembre dernier, je décidais de ne plus traîner avec moi mon sac à dos. Du moins, pas partout. Au début, je n’avais mon sac à dos que pour l’aller-retour au bureau (ou à peu près). Mais dès décembre, plus de sac. Terminé. Seul mon lecteur MP3 me suivait, dans une poche de mon jeans*. Même mon téléphone portable demeure plus souvent qu’autrement à la maison.
Quel est le rapport avec le iPad? J’y arrive ...

Me retrouvant avec presque rien dans les poche, je me disais combien il serait agréable d’avoir un «tout en un» ; sa musique, un ou deux livres, de quoi écrire, etc. Et c’est là que l’idée du iPad a commencé à prende forme.

Dans mon iPad, en ce moment, en plus des applications de bases, j’ai :
- plus de deux cents soixante quinze albums de musique;
- plus de 900 de mes photos;
- un agenda de projets en cours;
- une base de données;
- plus de cinquante livres en format PDF.
Et encore quelques bidules et je n’ai pas 1/3 de l’espace d’occupé!

Alors me voilà avec un iPad. Me voilà avec un tout-en-un, étui compris ;-) Plus qu’un simple objet, c’est vite devenu un outil que j’utilise tous les jours, autant à la maison et au bureau que pour mes loisirs. J’aurai l’occasion de vous en reparler plus longuement au courant des prochaines semaines. Mais pour l’instant, la chose à retenir c’est que le iPad n’est pas un ordinateur ; Apple a toujours été honnête là-dessus. Si vous voulez un ordinateur, oubliez le iPad - ou attendez l’arrivé des tablettes PC roulant Windows 7 ou Androïde cette année.


____________
* et encore, je n’écoute JAMAIS de musique lorsque je marche, que je suis en Bixi, que je suis assis sur un banc dans un parc ou plus rare, lorsque je dois prendre le métro. J’ai mon lecteur MP3 essentiellement pour écouter de la musique au bureau.

mercredi 30 mars 2011

Compte de mots - 30 Mars





Abandon.

Abandon ce soir, à la page 100, de «Docteur Sax» de Jack Kerouac. J’ai pas mal lu tout Kerouac en français. Certains ouvrages plus d’une fois. Je n’ai jamais abandonné un Kerouac en cours de route. Jamais. J’aime même beaucoup sa façon de raconter une histoire. C’est pour ça que je reviens souvent a Kerouac. C’est pour ça que la littérature de Kerouac prends une place importante dans mes bibliothèques. Je n’avais jamais lu «Docteur Sax». C’est la deuxième fois que je m’attaquais à ce livre que je n'avais pas réussit à terminer, comme maintenant. J’abandonne donc définitivement la lecture de ce livre; il ira rejoindre la pile des livres à donner, tout simplement.


mardi 29 mars 2011

Compte de mots - 29 Mars




D’une grande tristesse, mais beau et nécessaire


C’est a deuxième fois que je lis un roman de cet auteur. La première fois, c’était avec son roman «Expiation» - avant la sortie du film qui ne portait pas du tout le même nom que le roman* J’avais adoré Expiation. J’ai fini par donner le livre - car non, il m’est impossible de conserver tout ce que je lis; je dois me résoudre à donner même les livres que j’ai adoré. J’essaie de voir ça du bon coté en me disant que de cette façon, je fais de la place pour du «nouveau» ... Bref, je n’ai pas hésité longtemps l’autre jour devant mes bibliothèques, alors que je cherchais quelque chose à lire: j’ai immédiatement choisi «Sur la plage de Chesil». Et je ne l’ai pas regretté une seule seconde. Cette histoire, qui pourrait sembler banale, est tout sauf banale justement; c’est un mélange entre l’envie et la peur de l’autre, de l’inconnu, la joie, la douleur et le plaisir.

C’est l’histoire de deux êtres se sont rencontrés, alors que le destin a tout fait pour les éloigner. Deux êtres que la vie a écorchée un peu. Deux êtres «à part» (mains ne le sommes nous pas tous un peu?). Deux êtres qui par les contraintes du milieu familiale, se sont retrouvés devant l’autel. Nous les retrouvons après le mariage, pendant la nuit de noces. Une nuit ou tout basculera. Pour le pire. Pour les deux. Tout pourrait s’arrêter là, mais l’auteur nous fait voir la vie des deux personnages «après» la nuit de noces, jusqu’à aujourd’hui. Une belle synthèse de vie en quelques pages.

L’auteur brosse ici une époque peu reluisante du tout début des années 60, dans une société aux prises avec des codes de vie hérité de l’ère victorienne. C’est d’une grande tristesse, mais j’oserais dire, d’une belle tristesse. Je recommande fortement.

Sur l’auteur
Né en 1948, Ian McEwan est considéré par plusieurs comme l’un des écrivains anglais les plus doués de sa génération.

Ian McEwan
«Sur la plage de Chesil»
Gallimard
France. 2008. 152 pages.
Traduit de l'anglais (Grande-Bretagne) par France Camus-Pichon.
Titre original. On Chesil Beach
ISBN : 9782070785469
CCR : 121.r/MEC



* de mémoire, je crois que c’était «Reviens-moi».


Compte de mots - 29 Mars




Lorsque les titres des poèmes sont plus beaux que les poèmes!


J’ai devant moi trois recueils de poésies de Paul Éluard (1895-1952):
- Poésies 1913-1926;
- Capitale de la douleur, suivi de l’amour de la poésie;
- La vie immédiate, suivi de La Rose publique et de Les Yeux fertiles.

J’ai lu les trois recueils la semaine dernière et j’ai profondément détesté. Profondément. Faut croire que je n’ai pas d’atome crochu avec le surréalisme. Mais j’accorde tout de même crédit aux titres de plusieurs poèmes du recueil de «La Rose publique»;

- «Je ne cesse pour ainsi dire pas de parler de toi et pourtant j’en ai toujours vite fini avec l’essentiel».

- «Tout aiguisé de soif tout affamé de froid».

- «Rien d’autre que vivre et voir vivre : le jour les yeux ouverts, la nuit les yeux fermés, avec, dans l’intervalle, le geste minimum de mourir».

- «A moudre le chemin, au carrefour des regards».

- «Bonnes et mauvaises langues prétendent que le mal est bien fait».

- «Ce que dit l’homme de peine est toujours hors de propos».

Et mon préféré:
- «Le ciel souvent se voit la nuit».

Oui, se sont tous des titres qui coiffent des poèmes. Des titres plus beaux que les poèmes eux-mêmes ... Vous ai-je dit que j’ai profondément détesté la poésie d’Éluard? Si? Ah! bon ...


Paul Éluard
- «Poésies 1913-1926»
- «Capitale de la douleur, suivi de l’amour de la poésie»
- «La vie immédiate, suivi de La Rose publique et de Les Yeux fertiles»
Chez Gallimard/Poésie



jeudi 24 mars 2011

Technologie - 24 Mars


Vous rêvez d'un iPad2 mais l'idée de faire la file demain devant le Apple Store de la rue Ste-Catherine refroidis votre ardeur ; j'ai peut-être la solution :





Le Mac Urbain Inc.
1320 chemin Chambly
Longueuil.

T: 450-640-8777
F: 514-764-1242

www.lemacurbain.com
info@lemacurbain.com

samedi 19 mars 2011

Compte de mots - 19 Mars





Paul Valéry ; pour la versification et rien d'autre!

Paul Valéry n'est pas le premier venu dans le monde de la poésie française. «Après la Première Guerre mondiale, Paul Valéry devient une sorte de « poète officiel », immensément célèbre» selon wikipédia.
Je ne doute pas de la stature du poète, mais sa poésie me laisse de glace. Pire; j'ai profondément détesté la lecture de «Poésie», un recueil de poèmes publié chez Gallimard/Poésie. Chez Valéry, le vers n'existe que pour la versification, que pour la rime ; pour ce qui est de la signification, du sens premier du poème ou de la phrase, ça ne semble avoir aucune importance :

«Servants sans genoux,
Sourires sans figures,
la belle devant nous
Se sent les jambes pures.»
- Quantiques de colonnes, page 52

Pas convaincu, un autre exemple:

«Je porte au sein brûlant ma lucide tendresse,
Je joue avec les feux de l'antique inventeur;
Mais le dieu par degrés qui se désintéresse
Dans la pourpre de l'air s'altère avec lenteur.»
- Profusion du soir, page 25

Bon, en relisant bien - et parce que le titre est un indicateur - le lecteur devine que le poète décrit un coucher de soleil ... Enfin, je pense ...

Ça se poursuit ainsi tout au long du recueil (qui renferme aussi de petites pièces de théâtre).

Par contre, en lisant ceci ...

«Patience, patience,
Patience dans l'azur»
- Palme, page 122

je me suis dit ; où ai-je déjà lu ça? Il ne m'aura pas fallut longtemps pour trouver (ah! la mémoire ... quelle machine formidable lorsqu'elle ne flanche pas) ; «Patience dans l'azur» c'est le titre d'un livre de Hubert Reeves que j'ai lu il y a plusieurs années. J'aurai au moins appris cela en lisant le recueil de poèmes ; Hubert Reeves s'est inspiré de Paul Valéry pour le titre d'un de ses livres ...


Paul Valéry
«Poèmes»
Gallimard/Poésie
France, 1971
Pas de ISBN.
131.po/VAL


mardi 15 mars 2011

Technologie - 15 Mars



Le merveilleux Zune brun ... se passe de commentaire!


Le Zune est mort ... vive le Windows phone?

Après cinq ans d'entêtement et d'acharnement à le maintenir en vie, Microsoft a enfin tué le Zune. Le quoi? Le Zune ; le lecteur MP3 avec lequel Microsoft comptait déloger iPod de Apple*. Bon, déjà déjà que le nom était pas super (même en anglais), le Zune n'a jamais été pris au sérieux par les consommateurs, l'industrie de la musique et à commencer par Microsoft elle même ; vous rappelez vous qu'à l'arrivé de Vista (un très mauvais produit de Microsoft) le Zune n'était pas compatible avec le nouveau OS de Microsoft!
Pourtant, il semblerait que le Zune (surtout le Zune HD) était un excellent lecteur MP3. On le disait même supérieur au iPod et muni d'écouteurs de beaucoup supérieurs a ceux offerts avec les iPod. Alors, que s'est-il passé? Pourquoi un si bon produit (ne cherchez pas d'ironie, il n'y en a pas) compatible avec 90% des ordinateurs vendus dans le monde (Windows) se retrouve au cimetière, au bout de cinq ans? Quelques pistes:

- En refusant de bonifier son Media Center pour en faire un incontournable, à la façon de iTunes par exemple, Microsoft a délibérément laissé couler le Zune.
- La disponibilité du lecteur Zune en dehors du territoire des États-Unis était un autre casse-tête: le Zune n'est apparu au Canada que deux ans après sa sortie aux États-Unis. Et en dehors du territoire «nord américain», bonne chance pour trouver un Zune!
- Les DMR dans le Zune; c'est vus par les consommateurs comme un frein (et ils ont bien raison)
- Une très mauvaise campagne de mise en marché - non mais, vous avec vu la vidéo de lancement du Zune ? Le père Ballmer (CEO de Microsoft) danse sur au son d'une musique effréné, avec son Zune ; un 44 secondes pathétique ...
On dirait que depuis l'arrivé du père Ballmer à la tête de Microsoft, tout va mal - ou du moins, tout ne roule pas comme sur des roulettes. Jamais Microsoft n'a été aussi peu présente dans les différents médias. Et avouons-le, la série de publicités «française» de Windows7 était tellement mauvaise - et mal ciblé - qu'il n'est pas étonnant de constater la forte diminution du poids média de Microsoft. Pendant ce temps, Apple est partout ...

Mais même si on tue le Zune, on ne le fait pas pas disparaître pour autant: il va être incorporé dans les téléphones roulant le OS Windows mobile (Windows Phone 7) de Microsoft. Pas certain que se soit une bonne idée. Se serait pas la première mauvaise idée sous l'ère Ballmer.


Après ti-zoune père et ti-zoune junior, ti-zune microsoft** ;-)



____________
* Selon la firme NPD Group, le iPod occupait 77% de la part de marché des lecteur MP3 vendus en 2010 ...

** ti-zoune père était le surnom de Olivier Guimond père et ti-zoune junior était - bon, je crois que vous avez compris le principe ;-) Guimond, père et fils, furent de grands acteurs du burlesque au Québec.



Société - 15 Mars





Tasse toé mononcle !

Il y a des signes qui ne trompent pas ; la vieillesse par exemple : implacable et inéluctable, elle vous tombera dessus un jour ou l'autre. Mais c'est rarement d'un seul coup qu'elle vous tombe dessus. Généralement, ça s'insinue tranquillement dans votre quotidien ; des petits gestes plus difficiles à faire, un temps de récupération plus grand pour un effort égal, des exploits plus difficiles à atteindre sans efforts, etc. Et je passe sous silence l'apparition des premiers cheveux blancs, des petites rides autour des yeux vous connaissez la chanson). Plus rarement, la vieillesse frappe de plein fouet comme ça, d'un seul coup. Ça m'est arrivé dimanche soir ; invité chez des amis, nous parlions musique tout en feuilletant la plus récente édition du Rolling Stone Magazine, lorsque je suis «tombé» sur un encadré à la page 80 ; on y présentait les 10 chansons (single) les plus populaire sur iTunes pour la première semaine de mars 2011. Des dix noms sur cette liste, je «connaissais» (le mot est un peu fort) que deux noms ; Avril Lavigne et Lady Gaga. Dans le cas de Lavigne, je serai incapable de vous nommer ou reconnaître ne serait-ce qu'une seule de ses chansons. Mais je connais son nom. Ce que je ne savais pas par contre c'est que Lady Gaga pouvait chanter ; je pensais qu'elle était une sorte de danseuse (ou «performer»). Mais chanteuse, non. Les huit autres noms sur la liste ? Rien, niet ; ça me dit rien du tout. Mais c'est pas ça qui m'a fait me sentir soudainement vieux. Pas du tout ; c'est la suite ...
Dans cette même page, juste sous cet encadré, il y avait un autre encadré : celui des dix chansons (single) les plus vendus pour la semaine du 11 mars ... 1976 : là, à l'inverse de la liste iTunes, je connaissais (et très bien) huit des dix artistes. Encore plus fort, je possède la version CD des «single» (en version album) de chacun des huit artistes. C'est à ce moment que ça m'a frappé : je me suis dit que je n'étais plus de mon époque en musique. Je suis devenu vieux, avec de vieilles références musicales. Je suis devenu un espèce de claude gingras de la musique. Vous savez qui sait ; le prétentieux bulldog et critique de musique classique de La Presse. Celui-là même qui sévit dans les pages du quotidien depuis quoi, un siècle et des poussières maintenant. Pour lui, toute musique ayant été enregistré avant 1940 ne vaut pas la peine d'être écouté. Bref, comme gingras, je n'ai que de vieilles références musicales. Mais au moins moi, je ne sévit pas dans les pages d'un quotidien depuis un siècle ...

dimanche 13 mars 2011

Société - 13 Mars



Source de la carte.



La force des photos.

Vous avez probablement tous vus, deux fois plutôt qu’une, les vidéos du Tsunami et du tremblement de terre au Japon. Mais avez-vous vus les photos?


http://www.theatlantic.com/infocus/2011/03/earthquake-in-japan/100022/

et ici

http://www.boston.com/bigpicture/2011/03/massive_earthquake_hits_japan.html

et ici encore

http://www.washingtonpost.com/wp-dyn/content/gallery/2011/03/11/GA2011031101862.html#photo=1


Pourquoi les photos alors que nous avons des vidéos ? Je sais pas pour vous, mais pour moi, la photo me permet un temps d’arrêt, de réflexion, qu’il est pas toujours possible de faire lorsque les images vidéos défilent devant vous à 24 ou 30 images par seconde.

Les images sont terrifiantes. La reconstruction sera colossale. Face au Tsunami, la question reste : le feu, c’est toujours possible de l’arrêter avec de l’eau, mais l’eau, tu arrêtes ça avec quoi ?


samedi 12 mars 2011

Compte de mots - 12 Mars






Encore de la poésie !

Avant la semaine dernière, je ne connaissais absolument pas le nom du poète André Frénaud. Comme je l'ai expliqué dans un texte précédent, ce livre, ainsi qu'une vingtaine d'autres livres de poésies, m'ont été donné par un collègue au bureau. J'avais hâte de découvrir les textes de Frénaud. ; il y a toujours quelque chose d'exaltant à découvrir un auteur, non ? Et bien j'ai été déçu. Ps des tonnes, mais déçu tout de même. Pendant toute la semaine, j'ai lu son recueil «Il n'y a pas de paradis», publié chez Gallimard/Poésie, mais sa poésie ne me touche pas - ou si peu ; quelques phrases prises isolément dans un poème obscure, mais jamais un poème au complet.

«J’ai maintenant deux corps,
le mien et le tien,
miroir ou se fait beau
celui que je n’aimais pas».
Un par deux. P. 59


«La vie va où je veux,
c’est moi qui la promène
sans la perdre de vue,
dans la foule qui me gagne,
dans ma voix qui s’abrite ... »
Bienveillance. P. 19

«Passage de la Visitation, si l’être y passe quelquefois, c’est sans bruit»
Passage de la Visitation. P. 97


Il n’y a pas que sa poésie qui me soit inaccessible ; sa prose aussi :
«ce n’est pas une victoire si médiocre que, du milieu de notre épaisseur infranchissable, se trouve surgi, issu de l’Unique pour nous en faire souvenir.»[1]
Au risque de passer pour un ignare (et je m’assume entièrement), je dirais ceci : De kessé !

Hormis des fragments de poèmes donc, sa poésie est souvent obscure. Fermée. Inaccessible. Et contrairement au poète qui affirme que «Suivant les occasions et la chance, chaque poème se constitue son langage comme il le peut», pour moi la poésie doit exprimer quelque chose de plus près de l’universel que des «occasions et [de] la chance».[2] Et de chance je vais lui en donner une seconde en conservant son livre dans ma bibliothèque et en re-visitant à l’occasion son oeuvre.



Sur le poète.
Né le 26 juillet 1907 à Montceau-Les-Mines, France. Frénaud fait des études de philosophie et de droit à Paris. Lecteur de français, par volonté d'exil, à l'Université de Lwów, en Pologne, en 1930, fonctionnaire de l’administration au ministère des transports de 1937à 1967. Mobilisé en 1939 et fait prisonnier, il passe deux ans en captivité et revient en France avec de faux papiers. Récipiendaire du Grand Prix national de Poésie en 1985. Il meurt le 21 juin 1993 à Paris.


Il n'y a pas de paradis
André Frénaud
Gallimard, Poésie
1967 pour cette édition
Paris. 254 pages.

__________________________
[1] Fragment inédit sur la poésie. Extrait de l’ouvrage «André Frénaud» par G.-E. Clancier paru chez Seghers, dans la collection «Poète d’aujourd’hui».
[2] «Notes sur l’expérience poétique». André Frénaud. P. 237


Société - 12 Mars




vous serez heureux d’apprendre qu’à la ville de Montréal, il existe un «service des services administratifs» Parlez-moi d’une belle bureaucratie inutile et coûteuse ; un service des services ... (photo de l'auteur)


Montréal, tout et rien !

«Le maire Gérald Tremblay, qui dirige cette ville depuis
neuf ans, devrait se poser des questions. Les scandales
qui ont secoué son administration ont laissé des traces.
En fait, c'est à peu près tout ce qu'il reste de Montréal:
l'image d'une ville poquée, maganée, défigurée par les
scandales. Heureusement que des clichés sauvent la
mise. Talons hauts et bagels. Sans oublier les Bixi et les
festivals, bien sûr».
«Talons hauts, bagels et corruption»
Michèle Ouimet. La Presse
Samedi 12 mars 2012

Nous apprenons ce matin, sous la plume de Michèle Ouimet, que plus on est loin de Montréal, plus on tend à l’idéaliser. À la trouver belle. Montréal avec des lunettes roses ? The Edmonton Journal nous rappel que c’est à Montréal que l’on retrouve les meilleurs bagel au monde. Oui, au monde.
Le National Post rapport que les femmes d’ici portent toutes des talons hauts et des jupes courtes ; très pratique en ce moment les talons hauts pour marcher sur les trottoirs de Montréal.
Mais si vous êtes de Montréal, exit les talons hauts et les bagels ; pour vous, Montréal c’est une ville corrompue, sale, pauvre, avec des cratères en guise de nids-de-poule, qui connaît un exode de sa population vers les banlieues. Montréal c’est aussi une ville défigurée par les fusions municipales catastrophiques, avec 20 maires pour Montréal et 20 structures municipales. Montréal, c’est aussi une ville oubliée des élus du Québec. Bref, le montréalais typique à mal à sa ville. Et même lorsque Montréal brille à l’international, il se trouve toujours des montréalais pour critiquer ; le Bixi et Arcade Fire sont deux bons exemples ...

«Il n'y a pas grand-chose de positif pour alimenter la fierté
des Montréalais ... Québec a une image beaucoup plus
positive.»
- Jean-François Dumas, président d'Influence Communication.
«Talons hauts, bagels et corruption»
La Presse (Op. Cit).

Voilà où nous en sommes aujourd’hui ; incapables collectivement et individuellement de voir ce qu’il y a de beaux à Montréal. Mais peut-être que ça s’explique par le fait que depuis quelques années, il y a plus de «laideurs» que de «beauté» dans cette ville ? Que l’exemple de droiture, qui devrait commencer «par le haut», a abdiqué? Abandonné son rôle de leadership? Que la courroie de transmissions s’est brisée quelque part entre les élus et les montréalais? Je ne sais pas. Mais ce que je sais, c’est que le malaise est profond. Très profond. Que Montréal est devenue une risée. Que le montréalais typique n’est plus aussi fier qu’avant d’habiter cette ville. Que Québec est, malgré son «drôle de maire», une ville où il fait bon vivre, depuis plusieurs années.

«Mais je l’aime ma ville qui se meurt
se s’rait pas facile d’être ailleurs.»
Pierre Flynn/Octobre
Dans ma ville

Lueur d’espoir ? Optimiste exagéré ?
«C’est ce que j’aime le plus lorsque je décris Montréal à
des gens de l’extérieur, ce parti pris pour l’avant-garde,
l’expérimentation, je crois qu’il y en a plus ici que dans la
majorité des villes.»
- Melissa Auf Der Maur
«Melissa Auf der Maur, l'esprit de Montréal»
Chantal Guy. La Presse
10 mars 2011

Mais faut-il le rappeler, Melissa Auf Der Maur (que j’adore soit-il dit en passant) n’habite plus Montréal depuis un bout de temps... Montréal avec des lunettes roses ?