samedi 3 juillet 2010

Compte de mots - 03 Juillet





Le jour le plus long.

Appelé D-Day par les américains et le Jour J par les Français (et connu sous le nom de code «Operation Overloard»), le débarquement des alliés en Normandie le 6 juin 1944 a fait l’objet d’un livre : «Le jour le plus long». Dès sa sortie en librairie, en 1959, ce fut un gros succès. Écrit par le journaliste irlando-américain Cornelius Ryan (5 juin 1920 - 23 novembre 1974), Ryan est aussi l’auteur d’un autre très bon livre : «Un pont trop loin» (A Bridge Too Far)[1].

«Le jour le plus long» raconte quasiment minute par minute, le déroulement du débarquement du 6 juin, débarquement qui devait marquer le début de la fin pour l’armée allemande. L’auteur réussit le tour de force de décrire le point de vue des alliés et des allemands, sans chercher à prendre partie ou a condamner - et en évitant les trop nombreux revois en bas de page. Tout à la fois récit et histoire, l’auteur nous emporter dans l’enfer des événements. Rommel ne s'y trompait pas lorsqu'il déclarait que «Pour les Alliés, comme pour nous, ce sera le jour le plus long.»

Ryan réussit à raconter l’histoire de ce débarquement en moins de 450 pages (dans le format livre de poche) et c’est tout à son honneur. Jamais il ne tombe dans l’horreur (même si ce débarquement fut à plus d’un pont de vue, l’enfer sur terre) ; ce jour-là, dix mille hommes sont morts.

Je recommande fortement la lecture de ce livre ; très instructif, très bien écrit. Pas un mot à redire sur la traduction.


Sur l’auteur.
Né à Dublin, Ryan s'installe à Londres en 1941 comme correspondant de guerre pour le Daily Telegraph en 1941. Il émigre aux États-Unis en 1947 pour travailler pour le Time magazine. Il épouse Kathryn Morgan et devint citoyen américain en 1950. Il débute en 1956 l’écriture du livre qui devait le faire connaître un peu partout : «Le Jour le plus long», livre qui connut un grand succès en librairie Il récidive moins de dix ans plus tard avec «La dernière bataille ; la chute de Berlin» (1965). En 1970 débute l'écriture d'«Un pont trop loin». Le livre fut publié en 1974. Ryan meurt la même année, d’un cancer.


«Le jour le plus long (6 juin 1944)»
Cornelius Ryan.
Traduit de l’anglais (États-Unis) par France-Marie Watkins
Titre original : The Longest Day
Le livre de poche - Historique
France. 1970 pour cette édition.
ISBN : NSP
CCR: 322.h/RYA

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[1] «Le jour le plus long» (The Longest Day) est aussi un film américain réalisé par Ken Annakin, Andrew Marton, Bernhard Wicki, Gerd Oswald et Darryl F. Zanuck. «Un pont trop loin» (A Bridge Too Far) a aussi fait l’objet d’un film (une co-production américano-britannique) réalisé par Richard Attenborough et sorti en 1977.

jeudi 1 juillet 2010

Librairie - 01 Juillet



Photo de la librairie Delteil il y a quelques jours.


Ça fait déjà un mois maintenant que la librairie Delteil a fermée ses portes. Il n’y a rien de plus triste à mes yeux qu’une librairie fermée. Le propriétaire - Roland Bélanger - a décidé de prendre sa retraite à la campagne. J’imagine qu’il va déménager une partie de ses livres avec lui ; quelques milliers sans doute. Des livres qu’il affectionne tout particulièrement. Pour le reste (des centaines et des centaines de boites), je sais qu’il a loué un entrepôt rue St-Hubert. Et tous les matins ou presque, je le vois mettre des boites dans son auto, direction rue St-Hubert. Est-ce que l’entrepôt est ouvert au public ? J’en doute fort. À moins de vouloir acheter des livres à coup de dizaines boîtes. Je vais tenter de voir M. Bélanger pour en savoir un peu plus... Prévoyant le coup - je savais depuis un an que le libraire voulait prendre sa retraite - j’ai acquis près d’une centaine de livres au cours des mois d’avril et mai. N’empêche, je suis «orphelin» aujourd’hui ; à moins de me rendre chez «Bonheur d’occasion» sur le plateau (ou encore L’Échange) je n’aurai plus accès a une librairie de quartier.

Ce n’est pas la première librairie a fermer ses portes en 2010. Et se ne sera pas la dernière non plus. Le livre - et plus spécifiquement le livre usagé - en voie de disparition ? Je ne sais trop. Je pense que oui. Après les boutiques de CD usagés, c’est au tour des boutiques de livres usagés de disparaître, tranquillement mais sûrement.

mercredi 30 juin 2010

Livres - 30 Juin



Mauvaise photo (en très basse résolution) d'une partie de la pile de livres...


Un peu plus tôt ce mois-ci, j'ai fais un premier élagage de mes bibliothèques. J'ai éliminé tout près de soixante-dix livres (j'espérais atteindre le chiffre de 200 mais bon, j'ai pas encore terminé). En attendant d’arriver au chiffre magique de 200, je ne savais pas triop quoi faire de mes 70 livres. Vendre ? Mais à qui ? Chez Delteil ? Non pour deux raisons, ; la plus grande partie de mes livres acquis depuis trois ans et demi provient du fonds de Delteil. Cela n’aurait pas été honnête de les rapporter. Et puis, la librairie Delteil est maintenant fermée* Non. Déposer les livres dans le bac de recyclage en espérant que «quelqu’un» arriverait à mettre la main sur le pactole avant l’arrivé du camion ? Non, franchement, compter sur la chance pour éviter que de très bons livres se retrouvent au recyclage... Et puis, j’aimais mieux les donner à «quelqu’un» que je connaissais. Mais qui ? Car étonnement, j’ai assez peu d’amis qui ont pour loisir la lecture. Et c’est au moment ou découragé, je m’apprêtais à tout déposer chez au comptoir familial de mon quartier que mon meilleur ami me fit remarquer que sa nouvelle blonde est dans les faits une grande lectrice. Je lui ait donc téléphoné et hop ! elle est passé prendre presque tous les livres (j’ai dû insister pour qu’elle reparte avec quelques livres que je jugeais très bons, mais qui ne lui disait pas grand chose). Bref, tous le monde était heureux (au fait M-A, depuis ta visite, j’ai de nouveaux livres qui se sont ajoutés dans la P.A.D. : Pile À Donner).

La suite de l’élagage ? Quelque part en juillet. Oui, oui, cette année !

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* j’en reparlerai bientôt.

Bureau - 30 Juin



Source de la photo.

Pour la dernière fois aujourd'hui, j'ai apporté mon MacBook Pro au bureau ; à compter de lundi, le MacBook Pro restera sagement à la maison, dans son étui. Puisque pour la prochaine année au moins, j'aurai le statu «d'employé», je n'aurai plus a fournir mon propre équipement informatique. Bien sur, j'avais déjà à ma disposition au bureau un Mac Pro de première génération (puce PowerPC, roulant OS X 10.4... oui, je sais... 10.4, alors que nous sommes à la version 10.6*) mais je préférais travailler avec mon MacBook Pro, Intel Core2Duo, OS X 10.6. À compter de lundi, je vais devoir travailler uniquement avec le Mac Pro.


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* lorsque 10.5 est arrivé - qui incluait 300 nouveautés par rapport à 10.4 - la maison d'édition n'avait pas les budgets pour acheter 10 logiciels pour les 10 Mac Pro. Et là il est trop tard : 10.6 n'est compatible qu'avec les puces Intel. Nous sommes donc condamné à faire rouler 10.4...

mardi 29 juin 2010

Photo - 29 Juin



Photo de l'auteur


Ballades urbaines

Si je dis «photo» et «exploration urbaine», se sont des images d’usines abandonnées qui, le plus souvent, nous viennent en tête. Mais l’exploration urbaine c’est bien plus que squatter des usines abandonnées pour faire quelques photos ; ça inclut (du moins pour moi) l’exploration de l’ensemble du «matériel» urbain ; des lignes de transports d’énergie en passant par les voies ferrées du chemin de fer. Et dimanche, j’ai fais les deux : j’ai suivi en partie la ligne de transport d’énergie et du chemin de fer qui traverse l’île d’est en ouest, tout près de la rue Sauvé. J’ai fais des découvertes intéressantes :

- nos fleurs sauvages indigènes sont d’une splendeur sans nom. Et d’une variété de formes et de couleurs. Je comprends pas que l’on puisse dépenser des fortunes en plantes annuels alors que nos vivaces sont si belles ;
- en longeant la voie ferrée, je suis tombé sur un champs de mûres sauvages. Un vrai régal. Au même moment, au marché Jean-Talon, on vendait des mûres des États-Unis a fort prix ! ;
- je me suis faufilé par une brèche pratiquée dans une vieille clôture qui longe la voie ferrée (je sais, c’est interdit) et j’ai trouvé des vieux clous «de chemin de fer» (voyez ce que je veut dire), de vieux «dormants», bref, des vestiges de la voie ferrée avant sa réfection ;
- j’ai découvert de l’or ; de la pyrite en fait. C'est un des minéraux les plus abondants de la planète. Ça ressemble à de l'or. Autrefois, on l'appelait «l'or des fous» (
source) ;
- outil ou minéraux ? J’ai buté sur un «objet» un peu étrange ; je n’arrivait pas déterminer s’il s’agissait d’un outil d’une autre époque ou d’une roche - c’est vous dire dans quel état était cette chose ! ;
- comme la voie de ferrée surplombe le réseau routier, j’imaginais qu’une fois arrivé en haut, j’aurais une bonne vue des environs ; déception : la vue est moche. Faut dire que le coin est pas mal moche aussi (Lajeunesse près de Sauvé).

Malheureusement, ce genre de ballade est a vos risques et périls : la loi interdit de franchir la clôture qui délimite le corridor d’une voie ferrée. Et c’est bien dommage car il y a là de belles choses à voir et à découvrir.

Silence - 29 Juin



Sonate Op. 42, D845, Franz Schubert
http://www.youtube.com/watch?v=b-1j7QxZ6Fc



«Le silence, plus froid que les glaciers de l’enfer
Plus profond que les abîmes du ciel..

- extrait de «Les mondes à l’envers» (Moi)


Pourquoi ce silence sur le blogue ? Je pourrais répondre que c’est parce que je manque de temps, mais c’est trop facile de s’en remettre au temps (ou au manque de temps) pour tenter d’expliquer le silence. L’éloignement. Un désintérêt face au blogue ? Non, pas du tout. Mon silence s’explique tout simplement par l’arrivé du beau temps ; forcément, lorsqu’il fait beau, je passe moins de temps devant mon écran d’ordinateur. Il y a aussi les activités (anniversaire d’un ami, explorations urbaines, photographies, etc.). Sans oublier les contrats de photos (trois ce mois-ci). Et pourquoi pas, les très bons livres que je lis depuis quelques semaines ; le temps que je passe à lire, je ne le passe pas devant un ordinateur. Ibidem avec la musique, que j’écoute en vrai mélomane, pas en diletente. Et puis, il y a le boulot : je viens d’accepter une offre : après des années de galère comme pigiste, je viens d’accepter un emploi avec contrat. En gros, ça signifie que je deviens employé de la maison d’édition pour laquelle je suis pigiste depuis huit ans et demi. Un employé avec un contrat annuel. Pour la première fois depuis vingt ans (au moins), j’aurai droit à deux semaines de vacances payé ! Je n’aurai plus à produire de factures, d’acomptes provisionnels, attendre un mois (et plus) pour être payé, etc. Mais bon, il y a une contre-partie : je ne serait plus «maître» de mes heures, je devrai respecter un horaire de 8h30 @ 17hrs mais surtout, je ne pourrai plus travailler à partir de la maison. Bon, y a rien de parfait ;-) Comme le contrat est d’une durée d’un an, j’aurai tout le temps pour m’habituer - ou non - a un boulot plus «permanent».

Pour ce qui est du silence de ce blogue, et bien le voilà brisé ;-) D’autres nouvelles sous peu ; c’est donc à suivre...