samedi 30 janvier 2010

Littérature 101 - 30 Janvier


«Au Québec, un élève peut entrer à l'université sans jamais avoir lu une oeuvre de Michel Tremblay.»
- Marie-Christine Beaudry, professeure de didactique à l'UQÀM [1]



Photo de l'auteur.

On lit ça un peu vite un samedi matin et on sursaute ! Quoi, pas même une pièce de théâtre, rien de ce «grand» dramaturge joué partout dans le monde (ou presque) ? On s’indigne, on s’offusque puis, on prends un grand respire et on se dit qu’au fond, c’est tout à fait normal: au Québec, il n’y a pas d’auteurs ou de titres obligatoires à lire, que se soit au secondaire ou au Cégep. La décision revient donc à l’école voir même, aux enseignants de choisir auteurs et textes. On croit rêver ; pas une seule règle pour encadrer un choix de lectures. En fait si, il existe une règle (une seule) depuis 1995 : l’obligation qu’ont les enseignants de faire lire cinq oeuvres par année, qui doivent représenter trois genres différents. Et la moitié des ouvrages lus doivent être québécois. Mais dans les faits, il n’y a aucun contrôle de la part du «sinistre» de l’éducation. Faut-il s’étonner alors qu’on ne lise plus Tremblay à l’école ? De toute façon, on ne lit plus Molière non plus... Le plus beau de tout ? les enseignants des différents niveaux ne se consultent pas lorsque vient le temps de choisir des oeuvres. Donc, il y a danger de dédoublement, sans compter l’absence de «progression» : «Des jeunes peuvent lire Les trois mousquetaires en première secondaire et lire des romans de La Courte Échelle en deuxième.»[1]

Mais ne pas lire Michel Tremblay au secondaire, ce n’est rien de nouveau ; moi-même du temps que je fréquentais l'école secondaire (au siècle dernier), on m’a fait lire les «Chroniques martiennes» de Bradbury, «les chiens de baskerville» de Conan Doyle - hé oui, du Sherlock Holmes. Pour faire rager mes professeurs, j’avais toujours avec moi, dans le cours de français, un roman policier d’Aghata Christie, préférablement les aventures d’Hercule Poirot ;-) Qu’ai-je lu aussi... Ah ! oui, je me souviens qu’on voulait nous obliger à lire le journal - si ! si ! pas de blague. J’ai encore souvenir de ce professeur qui voulait forcer nos parents à nous acheter Le Devoir ;-))) Je crois me souvenir que j’ai lu «Les trois mousquetaires», mais pas de Michel Tremblay.

Mais bon, je me demande si se serait une si bonne idée de remettre entre les mains de la «sinistre» de l’éducation la décision de fournir une liste obligatoire d’auteurs et de textes à lire, sachant que c’est ce même «sinistrère» qui a accouché de la réforme...
«Il n'y a rien de tel que d'allécher l'appétit et l'affection des enfants, autrement on ne fait que des ânes chargés de livres», disait Montaigne. Sans en arriver à imposer une seule et même liste sacrée de livres obligatoires, peut-on à tout le moins s'efforcer d'allécher l'appétit littéraire des élèves en leur proposant autre chose que de la malbouffe?»[2]

Mise-à-jour

Dans les commentaires, l'amie Jules nous parle de son expérience de lecture au Cégep : je reproduis intégralement son propos - très pertinent (Merci Jules).

«Tremblay serait beaucoup plus digeste que Rimbaud, Nerval, Vercors ou encore Alain Fournier que j'ai eu à lire au CEGEP! Et je ne me serais pas retrouvée à mon âge n'ayant lu que quelques auteurs de ma province et très peu de mon pays en général!»


____________________
[1] http://www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/education/201001/30/01-944626-lectures-scolaires-kafka-ou-twilight.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_les-plus-populaires-title_article_ECRAN1POS3

[2] http://www.cyberpresse.ca/opinions/chroniqueurs/rima-elkouri/201001/30/01-944662-non-a-la-malbouffe-culturelle-a-lecole.php


vendredi 29 janvier 2010

Photo - 29 Janvier


Le silence d'une image, la beauté du noir et blanc.



Photo faite il y a tout juste quelques minutes. J'aime particulièrement le «silence» de cette photo...



Nikon D90
f/4,2
1/200
ISO 100
26mm

Technologie - 29 Janvier



R.I.P. Silverlight


Est mort - et ne sera pas regretté - après quelques années de très mauvais service, le lecteur Silverlight de Radio-Canada. Silverlight c’est un «plugin»* pour navigateur Internet (principalement Internet Explorer de Microsoft), qui fonctionne de façon similaire à Adobe Flash, mais en plus mal. En fait, Siverlight fonctionne tellement mal que personne n’arrive à en dire du bien. Vous pensez que je fais une montée de lait parce qu’il s’agit d’un produit Microsoft ? Erreur : même Microsoft n’utilise pas Silverlight (c’est vous dire). Tenter de regarder une émission sur la zone télé de radio-canada avec Siverlight est une source de jurons sans fin.

C’est donc sans regret que nous disons adieu Silverlight et ce, grâce au tout nouveau site Internet www.tou.tv, un grand portail francophone d'émissions de télévision (Radio-Canada, Télé-Québec, TV5...).
Et pour une fois, la technologie utilisée est assez universelle (Flash, d’Adobe). Mais ça nécessite tout de même trois choses :

- une machine récente et véloce
- un fureteur Internet récent
- un connexion Internet haute-vitesse


Spécifications

J’ai essayé de regarder une émission de «La semaine verte» avec ma connexion «moyenne vitesse» : oubliez ça ! Ça prends vraiment la haute vitesse. Mais bon, je ne regardais déjà pas la télévision avec un téléviseur, je ne vais pas commencer à regarder des émissions de télé parce que c’est disponible via Internet. Je vais encore privilégié une soirée passé avec madame ou avec des amis, un bon livre ou quelques bons disques.

www.tou.tv c’est tout de même un bel effort qui méritait d’être souligné.



*Le terme plugiciel a été proposé par l'Office québécois de la langue française.


mardi 26 janvier 2010

Montréal - 26 Janvier


C'est tellement ça Montréal : de la confusion jusque sur les panneaux de signalisation...


Localisation : sur Lajeunesse, direction nord, entre Guizot et Liège.


Localisation : sur St-Denis direction nord un peu avant Jarry.