samedi 26 janvier 2008

Découvertes – 26 Janvier

Bon, maintenant que j’ai Internet version TGV à la maison, j’explore à fond l’Internet qui m’était inaccessible – ou presque – en « dial-up ». Quelques sites que j’aime beaucoup :


http://www.nonfiction.fr/
portail des livres et des idées, le site traite de l’actualité du livre. On y traite beaucoup de l’actualité du livre français ; soyez-en avertis (et ne venez pas vous plaindre que la littérature québécoise n’y est pas présente ; pour messieurs les littérateurs en France, il n’y a pas de littérature au Québec, sinon celle du joual). Et attention, le site est extrêmement touffus. Difficile de s’y retrouver !



http://bibliobs.nouvelobs.com/
site littéraire du Nouvel Obs., le site traite de l’actualité du livre. À peine moins touffus que nonfiction...



http://passouline.blog.lemonde.fr/
« La république des livres » c’est le nom du blogue de Pierre Assouline. C’est pour moi un incontournable. Mais ne perdez pas votre temps à lire les commentaires laissés par les lecteurs ; que des gens qui ont besoins d’afficher leurs suffisances et leurs « kultures ».


J’ai quelques autres sites tout aussi intéressants ; nous en reparlerons...

mercredi 23 janvier 2008

Le monde de la vitesse – 23 Janvier

Explorons ensemble les mondes étranges




Vous ne remarquez rien ? Vraiment ? Regardez encore ? Toujours rien ? Vraiment ? Regardez attentivement... Bon, faut vraiment tout vous dire ; je suis maintenant en haute vitesse à la maison. Quoi, ça ne peut se voir de chez-vous ? Ah ! bon ;-)

Alors oui, j’ai décidé de passer en vitesse supérieur. De laisser de coté le dial-up pour l’ADSL (ça explique le relatif silence depuis près de deuxe semaines). Mais pourquoi la haute vitesse ? Principalement pour ne plus occuper la ligne de téléphone chaque fois que j’aurai le goût de lire mes courriels, de publier un billet ici ou une photo chez Flickr ou même, de vous lire. Non mais c’est vrai, imaginez un peu ma frustration d’avoir manqué l’appel d’un télévendeur, parce que je naviguais dans Internet en dial-up ;-)

Donc, dans les faits, à part quelques $$$ de plus qui va sortir de mes poches à chaque mois, ça ne va pas changer grand chose dans ma vie ; je n’ai jamais téléchargé de musique ou de vidéo d’Internet et c’est pas aujourd’hui que je vais commencer. Par contre, là où ça risque de bien me servir, c’est lors de mes recherches ; je passerai moins de temps à attendre que la page s’affiche. Ibid. pour la mise à jour de logiciels, qui se fera de façon plus rapide. Mais pour le reste...

Un mot enfin pour remercier mon ami Frank pour l’installation – et qui va installer un router sans fil en fin de semaine. Merci man. En plus d’être un ami formidable, tu es une ressource indispensable dans de nombreux domaines.

mardi 22 janvier 2008

Vieillesse - 22 Janvier

Je deviens vieux !




Hé oui ! mon nom se retrouve à coté du mot vieillesse !

lundi 21 janvier 2008

Rendez-vous - 21 Janvier

Voici où je serai mercredi soir. Et vous ?


Compte de notes – 21 Janvier




Le bonheur selon Portishead

Petit moment de bonheur : je viens de lire que Portishead allait sortir un nouvel album en avril. Joie. Depuis le Portishead live, Roseland NYC en 1998 - qui fut pour moi une révélation musicale (merci Martine de m’avoir fait découvrir le groupe via ce disque) aucune production de ce groupe britannique sur disque. Et la joie est totale car sur Youtube, il est possible de trouver un extrait (live) du nouvel opus.

Sur Youtube :
http://www.youtube.com/watch?v=b5t3yMd5rbg

Site Internet de Portishead :
http://www.portishead.co.uk/

Compte de mots – 21 Janvier




Le poids des mots...

Je viens de terminer la lecture de la revue thématique Études françaises consacrée à François Villon. Comme toujours dans ce genre d’études, il y a du tout bon et du franchement mauvais. Le franchement mauvais ? Moi tout ce qui touche à la sémiotique, je suis pas capable. C’est physique - j’y suis carrément allergique : le dominant, le dominé, le vo et le veau, désolé, mais je n’y crois pas. Je ne crois pas qu’à force de décortiquer, de déchirer, de disséquer une phrase, un mot, qu’on arrive à mieux comprendre un texte. En fait, on s’enfonce tellement dans des concepts obscures qu’on en oublie l’oeuvre et son auteur, au détriment du sémiologue qui prends toute la place ! Un exemple :

« Ainsi, s’il convient de définir le sème comme unité globale de production de sens, nous voici autorisé à élever la marque de temps, dans la forme historicisante qu’elle emprunte dans l’oeuvre de Villon, au rang d’un sème dominant auquel nous donnerons le nom d’archisème puisque aussi bien c’est de sa préséance englobante que procèdent les sèmes d’écriture et de marché, que par ailleurs nous avons déjà identifiés comme inhérents, au même titre que le sème temps, au discours testamentaire. »
- Jean-Marcel Paquette, Études françaises.
Temps, écriture et change : pour une sémiosis du Testament de Villon (Pages 6-7)

Vous avez compris quelque chose vous ? Votre compréhension des textes de Villon s’est enrichie grâce à ce genre de texte bouffon ? Grand bien vous fasse !!!

Vous aurez sans doute remarqué l’absence de point (la ponctuation) dans le texte de Paquette ; on « sème » ainsi le lecteur pour mieux le détourner du texte de Villon et ainsi, donner toute la place au sémiologue. De toute façon, la ponctuation, c’est bon pour les pleutres ! Le sémiologue, le vrai, n’a pas besoin de recourir à de tels artifices (parce que le sémiologue, le vrai, écrit sans point ni virgule).

On dit que la sémiotique permet une plus grande compréhension des écrits. Moi j’ai plutôt l’impression qu’elle permet surtout à une gang de bouffons de se mettre en avant plan, sans donner de véritables clefs pour une plus grande compréhension des textes. Car ne nous leurrons pas ; une grande part de l’oeuvre de Villon (tout comme sa vie) nous sera toujours étrangère. Rappelons-nous ce que Marot disait à ce sujet :

« pour suffissamment cognoistre et entendre Villon, il fauldroit avoir esté de son temps à Paris, et avoir cogneu les lieux, les choses et les hommes dont il parle. »
- Clément Marot [1]

Et Marot ne fut pas le seul à le penser ; chaque nouvelle percée dans l’oeuvre de Villon apportait aussi son lot de détracteurs.

« Après tant d’efforts pour rendre au lecteur moderne cette importante partie de l’oeuvre villoniennne [RE : Les Ballades en jargon] voilà que le fondement même, posé avec soins [...] semble s’effriter dans la conscience des chercheurs. »
Ionela Manolesco, Études françaises .
Quatre Ballades de Villon en jargon traduites en français moderne, Op. Cit., page 75

Je ne pense pas qu’il faille faire fi de toutes recherches. Il existe des efforts louables. Il existe de vrais chercheurs. C’est grâce à eux que nous pouvons approcher l’oeuvre de Villon avec une plus grande compréhension.

« Les poésies de maître François Villon formeraient un très mince volume si on réduisait à ce qui lui appartient authentiquement. Le Petit Testament, le Grand Testament, quelques pièces détachées et le Jargon, voilà tout ce qui constitue l’oeuvre incontestable du pauvre écolier parisien. »
- Louis Moland, Avertissement dans Oeuvres complètes François Villon, page V

On sait bien peu de choses de sa vie.
« Après le Grand Testament, maître François disparaît complètement à nos yeux. [...] À quelle époque et en quelles circonstances Villon mourut-il ? C’est ce qu’on ignore entièrement. »
- Louis Moland, Op. Cit. pages XXXVIII et XXXIX

Celui qui, à mon avis, a le mieux synthétisé la vie de Villon, c’est Jean Teulé. Il en a fait un très beau roman : Je, François Villon. J’en avais dit beaucoup de bien quelque part dans ce blogue. Je le pense encore.



[1] un rappel pas inutile : c’est sur l’ordre du Roi François Ier que Clément Marot de Cahors publie une première édition officielle en quelque sorte, des poésies de Villon.

Études françaises, Villon testateur
Les Presses de l’Université de Montréal
Avril 1980 (No. 16/1)
ISBN : 2760604896
CCR : 111,1.e/COLL

Autres références :
Oeuvres complètes, François Villon, édition établie et présentée par Louis Morand. Classique Garnier, 1942 ;
Je, François Villon, Jean Teulé. Pocket, 2006 ;
Villon, Poésies complètes , édition établie et présentée par Robert Guiette, Le livre de poche classique, 1964.

Compte de mots – 21 Janvier




Le meurtrier empoisonneur

Un roman policier dont l’action se déroule dans l’Angleterre du XIIe siècle ? C’est pas banal ! - j’avoue avoir sursauté un peu en lisant le quatrième de couverture. Trouvé au fond d’une boîte chez mon libraire, j’ai longtemps hésité avant d’acquérir le livre. Je ne voyais pas comment un auteur* pouvais sérieusement envisager rendre plausible une intrigue policière se déroulant au XIIe siècle. Je dois humblement avouer que c’est plutôt réussit. Sans être un grand roman policier, l’intrigue, quoi que mince, est plausible. La description de l’époque me semble plutôt juste – du moins, de ce que nous en connaissons aujourd’hui. L’histoire est relativement simple :
« Le capuchon du moine » n’est pas seulement le nom du roman ; c’est aussi le nom d'un onguent pour soigner les rhumatismes. Malheureusement, c'est aussi un violent poison si ingurgité. De plus, il n’en faut qu’une petite quantité pour tuer un homme : Maître Bonnel en a fait les frais. C’est à partir de cet incident que débute l’enquête. Mais puisque cette enquête fut bâclée par les gens d’armes du village, frère Cadfael décide de faire sa propre enquête, ne serait-ce que pour innocenter le jeune homme que les gens d’armes désignent comme coupable.

Un bémol à la maison d’édition 10/18 qui se démarque encore un fois par sa médiocrité ; c’est qu’elle ne semble pas connaître le nom exact de son traducteur pour cet ouvrage ; c’est Serge Schwat ou Chwat, selon que l’on regarde dans le livre ou sur la C4. Vous me direz que c’est un détail. Moi je trouve pas ; quand une maison d’édition n’est même pas capable d’écrire correctement le nom d’un de ses correcteurs, c’est qu’il y a des coups de pied là ou nous l’imaginons qui se perdent !


* en fait, Ellis Peters est un femme - et en plus, c’est un pseudonyme...

Le capuchon du moine
Ellis Peters
Traduction de Monk’s Hood.
Traduit par Serge Schwat ou Chwat
10-18, Collection : Les grands détectives
1985, 286 pages
ISBN : 9782264012586
CCR 121.rp/PET

Compte de mots – 21 Janvier



44 Scotland St.

Ce qui aurait pu être un bon roman, parce que l’idée de départ était intéressante, n’est en fait qu’une succession de tableaux et de personnages qui se croisent. 44 Scotland Street d’Alexander McCall Smith c’est surtout (mais pas exclusivement) l’histoire de Pat, une fille sympa qui entreprend sa deuxième année sabbatique en louant une chambre dans un grand appartement occupé par Bruce, un beau « mec » très imbue de sa personne. Le reste de l’histoire, qui tourne autour de Pat et Bruce, est décevante ; ça part dans toutes les directions mais rien, absolument rien n’aboutit. Si on se lance dans une piste, c’est pour mieux l’abandonner ensuite. Il y a bien cette histoire de tableau qui est un espèce de fil conducteur entre certains personnages. Mais même là, cette histoire de tableau n’est pas très crédible. De plus, c’est un roman trop régionaliste, trop centré sur l’Écosse. Voir, sur Édimbourg. On reproche parfois aux auteurs québécois d’écrire que pour le lecteur québécois, d’où la difficulté d’exporter les ouvrages ailleurs dans la francophonie ; McCall Smith fait la même erreur, d’où les nombreux renvois en bas de page pour nous expliquer qui est tel personnage, ect.* Faut dire que ce roman, dans sa forme originale, fut publié en feuilletons dans le journal The Scotsman ; il était donc destiné avant tout à un public écossais. Mais alors pourquoi en faire un roman sans un minimum d’adaptation ? Comme nous le rappel si bien l’auteur dans sa préface :
« La structure d’un roman à épisodes diffère totalement de celle d’un livre traditionnel. ».
Je repose donc ma question : pourquoi en faire un roman, sans un minimum d’adaptation ? Une petite voix me dit : pour faire de l’argent...

Grande, très grande déception donc. Mais ce n’est rien à coté de la déception – pour ne pas dire de la pitié – que m’inspire la maison d’édition 10/18 qui, cette fois-ci, s’est véritablement surpassée dans la médiocrité. J’avais commencé à répertorier les nombreuses fautes en laissant dépasser des petits noto-collants jaune. Mais après le cinquantième (oui, oui, 50 !) noto-collants, j’ai abandonné ! Pourquoi ? Plutôt que de pleurer sur l’absence d’un véritable travail d’édition sur le livre, j’ai décidé d’écrire à la maison d’édition et de boycotter leurs livres : j’épuise ce qui me reste de livres parus chez 10/18 dans mes bibliothèques et je n’achète plus de livre de ce pseudo éditeur. Disons que je suis réellement écoeuré d’encourager la médiocrité.

* je suis plongé en ce moment dans la lecture d’un essai de Umberto Eco (La guerre du faux) qui contient moins de renvois de bas de page que le roman de McCall Smith !

44 Scotland Street
Alexander McCall Smith
Traduit de l’anglais (Écosse) par Élisabeth Kern
10/18, 2007. 414 p.
ISBN : 9782264043276
CCR : 121.r/MCC

Compte de mots – 21 Janvier




Les navigateurs de l’infini

Un peu particulier que ce roman de science-fiction de J.-H. Rosny Aîné (1856-1938). L’histoire littéraire retiendra surtout qu’il fut co-auteur (avec son frère, J.-H. Rosny jeune) du roman « La guerre du feu », paru en 1911 et que nous connaissons surtout par le film du même nom, réalisé par Jean-Jacques Annaud en 1981. Pourtant, cet auteur (dont le véritable nom est Joseph-Henri Boex) a aussi publié plusieurs romans de science-fiction. « Les navigateurs de l’infini » semble le plus achevé de ses romans. L’action de ce roman se déroule dans notre avenir immédiat. Après avoir exploré la lune, l’Homme part explorer Mars. Et ce qu’ils vont découvrir va bousculer les idées reçues ; non seulement il y a de l’eau sur Mars, mais il y a aussi de la végétation et trois formes de vies distinctes et intelligentes, dont une forme qui s’apparente à l’homme. Mais « l’Humanité » martienne est décadente, en perte de vitesse. Les explorateurs terrien aideront les Martiens a reconquérir les territoires perdus aux mains des « zoomorphes ».

Le reste de l’histoire est un peu abracadabrante (histoire d’amour entre un terrien et une martienne, des martiens qui viennent s’établir sur la terre, des forêts martienne qui prennent vie dans le sol de la Terre, etc.). Malgré tout, nous sommes loin des histoires de monstres ou de guerres des mondes. C’est un roman basé sur l’espoir ; que notre rencontre avec des peuplades extra-terrestres ne se fera pas dans la guerre et le sang, mais dans l’amitié, le respect et pourquoi pas, l’amour.

Les navigateurs de l’infini
J.-H. Rosny Aîné
Préface de Jacques Bergier
Édition Rencontre, Collection Chefs-d’oeuvre de la Science-Fiction
1960 ou 1961
CCR : 132.sf/ROS