lundi 21 janvier 2008
Compte de mots – 21 Janvier
44 Scotland St.
Ce qui aurait pu être un bon roman, parce que l’idée de départ était intéressante, n’est en fait qu’une succession de tableaux et de personnages qui se croisent. 44 Scotland Street d’Alexander McCall Smith c’est surtout (mais pas exclusivement) l’histoire de Pat, une fille sympa qui entreprend sa deuxième année sabbatique en louant une chambre dans un grand appartement occupé par Bruce, un beau « mec » très imbue de sa personne. Le reste de l’histoire, qui tourne autour de Pat et Bruce, est décevante ; ça part dans toutes les directions mais rien, absolument rien n’aboutit. Si on se lance dans une piste, c’est pour mieux l’abandonner ensuite. Il y a bien cette histoire de tableau qui est un espèce de fil conducteur entre certains personnages. Mais même là, cette histoire de tableau n’est pas très crédible. De plus, c’est un roman trop régionaliste, trop centré sur l’Écosse. Voir, sur Édimbourg. On reproche parfois aux auteurs québécois d’écrire que pour le lecteur québécois, d’où la difficulté d’exporter les ouvrages ailleurs dans la francophonie ; McCall Smith fait la même erreur, d’où les nombreux renvois en bas de page pour nous expliquer qui est tel personnage, ect.* Faut dire que ce roman, dans sa forme originale, fut publié en feuilletons dans le journal The Scotsman ; il était donc destiné avant tout à un public écossais. Mais alors pourquoi en faire un roman sans un minimum d’adaptation ? Comme nous le rappel si bien l’auteur dans sa préface :
« La structure d’un roman à épisodes diffère totalement de celle d’un livre traditionnel. ».
Je repose donc ma question : pourquoi en faire un roman, sans un minimum d’adaptation ? Une petite voix me dit : pour faire de l’argent...
Grande, très grande déception donc. Mais ce n’est rien à coté de la déception – pour ne pas dire de la pitié – que m’inspire la maison d’édition 10/18 qui, cette fois-ci, s’est véritablement surpassée dans la médiocrité. J’avais commencé à répertorier les nombreuses fautes en laissant dépasser des petits noto-collants jaune. Mais après le cinquantième (oui, oui, 50 !) noto-collants, j’ai abandonné ! Pourquoi ? Plutôt que de pleurer sur l’absence d’un véritable travail d’édition sur le livre, j’ai décidé d’écrire à la maison d’édition et de boycotter leurs livres : j’épuise ce qui me reste de livres parus chez 10/18 dans mes bibliothèques et je n’achète plus de livre de ce pseudo éditeur. Disons que je suis réellement écoeuré d’encourager la médiocrité.
* je suis plongé en ce moment dans la lecture d’un essai de Umberto Eco (La guerre du faux) qui contient moins de renvois de bas de page que le roman de McCall Smith !
44 Scotland Street
Alexander McCall Smith
Traduit de l’anglais (Écosse) par Élisabeth Kern
10/18, 2007. 414 p.
ISBN : 9782264043276
CCR : 121.r/MCC
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