vendredi 29 août 2008

Photo - 29 Août


Remains of the Day


Photo de l'auteur.


Dire que j'ai déjà possédé plus de 2,550 vinyles. Il m'en reste un peu moins de 700 aujourd'hui...

Compte de mots - 29 Août


L'ubiquité comme passe-temps !



Malgré une ou deux réserves, j'ai adoré ce tout petit roman, premier roman en fait, de Claire Wolniewicz, «Ubiquité». L'histoire, la situation, l'absurdité crédible, le rythme, tout y est pour en faire un bon roman.

L'histoire ? Adam Volladier, personnage on ne peut plus effacé, tellement banal qu'on pourrait l'oublier, se découvre soudainement un don d'ubiquité sociale : sans raison aucune, des gens reconnaissent en lui un dentiste, un acteur, un ami... Si au début, Adam résiste, il faiblit bien vite, ne pouvant résister au pouvoir d'être reconnu partout, même si ce n'est jamais «lui» qu'on reconnaît. Il prends plaisir a endosser des identités, des vies qui ne sont pas sienne. Tout va bien jusqu'au jour où une femme ravissante le prends pour un autre - encore - mais que cet autre s'avère être un escroc que ses complices recherchent.

Je dois avouer qu'avec un sujet pareil, le roman aurait pu basculer dans le monde de la science-fiction ; mais il n'en est rien. On reste toujours dans les limites du «possible». Mes bémols ? À partir du moment où il endosse la personnalité de cet escroc, plus personne ne le prends pour quelqu'un d'autre ! Comme si son don d'ubiquité multiples était disparu. De plus, le personnage semble à l'aise trop vite avec son don. Lui qui n'a jamais mis les pieds à Paris - hormis une fois lorsqu'il avait 12 ans - le voilà qui se ballade (à l'aide d'une carte) dans un Paris qui lui paraît familier ! Ça et quelques petites choses encore. De petits détails donc. Mais je pardonne aisément à l'auteure - après tout, c'est son premier roman. Et puis, ne boudez pas votre plaisir, lisez plutôt. Je recommande.







«Ubiquité»
Claire Wolniewicz, (roman)
Viviane Hamy, éditeur
Paris, 2005. 142 pages
ISBN : 9782878582147
CCR : 131.r/WOL

Découverte, prise II - 29 Août


Dawn Landes et "Fireproof"


Mais c'est qu'elle le fait volontairement :  Saab récidive avec un coup de coeur terrible : Dawn Landes et son album "Fireproof". Attention, risque d'accoutumance très élevé... et compte en banque qui pique du nez si ça continue - mon comptable sera pas content, alors là, pas du tout ;-)


Découverte - 29 Août




C'est sa faute si je vais devoir casquer une fortune sur des disques. Pourquoi ? c'est qu'en passant sur son blogue, je suis tombé sur la musique de Kaki King (de son vrai nom Katherine King) et de son album "Dreaming of Revange" : coup de foudre instantanné. Alors si tout comme moi, vous tombez sous le charme de cette chanteuse et guitariste pas comme les autres, vous pourrez dire comme moi : c'est pas ma faute, c'est la faute de Saab ;-)))

Merci Saab pour cette découverte. Si un jour je deviens riche, promis, je vais te refiler un paquet de pognon afin que tu puisses poursuivre ton boulot de «découvreur» pour nous inonder de bonheur...

Michel Vastel vivant - 29 Août


Michel Vastel 1940-2008


Michel Vastel en compagnie de son ex-collègue Mylène Moisan, lors de la présentation du budget provincial de 2004.
Un détail : tous les journalistes sur cette photo ont un Mac...
Source de la photo : phototèque Le Soleil/Patrice Laroche












Le jour où il se retire sur ses terres, il meurt. C'est absurde la mort, même si c'est une conséquence de la vie... Vastel, comme tous le monde l'appelait, n'a laissé personne indifférent. On pouvait parfois le trouver arrogant, franc-tireur, mais n'empêche, «le journaliste audacieux et le chroniqueur irrévérencieux» qui est décédé hier à l'âge de 68 ans va laisser un grand vide. Je vais m'ennuyer de ses coups de gueule qui avaient pour but de faire réfléchir tout autant que de dénoncer. Allez, salut Vastel ! Si dieu existait, il te craindrait un peu...


Livres creux - 29 Août


La vie vide des gens riches



Un ami (merci P.) me souligne à l'instant un phénomène complètement absurde chez les gens riches ; une fausse bibliothèque ! À l'ère du faux (lire à cet effet l'excellent essai de Umberto Eco «La guerre du faux») rien de plus facile pour les gens riches de se payer le luxe d'une pièce remplis de livres.... creux ! Pas de blague : une compagnie aux États-Unis (where else !) se spécialise dans le livre décoratif creux. Si ! si ! Votre bibliothèque vous semble un peu vide, son style ne fait pas assez «vieux livres» ? pas de problème, faites appel aux experts (hum !) de chez Bookdecor et recevez des livres creux au pied ou à la verge* Vous pouvez même choisir votre style : "Unusual Colors", "French", "Designer Mix", "Jewel Tone", etc.

- "My dear, your books look so French
- But dear, they are French. Empty, but French".


Plus déplorable encore à mon avis est l'attitude de La Presse qui fait l'éloge de ce genre de commerce, plutôt que de dénoncer. Venant du journal de Montréal, je dis pas, mais de La Presse ! Ça me confirme une chose ; La Presse n'est qu'un journal de Montréal de plus, mais imprimé dans l'autre sens...

Et que penser de la journaliste qui dans son article, écrit ceci :

«Book Décor comblera particulièrement ceux qui
adorent juger les livres à leur couverture.
»

Mais qui quelques lignes plus haut, écrit ceci :

«Un livre en dit beaucoup sur la personne qui le possède.»

Effectivement m'ame chose... Et je passe sous silence cet autre fabriquant qui se spécialise dans le livre-objet offrant un espace de rangement...

_________________
* pour mes amis européen : pied et verge sont des mesures encore en vigueur aux États-Unis, pour qui le système métrique, en vigueur à peu près partout sur la planète, est sans doute trop «communiste» pour eux ;-)



jeudi 28 août 2008

Dans le jus - 28 Août


Gros mandat !




Bon, faut pas vous surprendre si ce blogue tourne au ralentit ; on m'a donné plus tôt cette semaine un très gros mandat d'un mois au bureau, avec deux délais impossibles à tenir. Mais comme le DG s'est engagé auprès des tuiles de Toronto.... Bref, je vais faire des heures supp. les soirs et les week-ends. Remarquez, ça commence plutôt bien car aujourd'hui, je boss de la maison;-)

Je m'accorde tout de même du temps pour la lecture et la musique ; j'ai terminé un livre sur - et de - Coluche (Les entretiens Coluche par Coluche) de même qu'un très beau roman de Claire Wolniewicz (Ubiquité).

En prime, une photo de mon "home office" à la maison.

Photo de l'auteur - 28 août au matin

lundi 25 août 2008

Compte de mots - 25 Août



"...mais de par ma constitution, je suis obligé
souvent de m'éloigner de la musique. C'est un
exil, un labeur et une erreur...
"
Goran Tunström, "L'Oratorio de Noël", p. 234

Cherchez pas, "L'Oratorio de Noël" de Bach n'est qu'un prétexte dans cette histoire un peu compliqué d'une famille dérangé et raconté sur trois générations. Une histoire très inégale et inutilement compliquée par les délires de certains personnages (la folie semble un lieu commun dans cette famille). C'est bien dommage car l'histoire aurait pu être intéressante. Ça débute même fort bien avec un homme qui retourne au village de son enfance, rencontre un ami resté "là-bas". Et ça se termine assez bien aussi. C'est ce qu'il y a entre les deux qui n'est pas très convaincant, à une exception près : la relation épistolaire et le voyage d'un des personnage vers la Nouvelle-Zélande et sa conclusion par le fils. Le reste ? le manque de cohésion et les envolés poétiques tuent l'histoire du roman. Dommage... Vraiment dommage ; le sujet était là...


Goran Tunström
"L"oratorio de Noël"
Traduit du suédois par Marc de Gouvenain
Babel, 510 pages.
ISBN : 9782868699299

Quatre mois... - 25 Août


oui, dans quatre mois, se sera Nowell !



La neige, les tempêtes, le vent - sans oublier votre pelle, vos habits d'hiver, les bottes ; vous avez hâte, avouez-le ;-)

Compte de mots - 25 Août





"L"accélération de la vie nous a rendus paresseux et
impatients, le transports aérien et la congélation ont
émoussé notre perception des saisons tandis que la
grande disponibilité des produits étrangers nous
pousse à dédaigner les nôtres
".
- Julian Barnes, "Un homme dans la cuisine", P. 84

Le court essai autobiographique de cuisine (??) de Julian Barnes et beaucoup plus drôle (pour qui aime l'humour British) et pas mal moins pessimiste que pourrait le laisser deviner le court extrait ci-haut. En fait, Barnes raconte comment il (et toute la société anglaise) en est arrivé a ne plus considérer la cuisine anglaise comme devant nécessairement être apprêté avec une sauce à la menthe et de la viande grise. Drôle, éducatif et étonnant, ce petit livre raconte les trouvailles et les échecs culinaires de l'auteur (un lièvre sauce au chocolat ça vous dit !). Il semble donc que se ne soit plus une mission impossible de bien manger en Angleterre. Euh ! c'est pas ce que m'a raconté un ami de passage à Liverpool le mois dernier cependant... Je laisse à Mr. Barnes ses espérances les plus folles de voir un jour la cuisine anglaise triompher... Je vais me contenter de la cuisine italienne et méditerranéenne ;-)



Julian Barnes
"Un homme dans la cuisine" ("A Pedant in the kitchen")
Traduit de l'anglais (Angleterre) par Josette Chicheportiche
Folio, 156 pages.
ISBN : 9782070343393