lundi 14 décembre 2009

Question de café - 14 Décembre



Café.


Photo de l'auteur.

Si vous êtes comme moi, vous aimez le café. Que se soit de façon raisonnable (une tasse par jour) ou de façon insensé (six, huit, dix tasses de café par jour), qu’il soit filtre, espresso, noir ou crème, le café est sans doute la boisson la plus consommée au monde après le thé. Mais dites-moi, combien de baignoires ? Oui, oui, vous avez bien lu : Combien de baignoires de café avez-vous bus dans votre vie ? C’est pas moi qui pose la question, c’est l’ami Éloi (toujours très pertinent) qui a calculé avoir bu quelque chose comme 148 baignoires de café dans sa vie.


Compte de mots - 14 Décembre


Trous noirs et autres problèmes cosmique



Pour un projet d’écriture, j’avais besoin - et vite - de rafraîchir mes connaissances sur les trous noirs et autres phénomènes cosmique. Même si je possède deux très bons ouvrages de Stephen Hawking sur le sujet («Trous noirs et bébés univers» et «Une brève histoire du temps, du Big Bang au trous noirs»), je voulais avoir un accès direct au sujet (j’adore Hawking, mais il faut avoir du temps devant soi pour bien lire ses ouvrages. Et là, le temps me manquait). Bref, comme le hasard fait bien les choses (même si le hasard n’existe pas) je suis tombé sur un ouvrage de Isaac Asimov sur les trous noirs. Oui, le même Asimov qui a écrit quelques uns textes fondateurs de la science-fiction.
J’ai donc lu «Trous noirs» de Asimov en deux ou trois jours et... et j’ai été déçu. En fait, j’ai trouvé ce que je voulais, mais pour se faire, j’ai dû me taper la lecture d’un cours de physique avancée à chaque chapitre. Mais ce qui m’a réellement déçu, c’est que j’avais oublié que l’ouvrage datait un peu (1977 pour l’édition originale, 1978 pour la traduction) ; alors nécessairement, les informations puisés dans le livre ne sont pas toutes pertinentes (du moins, pour les trous noirs ; car la physique ben ça reste la physique, non ! Ne dit-on pas que la physique est identique partout dans l’univers).
Donc, je me suis retrouvé avec un ouvrage un peu dépassé, avec trop de physique et pas assez d’astronomie à mon goût. J’ai par contre bien aimé la traduction de Auray Blain, «directeur du Planétarium Dow (sic) de Montréal» .
Lorsque j’aurai un peu plus de temps devant moi, je relirai les ouvrages de Hawking.

Isaac Asimov
«Trous noirs (l’explication scientifique de l’univers en contraction)»
Titre original : The Collapsing Universe : The Story of Black Holes
Traduit de l’anglais (États-Unis) par Auray Blain
Éditions de l’Éteincelle
Collection Grands débats
1978. 223 pages


Appareil photo - 14 Décembre


Le meilleur appareil photo en 2009 ?


Source de la photo


Selon Gizmodo, le D90 de Nikon serait un des quatre appareils photo à acheter pour quiconque voudrait s’initier au DSLR - et je suis tout à fait d’accord. Si vous êtes un amateur sérieux et que vous êtes prêt à faire le saut vers un DSLR, le D90 est effectivement LE choix. Je parle d’expérience puisque depuis la mi-août, j’utilise au quotidien le D90, un appareil qui n’a de cesse de m’étonner par sa versatilité. En fait, le D90 a été conçu à partir des meilleurs éléments des boîtiers «pro» de Nikon ; pas surprenant donc que le D90 se retrouve dans la courte liste de Gizmodo. Cher le D90 ? Il est déjà moins cher qu’au moins d’août.

Dans l’ordre, Gizmodo recommande :

Nikon D3000
Canon EOS T1i
Nikon D90
Canon EOS 7D
(le plus cher des quatre)

Bureau - 14 Décembre


Mon futur va ressembler à ça ?


Source de la photo.


Encore une semaine et je verrai à quoi va ressembler mon «espace» bureau dans les futurs locaux de mon client. Car oui, à compter de la semaine prochaine, mon client va aménager dans de nouveaux locaux. Se sera plus petit mais plus «fonctionnel». On verra. Mon nouvel espace de bureau risque de ressembler à la photo ci-haut...

Ça va me changer de mon bureau actuel : je l’aimais bien mon bureau fermé avec une fenêtre. J’étais privilégié, je le sais que trop bien. J’avais de la place pour un classeur, deux bibliothèques, une chaise pour visiteurs, une petite table d’appoint, un mini classeur et j’avais encore de la place. De plus, mon bureau de travail était assez spacieux (en forme de L). Là où nous déménageons, j’aurai un bureau en U dans un cubicule en U avec ma chaise dans le corridor.

Mais je ne m’en fais pas trop ; je suis un éternel optimiste. Je m’adapte. Mais surtout, j’ai pris la décision au début du mois que je passerais la majorité de mon temps à travailler de la maison. Dès janvier donc, je compte ne passer qu’une demi-journée par semaine chez mon client. Alors me retrouver dans un cubicule pour quelques heures ne me fait pas trop peur, sachant que je passerai la grande majorité de mon temps dans «mon» bureau à la maison, là où j’ai une belle grande table en teck blond, une grande fenêtre qui donne sur la rue et un équipement informatique de pointe. Mais surtout, un environnement calme.


Théâtre - 14 Décembre


Soirée au théâtre



Vendredi soir dernier j’étais au théâtre pour voir la très belle pièce «
L’imposture» de Evelyne De La Chenelière.

Avec «L’imposture», l’auteure aborde la question de la création au féminin. Mais très vite, la «simple question» (hum !) de la création est évacuée (du moins temporairement) pour faire place à des questions toutes aussi essentielles : où est la place de la femme entre le mari, les enfants, l’amant, les amis, la carrière. Partagé entre la narration du fils et l’histoire racontée par la mère, «L’imposture» s’impose comme une très belle pièce. Mon seul bémol va au personnage jouée par Sophie Cadieux : ce n’est pas l’actrice qui est en cause (Sophie Cadieux est même plutôt excellente dans le rôle de la fille rebelle) mais j’ai comme l’impression qu’Evelyne De La Chenelière s’est aventurée dans des chemins inconnus avec le personnage de la rebelle : les gang de rues, la violence de la rue, ça fait un peu cliché.

La distribution est excellente, avec deux mentions particulières : David Boutin - que je ne pourrai plus jamais regarder de la même façon. Intense et si vrai dans son rôle. On le sens habité par son personnage. Et Violette Chauveau qui excelle (rien de moins) dans le rôle de la mère et romancière.

Mise en scène irréprochable signée Alice Ronfard.

Assurément «L’imposture» une très belle pièce qui a cette grande qualité de poser beaucoup de questions - sans toujours chercher à y répondre - et c’est très bien ainsi. Une pièce de théâtre contemporaine mais qui par sa facture, me rappelais à l’occasion «Au retour des oies blanches» de Marcel Dubé.

À défaut de pouvoir assister à une représentation de «L’imposture» (la dernière représentation ayant eut lieu samedi dernier), Leméac a publié le mois dernier la pièce de théâtre de Evelyne De La Chenelière. Et à 13,95 $ c’est vraiment pas cher.





Prochain rendez-vous ; «
Huis Clos» de Jean-Paul Sartre (en avril).


Relecture - 14 Décembre


Relire...



La quatrième loi des «
Droits imprescriptibles du lecteur» tels que définis pas Daniel Pennac stipule que le lecteur à «le droit de relire.» Et c’est un droit que je m’accorde plusieurs fois par année. La relecture c’est comme revenir à la maison après un long voyage ; c’est comme revoir une amie après une longue séparation. Relire, c’est emprunter un sentier connu mais vu avec des yeux nouveaux. Sous un nouvel éclairage. Dans une autre saison.

En ce moment, je relis «
Oeuvres» de Saint-Denys Garneau (plus de 1 300 pages) et «Oeuvres en prose» de Saint-Denys Garneau (plus de 1 100 pages), deux ouvrages aujourd’hui épuisés. Saint-Denys Garneau c’est sans doute l’auteur que j’ai le plus souvent relus - en fait, je suis toujours en train de relire son oeuvre. Depuis que j’ai découvert cette voix unique dans le paysage québécois (je devais avoir douze ou treize ans à l’époque) je n’ai plus jamais connu le repos : je voulais avoir tout lu sur cet auteur mort en 1943. J’ai donc tout lu - ou presque. J’ai même mis la main sur une revue de 1936* dans laquelle Saint-Denys Garneau trace un (long) portrait sur un auteur complètement oublié aujourd’hui : Alphonse de Chateaubriant (à ne pas confondre avec René de Chateaubriand, auteur du monumental «Mémoire d’outre-tombe», livre qu’il faudrait mettre entre toutes les mains. Mais je m’égare...).

En ce moment, je me repasse les pages du journal. J’irai faire un saut du coté de sa correspondance un peu plus tard cette semaine. Je compte relire ses poèmes pendant la période des fêtes. Je regarderai ses peintures aussi. Et ses photos.


MAISON FERMÉE

Je songe à la désolation de l'hiver
Aux longues journées de solitude
Dans la maison morte--
Car la maison meurt où rien n'est ouvert--
Dans la maison close, cernée de forêts

Forêts noires pleines
De vent dur

Dand la maison pressée de froid
Dans la désolation de l'hivers qui dure

Seul à conserver un petit feu dans le grand âtre
L'alimentant de branches sèches
Petit à petit
Que cela dure
Pour empêcher la mort totale du feu
Seul avec l'ennui qui ne peut plus sortir
Qu'on enferme avec soi
Et qui se propage dans la chambre

Comme la fumée d'un mauvais âtre
Qui tire mal vers en haut
Quand le vent s'abat sur le toit
Et rabroue la fumée dans la chambre
Jusqu'à ce qu'on étouffe dans la maison fermée

Seul avec l'ennui
Que secoue à peine la vaine épouvante
Qui nous prend tout à coup
Quand le froid casse les clous dans les planches
Et que le vent fait craquer la charpente

Les longues nuits à s'empêcher de geler
Puis au matin vient la lumière
Plus glaciale que la nuit.

Ainsi les longs mois à attendre
La fin de l'âpre hiver. Je songe à la désolation de l'hiver
Seul
Dans une maison fermée.



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* La relève, mai juin 1936 (15 sous)
Selon
Wikipédia, «La Relève est une revue littéraire fondée par Paul Beaulieu, Robert Charbonneau et Claude Hurtubise, en 1934. Elle constitue un cahier littéraire mensuel, fondé par des jeunes formés par les Jésuites, au Collège Sainte-Marie, à Montréal. Les principaux collaborateurs québécois à la revue, en plus du noyau que forment les trois fondateurs, sont Robert Élie, Roger Duhamel, Saint-Denys Garneau, Jean Le Moyne. Les collaborateurs venant de l'étranger sont Daniel-Rops, Jacques Maritain, Emmanuel Mounier. D'autres viendront s'ajouter, lorsque la revue devient La Nouvelle Relève en 1941.»