vendredi 23 novembre 2007

Démasqué – 23 novembre

Ça prenait la persévérance de deux filles pour y arriver et elles y sont arrivées ; me voilà démasqué ! Jules (de chez Jules se livre) et Mrs. Pillsbury (de chez Les hauts et bas d'une maman solo) ont découvert mon passé... de chanteur - et c'est par ici : http://hautsetbasmamansolo.blogspot.com/2007/11/propos-du-pre-nol.html
J’ai tout fait pour brouiller les pistes – enfin, je pensais... Maintenant que je risque d’avoir échos-vedettes sur le dos, aussi bien tout avouer ici même. Ou non, je vous laisse plutôt le plaisir de tout découvrir par vous-même, à l’adresse suivante :
http://cdbaby.com/cd/bobaugust2
Vous trouverez même mon disque de Noël ici :
http://cdbaby.com/cd/bobaugust1

(soupirs) Me reste plus qu’à changer d’identité maintenant que vous savez tout.....






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Jules se livre :
http://booki-net.blogspot.com/

Hauts et bas d’une maman solo :
http://hautsetbasmamansolo.blogspot.com/

Lu - 23 novembre

Lu dans les commentaires d'un blogue consacré aux livres :

O!!! Schön Ein Buch!!! Danke, aber ich hab schon eins.
(Oh, chouette, un livre!!! merci, mais j’en ai déjà un!!!!)

J’ai lu ça il y a deux bonnes heures et j’en ris encore - comme quoi je m’amuse de peu...

SOURCE :
http://passouline.blog.lemonde.fr/2007/11/23/comment-la-reine-vint-a-la-litterature/#comments

jeudi 22 novembre 2007

Douze heures plus tard - 22 novembre



Douze heures plus tard, Montréal.

Prendre un banc pour un tas ! - 22 novembre

Traduttore, traditore ? Pour le meilleur et pour le pire - hélas !

Est-ce toute cette neige qui tombe qui m’inspire ce billet ? Sans doute pas, si ce n’est qu’en ce matin de neige, avant de quitter pour le bureau, je poursuivais la lecture de « La ruelle de Moscou » de Ilya Ehrenbourg et que je suis tombé sur ce passage :

« Mais tous le monde sait ce que peuvent
dire des amoureux, la nuit, dans une
ruelle pleine de neige ! Les originaux, eux,
continuent à errer : ils ont de la peine à
quitter les tas de neige chers aux coeurs
russes.
»
(c’est moi qui souligne)

Les « tas de neige » ? Est-ce que le traducteur voulait plutôt écrire les « bancs de neige » ? Mais qu’est-ce qu’un banc de neige sinon qu’un vulgaire tas de neige me direz-vous ? Je me suis abreuvé à trois sources pas « officielles » du tout, mais qui éclaire tout de même :

Banc de neige : 1) Tas de neige sur le bord des routes, formé par le chasse-neige 2) congère
SOURCE : http://pagesperso-orange.fr/fredak/dico/dico_a_c.htm

Banc de neige : Accumulation de neige en bordure des routes et des cours et causée par le déneigement
SOURCE : http://educatic.qc.ca/quebec-france/lexique/lexiqueq-bancdeneige.htm

Banc de neige : masculin. 1) Accumulation de neige naturelle ou due à l'activité humaine. Note : Le banc de neige se distingue souvent du reste de la couche de neige environnante parce qu'il est un peu plus élevé ou forme un petit monticule. Les immenses montagnes de neige des dépotoirs à neige ne sont pas désignées comme bancs de neige
SOURCE : http://fr.wiktionary.org/wiki/banc_de_neige

J’aime bien cette dernière. Surtout pour la note qui nous indique que les dépotoirs à neige ne sont pas des bancs de neige ;-)
Bon, c’est bien beau tout ceci, mais comment m’assurer que le traducteur à bien traduit ? Et qui sait, peut-être que l’auteur a véritablement utilisé le mot tas (mais en russe !) Ou encore, peut-être que l’équivalent de banc de neige existe dans la langue russe, mais que le traducteur, vivant dans un pays où la tradition de neige n’existe à peu près pas, ignorait qu’il existait un mot un peu plus poétique que tas pour décrire un amoncellement de neige ?
Plus loin dans la même page, on trouve cette phrase :

« Les amas de neige ne les égayaient pas. »

Bon, on parle vraiment de bancs de neige à mon avis. Mais pourquoi parler ici « d’amas » et un peu plus haut de « tas » ? Pour éviter la répétition ? Mais c’est complètement absurde : il n’est pas impossible que l’auteur ait utilisé deux fois le même mot en l’espace de quelques phrases, alors pourquoi avoir chercher à mettre un synonyme dans la traduction ? Tient, ça me rappel quelque chose : lorsque l’on a traduit Kafka, les traducteurs en français se sont employés à utiliser des synonymes parce qu'ils considéraient que l’emploi répétitif d’un même mot dans un même paragraphe, ben que ça se faisait pas ! Ce n'est que tout récemment que des spécialistes se sont penché sur la question, pour se rendre compte que les traducteurs avaient pêché par excès : Kafka utilisait effectivement la répétition et on aurait dû respecter cette répétition. C’est là plus qu’ailleurs que le « traduttore, traditore » prends tout son sens à mon avis : dans le non respect de l’autre langue et de la volonté d’un auteur. Résultat ; on est en train de traduire de nouveau en français, toute l’oeuvre de Kafka – et je sais que pour des raisons similaires, toute l’oeuvre de Dostoïevski est en cours de re-traduction.

Mais je m’égare... Banc, tas, amas, le traducteur aurait aussi pu utiliser le mot « congère ». Bien sur que je connais le mot congère. Mais personnellement, je ne l'utilise pas. Vous imaginez la scène un matin d’hiver, en conversation avec mon voisin :

- (moi) Tu as vue la congère ?
- (voisin) De kessé ?
- (moi) Ben oui, la congère là ; le banc de neige..
- (voisin) té pas capab’ de parler français comme toute le monde s’tie !
;-)))

Ça pourrait être pire : plutôt que de me répondre « De kessé ? », mon voisin aurait pu répondre, sur un ton suffisant, « sorry man, I dont speak spanish » ;-)









Montréal sous la neige, 6h50 a.m. ce matin

mercredi 21 novembre 2007

Le livre électronique - 21 novembre

Le... livrel ?!?

Après le courriel pour le courrier électronique, le livrel comme appellation pour le livre électronique ? Nos amis français vont encore une fois se payer notre tête avec nos néologismes. Remarquez, en France on parle plutôt de... eBook ; ça fait pas français, mais c’est tellement plus coooool ;-) Devinez qui se paie la tête de l’autre maintenant ;-)
Noooon ! je n’ai pas l’intention de partir un débat sur la langue ou sur l’utilisation de l’anglais pour des produits du monde de l’informatique. Surtout pas. Non, je voulais seulement souligné la présence de plus en plus grande du livre électronique autour de nous. Quoi, vous n’en savez rien ? Vous ne l’avez pas ? Pire, vous ne l’avez pas vu ? Pourtant, le « eBook reader » de Sony (qui ressemble a un organisateur de poche - ou PDA) existe depuis un an ! Et lundi, c’était au tour d’Amazon de sortir sa version du livrel : le « Kindle » (on dirait le croisement entre une calculatrice et un téléphone). Pas étonnant que vous n’en sachiez rien, car je vous entends d’ici dire qu’ il n’y a rien pour battre le livre tel qu’on le connaît aujourd’hui - et depuis 550 ans - qu’il est impossible de faire mieux et plus pratique, bla bla bla !
Vous savez quoi, je suis plutôt d’accord avec vous. Car après tout, avec un livre, il suffit d’un peu de lumière et d’un peu de paix et hop ! nous voilà prêt à lire : debout dans le métro, assis au pied d’un arbre, couché dans son lit. Ailleurs aussi ;-) Tandis qu’avec un livrel, faut s’assurer de pleins de trucs dont celui d’avoir le bon livre dans son appareil, s’assurer que la batterie est bien chargée. Et puis, avec le livrel, terminé le plaisir de bouquiner en librairies : on se branche à l’ordinateur - bon, encore un truc à brancher - et hop, on télécharge qui un livre, qui un journal, qui une revue !

Mais n’oubliez jamais ceci ; il y a dix ans, personne n’aurait pu prédire qu’une « petite » compagnie d’ordinateur (qui n’occupait même pas 5% du marché mondiale des ordinateurs), allait débarquer sur le marché avec une petite machine qui allait révolutionner (pour le meilleur ou pour le pire) le monde de la musique : j’ai nommé Apple et... le iPod. Personne ne prévoyait qu’une si petite machine permettrait d’embarquer autant de musiques, des vidéos, sans compter la balladodiffusion. Pensez-y : il suffirait que quelqu’un nous arrive avec un truc aussi « sexy » que le iPod, mais pour les livres, pour venir tout bouleverser. Il suffirait que cette machine puisse lire un format universel (comme le MP3 pour la musique) pour y arriver. Au fond, il suffirait de si peu. Pensez-y et vous comprendrez pourquoi en ce moment, de grands joueurs mondiaux comme Amazon et Sony tentent d’imposer « leur » livrel. Mais à mon avis, leurs efforts, quoi que louables, sont voués à l’échec pour l’instant ; j’ai « joué » avec le livrel de Sony vendredi dernier et c’est tout sauf excitant.

« Encore un domaine qui mériterait qu’Apple s’en
mêle, parce que tant que l’objet ne sera pas beau et
plus fonctionnel que le livre lui-même, il ne se passera
pas grand chose.
»
- Carl-Férdéric De Celles (au sujet du « Kindle »)
http://www.circacfd.com/?p=1687

Aujourd’hui, impossible de concevoir le monde de la musique sans l’apport d’Apple et de son iPod. Qui sait si un jour prochain, on dira pas la même chose d’un livrel... Mais je ne pense pas que se sera forcément Apple qui arrivera avec Le livrel que tous voudront avoir : comme dans le cas du iPod d’Apple, c’est peut-être un joueur qui n’est absolument pas relié au monde du livre qui va se manifester...

Septique malgré tout ? Je vous laisse sur cette petite statistique :
Une personne sur 65 dans le monde aurait un iPod. Pas un « vulgaire » baladeur MP3 ; un iPod...


mardi 20 novembre 2007

La lecture aux USA - 20 novembre




« En moyenne, les Américains âgés de 15 à 24 ans,
passent deux heures par jour devant la télévision et
sept minutes à lire
».

Ils n’ont sans doute pas assez de salons du livre (voir le billet plus bas sur le salon du livre) ;-))))

Lire le reste de l’article sur Cyberpresse
http://www.cyberpresse.ca/article/20071120/CPARTS02/71120106/1017/CPARTS

Google est le plus fort ! - 20 novembre



Google, c’est fort tout de même : en effectuant une recherche dans un domaine spécifique du livre avec Google, je suis tombé... sur un de mes commentaires laissé dans le site d’une blogueuse-lectrice de l’Outaouais ;-) !

Faut l’faire comme dirait l’autre ;-)

Retour sur... - 20 novembre




Le Salon du livre

Ah ! Le salon du livre... Misères et splendeurs de cette grande grande foire du livre. Une fois par année, le québécois (qu’il soit nous ou eux), sa fiancée pis son 1,2 enfant se pointent dans un des salons du livre au Québec : Outaouais, Québec, Rimouski, Côte-Nord, Montréal, Trois-Rivières, Saguenay-Lac-St-Jean, Abitibi-Témiscamingue, Estrie - peu importe où, il semble toujours y avoir un salon du livre quelque part au Québec*. C’est comme un rituel ; une fois l’an on accepte de payer (8$ pour le salon du livre de Montréal cette année) pour trouver quoi au fond ? La même chose que sur les étagères de Réno-Bré ! Faut être un peu taré non ? J’imagine le tôlé si Réno-Bré demandait un prix d’entrée pour ses pseudos librairies ! Mais bon, je suis de mauvaise foi. Au fond, je pense comme Vieux-Bandit :

« Il m'est difficile d'être contre un effort
pro-lecture quel qu'il soit, mais quand je
me retrouve là, [au salon] je me découvre
claustrophobe et mysanthrope(sic). Trop de
monde, trop de pro-consommation, trop
de bousculades. Pour moi, maintenant.
»

Et effectivement, pour moi, le salon du livre de Montréal c’est tout ça : de monde (trop), du bruit (trop), la chaleur (étouffante), la consommation à go-go, les best-sellers, les bio et auto-bios, les livres jeunesse et de recettes... Bref, un portrait qui ne me ressemble en rien. Et pourtant, il fut un temps où j’étais un inconditionnel du salon du livre. J’y allais religieusement tous les ans, j’achetais (beaucoup) tous les ans, mais je me suis vite tanné de cette cohue, de cette consommation à outrance et surtout, surtout, je m’ennuyais de l’atmosphère feutrée des librairies, des conversations avec un libraire.

Alors voilà, je suis partagé entre l’envie d’applaudir et l’envie de dénoncer. Pour l’instant, la seule façon que j’ai trouvé de dénoncer, c’est de boycotter tout achat au salon du livre. Je garde mes sous pour mes achats en librairies. Mais alors, pourquoi étais-je au salon du livre vendredi ? Par affaires. Uniquement par affaires.

__________
* il existe même un salon du livre anarchiste de Montréal, un salon du livre anciens de Montréal, du livre libre de Montréal, du livre jeunesse à Longueuil, du salon du livre de Sainte-Agathe-des-Monts, le salon du livre de la Côte-du-Sud (Montmagny), un salon du livre de l’école Pierre-Rémy (Lasalle) - je n’invente rien !

Première neige - 20 novembre


Ce matin, une première vraie neige s’abattait sur Montréal. Assis près de la fenêtre, je lisais « La ruelle de Moscou » de Ilya Ehrenbourg. Je suis tombé sur ce passage :


« Elle va à la fenêtre. Pankratoff continue à
peiner. Des chapardeurs partagent leur
butin. À la fenêtre contiguë, Iousik tremble
devant l’esprit infernal. Mais Tania ne voit
que la neige, la bonne neige veloutée. Elle
en devient joyeuse, très joyeuse, comme
dans son enfance. Qui est-ce qui a dit qu’il
fallait vivre en Italie parmi les palmiers ?
Tania ne changerait pas les tas de neige de
la ruelle - les luges, les moineaux, l’orgueil
du coeur. Quel froid ! Oui, ce ne sont pas
les palmiers, c’est notre pur hiver [...] pur
comme le coeur de Tania.
»


Mais depuis cette lecture matinale, notre première neige s’est changée en pluie. Nous sommes loin de la ruelle de Moscou et de sa neige veloutée. Et je demeure tout aussi loin des palmiers de l’Italie...