mardi 20 novembre 2007
Retour sur... - 20 novembre
Le Salon du livre
Ah ! Le salon du livre... Misères et splendeurs de cette grande grande foire du livre. Une fois par année, le québécois (qu’il soit nous ou eux), sa fiancée pis son 1,2 enfant se pointent dans un des salons du livre au Québec : Outaouais, Québec, Rimouski, Côte-Nord, Montréal, Trois-Rivières, Saguenay-Lac-St-Jean, Abitibi-Témiscamingue, Estrie - peu importe où, il semble toujours y avoir un salon du livre quelque part au Québec*. C’est comme un rituel ; une fois l’an on accepte de payer (8$ pour le salon du livre de Montréal cette année) pour trouver quoi au fond ? La même chose que sur les étagères de Réno-Bré ! Faut être un peu taré non ? J’imagine le tôlé si Réno-Bré demandait un prix d’entrée pour ses pseudos librairies ! Mais bon, je suis de mauvaise foi. Au fond, je pense comme Vieux-Bandit :
« Il m'est difficile d'être contre un effort
pro-lecture quel qu'il soit, mais quand je
me retrouve là, [au salon] je me découvre
claustrophobe et mysanthrope(sic). Trop de
monde, trop de pro-consommation, trop
de bousculades. Pour moi, maintenant. »
Et effectivement, pour moi, le salon du livre de Montréal c’est tout ça : de monde (trop), du bruit (trop), la chaleur (étouffante), la consommation à go-go, les best-sellers, les bio et auto-bios, les livres jeunesse et de recettes... Bref, un portrait qui ne me ressemble en rien. Et pourtant, il fut un temps où j’étais un inconditionnel du salon du livre. J’y allais religieusement tous les ans, j’achetais (beaucoup) tous les ans, mais je me suis vite tanné de cette cohue, de cette consommation à outrance et surtout, surtout, je m’ennuyais de l’atmosphère feutrée des librairies, des conversations avec un libraire.
Alors voilà, je suis partagé entre l’envie d’applaudir et l’envie de dénoncer. Pour l’instant, la seule façon que j’ai trouvé de dénoncer, c’est de boycotter tout achat au salon du livre. Je garde mes sous pour mes achats en librairies. Mais alors, pourquoi étais-je au salon du livre vendredi ? Par affaires. Uniquement par affaires.
__________
* il existe même un salon du livre anarchiste de Montréal, un salon du livre anciens de Montréal, du livre libre de Montréal, du livre jeunesse à Longueuil, du salon du livre de Sainte-Agathe-des-Monts, le salon du livre de la Côte-du-Sud (Montmagny), un salon du livre de l’école Pierre-Rémy (Lasalle) - je n’invente rien !
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