mercredi 30 mars 2011

Compte de mots - 30 Mars





Abandon.

Abandon ce soir, à la page 100, de «Docteur Sax» de Jack Kerouac. J’ai pas mal lu tout Kerouac en français. Certains ouvrages plus d’une fois. Je n’ai jamais abandonné un Kerouac en cours de route. Jamais. J’aime même beaucoup sa façon de raconter une histoire. C’est pour ça que je reviens souvent a Kerouac. C’est pour ça que la littérature de Kerouac prends une place importante dans mes bibliothèques. Je n’avais jamais lu «Docteur Sax». C’est la deuxième fois que je m’attaquais à ce livre que je n'avais pas réussit à terminer, comme maintenant. J’abandonne donc définitivement la lecture de ce livre; il ira rejoindre la pile des livres à donner, tout simplement.


mardi 29 mars 2011

Compte de mots - 29 Mars




D’une grande tristesse, mais beau et nécessaire


C’est a deuxième fois que je lis un roman de cet auteur. La première fois, c’était avec son roman «Expiation» - avant la sortie du film qui ne portait pas du tout le même nom que le roman* J’avais adoré Expiation. J’ai fini par donner le livre - car non, il m’est impossible de conserver tout ce que je lis; je dois me résoudre à donner même les livres que j’ai adoré. J’essaie de voir ça du bon coté en me disant que de cette façon, je fais de la place pour du «nouveau» ... Bref, je n’ai pas hésité longtemps l’autre jour devant mes bibliothèques, alors que je cherchais quelque chose à lire: j’ai immédiatement choisi «Sur la plage de Chesil». Et je ne l’ai pas regretté une seule seconde. Cette histoire, qui pourrait sembler banale, est tout sauf banale justement; c’est un mélange entre l’envie et la peur de l’autre, de l’inconnu, la joie, la douleur et le plaisir.

C’est l’histoire de deux êtres se sont rencontrés, alors que le destin a tout fait pour les éloigner. Deux êtres que la vie a écorchée un peu. Deux êtres «à part» (mains ne le sommes nous pas tous un peu?). Deux êtres qui par les contraintes du milieu familiale, se sont retrouvés devant l’autel. Nous les retrouvons après le mariage, pendant la nuit de noces. Une nuit ou tout basculera. Pour le pire. Pour les deux. Tout pourrait s’arrêter là, mais l’auteur nous fait voir la vie des deux personnages «après» la nuit de noces, jusqu’à aujourd’hui. Une belle synthèse de vie en quelques pages.

L’auteur brosse ici une époque peu reluisante du tout début des années 60, dans une société aux prises avec des codes de vie hérité de l’ère victorienne. C’est d’une grande tristesse, mais j’oserais dire, d’une belle tristesse. Je recommande fortement.

Sur l’auteur
Né en 1948, Ian McEwan est considéré par plusieurs comme l’un des écrivains anglais les plus doués de sa génération.

Ian McEwan
«Sur la plage de Chesil»
Gallimard
France. 2008. 152 pages.
Traduit de l'anglais (Grande-Bretagne) par France Camus-Pichon.
Titre original. On Chesil Beach
ISBN : 9782070785469
CCR : 121.r/MEC



* de mémoire, je crois que c’était «Reviens-moi».


Compte de mots - 29 Mars




Lorsque les titres des poèmes sont plus beaux que les poèmes!


J’ai devant moi trois recueils de poésies de Paul Éluard (1895-1952):
- Poésies 1913-1926;
- Capitale de la douleur, suivi de l’amour de la poésie;
- La vie immédiate, suivi de La Rose publique et de Les Yeux fertiles.

J’ai lu les trois recueils la semaine dernière et j’ai profondément détesté. Profondément. Faut croire que je n’ai pas d’atome crochu avec le surréalisme. Mais j’accorde tout de même crédit aux titres de plusieurs poèmes du recueil de «La Rose publique»;

- «Je ne cesse pour ainsi dire pas de parler de toi et pourtant j’en ai toujours vite fini avec l’essentiel».

- «Tout aiguisé de soif tout affamé de froid».

- «Rien d’autre que vivre et voir vivre : le jour les yeux ouverts, la nuit les yeux fermés, avec, dans l’intervalle, le geste minimum de mourir».

- «A moudre le chemin, au carrefour des regards».

- «Bonnes et mauvaises langues prétendent que le mal est bien fait».

- «Ce que dit l’homme de peine est toujours hors de propos».

Et mon préféré:
- «Le ciel souvent se voit la nuit».

Oui, se sont tous des titres qui coiffent des poèmes. Des titres plus beaux que les poèmes eux-mêmes ... Vous ai-je dit que j’ai profondément détesté la poésie d’Éluard? Si? Ah! bon ...


Paul Éluard
- «Poésies 1913-1926»
- «Capitale de la douleur, suivi de l’amour de la poésie»
- «La vie immédiate, suivi de La Rose publique et de Les Yeux fertiles»
Chez Gallimard/Poésie