mardi 30 mars 2010

Acquisition - 30 Mars




La libraire Delteil fermera définitivement ses portes quelque part d’ici la fin mai. C’est pas la première librairie à fermer ses portes depuis deux ans à Montréal - et au Québec en général. Mais tel le Phénix (ou Phoenix), cette librairie va peut-être renaître de ses cendres tout près de chez-moi, avec de nouveaux propriétaires (une histoire à suivre)...
En attendant la résurrection prochaine - se sera Pâques bientôt, il n’est donc pas interdit de croire au miracle - j’ai acquis les livres suivants :

Jean-Paul Sartre - «L’engrenage». J’étais stupéfait de «découvrir» une oeuvre de Sartre que non seulement je n’avais pas lu, mais dont je ne soupçonnait même pas l’existence ! En fouillant un peu, j’ai tout de même trouvé ceci dans Internet :
«Le scénario de L'engrenage a été écrit en 1946. Ce qui m'amusait, au départ, c'était de transposer à l'écran une technique que les romanciers anglo-saxons utilisaient couramment avant la guerre : la pluralité des points de vue. L'idée était dans l'air...»
http://www.amazon.fr/LEngrenage-Jean-Paul-Sartre/dp/2070394816
Voir aussi ici
http://huiswerk.leerlingen.com/bekijken.php?id=25697
Et puisque c’est «dans l’air», ce vendredi je serai au théâtre pour voir la pièce «Huis clos» de... Sartre.
Au fait, ce livre (L’engrenage), publié par Nagel en 1962, n’a jamais été lu : il n’a pas été coupé !


Eugénie de Guérin - «Journal» (deux tomes). Je ne connais absolument pas cette femme. Tout ce que je sais c’est qu’elle fut la soeur aînée du poète Maurice de Guérin. Très près du poète, elle commence à rédiger un journal à partir de 1834. Ce journal, elle le destine à son frère. Elle l'achèvera en 1841, deux ans après la mort de Maurice. Le journal fut publié en 1946 chez Fides et acheté à la librairie Tranquille (selon l'indication à l'intérieur des livres).
http://fr.wikipedia.org/wiki/Eugénie_de_Guérin


Henri Tranquille - «1984 Les gens du livre». Il s’agit en fait d’un journal écrit au jour le jour, par ce grand libraire et amateur d’échec. «De 1937 à 1975, il est libraire à Montréal et incite à la lecture plusieurs générations de Québécois. Durant les années 40 à 60, il participe aux débats littéraires qui agitent le Québec, conseille et aide les auteurs et fait connaître dans sa librairie, devenue un lieu d'exposition, bien des peintres : notamment ceux [...] de «Refus Global».
http://www.litterature.org/recherche/ecrivains/tranquille-henri-739/


Robert Rumilly - «Le frère Marie-Victorin et son temps». Ultra-nationaliste de droite qui luttait contre le communisme, Rumilly a fondé un centre d'études qui diffusait des pamphlets politiques en faveur de l'Union nationale. Il rédigera aussi de nombreuses biographies. Il est surtout connu pour sa monumentale «Histoire de la province de Québec», en 41 volumes.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Robert_Rumilly


Finalement, j’ai acquis un autre livre, mais j’ai pas le droit de vous en parler avant un certain 10 juin, car c’est un cadeau... même si ce n’en est pas un... (Indice : c’est le livre photographié du coté opposé à la tranche, sous la pile).

lundi 29 mars 2010

Bibliothèque - 29 Mars






Triste : Les responsables des bibliothèques publiques de Toronto cherchent 300,000 $ qu'ils veulent investir... dans l'achat de jeux vidéo ! Selon le conseiller municipal Adam Vaughan, qui siège au conseil d'administration de la bibliothèque, ça pourrait agir comme un aimant pour attirer une toute nouvelle clientèle. J’y crois pas tellement.

À lire (en anglais) via le site Internet du
Toronto Star.


Compte de mots - 29 Mars




Sherlock Holmes, l’increvable.

Je crois l’avoir déjà écrit ici ; j’ai probablement lus toutes les histoires de Sherlock Holmes de Sir Arthur Conan Doyle (1859-1930) pendant mon adolescence*. C’est à se demander pourquoi j’ai acquis un court recueil de quatre enquêtes de Sherlock Holmes ? Disons simplement que sachant d’avance que j’allais devoir me taper plusieurs déplacements en métro, je trouvais intéressante l’idée de «re»lecture de quelques enquêtes du détective le plus célèbre.

Quatre brèves enquêtes donc. À mon avis, avec plus de temps (et moins de paresse ?) Doyle aurait pu transformer les quatre nouvelles en quatre romans ; il y a assez de matières et d’idées dans tout ça pour faire de bons romans. Malheureusement, sous forme de nouvelles, les histoires passent trop vite sur certains détails. Ce qui donne à l’ensemble un boulot à la limite bâclé.

«
J’ai bien peur, Watson, d’être obligé de partir, me dit Sherlock Holmes, un matin, au moment où nous prenions place pour notre petit déjeuner.
[...]
Je ne fus pas surpris.
»
P.57

Je ne peut même pas dire que je préfère une histoire à une autre. Ma plus grande déception ? pour chacune des quatre histoires, j’ai vite deviné l’auteur de chacun des crimes. Dommage...

Sur la C4, on lit que Sir Arthur Conan Doyle est l’inventeur du roman policier. C’est malheureusement faux : l’invention du roman policier revient plutôt à un auteur français complètement oublié aujourd’hui :
Émile Gaboriau (1832-1873) - ce que Doyle lui-même a reconnu. Le personnage du Commissaire Lecoq de Gaboriau a même influencé Doyle pour sa création de Sherlock Holmes.

Je ne pense pas relire un Sherlock Holmes avant longtemps.

Sir Arthur Conan Doyle
«
Les six Napoléons, suivi de trois autres récits - Sherlock Holmes»
France, 1995. 123 pages.
ISBN : 9782277300847
CCR : 121.p\DOY

Les six Napoléons, L'homme à la lèvre tordue, Silver Blaze, Le traité naval




_________
* http://archivistedejour.blogspot.com/2010/02/compte-de-mots-27-fevrier.html

Compte de mots - 29 Mars



Avant de connaître gloire et reconnaissance, Paul Auster à «tirer le Diable par la queue». C’est ce qu’il nous raconte, avec beaucoup d’humour, dans ce petit livre a saveur autobiographique : ses années de galère en France, les petits boulots, la séparation de ses parents, sa rencontre avec sa première femme, son «invention» d’un jeu de cartes basé sur les règles du Base-ball* (page 141 et suivantes). Mais c’est surtout de son rapport avec l’argent qui compose la trame de ce livre.
«
Mon argent ne me dura pas aussi longtemps que
je l’avais imaginé. [...] Dès le début, par
conséquent, j’ai dû me débattre pour garder
la tête hors de l’eau.
»
P. 92

Et pour faire de l’argent, Auster devait travailler.
«
La plus part des boulots que j’obtenais venaient
d’amis, ou d’amis d’amis, ou d’amis d’amis d’amis.
»
P. 92

Mais en dehors des contraintes d’argent, Auster écrivait. Malheureusement, la plus part des écrits de ce temps ne nous sont pas parvenus : perdu ou détruits, c’est selon («
...le tapuscrit du roman alimentaire a disparu au fond d’un sac de plastique, quasi oublié d’un déménagement à l’autre.» P. 162). Mais le souvenir de cette époque demeure très frais dans sa mémoire, ce qui nous donne un très beau livre, qui se lit comme un roman.

Je le disais plus haut, il y a des moments fort drôle dans ce livre. Sa rencontre avec John Lennon est tout à fait dans le «ton» du livre :
«
Un jour ... alors qu’Arthur était sorti faire
une course, John Lennon frappa à la porte...
- Salut, dit-il en me tendant la main. Je
m’appelle John.
- Salut, répondis-je en saisissant la main et
en la secouant un bon coup, je m’appelle Paul
».
P. 126

Mais tout n’est pas rose pour autant. L’heure des bilans arrive vite. Auster doit le reconnaître ; «
Arrivé à un certain moment de sa vie, on s’aperçoit qu’on passe ses journées en compagnie des morts autant qu’en celle des vivants.» P. 127.

Après la mort de son père (qui fut la cause d’un grand chagrin intérieur chez l’écrivain) et grâce à un petit héritage laissé par son père...
«
Je me suis réinstallé à New York et j’ai continué
à écrire. Un beau jour, je suis tombé amoureux et
je me suis remarié.
»
P. 162

Un livre très intéressant qui nous permet de mieux comprendre, de mieux cerner l’univers austerien. À lire, que vous soyez un inconditionnel de l’auteur ou non.


Paul Auster
«
le Diable par la queue suivi de Pourquoi écrire ?»
Le livre de poche, 2000. 187 pages
ISBN : 9782253149200
CCR : 112.re/AUS

______________
* pour la petite histoire, Jack Kerouac avait lui aussi inventé un jeu de base-ball avec des cartes. Voir «Jack Kerouac, Memory Babe» de Gerald Necosia.


Compte de mots 29 Mars





Parce qu’un classique, ça se démode (presque) pas.

J’ai lu, pour la deuxième fois dans ma vie, «
La chasse-galerie» de Honoré Beaugrand. La première fois ? Je devais avoir 13 ou 14 ans, pas plus. Pourquoi relire ? Grande question. Peut-être parce que le gouvernement n’a pas encore taxé la relecture ;-) Non, je blague ; j’ai reçu ce livre en cadeau de ma librairie en 1998, dans le cadre de la journée mondiale du livre le 23 avril. Depuis 1998 que le livre (qui fait moins de cinquante pages) me suit. Il était temps que je le relise.

Premier constat : la présentation de l’oeuvre par François Ricard est quasiment aussi longue que l’oeuvre elle même ; généralement, c’est mauvais signe. Une fois le malaise passé, on s’attaque à l’oeuvre. J’ai beaucoup aimé. J’ai aimé cette histoire de pacte passé avec le diable - histoire hautement improbable aujourd’hui - mais qui en son temps, devait faire frémir dans les chaumières.

«
À droite ! Baptiste ! à droite ! mon vieux,
car tu vas nous envoyer chez le diable, si tu
ne gouvernes pas mieux que ça !
»
P. 42


Autre constat : cette histoire - plus une fable - gagnerait beaucoup à être raconté par un
Fred Pellerin par exemple. D’ailleurs, Honoré Beaugrand a sans aucun doute fouillé dans la tradition orale pour transposer dans l’écrit, cette belle histoire. Bien sur, cette histoire de canot volant et de pacte avec le diable ne fait pas très XXIe siècle, mais ça en dit beaucoup sur le Québec d’une autre époque. Dans la tradition des «Forestiers et voyageurs» de Joseph-Charles Taché par exemple.


Honoré Beaugrand

«La chasse-Galerie»

Fides, 1998. 47 pages.

ISBN : 9782762120523

CCR : 111,1.fa/BEA





Absence - 29 Mars


Silence...


Chambre avec vue - Photo de l'auteur



C’est pas de gaieté de coeur que j’ai dû mettre de coté le blogue ; sans entrer dans les détails, ma conjointe a dû subir une importante intervention chirurgicale. J’ai donc passé plusieurs jours à l’hôpital, auprès d’elle. Elle est de retour à la maison depuis hier. Je vais reprendre mes activités sur le blogue et sur Flickr cette semaine. En attendant, une photo prise ce matin, de la chambre.