vendredi 26 septembre 2008

Compte de mots - 26 Septembre



Une quasi fin d'un monde (bis)

J'ai terminé plus tôt cette semaine un curieux - mais fort intéressant - roman de science-fiction, intitulé «La force mystérieuse». L'histoire ? Un curieux phénomène crée des distorsions de toutes sortes : la lumière disparaît du spectre visible, les machines tombent en panne. Arrive un moment où il n'est même plus possible de faire du feu. Le froid s'installe sur le monde et une partie de la population mondiale est aux prises avec une étrange maladie qui décime tranquillement la planète. Alors que tout espoir de survivre semble vain, les choses et les êtres reviennent à la vie, mais différemment. Et des phénomènes étranges se produisent. À travers les différents changements, nous suivons les péripéties d'une famille recomposée qui cherchent des explications aux phénomènes et tentes de trouver des solutions à leur survie.

J'ai vraiment bien aimé. mais tout n'est pas parfait dans ce roman, écrit il y a un peu moins de 100 ans (1913) ; le style d'écriture est ampoulé, les explications scientifiques superflus, le récit pas toujours convaincant, mais l'idée de cette «autre» forme de vie qui a traversé la terre est fort intéressante. Je recommande à quiconque aime la SF. Pour les autres, pourquoi ne pas vous taper la lecture du Nikolski de Nicolas Dickner qui vient encore une fois - et avec raison - de rafler un prix !

J H Rosny Aine - l'auteur - est complètement oublié aujourd'hui* (né au XIXe sicle, il meurt en 1940). Mais c'est un auteur phare de la SF, trop souvent plagié, même par des auteurs aussi illustres que... Sir Conan Doyle !

«La force mystérieuse» est suivit d'un court texte «Les Xipéhuz» d'un intérêt moyen sur une autre fin du monde - d'où le BIS dans le titre de mon billet.
____________
* je me dis parfois que ça prendrais une encyclopédie des auteurs oubliés pour remettre les pendules à l'heure. Enfin...




«La force mystérieuse» (suivi de «Les Xipéhuz»)
J H Rosny Ainé
Marabout Science-Fiction, no. 411
Édition de 1972Pas de ISBN
132.sf/ROS

jeudi 25 septembre 2008

Bon appétit ! - 25 Septembre



Pâtes aux trois légumes et tofu

Temps : un peu moins de 15 minutes en tout
Pâtes, ciboulette, poivre, sel de mer.
Légumes : petites tomates, choux toscan*, champignons
Protéine : Tofu en filaments

* il est possible de remplacer le choux toscan par du rapini, mais il faudra faire blanchir trois minutes pour enlever l'amertume.


- Couper finement et faire revenir tranquillement des champignons (blancs et/ou bruns) dans l'huile d'olive - ajouter du sel de mer pour dégorger les champignons.
- Mettre à bouillir l'eau des pâtes. Couper et plonger le choux toscan pour 2 minutes dans l'eau bouillante (blanchir). Retirer de l'eau et déposer sur les champignons.
- Couper les petites tomates en deux. Poivre, huile d'olive et ciboulette. Ajouter par dessus le choux toscan. Ajouter un peu d'eau de cuisson.
(photo 1)
- Couper finement le tofu en filaments. Cuire à feu moyen. Poivre. (photo 2)
- Cuire les pâtes.
- Égoutter les pâtes. Mélanger tofu, champignons, choux toscan et tomates aux pâtes (photo 3)

Voilà ! Bon appétit !

Compte de mots - 25 Septembre



«Le triomphe de la superstition est l'échec de l'entreprise
principale de nos sociétés en ce siècle : l'éducation. Le
succès de cette activité mensongère serait impossible sans
une absence profonde de culture. De culture scientifique,
d'abord. On sort aujourd'hui de l'école sans la moindre
notion de ce qui s'appelait, il n'y a pas si longtemps encore,
les sciences naturelles.
»
Jean Paré, L'actualité, février 1995, P. 8

J'ai débuté et terminé hier «Y croyez-vous ? Pour en finir avec le paranormal», un essai des Sceptiques du Québec sur le paranormal, Jojo Savard, les soucoupes volantes et les granules homéopathique. Pas très sérieux dans son ensemble. C'est un ramassi d'articles publié au fil des ans à gauche et à droite. Un livre vite lu et vite oublié. Les sceptiques du Québec ont manqué là l'occasion de faire un livre bien fait et bien documenté sur les pseudo-science et les gourous du nouvel âge. On dénonce beaucoup mais on n'apporte pas de solution.


«Y croyez-vous ? Pour en finir avec le paranormal»
En collaboration, sous la direction de Pascal Forget
Les Édition Stanké, Montréal
267 pages, 1999

L'incompétence règne encore ! - 25 Septembre




Incroyable mais vrai, La Banque Nationale annonce qu'un ordinateur portable contenant une importante base de données sur des prêts hypothécaires de milliers de clients à travers le pays a été volé à son siège social de Montréal vendredi dernier ! Bon, faisons le point :

1. Qu'est-ce que des données si sensibles pouvaient bien faire dans un ordinateur portable ? En principe, si tu as un ordinateur portable c'est parce que tu as besoin de te déplacer et qui dit déplacement avec un ordinateur dit risque de perte, vol, etc.
2. Comment se fait-il que la BD soit DANS l'ordinateur ? Pour de telles données, on aurait du prévoir un accès via un VPN. Jamais de telles données devraient êtres stockées dans le disque dur d'un ordinateur - surtout dans le cas d'un ordinateur portable.
3. À la lecture de l'article, dois-je conclure en plus que l'ordinateur n'était pas crypté ?

Je sais pas pour vous, mais moi je suis pas certain que je ferais confiance en une institution bancaire qui ne semble même pas avoir de mesures minimales de sécurité informatique ! Une initiation à la sécurité informatique 101 pour les décideurs de la BN ?

Trois mois - 25 Septembre


Dans trois mois, se sera Noël !


mercredi 24 septembre 2008

Le début de la fin - 24 Septembre


Je crois en avoir parlé au moins une fois ici : mon libraire dans l'usagé (de la librairie Delteil) a décidé de se retirer des affaires et de prendre sa retraite. Première étape : vendre le fonds de sa librairie. La librairie est à vendre depuis plusieurs mois. mais faute d'acheteur, je crois que le fonds sera finalement morcelé quelque part au début 2009, entre divers acheteurs.
Deuxième étape : vendre la bâtisse. J'ai constaté hier que la bâtisse est à maintenant à vendre (photo à venir).
La fin est proche. Ma tristesse est grandissante. Nous allons non seulement perdre la seule librairie générale dans l'usagé du quartier, mais nous allons perdre un très bon libraire, un conseillé et un intellectuel dans le sens le plus noble du terme. C'est pas encore la fin que je suis tout triste...


Photo de l'auteur, 12 avril 2008



Aïkido - 24 Septembre


Hier, j'ai réalisé un rêve vieux de plusieurs années ; j'ai assisté à une séance libre d'Aïkido à l'académie Saïdo, rue St-Hubert (à chacun ses rêves ; moi, je ne rêve pas d'un château en Espagne...). Et ce fut, à plusieurs niveaux, une expérience très enrichissante. Ça m'a permis de prendre conscience de bien des choses... Entre autre, j'ai compris combien l'Aïkido était pour moi un prolongement naturel d'un art beaucoup plus mineur, que je pratique depuis plus de 15 ans. Mais je ne pourrai sans doute pas faire le pas vers l'Aïkido ; pour ce faire, j'aurais besoin de quelques années de Karaté avant d'exercer l'art de l'Aïkido. Je vais donc demeurer un spectateur. Déçu ? Pas vraiment : comme j'aime le dire, dans la vie, ça prends aussi des lecteurs, pas seulement des écrivains... Et puis, Kyoshi (Marco Della-Cioppa, le directeur technique de l'académie) m'a invité à revenir faire mon tour, invitation que j'ai accepté.

Un mot sur l'académie Saïdo. La devise de Kyoshi et de son école c'est «l'art sans la compétition». Ne comptez pas sur lui, le vendredi soir venu, pour bourrer un autobus jaune de ses élèves avec pour seul but de casser la gueule des anglais dans un Dojo du Nouveau-Brunswick ou en Ontario - ne riez pas, je connais quelques écoles de Karaté qui ne font que ça ! À l'académie Saïdo, l'accomplissement et le dépassement de soi est plus important qu'un trophée gagné en faisant coulé le sang. Même du sang d'anglais ! C'est une philosophie qui me rejoint totalement.


Je voudrais tout spécialement remercier mon ami P. d'avoir intercédé auprès de Kyoshi pour me permettre d'assister à la séance libre d'Aïkido d'hier.

dimanche 21 septembre 2008

Deux poids, deux... mesures ! - 21 Septembre


Regardez le tome 2 et 3 de la trilogie Millénium sur cette photo ; le tome 2 (sur le dessus) est pas mal plus épais que le le tome 3 (en dessous) et pourtant, le tome 3 a plus de pages que le tome 2 !
Tome 2 : 653 pages
Tome 3 : 713 pages

Non, il ne s'agit pas d'une illusion optique. Ça s'explique aisément même : le tome 2 est imprimé au Québec sur un papier «commun» (genre papier journal) alors que le tome 3 est imprimé en France sur un papier de qualité supérieur. Le papier commun est moins «fin» que le papier de qualité. D'où l'épaisseur. Et question poids, le tome 3 est plus lourd que le tome 2.

Un autre mystère de résolut ;-)

Compte de mots - 21 Septembre


Parcours d'un homme libre




Libre, Frederick Douglass l'a toujours été. Du moins dans sa tête, avant de vivre l'expérience de la liberté en tant qu'être humain. Frederick Douglass est le premier esclave noir des États-Unis à devenir un homme politique, un écrivain et un tribun respecté et reconnu. Et «Mémoires d'un esclave» est le premier de trois ouvrages que Douglass va consacrer à raconter sa vie ; celle d'un esclave du XIXe siècle dans le «nouveau monde» :

«Nulle part dans le monde il n'y a une nation qui soit coupable de
crimes aussi sanglants et aussi ignobles que ceux que commettent
en ce jour et à cette heure les citoyens des États-Unis. Allez où il
vous plaira ; cherchez là où vous le voudrez ; fouillez les monarchies
et tous les despotismes du vieux monde [...] recensez tous les abus
que vous trouverez ; lorsque vous en serez arrivés au dernier, réunissez
tous vos faits, puis comparez-les à ce qui se passe quotidiennement
dans notre nation. Vous conclurez alors comme moi qu'en matière de
révoltante barbarie et d'insolente hypocrisie, les États-Unis d'Amérique
restent sans rival.
»
PP. 159-160. Extrait d'un discours prononcé le 5 juillet 1852

Écrit il y a plus de 150 ans, c'est toujours étonnant de voir à quel point certains textes sont toujours d'actualité ! Ou dit autrement, il est étonnant de constater qu'une nation (ou qu'une frange importante de la dite nation) évolue aussi peu en 150 ans d'histoire *

Un regret ? oui : le livre s'achève alors que la carrière de Douglass comme homme libre et engagé dans la cause de la libération des exclaves n'a pas encore véritablement débuté. Il faut se rabattre sur la trop courte chronologie en fin de livre (ou Wikipédia) pour en apprendre plus sur cet être exceptionnel. J'aurais aimé que l'éditeur annexe, en tout ou en partie, les deux autres mémoires de l'auteur, pour mieux éclairer l'époque et l'homme.


______________
* la première fois que j'ai fais ce constat, c'est en lisant l'excellent livre «L'Amérique au jour le jour» de Simone de Beauvoir. J'étais aussi étonné que mal à l'aise de constater que sa description des États-Unis, lors de son voyage de quatre mois en 1947, était encore d'actualité aujourd'hui !





«Mémoires d'un esclave»
Frederick Douglass.
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Normand Baillargeon et Chantal Santerre.
Lux éditeur, 204 pages. 2e édition revue et corrigée (24 février 2007)
ISBN : 978-2895960454

Compte de mots - 21 Septembre


Est-ce juste moi ou Millénium tome II est pas mal plus violent que le tome I ? Dès les premières pages, on sens que cette «violence» ne trouvera pas de fin avant la fin du livre. Mais en même temps, le tome II vient éclaircir bien des questions du précédent tome. Ne serait-ce que pour ça, «La fille qui rêvait d'un bidon d'essence et d'une allumette» est essentiel. Je ne vous raconte pas l'histoire, c'est le genre de truc qu'il faut lire.
C'est avec un plaisir mal dissimulé que j'ai renoué avec les principaux personnages du tome I. Je sais pas trop ce qui va se passer dans le troisième - et dernier, faut-il le souligner - tome de cette trilogie. N'eut été de la mort prématuré de son auteur, Millénium aurait pu se décliner en plusieurs autres tomes. Mais j'ai hâte de me plonger dans le dernier tome et en même temps, sachant que c'est le dernier tome, j'aimerais bien attendre un peu, prendre un pause, respirer un bon coup avant de sauter dans la dernière aventures de «Super Blomkvist» et Lisbeth Slander.






«La fille qui rêvait d'un bidon d'essence et d'une allumette»
Stieg Larsson
Actes Sud, coll. Actes noirs
653 pages
9782742765010