mardi 14 août 2007

Compte de mots - 14 août




Éloge de mon grand-père

« Pourquoi m’attacher à la vie d’un homme
que je n’ai pas connu et qui ne m’a transmis
que son nom ? Quelle stèle élever ici à quel-
qu’un qui ne l’aurait sans doute pas désiré ?
»

- Richard Millet, Petit éloge d’un solitaire


Un tout petit livre (inédit) de Richard Millet, dans la collection 2€ chez Folio. Un beau et grand texte sur les hommes (père, oncles) de la famille de l’auteur mais surtout, un éloge sur son grand-père (le solitaire), un homme épris de solitude, une solitude qui était plus
"un accomplissement que de la misanthropie ou
la contestation de l’ordre social qu’elle est devenue...
" (p. 60)

Ce récit, c’est avant tout celui de Millet et de la découverte de sa famille, à travers l’histoire de son grand-père. Un texte tout en douceur. Un texte qu’on pourrait lire en 30 minutes mais qui demande du temps, ne serai-ce que pour apprécier la prose parfois si juste de Richard Millet. Je sais que je vais relire ce livre avant longtemps... Je recommande fortement. Et puis, pour moins de 4$ se serait ridicule de bouder votre plaisir !
Cependant, voici un livre qui ne plairait guère à Lise Payette (et quelques autres) pour qui l’homme, (pas l’Homme au sens d’Humanité) mais l’homme en tant que père, mari, fils, n’est qu’un bon à rien. Au mieux, un espèce de déchet avec qui il faut apprendre à (sur)vivre.


Millet, Richard
Petit éloge d’un solitaire
Folio, collection 2€
Paris, 2007, 90p.
9782070337798

Acquisitions - 14 août

Nouveautés

Samedi dernier, direction librairie Gallimard, question de serrer la pince de mon ami et libraire Julien et question aussi de faire le tour des livres. Mais se rendre chez Gallimard sur St-Laurent c’est toute une aventure urbaine. C’est que depuis bientôt neuf mois, le boulevard St-Laurent - qui n’a de boulevard que le nom - est un véritable chantier de construction. Heureusement, j’étais à pied (avoir une voiture en ville c’est une aberration à mes yeux). Mais même là, circuler à pied c’est vraiment pas évident.
Et puis, c’est qui le génie qui est à la tête de ce projet ? Vous me direz qu’on ne fait pas d’omelette sans casser des oeufs, tout à fait d’accord avec vous. Mais ici, je parle d’un cafouillis à l’image de la gestion de notre ville : Un jour, on ouvre une grande portion de la rue, on fait un trou, installe des barrières puis il ne se passe plus rien pendant quatre jour. Au bout du cinquième jour, hop ! on rebouche le trou qui avait été creusée trop vite ! Et ça recommence ailleurs la semaine suivante !

Grande consolation, j’ai pu serrer la pince de mon ami Julien et j’ai quitté la librairie avec cinq livres :

1) Hell’s Angels – Hunter S. Thompson
Domaine étranger 10/18
Reportage célèbre de ce grand journaliste et écrivain, décédé en 2005. J’ai hâte de me taper la lecture de ce livre complètement déjanté.

2) Petit éloge d’un solitaire – Richard Millet
Folio collection 2 Euro
Je viens de terminer cet inédit. Beau. Touchant.

3) Qui a tué Roger Ackroyd ? - Pierre Bayard
Les éditions de minuit, collection reprise
Qui ne connaît pas ce grand roman policier de la grande dame du crime. Mais si elle avait tout faux ? Si le meurtrier n’était pas le bon ? C’est avec cette idée en tête que Roger Bayard démarre son enquête.

4) Mises à mort - Suzanne Myre
Marchand de feuilles
C’est le troisième recueil de nouvelles de cette auteure québécoise que j’achète. Elle a un style particulier que j’aime bien. beaucoup en fait.

5) Vassili Grossman – Vie et destin
Le livre de poche
Considéré comme « le guerre et paix du XXe siècle », Grossman ne verra pas de son vivant la publication complète de son livre. C’est une somme de plus de mille pages en format livre de poche.

Pensez qu’il y aura encore des trous partout dans la chaussée lors de mon prochain passage chez Gallimard, disons fin septembre ou début octobre ? Les paris sont ouverts...