jeudi 9 août 2007

Mise à niveau - 09 août




Vous voyez l'appareil ci-contre ? Ben c’est MON Powerbook G4 Titanium de MAC. Le premier de sa génération, soit un 400 Mhz, datant de 2001. Grace aux soins de l’équipe le mac urbain (voir coordonnées plus bas) je viens de prolonger la vie utile de cet appareil pour plusieurs années. Et voici comment :

- Coté mémoire RAM, l’appareil est passé de 256 Mo a 1 Go,
soit son maximum.
- Coté OS, l’appareil roule maintenant sous 10.4.10. soit
la plus récente mouture de OS X.
- J’ai acquis Office 2004. Là aussi, c’est la mouture la plus
récente de la suite bureautique de Micro$oft pour MAC.
- Enfin, grâce à iLife’05, une suite de logiciels pour MAC, j’ai pu
installer iPhoto, pratique pour téléverser des photos numériques.

Mais au delà de la quincaillerie, ce que je voulais surtout souligner ici c’est la qualité du service chez le mac urbain. Contrairement à l’autre grand magasin MAC à Montréal*, chez le mac urbain on ne vous regarde pas de haut si vous arrivez avec un appareil qui a, disons le franchement, un certain âge. Au contraire, on prends le temps de regarder avec vous les possibilités qui s’offrent, les différents scénarios selon votre budget, etc. Jamais j’ai senti qu’on voulait me décourager de faire une mise à niveau de mon MAC pour me vendre un MAC neuf. Même plus, c’est le plus naturellement du monde qu’on m’a installé les barrettes de mémoire RAM sans que je le demande, comme si c’était LA chose à faire – si vous pensez trouver ça ailleurs, bonne chance !

L’essayer c’est l’adopter. En tout cas moi, je vais plus ailleurs !

Le mac urbain
1324 chemin-Chambly
Longueuil (face au centre d’achats Jacques-Cartier)
450.640-8777
www.lemacurbain.com

* vous savez qui... et je passe sous silence le Mac Store de Laval, n’y ayant pas mis les pieds

mercredi 8 août 2007

Compte de mots - 08 août




« C'est à la hache que je travaille. Remarquez que je n'aime
pas ça. Je suis plutôt délicat par tempérament
»
- Le Frère Untel (Jean-Paul Desbiens)
Avertissement in Les insolences du frère Untel

J’ai entrepris la lecture d’un curieux petit livre qui m’est tombé entre les mains l’autre jour : « Lettres à l’abbé Baillargé (à propos d’éducation) » de Louis Fréchette (1839-1908). Avec tout ce qui se dit - et tout ce qui se fait « tout croche » dans le domaine de l’éducation en ce moment, j’étais curieux de voir comment c’était « avant », « dans l’temps ». Résultat ? (soupir !) on apprends jamais des erreurs passé...

C’est après avoir visité une exposition scolaire au Mont-Saint-Louis que Fréchette décide de s’attaquer, avec toute la verve et l’humour dont il est capable, aux collèges classiques qui, selon lui, n’enseignent pas à parler, lire, ou écrire correctement. La réponse à ses attaques ne se fit pas attendre : Frédéric-Alexandre Baillargé, abbé et professeur au Collège de Joliette s’en prend (j’ose à peine dire répond) à Fréchette dans une lettre parue dans deux journaux, en avril 1893. Fréchette répond alors avec une série de treize lettres qui paraîtront dans divers journaux (La Patrie, Le National, La Liberté et L’Opinion publique). Fréchette, pour prouver qu’on enseigne mal le français dans les collèges, démontre, à partir des différents écrits de l’abbé Baillargé, qui fut lui-même un étudiant issu du collège classique avant d’y enseigner, ne sait pas écrire, fait des fautes de toutes sortes et où, trop souvent, le contenu frôle l’imbécillité. Une fois l’adversaire mis K.O. (l’abbé Baillargé perdit son poste de professeur), Fréchette suggère une réforme du système de l’éducation, réforme qui passe par un renouvellement de la pédagogie : examens pour les enseignants, enseignement pratique axé sur les sciences, meilleur apprentissage de la langue maternelle et de l’anglais, implication de l’État et des laïcs dans l’éducation, etc.
Plus d’un siècle après la parution des lettres, qu’en est-il ? Malgré le rapport Parent[1], une réforme scolaire épouvantable et l’entêtement des différents « sinistres » de l’éducation (péquiste et libéraux) a garder le cap sur la réforme, force nous est de constater qu’aujourd’hui, rien n’a vraiment changé. Triste constat ; l’école n’enseigne pas plus à parler, lire, ou écrire correctement que du temps de Fréchette. Pire : c’est maintenant les enseignants que l’on montre du doigt (pas assez compétents, ne sachant ni bien parler ni bien écrire, etc.). Ce qui fait bien l’affaire des instigateurs de cette stupide réforme (des fonctionnaires de ministère de l’éducation).
Mais bon, tout n’est pas noir pour autant. Un exemple : dans mon temps, à peu près tous le monde parlait de « toaster » pour désigner un grille-pain ; vous en connaissez beaucoup encore des gens qui disent toaster aujourd’hui ? En même temps, j’ai en tête un test maison fait par un professeur d’histoire au secondaire : à l’aide d’une carte aveugle de l’Europe, le professeur à demandé a 144 élèves d’identifier l’Italie. Vingt-deux (22) seulement ont réussit. Et dire que c’est à ces mêmes élèves qu’il faut enseigner l’histoire de la renaissance !
Curieux et pas du tout rassasié, j’ai relu en partie « Les insolences du frère Untel » de Jean-Paul Desbiens. Non, vraiment, rien n’a changé... Je puis comprendre toute l’aigreur qui habitait le frère Untel dans les dernières années de sa vie.
____________
[1] le rapport Parent recommandait, entre autres choses, la création du Ministère de l'éducation du Québec, la scolarisation obligatoire jusqu'à l'âge de 16 ans, la création des CÉGEP en remplacement des collèges de l'époque dirigés par des religieux, la formation poussée des enseignants et l'accès aux universités en dehors de toute classe sociale




De Louis Fréchette, j’ai lu (il y a quelques année déjà), dans une vieille édition, « Mémoires intimes », une biographie inachevée. C’est sans aucun doute son meilleur texte. C’est un texte à découvrir, à lire et relire... En jetant un oeil dans ma base de données de livres, je constate que j’avais mis la cote de 5 au livre, soit la cote la plus haute. Pas si pire pour un livre écrit « pour instruire et surtout distraire et amuser le lecteur » selon l’éditeur...

Fréchette, Louis,
« Lettres à l’abbé Baillargé » (à propos d’éducation)
Édition Bibliothèque Québécoise
Montréal, 2003. 267 p.
ISBN : 9782894062296
CCR : en attente de classification

Fréchette, Louis,
« Mémoires intimes»
Édition Bibliothèque Québécoise (2004)

Le frère Untel (Desbiens, Jean-Paul)
« Les insolences du frère Untel»
Édition de l’Homme (2000)
Il est possible de trouver dans l’usagé les anciens éditions et tirages de l’ouvrage. Il est aussi possible de télécharger cet ouvrage, en toute légalité, à l’adresse suivante :
http://classiques.uqac.ca/contemporains/desbiens_jean_paul/insolences_frere_untel/insolences.html

lundi 6 août 2007

Compte de mots - 06 août


La grande Oeuvre au noir



J’ai terminé la semaine dernière « L’Oeuvre au noir », ce très beau livre de Marguerite Yourcenar. L’écriture de Yourcenar est très belle et un peu exigeante
aussi (c’est pas un polar). L’Oeuvre au noir c’est en fait l’histoire de la vie de Zénon, médecin, alchimiste et philosophe, qui traverse le XVIe siècle en homme libre. Partagé entre le Moyen-Âge et la renaissance, Zénon tentera toute sa vie d’être une homme de bien, dans une époque aussi riche que brutale. Mais j’en suis encore à me demander si Zénon a connu plus de joie que de malheur cependant.


« On se fait à la férocité des lois de son
siècle, comme on se fait aux guerres
suscitées par la sottise humaine, à
l’inégalité des conditions, à la mauvaise
police des routes et à l’incurie des villes. »

-Zénon

Si Zénon avait vécut au XXIe siècle, il aurait été à mon avis un homme vite désabusé, vite déçu par l’Homme - et les hommes. Peut-être que le XVIe siècle était encore porteur d’espoir...

Je n’avais pas encore lu de romans de cette dame de la littérature francophone. J’avais l’impression – c’est une certitude maintenant – qu’il fallait une certaine dose de maturité pour lire Yourcenar, maturité qui n’a rien à voir avec l’âge par contre. Par exemple, je ne serais pas surpris d’apprendre que mon ami et libraire Julien ait lu ce livre à 16 ans ; c’est que Julien avait déjà cette maturité nécessaire pour lire du Yourcenar à seize ans, maturité que je n’avais même pas à 20 ans. Pas plus qu’à trente d’ailleurs, je dois le reconnaître !

C’est un livre que je recommande fortement, qui se lit lentement, afin d’en savourer toutes les saveurs.


Yourcenar, Marguerite
L’Oeuvre au noir
Folio, 469 p.
Pas de ISBN
CCR : 131.r/YOU