samedi 2 janvier 2010

Compte de mots - 02 Janvier


Lorsque la passion ne suffit pas...





Confession : je suis un fan de Beau Dommage. Mon amour pour le groupe remonte aussi loin qu’à la parution du premier disque, en 1974. Comme il est de bon ton depuis quelques années de dénigrer le groupe - et tous ceux et celles qui osent avouer aimer Beau Dommage - je vous laisse le champ libre pour vous payer ma tête.

Donc, je me suis tapé la lecture de l’espèce de biographie que Robert Therien a consacré au groupe et intitlé «Beau Dommage - Tellement on s’aimait». Ce livre aurait dû être bon ; après tout, Robert Therien est non seulement un érudit de la musique au Québec, mais aussi un passionné. Malheureusement, ce livre souffre d’un mal de plus en plus répandu aujourd’hui : l’absence d’un véritable travail d’édition. Je parle ici d’une relecture solide, d’une refonte du texte, d’une correction digne de ce nom, bref, un véritable boulot d’édition par quelqu’un d’expérience. Ça nous aurait évité toutes sortes de désagréments, à commencer par cette fâcheuse habitude de l’auteur de faire du Réjean Tremblay : du «name dropping» :

«J’ai cotoyé Elizabeth pendant plusieurs années alors qu’elle était réalisatrice à Télé-Québec.» (P.39)
«J’ai moi-même eu Pierre Guimond comme professeur de photographie.» (P.53)
«Guimond et des étudiants de son cours de photographie (dont mon ami François Bouchard et la réalisatrice Léa Pool...» (P.112)
Non mais, on s’en criss tu !

Autre fâcheuse habitude de l’auteur ; nous montrer qui lui, il connaît ça la musique :
«Il a été réédité en CD ; écoutez-le, il en vaut la peine.» (P.33)
«Il existe une compilation des Cailloux sur CD, écoutez-ça.» (P.106)
Non mais, on s’en criss tu de Donald Lautrec et des Cailloux ! Nous lisons un livre sur Beau Dommage !

Et je n’ose même pas vous parler des innombrables et inutiles répétitions (parfois mot pour mot) tout au long du livre. C’est pénible. Ou de l’oubli du nom de Réal Desrosiers sous une photo... Il n'est que le batteur du groupe après tout !

Mais le plus pathétique c’est sans doute lorsque l’auteur se met en tête de nous expliquer les chansons de Beau Dommage, avec le risque certain de déraper :
«Le coeur sur la corde raide est un reaggae théâtral...» (P.111)
Hein !?
«Alors que Tout va bien et Marie-Chantale ont une saveur plutôt country.» (P.111)
N’importe quoi !

Sans compter que l’auteur sombre carrément dans la fiction pour tenter d’expliquer ce qui aurait pu se discuter dans une réunion où il était absent. Il se justifie en écrivant :
«...Je suis quand même certain que chacune des ces phrases a été prononcée» (P.152)

On nage en pleine fiction dans une biographie ! Pas étonnant après de constater que de jeunes auteurs soient tenté par... l’auto-fiction. Bref, aussi passionné que soit Therien, son livre est mauvais et pas tellement à cause de Therien lui-même, mais surtout à cause de son idiot d’éditeur qui a refusé, pour une question de sous sans doute, de faire un vrai boulot d’édition avec ce livre, livre qui je le rappelle, aurait dû être une bonne biographie sur un très bon groupe. Mais il a fallut que Québecor (l’éditeur) en décide autrement. Tout ça pour mettre plus de sous dans les poches déjà pleines de PKP et de son empire... Misère !


«Beau Dommage - Tellement on s’aimait»
Robert Therien
VLB éditeur (dans les faits, Quebecor media)
ISBN : 9782896490769
CCR : en attente de classification


vendredi 1 janvier 2010

Problème technique - 01 Janvier


Ça marche pas !



Ah ! Il est grand le mystère du site Internet de la radio-canadienne ; ça fait une demi-heure que je tente de regarder le spécial de fin d’année d’infoman via Internet : rien à faire, ça ne marche pas. J’ai tout essayé, mais en vain. C’est un secret pour personne : le site Internet de R-C, c’est de la vraie bouillie pour les chats. Et dire que c’est financé avec l’argent de nos taxes - et que une fois sur deux, ça ne fonctionne tout simplement pas. Je ne vois pas pourquoi je m’entête; je crois que je vais définitivement effacer des mes signets tout se qui se rapporte à R-C. J’ai déjà du faire la même chose un peu plus tôt cette année pour le site Internet du journal Le Devoir qui, depuis la refonte complètement ratée de son site Internet, s’entête à conserver un design qui ne fonctionne pas. Comme des centaines d’usagers, j’ai écris au Devoir pour me plaindre, mais bien sur, il n’y a pas plus sourds et aveugles que les dirigeants de ce vénérable journal. On voit tout de suite qu’ils ne connaissent rien à Internet. C’est souvent ce qui arrive lorsqu’une génération de vieux pépères (nostalgique du bon vieux temps de la dactylo) se retrouvent aux commandes de tout, même de ce qu’ils ne connaissent pas !

Pour R-C, c’est autre chose ; ils ont fait de mauvais choix technologiques (Silverlight de Microsoft) que même Microsoft n’utilise pas ! Et ça dû coûter des millions... Bah ! pas grave puisque c’est l’argent du contribuable (mais étrangement, les publicités elles, s'affichent toujours bien !)


Ça roule dans l'beurre...




- Mise à jour -



«Unsafe JavaScript attempt to access frame whit URL...»

De erreurs de programmations de la part des petits génies de R-C ?

Compte de mots - 01 Janvier



Beethoven, auteur de science-fiction ?


Beethoven croqué sur le vif lors d’une de ses promenades, par J.-D. Böhm. Dans son dos, un des «carnets intimes» ?


Rassurez-vous, mon rhume n’a pas atteint mon cerveau de façon irréversible - pas encore du moins ; je ne mélange pas Beethoven avec Asimov. Mais si je me pose la question, c’est que je suis tombé sur quelques paragraphes assez déroutant dans un petit livre intitulé «Carnet Intimes» de Beethoven, dont celui-ci :

«La substance dont sont formés les habitants
de diverses planètes, voire celle des animaux,
des plantes mêmes qui vivent sur ces planètes,
doit-être d’autant plus légère et fine,
l’élasticité des êtres ainsi que leur
structures d’autant plus parfaites qu’ils se
trouvent à une plus grande distance du soleil.
»
PP.55-56

Incroyable de penser que l’auteur de l’Opus 61 avait des préoccupations digne d’un auteur de science-fiction... en 1815 !

Dans ses carnets, Beethoven ne se contente pas de parler de la vie sur d’autres planètes ; il a aussi quelques préoccupations plus terre-à-terre, comme sa surdité :

«Ne cherche plus à cacher ta surdité ; que
l’Art aussi en ait connaissance.
»
P. 18

Ou de sa musique ;

«À mon dernier concert dans la grande salle de
la Redoute, l’orchestre se composait de dix-huit
premiers violons, dix-huit seconds violons,
quatorze altos, douze violoncelles, sept
contrebasses, deux hautbois.
»
P. 26

«Depuis le mois de mars jusqu’au 15 mai 1814,
réécrit et corrigé l’opéra Fidelio.
»
P. 27

Mais je crois que le passage qui m’a le plus marqué est celui-ci :

«Jamais une partition n’est copiée aussi exactement
que l’a composée l’auteur.
»
P. 35
Pourquoi ? C’est qu’il fallut attendre la fin du XXe siècle, avec la publication du catalogue des symphonies de Beethoven selon l’édition Bärenreiter pour corriger les fautes, parfois graves, induites dans les symphonies de Beethoven, à cause d’une copie imparfaites... (pour la petite histoire, Kent Nagano, chef de l’OSM utilise uniquement l’édition Bärenreiter lors de l’exécution des symphonies de Beethoven).


À traverse ses notes, j’ai aussi découvert un Beethoven profondément croyant, le mot Dieu se retrouvant à toutes les deux pages environ. On découvre aussi sans grande surprise un Beethoven tourmenté par l’éducation de son neveu. Il avait aussi sa petite idée idée sur l’ordre de ses livres dans sa bibliothèque :

«À propos de ma bibliothèque : les grands livres
doivent être placés verticalement et de façon à
ce que l’on puisse les prendre commodément.
»
P. 45


Les «Carnets intimes» sont moins des confessions que des notes jetées en vrac. Pas même un journal. Et le désordre des notes laisse penser qu’elles n’étaient pas destinées à être publiées. Ici, Beethoven ne s’adresse qu’à lui-même. Il n’écrit pas pour la postérité ; il l’a fait - et de façon magistrale - avec sa musique.
À la fin du livre, on retrouve une section intitulée «commentaires», qui reprends toutes les notes de Beethoven, avec sa mise en contexte. Intéressant.

terminons avec un anecdote : j’ai trouvé, entre les pages 64 et 65, un transfert d’autobus de 1,25ps, «Plaza Universidad a Mollet» sans date.


«Carnet Intimes»
L.V. Beethoven
Traduction de M.V. Kubié
Éditions R-A Corrêa, Paris
1936. 119 pages
ISBN : Ne s’applique pas
CCR : en attente de classification

Il existe une réimpression pas mal plus récente de ce livre (2005) chez Buchet - Chastel, pour 10 euro (ISBN 978-2-283-02165-1). Et si le compositeur vous intéresse, je vous recommande deux autres livres :

«Beethoven»
Divers auteurs chez Hachette, collection Génies et réalités, 1961.
On s’attarde ici surtout à la vie de Beethoven.

«De Mozart en Beethoven»
Eric Rohmer
Actes Sud, collection Un endroit où aller, 1996.
Essai sur la notion de profondeur en musique. Des connaissances en musique sont nécessaires pour bien comprendre ce livre écrit par le grand cinéaste Eric Rohmer.



jeudi 31 décembre 2009

Anniversaire - 31 Décembre


Trois


Source de la photo



Il y a trois ans, j'écrivais mon premier billet pour ce blogue. Trois ans...

mercredi 30 décembre 2009

Photo - 30 Décembre


Photo


Coin Duluth et Coloniale

Photo prise cet après-midi sur le plateau mont-Royal - ben oui, il faisait froid, mais c'est pas une raison pour pas faire de photo, non !

Cadeau - 30 Décembre


Wow ! un iPod !




Encore un cadeau ? Oui et... non. Je m’explique : il y a huit ou neuf mois, j’ai acquis ce iPod 30Go en échangeant diverses pièces «informatique» à un ami qui lui, venait de s’acheter un iPhone - donc, plus besoin d’un iPod. Mais je n’ai pas gardé ce iPod bien longtemps : pas plus d’une heure : je l’ai refilé à un ami, étudiant au doctorat sans un sous (ou presque), qui venait de voir mourir son iPod. Mais voilà que l’ami en question à reçu de sa blonde un iPod touch pour Noël ! Il m’a donc refilé «le» iPod qui dans les faits, était «mon» iPod. Bref, je me suis amusé à remplir (et le mot est juste) le iPod pendant les fêtes, avec :

- du Rock atmosphérique (Tangerine Dream, Scars of the Midwest) ;
- de la musique du XXe siècle (Steve Reich, Philip Glass) ;
- de la musique pour orgue (Max Reger, Mendelssohn, Pachelbel, le livre d’orgue de Montréal, Buxtehude, J.S. Bach) ;
- Du Francophone (exclusivement de la musique d’ici, mais vous auriez honte de moi si j’en faisais la nomenclature) ;
- Du Jazz, du Rock (progressif, psychédélique), du Folk, du Blues.


En fait, je n’y ai mis qu’une fraction de ma discothèque de disques mais déjà, le iPod est remplis à capacité (ou presque) car il reste même plus 1Go de libre...


Cadeau - 30 Décembre



Je suis passé chez Photo St-Denis ce matin pour faire changer la pièce défectueuse de la tête du quick release. Comme il est possible de le voir sur la photo (désolé pour la piètre qualité de la photo), une pièce non amovible m’empêchait d’y déposer mon D90 (ou plus précisément, le «battery pack» sur lequel repose de D90). J’ai donc pu utiliser mon trépied Manfrotto aujourd’hui. À ma grande joie.




Maintenant, la question qui tue (j'imagine) : pourquoi un trépied ? À l’ère du fast-food numérique, il est facile de prendre mille photos d’un événement, mais à quoi ça sert de prendre mille photos en vitesse, sans prendre le temps de «penser» la photo ; la composition, le cadrage, la lumière ? Je préfère encore prendre que deux ou trois clichés, mais être pleinement satisfait des photos prises. Et pour se faire, quoi de mieux qu’un trépied pour me forcer à bien étudier mon sujet, la lumière. Prendre le temps de réfléchir. De m’avancer, me reculer.
En fait, les raisons pour utiliser un trépied sont multiples et ne sont pas les mêmes d’un photographe à un autre. Pour ma part, l’utilisation d’un trépied me permet de m’approprier quelque chose de très rare aujourd’hui ; ça me permet de prendre le temps de prendre mon temps, de faire de la photo sans précipitation.