mercredi 17 novembre 2010

17 Novembre - Fin de saison




C'est fini !!!

Non, je ne vais pas vous parler ici de hockey ou d’un quelconque sport. Vraiment pas. Je voudrais plutôt vous parler de mon expérience avec le Bixi, ce mal aimé. Mal aimé le Bixi ? Oui, oui :
- par les chauffeurs de taxi qui blâme l’arrivé du Bixi pour expliquer la baisse de clientèle ;
- par les marchands de vélo qui tentent d’expliquer «la chute» (rien de moins) de vente et de location de vélos par l’arrivé du Bixi ;
- par le quidam en auto qui peste de voir encore plus de vélos sur des routes faites pour l’automobile ;
- par les cyclistes kamikazes qui rôdent sur nos pistes cyclables (allez savoir pourquoi) devant cette engeance ;
- par des journalistes aussi, à commencer par Lysianne Gagnon par exemple, qui ne connaît rien au Bixi, mais qui du haut de sa tour de Westmount, n’en a pas moins une opinion (misère...)[1] ;
- et finalement, par les usagers du Bixi eux-mêmes, qui se plaignent (parfois avec raison mais pas toujours) du manque de vélo, du manque de place de stationnement, du 30 minutes «gratuit» trop court, etc.

Bref, tout le monde semble se plaindre du Bixi. Mais alors comment expliquer le succès du Bixi (oui, je sais, on parle encore de déficit pour cette année) ? Ou posons la question autrement : comment expliquer le succès du Bixi «ailleurs»[2] et pas «ici» ? Est-ce parce que nous sommes une société distincte ? La faute au premier sinistre du Québec ? Aux maires à l’enveloppe agile ? À l’industrie de la construction ? Honnêtement, je pense que c’est uniquement dû à notre maudite propension a toujours chialer[3]. Nous n’avons de cesse de chialer. Nous sommes un peuple de chialeux. Et pendant que vous chiallez, vous n’agissez pas (ce qui fait l’affaire de nos dirigeants). Vous êtes vraiment déprimant parfois... Vous me permettrez donc d’être la voix discordante dans ce malstrom de doléances et de chialages, pour vous parler de mon expérience positive (oh ! le gros mot) avec le Bixi.
Tiens, allons-y avec le point négatif (pour demeurer dans le ton) : j’ai pas fais assez de Bixi à mon goût cette année. Mais pas question ici de blâmer la météo, le manque de vélo ou je ne sais quoi ; je suis le seul à blâmer pour cette situation. Paresse donc ? Je sais pas. je n’ai que 150Km au compteur : j’aurais dû en avoir beaucoup plus. Imaginez ; uniquement pour me déplacer au bureau (l’aller-retour) je marche 41 km par semaine. Multiplions ça par 13 semaines (3 mois, ce qui est franchement conservateur) et nous arrivons au chiffre de 533Km. Et ça n’inclut pas mes déplacement de fins de semaines. J’ai donc un examen de conscience à faire de ce coté.

Les points positifs :

- proximité des points d’encrages près de la maison et du bureau ;
- déploiement des points d’encrages vers le nord (Ahuntsic) ;
- disponibilités des vélos ;
- propreté des vélos ;
- bonne condition des vélos ;
- bonne tenue de route des vélos.

Est-ce que je vois le Bixi avec des lunettes roses ? pas du tout : il m’est arrivé une fois au moins de vouloir prendre un vélo (le seul de sa station) et de constater que le pneu arrière était à plat. Il m’est arrivé aussi, par deux fois, de me rendre à une station Bixi, pour constater qu’il n’y avait plus un seul vélo. Ai-je sacré pour autant ? Pas vraiment ; je me suis rendu à la station suivante, tout simplement !

Dans les commentaires sur le Bixi, il y en a un qui revient souvent ; le poids du vélo ; vous semblez être nombreux à trouver le Bixi trop lourd ! Bah ! mes amis disent la même de mon appareil photo ! Encore un peu et vous trouverez matière à chialer sur le poids du iPod nano... Pas question de me lancer dans un débat a n’en plus finir sur le poids du bixi - et je n’ai pas à défendre le Bixi, mais le Bixi est identifié a un vélo de ville ; de ce fait, il se doit d’être indestructible (non mais, vous avez-vu l’état de nos rues ?). Il est lourd ? ben oui, c,est dans la nature de ce vélo. Vous le trouvez trop lourd ? Achetez donc votre propre vélo et n’en parlons plus. Mais n’oubliez pas d’acheter votre cadenas en kryptonite de 14 lbs et une chaîne en fonte de douze pieds de long, avec des maillons de 4 pouces ;-)

Je le répète, je n’ai pas été un utilisateur quotidien du Bixi ; peut-être que vos expériences au quotidien avec le Bixi est tout autre ; c’est bien possible, mais c’est votre expérience, pas la mienne. Moi, je suis un utilisateur heureux du Bixi et je compte bien me ré-abonner pour la saison 2011.



-- Ajout 18 Novembre --

«Vélo : Montréal 1, Santiago 0»

C’est ainsi que Violaine Ballivy, blogueuse chez Cyberpresse, titrait son billet hier. N’en déplaise à Lysianne Gagnon et tous les autres mécontents de notre «neige six mois par année*» (sic), une belle température à l’année ne suffit pas à faire d’une ville un eldorado du vélo. Selon Violaine Ballivy :
«Santiago a pourtant le profil idéal
pour devenir la Mecque du vélo, avec
ses grands boulevards, son dénivelé
quasi nul et sa météo clémente».
Mais il n’en demeure pas moins que la majorité des rues sont trop étroites pour permettre une cohabitation voiture-vélo, avec le résultat que la très vaste majorité des cyclistes roulent sur le trottoir, ce qui comporte des risques pour les piétons. Donc, pas de pistes cyclables non plus. Il y a aussi les immenses nid de poule dans les rues du centre-ville de Santiago qui entravent la circulation des vélos (bon, nous avons ça ici aussi, mais au moins, les travaux publics bouchent les trous).

Et Violaine Ballivy de conclure qu’en vélo, «rouler à Santiago relève de l’exploit».

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* Dixit Lysianne Gagnon, toujours dans son article du 11 novembre dernier. Encore une baliverne ça ; il n’y pas six mois de neige ici. En tout cas, pas à Montréal. Elle qui disait dans ce même article qu’il «faut garder le sens de la mesure». Toujours les mêmes hypocrites à vouloir faire la leçon, mais qui sont incapables eux-mêmes de mettre en pratique ce qu’ils prêchent...




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[1] «Mais il faut garder le sens de la mesure. Or, cette qualité semble s'être complètement perdue à Montréal. À preuve, l'importance absolument disproportionnée que nos édiles accordent aux pistes cyclables, dans une ville qui est aux prises avec le froid et la neige six mois par année.
Ces fameuses pistes sont quasiment vides même les jours de beau temps, et le Bixi, le diamant sur la couronne de nos édiles, est une entreprise déficitaire qui serait un fiasco si l'on n'avait réussi à vendre la formule à quelques villes étrangères».
[...]
«Mais voici maintenant un nouvel engouement de la Société des transports: les abribus «high tech».
On veut en implanter partout. L'idée est bonne, assurément, pour les mêmes raisons climatiques qui expliquent le peu de succès du vélo comme mode de déplacement quotidien au Québec.»
- Lysiane Gagnon, Cyberpresse (11 novembre 2010).

[2] «Ailleurs», le concept du Bixi est déployé dans les pays suivants :
États-Unis : Boston, Washington (D.C.), Arlington, Minneapolis.
Royaume-Uni : Londres.
Australie : Melbourne.
Canada (Rest of Canada) : Toronto.
Projet pilote : Gatineau/Ottawa.

[3] réflexion personnelle : nous sommes un maudit peuple de chialeur...



dimanche 14 novembre 2010

Acquisitions - 14 Novembre






En ce moment, je lis le roman d’un jeune auteur Russe qui, à l’âge de 35 ans, est devenu un auteur majeur dans son pays (c’est pas moi qui le dit, mais une certaine presse). J’espère pouvoir vous parler de ce roman captivant un peu plus tard cette semaine. En attendant, une petite liste de mes acquisitions récentes coté livres. Des livres acquis principalement chez Raffin rue St-Hubert, mais aussi chez Amazon. De mémoire donc, quelques titres :


- Léo Burma «Nestor Burma - Les nouveaux mystères de Paris (I)»
Robert Laffont, coll. Bouquins
- Léo Burma «Nestor Burma - Les nouveaux mystères de Paris (II)»
Robert Laffont, coll. Bouquins
En faisant l’acquisition des deux tomes des «Nouveaux mystères de Paris», j’ai pu me débarrasser des trois ou quatre tomes de format poche que j’avais dans ma bibliothèque.

Stefan Zweig - «Correspondance 1932-1943» (tome 3)
le livre de poche, collection Bibilo roman (!)
J’ai acquis le tome 3 sans savoir qu’il existant un tome 1 et 2 ; faut dire que nul part sur le livre, il n’est fait mention qu’il s’agit du troisième et dernier tome. J’ai découvert ça en faisant quelques recherches dans Internet.

Catherine Mavrikakis - «L’éternité en accéléré»
Héliotrope, Collection K.
Je conseil vivement. C’est mon deuxième Mavrikakis et je ne m’en lasse pas. Sauf qu’ici, nous ne sommes pas dans le romanesque - mais le sommes nous vraiment chez Mavrikakis ou ne sommes nous pas toujours à la périphérie du romanesque et du réel ?

Nelly Sachs et Paul Celan - «Correspondance»
Belin poche.
Une correspondance qui débute par un simple remerciement d’un auteur à un autre, pour l’envoi d’un livre. Une correspondance qui devait se poursuivre jusqu’au suicide de Paul Célan. Touchant de lire les lettres de deux écorchés vifs de la vie.

David E, Hoffman -«The deand Hand (the untold story of the cold war)»
Anchor Books (Random House).

Victor-Lévy Beaulieu «Monsieur de Voltaire»
Boréal, collection Compact.

Jack London «Romans et récits autobiographiques»
Robert Laffont, coll. Bouquins
Comme pour les livres de Léo Mallet, en faisant l’acquisition de ce volumineux bouquin de plus de 1 250 pages, j’ai pu me débarrasser des trois ou quatre tomes de format poche que j’avais dans ma bibliothèque.



-- À la recherche de... --

Je suis à la recherche du tome 1 et 2 du «Journal» de Samuel Pepys, dans la collection Bouquins, chez Robert Laffont. Ça semble plus disponible sur la marché canadien.