samedi 26 septembre 2009

Compte de mots - 26 Septembre


Miss Marple (euh ! non, Silver) entre en scène.




Quoi de plus décevant pour l'amateur de roman policier que de se retrouver avec une pâle copie de Miss Marple. Nous avions déjà Miss Marple, alors pourquoi Miss Silver ? Parce que, entre vous et moi, Patricia Wentworth ne renouvelle pas le genre avec sa Miss Silver. Tout juste si c'est d'une facture plus «moderne». Non pas que ce livre soit sans qualité, mais il a tout les défauts d'une copie. Du déjà «lu»...
Mais si vous êtes du genre a aimer l'atmosphère des salons de thé anglais, le goût des scones et le coté suranné de choses, vous aimerez peut-être Miss Silver. Autrement, passez votre chemin...

«Miss Silver entre en scène» (roman policier)
Patricia Wentworth
Titre original : Miss Silver Comes to Stay
Traduit de l'anglais (Angleterre) par Patrick Berthon
10/18, collection grands détectives
379 pages. 1992 pour cette édition
ISBN : 9782264017888
CCR : 121.rp/WEN



vendredi 25 septembre 2009

Compte de mots - 25 Septembre


Mémoires d'un salaud - qui n'en était pas un !





Juste avant de faire le grand saut vers la mort, une vieil homme se remémore ses jeunes années en Islande et au Danemark et décide d'écrire ses mémoires. Obsédé au quotidien par le cauchemar récurrent d'un crime qu'il aurait commis quelque cinquante ans plus tôt, par dépit amoureux, ce «crime» aura eu une influence décisive sur son existence. Et c'est au seuil de la mort qu'il apprendra la vérité sur le crime, qu'il comprendra qu'il a vécut cinquante ans dans le mensonge - son mensonge - détruisant ainsi sa vie et celles des gens qui l'entoure. Tout ça pour une crime qui n'aura pas eut de conséquence mais pour lequel il a payé le prix : une vie sans repos, obsédé par «son» crime...

Une histoire somme toute banale - et un crime banale aussi. Pas un grand roman. Quelques belles descriptions de la vie au Danemark sous le joug des nazies.


Sur l'auteur :
Olafur Jóhann Olafsson est né en 1962 à Reykjavik. Il vit à New York avec sa femme et ses enfants.


«Absolution»
Olafur Johann Olafsson
Le Seuil, Collection Cadre vert
Traduit de l'anglais par Isabelle Perrin et Mimi Perrin
1996, 254 pages.
ISBN : 9782020222051
CCR : 149.r/OLA


Compte de mots - 25 Septembre



Parce que parfois, l'humour ne franchit pas la barrière du temps.




J'avais hâte de lire ce roman, acheté il y a quelques temps chez mon libraire. Je connaissais Wodehouse de réputation (surtout pour son personnage de valet de chambre «Jeeves»). Mais quel ne fut pas ma déception - qui allait grandissante au fur et à mesure que j'avançais ma lecture du roman - de découvrir un mauvais Courteline, un mauvais Feydeau. Moi qui suis pourtant sensible à l'humour Britannique (j'ai appris et amélioré mon anglais avec les Monty Pythons), force est de constater que l'humour de Wodehouse (du moins avec ce roman) ne franchit pas la barrière du temps. Rien dans le roman pour nous faire sourire, ne serait-ce qu'une seule fois. L'histoire n'existe que par les malentendus, les quiproquos et autres «erreur sur la personne».

Récit échevelé, ruptures et réconciliations à la chaîne et situations invraisemblables ne font pas un bon roman. Un mauvais burlesque donc. À oublier.


Un mot sur l'auteur:
Pelham Grenville Wodehouse, mieux connu sous l'acronyme P-G Wodehouse est né en Angleterre le 15 octobre 1881. C'est sans doute par son personnage du valet de chambre «Jeeves» que P-G Wodehouse est devenu célèbre. L'auteur, prolifique, a écrit plus de 90 livres (sous forme de romans et recueils de nouvelles), des récits, des articles, des pièces de théâtres, des chansons et des comédies musicales. Naturalisé citoyen des États-Unis en 1955, il meurt à New York le 14 février 1975.
Jeeves (et Bertie) seraient aussi connus au Royaume-Uni que Sherlock Holmes et le docteur Watson.


«Éclair de chaleur» (roman)
P-G Wodehouse
Titre original : Summer Moonshine (1938)
Traduit de l'anglais par Françoise de Moreuil
Le Potulan, coll. Les grands écrivains de langue anglaise - Angleterre
1947 pour cette édition. 379 pages.
ISBN : NSP
CCR : 121.r/WOD

Compte de mots - 25 Septembre


(Re)vivre sa vie





Pouvoir revivre sa vie ; qui n'y a pas pensé au moins une fois ? Qui n'a pas rêvé de retourner dans son passé, tout en préservant sa connaissance du temps présent ? C'est l'occasion qui est donné à Jean-Claude Normand. Pianiste mais surtout grand nostalgique de la belle époque, Normand est approché par deux scientifiques qui vont lui permettre de retourner dans le passé, où il pourra retrouver celle qu'il a aimée et qu'il va effectivement retrouver. Comment ? Par l'esprit : c'est l'esprit (ou le conscient) du pianiste qui va se retrouver dans son corps passé alors que son corps demeure inerte dans son présent réel. Mais rien ne se déroule comme il l'a souhaité. À partir du moment où il«sauve» la vie de sa fiancée qui «devait» mourir, plus rien n'est pareil ; l'histoire qui se déroule sous ses yeux se modifie au point ou il ne reconnaît plus rien ou presque.

«Dès lors, j'avais cessé de prévoir, je vivais dans un monde
que je ne connaissais pas, un monde qui ne m'appartenant plus !
»
- P 94

À partir de là, on tombe en plein délire uchronique : Hitler a gagné la guerre, les premières bombes atomiques sont tombées sur San Francisco, l'Europe est sous le joug du totalitarisme hitlérien, l'Amérique du nord appartient au Japon, etc.
Remarqué pour ses «dons prémonitoires», Normand est vite fait prisonnier par Hitler et sa garde rapprochée car le dictateur désire connaître l'avenir pour mieux diriger son empire. Malheureusement pour Normand, comme plus rien ne se déroule comme dans «son temps», il ne sait pas ce qui va arriver. Prisonnier dans un camp de réforme, Normand parvient à s'échapper avec l'aide d'un autre détenus. S'en suit une traversée de l'Europe pour rejoindre un groupe de résistants.

À la fin du roman, par une «pirouette» prévisible, Normand réintègre son corps présent.... trente ans plus tard : tous ceux qu'il a connus et aimés sont morts. Toujours nostalgique du temps passé, il préfère redevenir un pianiste anonyme dans un club et jouer les chansons d'antan.


Une histoire intéressante donc, mais qui n'a pas la finesse de «Replay» de Ken Grimwood (Replay qui demeure à mon avis un summum dans le domaine).

Un mot sur l'auteur :
Il faudrait parler ici... d'auteurs ; Richard-Bessière est le pseudonyme de deux auteurs français de science-fiction écrivant à quatre mains : François Richard, à l'origine directeur littéraire aux éditions du Fleuve noir, et Henri Bessière, imprésario. Cette collaboration s'échelonne de 1951 à 1985. Ensemble, ils ont écrits plus d'une centaine de titres.


«L'homme qui vécut deux fois» (Science-fiction)
Richard-Bessière
Fleuve noir, N° 852, collection Anticipation
1978, 221 pages.
ISBN : 2265006564
CCR :13.sf/RIC