vendredi 6 février 2009

Classement : question-réponses - 6 Février


Parce qu'il est question de classement, ou en guide de réponse.




Vieux bandit et moi discutons souvent classement par commentaires interposés. J'ai décidé de reprendre un bout de «conversation» avant tout pour lui répondre mais aussi, pour vous faire complices de nos échanges car ses questions ne sont pas dénués d'intérêts pour quiconque cherche un moyen de classer ses livres...

Dans un précédent commentaire, j'expliquais que pour mieux retrouver mes livres dans mes bibliothèques, j'avais créé un champ dans ma base de données de livres qui indiquait où était classé le livre physiquement, c'est-à-dire dans quelle bibliothèque et sur quelle tablette. Pour se faire, j'ai tout simplement utilisé l'alphabet pour coder la bibliothèque et les chiffres pour la tablette. C'est ainsi que «L'Amérique au jour le jour» de Simone de Beauvoir est classé dans B3 (bibliothèque B tablette 3). Toujours selon le même principe, «Ensemble c'est tout» de Anna Gavalda est classé dans A6 (bibliothèque A tablette 6), «La chute du British Museum » de David Lodge en C2 (bibliothèque C tablette 2), etc.

- (Vieux Bandit) Ton idée de tablette et bibliothèque... m'abasourdit! C'est génial!
- (Moi) Merci ;-) En fait, l'idée de donner une localisation à un livre c'est que ça évite de t'obliger à regrouper «physique» l'oeuvre d'un même auteur, si ce n'est pas ton but. Par exemple, nous savons que Simone de Beauvoir a touché à tout ou presque ; romans, récits, théâtre, philosophie, journal intime, correspondance, féminisme (et j'en passe). Il y a grosso modo trois façons de classer son oeuvre [1] :

1. Soit tu ranges un peu n'importe où son oeuvre dans tes bibliothèques (là où il y a de la place mettons).
Avantage : à force de chercher, tu risques de tomber sur un tout autre livre que tu pensais définitivement perdu (sans pour autant mettre la main sur le livre que tu cherches spécifiquement).
Inconvénient : le temps passé à chercher un livre (le temps passé à chercher un livre est proportionnel au bordel de tes bibliothèques, au nombre de livres et a l'éparpillement de tes bibliothèques dans les différentes pièces de la maison).

2. Soit tu déclasses son oeuvre en autant de disciplines : son théâtre avec l'ensemble des livres de ta bibliothèque traitant du et de théâtre, ses romans avec tous les romans, sa philosophie avec toutes les oeuvres de et sur la philosophie, etc.
Avantage : une grande rigueur, facilite la recherche.
Inconvénient : si tu ne te souviens plus dans quelle «discipline» tu as classé «La force des choses» (récit ? Biographie ? essai ?) tu devras chercher un peu...

3. Soit tu rassembles l'ensemble de son oeuvre en corpus, en un seul et même endroit, Mais dans ce cas précis, tu dois aussi aussi rassembler avec le corpus toutes les biographies, monographies, albums de photos, essai sur et de Simone de Beauvoir.
Avantage : c'est facilement repérable en un coup d'oeil
Inconvénient : L'avantage peut aussi tourner à l'inconvénient puisque cela t'oblige pratiquement à faire des choix pas évident du tout[2]
De plus, il est important, à l'intérieur du corpus même, de classer les livres de même nature (les romans ensemble, la philosophie ensemble, les biographies ensemble, etc.) Important aussi de séparer l'oeuvre de Simone de Beauvoir et les oeuvres «sur Simone de Beauvoir....


L'idée dans tout ceci c'est que peu importe que l'oeuvre de Simone de Beauvoir soit «physiquement» déclassé ou non dans tes bibliothèques, l'important c'est de colliger l'information dans une base de données [3] et surtout, qu'il faut prévoir un champ pour la localisation du livre : en tapant le nom de Simone de Beauvoir, tu auras un résultat de «x» livres et chacun des livres aura sa localisation.


______________
[1] en fait, il existe sans doute autant de façon de classer un livre qu'il existe de lecteurs : par couleur, par grandeur, par maison d'édition, par année de publication, par ordre alphabétique d'auteur, par sexe, les lus d'un coté et non lus de l'autre...
[2] imaginons un instant que l'oeuvre de Jean-Paul Sartre fut rassemblé en corpus : nous savons que Sartre a écrit un essai biographique sur Genet (Saint Genet, comédien et martyr ). Donc, en principe, tu devrais classer le «Saint Genet» avec les oeuvre de Sartre. Mais si tu voulais aussi faire un corpus avec l'oeuvre de Genet, te voilà au prise avec un méchant problème ;-) Il existe une solution fort simple, mais nous en reparlerons si tu te retrouves un jour avec un problème similaire...
[3] Pas nécessaire pour la grande majorité d'entre-vous d'acquérir une logiciel de base de données (FileMaker Pro (Mac et Windows), Bento (Mac), etc.) : Excel est assez puissant, flexible et facile à utiliser pour le lecteur Lambda.



Mort d'un anthropologue - 6 Février





«Je peux très bien et je devrais toujours être capable d’expliquer
à n’importe qui n’importe quoi de ce que je fais comme travail
»
- Bernard Arcand
Les anthropologues, de l’entrevue et autres lieux communs, dans La Presse, le 11 mars 2001.

La mort est toujours absurde. Même si elle fait partie de la vie. De toute façon, la vie est absurde, il est donc normal que la mort le soit aussi. Mais parfois,on dirait que l'absurde frappe plus fort qu'à son habitude. C'est du moins ce que j'ai ressentis en apprenant la mort de cet anthropologue et intellectuel qu'était Bernard Arcand. Avec Serge Bouchard, il co-anime, de 1992 à 1996, l’émission «Le Lieu commun» à la Première Chaîne de Radio-Canada. En 1999 il écrivit l'essai «Abolissons l'hiver !» En voici un court extrait :

«(…) Autrefois, l’hiver était une évidence. La plupart des gens vivaient à la campagne où les champs sont blancs et immenses. L’hiver domine la campagne. Mais, depuis 100 ans, celle-ci s’est rapidement vidée et, déjà en 1910, plus de la moitié de la population habitait en ville. Depuis, la tendance se maintient, et la ville n’a jamais cessé de grossir. Or, en ville, il y a partout des maisons, des rues et des trottoirs, quelques arbres, et plusieurs milliers d’automobiles. Il n’y a pas de place en ville pour la neige.
En fait, la ville déteste la neige et la traite comme une souillure. Il faut la balayer et la jeter aux ordures, la transporter vers le dépotoir, la lancer dans le fleuve ou la faire fondre rapidement.
Dès l’instant qu’elle tombe en ville, la neige est usée. Une nuisance. Les équipes de déneigement sont payées aux mêmes tarifs que les éboueurs. Et si les urbains veulent voir l’hiver, il leur faut faire un tour à la campagne en fin de semaine.
(…)»

Bernard Arcand, «Abolissons l’hiver!», Boréal éditeur.


Compte de mots - 6 Février


Bush s'explique - mais ne convainc absolument pas !





Deuxième tome de cette trilogie que Bob Woodward (co-auteur avec Carl Bernstein de «All the president's men» sur le scandale du Watergate) a consacré à l'administration Bush et a la guerre en Irak. «Plan d'attaque», qui s'appuie sur une vaste enquête et de nombreux entretiens - souvent exclusifs - démontre les raisons pour lesquelles le président Bush (fils) et son entourage ont - et font encore - la guerre en Irak. Dans une série d'entrevue exclusives, le président s'en ouvre à Woodward. Mais si Bush s'explique, il ne convainc absolument pas. Pas plus que son entourage immédiat.

«Plan d'attaque» est un récit «au jour le jour» des événements de la préparation de la guerre en Irak. On devine aisément les tensions, les réussites, les lacunes et aussi, une trop grande confiance de la part de la garde rapproché de Bush. ä explique en partie la déconfiture des étasuniens dans cette aventure. Ce qui m'a le plus étonné, c'est de constater à quel point Dick Cheney y tient à cette guerre. C'est de l'acharnement.

On tombe parfois dans le délire tellement la situation parait surréaliste : l'infiltration d'agents de la CIA dans le nord de l'Irak aura des répercussions incroyables sur l'économie de la région : afin de trouver des informations, la CIA a fait pleuvoir des dollars étasuniens coup de millions (et de gros millions) et uniquement en coupure de 100$. En quelques semaine, il n'y avait plus moyen de faire de la monnaie nulle part dans la région. Il en a résulté que tout d'un coup, tout coûtait 100 $ : un café, une paire de chaussures, le moindre repas...

Il a été reproché à Woodward, spécifiquement pour ce livre, de donner une trop belle part au président George W. Bush. Effectivement, on a souvent l'impression qu'au fond, le président est un homme cultivé. Parfois, en lisant une phrase, je me surprenais à dire tout haut : «allons, Bush n'a pas pu dire ça !». J'avais parfois l'impression que c'était une tentative pour le réhabiliter aux yeux de ses citoyens. Aujourd'hui, plus personne n'est dupe.

Au final, «Plan d'attaque» démontre sans l'ombre d'un doute l'incompétence des grandes agences - comme la CIA - et de la grande naïveté (pour ne pas dire l'incompétence) du président des États-Unis et de ses sbires.


«Plan d'attaque»
Bob Woodward
Poche: 644 pages
Editeur : Editions Gallimard (avril 2005)
Collection : Folio documents
ISBN : 9782070306657

jeudi 5 février 2009

Acquisitions - 5 Février





Est-il encore possible de parler «d'acquisition» de livres lorsqu'ils furent téléchargé légalement (faut-il le rappeler) d'Internet ? Disons que je ne me suis pas réellement penché sur le sujet (j'ai autres choses en têt en ce moment)... Cette semaine, j'ai donc téléchargé, en PDF, les livres suivants :

1. «Anne Boleyn» (roman biographique) de Paul de Musset, dans une édition de 1837.
2. «Correspondance de Lord Byron avec un ami» (correspondance), dans une édition de 1825.
3. «Le ministre de Wakefield» (roman) Olivier Goldsmith Dans une édition de 1831.
4. «Le roman de la rose» (roman) de J. de Meung et G. de Lorris, dans une édition de 1814.
5. «Les Velder» (roman) de Robert Choquette, écrit en 1941.
6. «The Works and life of Robert Burns» (oeuvres et biographie) de John Lockhart, dans une édition de 1835.
7. «Charles le téméraire» (roman) de Walter Scott, dans une édition de 1836.

De belles lectures du dimanche après-midi en perspective, accompagné du silence et d'un bon thé.


mercredi 4 février 2009

Techno - 4 Février



Sans fil...




Depuis bientôt deux semaines maintenant, je suis en sans fil à la maison. Pour ce faire, j'ai fais l'acquisition d'un modem-router[1] «Airport Extrême» de Apple. J'ai acquis ce modem-router à la boutique Le Mac Urbain sur le chemin Chambly à Longueuil. Comme toujours, François, mon vendeur attitré (en fait, à mes yeux, c'est beaucoup plus qu'un vendeur ; c'est un conseillé inestimable) m'attendait. Comme toujours, se fut extrêmement agréable ; j'ai certainement passé plus d'une heure a parler, échanger, faire le tour de la boutique, etc. Et comme à chacune de mes visites, la boutique était encore plus belle et plus fonctionnelle que lors de ma précédente visite : les portables sont maintenant dans le milieu de la boutique, bien en vue. Bravo les gars !

Mais le modem-routeur dans tout ça ? Une merveille. Les deux Mac et le PC vont main dans la main. J'ai branché l'imprimante directement dans le «Airport Extrême», ce qui me permet d'imprimer à partir de n'importe quel ordinateur. Et j'ai activé la «boîte de dépôt» dans les deux Mac, ce qui me permet de déposer n'importe quel type de document dans «l'autre» Mac, à partir de «mon» Mac - et vice et versa. plus besoin de recourir à une clé USB. Qui plus est, pas de configuration difficile : ça s'est fait en quatre clics de souris, pas de blague ! J'ai aussi activé le partage de la bibliothèque iTunes ; un clic de souris !

Le modem-router est camouflé dans la bibliothèque de mes disques vinyles - tout comme l'imprimante. Ça fait donc moins de fil sur le bureau (une photo est prévue pour bientôt). Mon bureau est vraiment dépouillé maintenant : pas un seul papier, pas un crayon ; qu'une belle surface plane avec deux écrans, une lampe, deux hauts-parleurs et le socle de mes écouteurs sans fil. Et sous le bureau, la gestion des fils est plus ordonnée. Mais le vrai changement va s'effectuer plus tard en 2009, lors que je vais repeindre la pièce ; je vais en profiter pour repenser la disposition des meubles, acquérir de nouveaux meubles s'il le faut, bref, c'est une histoire à suivre.




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[1] c'est le terme exact selon le dictionnaire de l'OLF.

mardi 3 février 2009

Compte de mots - 3 Février


Compte de mots électronique ; la suite


Le eReader de Sony


Il y a quelques questions que je n'ai pas abordé dans mon précédent billet.

Pourquoi lire des livre en format numérique - surtout par le biais d'un ordinateur ?
Principalement parce que l'essor du livre électronique (appelons-le le livrel) est encore très limité* Tandis qu'un ordinateur, nous en avons tous au moins un. Il est vrai que l'ordinateur, même portatif, est généralement plus lourd qu'un livre (et qu'un livrel). Donc, beaucoup moins facile de lire n'importe où. Je le concède. Mais dans mon cas, comme je ne lis pas n'importe où, ça pose pas un problème ; je m'installe tout simplement devant mon ordinateur et je lis. Ah ! oui, j'accompagne mes lecture d'un bon thé ;-) Et si j'avais à lire dans le transport en commun ? Hé oui, je ferais comme vous : je lirais un livre ;-)
Mais au delà du comment, il y a le pourquoi ; pourquoi je lis un livre en format numérique plutôt que dans son format initial (le papier) ? Tout simplement parce que se sont des livres qui ne sont plus disponibles sur le marché - ou serait bien difficile à trouver. Ou disponible que dans une vieille édition, à un coût prohibitif. Pour trouver les livres du frère Untel (Jean-Paul Desbiens), à part «Les insolences...» qui a fait l'objet de nombreuses réimpressions au cours des ans, faut se lever de bon heure... Ibid avec «Les Velder» de Robert Choquette... Voilà donc pourquoi je me tourne principalement vers la version numérique. Ibidem avec des titres «classiques» ; pourquoi payer 20 $ pour lire Shakespeare si je puis le lire gratuitement, en format PDF. Vous savez, Shakespeare n'a pas d'ayants droit ;-)))

Qu'en est-il de la fatigue oculaire ?
Vous êtes nombreux à déplorer que la fatigue oculaire limite votre temps passé devant un écran d'ordinateur ; à plus forte raison si c'est pour lire. Ce n'est pas mon cas. Du moins, pas pour l'instant ; j'ai la chance, malgré mon âge, d'avoir une excellente vue. On verra plus tard...

L'amour du livre ou l'amour du... texte ?
Ça, c'est la question sans réponse claire : êtes vous amoureux du livre ou du texte ? Si vous êtes résolument amoureux du livre, c'est que pour vous, hors du livre, le texte n'a pas droit de citer. N'a pas sa raison d'être. Mais si au contraire, vous êtes amoureux du texte, le type de support, qu'il soit sur papier ou de format numérique, ne devrait pas trop vous rebuter (en autant que se soit lisible bien sur).
Certains d'entre-vous vont dire, avec raison, être amoureux des deux : du livre et du texte. C'est effectivement une belle façon de ne pas prendre partie ;-)

Absence de signet ; le point faible ?
Pas avec le livre électronique, puisqu'il vous suffit de refermer «le livre» ; il garde en mémoire la page. Vous ouvrez de nouveau le livre et hop ! il s'ouvre à la bonne page. Mais avec un texte en PDF sur un ordinateur, il en va tout autrement. Diverses solutions s'offrent à vous, selon que vous utilisez un logiciel simple pour lire (acrobat Reader, Aperçu pour Mac, etc.) ou que vous utilisiez Acrobat professionnel. Mais généralement, il est possible d'apposer un «signet électronique» sur un mot, une phrase, etc.

Imprimé ou pas ?
Faut-il imprimer un texte ou un livre numérique ? À mon avis, il n'est pas nécessaire d'imprimer. Même si la somme de lecture est considérable. Dans la dizaine de livres numérique lus, je n'ai imprimé qu'une seule fois un texte (recto verso).

On garde ou pas ?
Le poids (en Mo) du livre numérique est généralement minime, ce qui vous permettrait de conserver des milliers de livres dans votre ordinateur sans aucun problème. Vous pourriez aussi sauvegarder des centaines et des centaines de livres sur un seul DVD, libérant du coup le disque dur de votre ordinateur. Qui plus est, se faisant, vous pouvez transporter avec vous plusieurs centaines de livres sur cette mince plaquette de plastique ; suffit de vous trouver un ordinateur pour lire. Ou partager vos livres.

Tentative de justification de ma part ?
Absolument pas ! Je n'ai pas à justifier mes choix aux yeux de quiconque. Je voulais simplement vous faire part de ma petite expérience. Je sais que vous êtes passablement réfractaires à l'arrivé du livre électronique - vous êtes même perplexe sur ses chances de percer sur le marché. J'ai, comme vous, de nombreuses réserves. Mais je garde toujours en tête que l'arrivé du iPod en 2001 a véritablement changer nos habitudes et notre rapport avec la musique ; qui sait s'il n'en sera pas de même un jour avec le livre électronique...

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* il y aura explosion de l'offre de livres et de livrel lorsqu'il sera possible de lire un livre avec n'importe quel baladeur sans entraves ni DMR, que se soit avec un iPod, iPhone, etc. Trop petit vous dites ? Il y a cinq ans, on ne pensait pas que toute une génération de jeunes allait regarder des vidéos sur un écran de 3 pouces, ce qui est monnaie courante maintenant. De plus, j'ai fais hier l'expérience de lire un chapitre de «Roméo et Juliette« de Shakespeare sur un iPod Touch : c'est étonnant comme ç'a se lit bien. Faudrait voir cependant ce qu'il en est sur deux ou trois heures de lectures en continue...

lundi 2 février 2009

Compte de mots - 2 Février



Compte de mots... électronique ?


Le Kindle d'Amazon. 




Compte de mots un peu particulier aujourd'hui (et pour les prochains jours) car j'ai l'intention de vous parler de mes dernières lectures... sur support électronique. Non, je n'ai pas acquis un Kindle d'Amazon (qui n'est vendu qu'aux États-Unis) ou un eReader de Sony. Pas même un iPhone ou un iPodTouch. À mes yeux, le livre électronique tel que proposé aujourd'hui n'est pas au point :

- Trop de formats propriétaires et pas assez de format ouvert - ni même un seul format standard - outre le PDF - pour le livre, comme le format MP3 pour la musique.
- Pas de livre électronique aussi «sexy» qu'un iPod par exemple (pas même de «nom» pour ce bidule encore, quoi que le nom de «livrel» circule). Le Kindle tout particulièrement a l'air de sortir tout droit de la même usine que le Zune de Microsoft ;-)
- Pas assez d'offres de livres. On parle de quelques milliers de livres tout au plus. Mais tel livre n'est compatible qu'avec tel type de lecteur et tel autre livre avec tel autre autre type de livre électronique.
- Un produit qui se cherche encore ; on tente de faire du livre électronique (le support) un produit multimédia qui pourra faire jouer de la musique, prendre des notes vocales, etc. On en vient a oublier l'idée première du livre électronique : lire...

Avec quoi lire si on ne possède pas un livre électronique ?
N'importe quel ordinateur fera l'affaire. Dans mon cas, c'est avec mon ordinateur portable (MacBook Pro), ce qui me permet de lire autant chez-moi que dans un café. Et même pas besoin de connexion Internet : une fois le livre dans l'ordinateur, il suffit d'avoir Acrobat reader (gratuit) - ou si vous êtes sur Mac, Aperçut fonctionne merveilleusement bien.

Sous quel format ?
Je sauvegarde principalement les fichiers en PDF. Souvent, le texte est aussi offert en format MSWord ou carrément en format texte (txt). Je privilégie le PDF parce qu'il permet une mise en page beaucoup plus dynamique, une recherche dans le texte, un retour rapide à la page des matières, etc.

Lire quoi ?
Depuis une dizaine de mois, j'ai lu (s'cusez du peu, je cite de mémoire alors forcément, j'en oubli) :

«La tempête» de William Shakespeare
«On ne badine pas avec l'amour» Alfred de Musset
«Comment peut-on être autochtone» de Jean-Paul Desbiens
«Sous le soleil de la pitié» de Jean-Paul Desbiens
«Les insolences du frère Untel» de Jean-Paul Desbiens (relecture)
«Ombrageux royaume» de Jean-Paul Desbiens (article en cours de lecture)
«Lord bacon» de Justus de Liebig, traduit de l'allemand par Pierre de Tchihatchef. Édité chez L. Guérin en 1866. (livre en cours de lecture).

Si on retrouve principalement des textes «classiques» et «anciens», donc libre de tout droits, il ne faut pas être «trop malin» pour trouver des titres beaucoup plus contemporains (mais avec un copyright).

Où trouver des livres ?
Il y en a un peu partout maintenant ; trois adresses :

- Chez Google :
http://books.google.com
Google ben c'est Google : grande facilité à naviguer dans le site mais choix de livres limité. Les livres offerts dans leur intégralité relève plus de la curiosité historique que de l'intérêt contemporain. C'est du coté roman que ça risque d'être intéressant. J'y ai même trouvé des romans d'auteurs d'ici, dont «Les Velder» de Robert Choquette - les plus de 50 ans se souviendront de «La pension Velder»...

- Chez Scribd :
http://www.scribd.com
Inscription gratuite mais néanmoins nécessaire pour télécharger ; une adresse de courriel et un mot de passe suffit. Très grands choix dans de très nombreuses langues. Il est aisé de naviguer dans le site. Je recommande vivement.

Pour les oeuvres de Jean-Paul Desbiens :
http://classiques.uqac.ca/contemporains/desbiens_jean_paul/desbiens_jean_paul.html
Son oeuvre complète est en cours d'édition numérique. On pourra reprocher une chose : les innombrables fautes de retranscription que l'on retrouve dans les textes. Faut pas oublier cependant que c'est grâce au dévouement - et au bénévolat - d'un petit nombre de personnes que les textes de Desbiens sont rendus disponibles dans Internet.

Votre collaboration.
Vous avez d'autres sites à me suggérer ? Il me fera plaisir de les ajouter à cette courte liste.


dimanche 1 février 2009

La radio et moi : la rupture - 1er Février


Pourquoi je n'écoute plus la radio.




Sérieusement, vous écoutez encore la radio vous ? Pas moi. Aussi bien le dire tout de suite, j'ai abandonné l'écoute de la radio commerciale il y a plusieurs années déjà. plus précisément, au moment où la radio est devenue pute ; au moment où la radio s'est mise à ne plus renouveler les contrats de vrais animateurs et amants de musiques, pour les remplacer par des vedettes. Des humoristes. J'ai quitté le navire au moment ou la radio a préféré vendre son âme à l'industrie du sondage. Au moment où la radio a décidée de tellement ressembler à la chaîne concurrente qu'en bout de ligne, toutes les radios aujourd'hui se valent - ou presque. Et à mes yeux, elles ne valent plus grand chose...

J'ai cessé d'écouter la radio au moment ou la radio a franchit un point de non-retour dans la bêtise, délaissant le vrai talent musicale pour se mettre au service de l'industrie de la musique (les «majors»). C'est à ce moment que la radio s'est mise à faire jouer cinq, six fois, sept fois par jour, la même chanson du nouveau poulain de telle étiquette de disque ou telle chanson de telle chanteuse. Curieusement, c'est aussi a ce moment que les jeunes ont commencé a bouder la radio, au profit du baladeur, du lecteur MP3. Au profit de la musique qu'ils aiment ; pas celle qui leur est imposé. À preuve : la dernière fois que vous avez mis les pieds dans une automobile, si vous étiez avec des gens de moins de 35 ans, il y a de fortes chance pour que la radio ait fait place au baladeur MP3 (pour ne pas dire un iPod). C'est une expérience que je vis une fois par mois depuis plusieurs mois. C'est étonnant de constater à quel point la radio est vite disparue du quotidien de beaucoup de jeunes.

Pris entre la radio rock matante, la radio humour à tout prix, la radio parlé et les trop nombreuses pauses publicitaires, j'avais trouvé refuge à la radio de radio-canada ; pas celle qui diffuse du classique à 8h, du francophone à 9, du jazz a 10 et de la musique du monde à 11 ; non, pas celle-là : je parle de la radio intelligente et curieuse avec Homier-Roy, Bazzo, Giroux et Desautels. Mais depuis cet été, j'ai même déserté cet unique refuge : traitez-moi de tous les noms, mais la Charette, qui remplace Marie-France Bazzo, ben je suis tout simplement pas capable (j'y reviendrai dans un autre billet). Giroux elle, elle à préférée se faire entendre «à l'autre chaîne» de radio-canada.

N'allez surtout pas vous imaginer que je ne suis qu'un vieux râleur pour qui tout était plus beau et «plus meilleur» avant (pour paraphraser un ancien premier ministre du Canada). Mais je suis obligé de constater que la radio d'aujourd'hui me ressemble de moins en moins - et elle ressemble de moins en moins à pleins de gens autour de moi.

Mais pourquoi ai-je abandonné la radio de radio-canada cet été ? L'incident c'est déroulé au mois d'août. Pendant les olympiques. R-C a tellement misé sur les olympique que c'était quasiment indécent. Mais bon, tant que c'était limité à la télévision (que je ne regarde pas) et aux bulletins d'informations (radio et télévision) ça me posait pas de problème. Mais voilà que même à la radio, il n'y en avait plus que pour les olympiques. C'était surréaliste : R-C consacrait, à son émission du matin, un bloc de plus de 15 minutes par heure uniquement pour me parler d'Alexandre Déspatie, Émilie Hymans et tutti quanti ! S'en était trop : entendre parler d'olympique jusque dans mes céréales, ça me donnait la nausée. C'est là que j'ai définitivement décroché de la radio.

Le matin maintenant, je lis un livre...