mardi 3 février 2009

Compte de mots - 3 Février


Compte de mots électronique ; la suite


Le eReader de Sony


Il y a quelques questions que je n'ai pas abordé dans mon précédent billet.

Pourquoi lire des livre en format numérique - surtout par le biais d'un ordinateur ?
Principalement parce que l'essor du livre électronique (appelons-le le livrel) est encore très limité* Tandis qu'un ordinateur, nous en avons tous au moins un. Il est vrai que l'ordinateur, même portatif, est généralement plus lourd qu'un livre (et qu'un livrel). Donc, beaucoup moins facile de lire n'importe où. Je le concède. Mais dans mon cas, comme je ne lis pas n'importe où, ça pose pas un problème ; je m'installe tout simplement devant mon ordinateur et je lis. Ah ! oui, j'accompagne mes lecture d'un bon thé ;-) Et si j'avais à lire dans le transport en commun ? Hé oui, je ferais comme vous : je lirais un livre ;-)
Mais au delà du comment, il y a le pourquoi ; pourquoi je lis un livre en format numérique plutôt que dans son format initial (le papier) ? Tout simplement parce que se sont des livres qui ne sont plus disponibles sur le marché - ou serait bien difficile à trouver. Ou disponible que dans une vieille édition, à un coût prohibitif. Pour trouver les livres du frère Untel (Jean-Paul Desbiens), à part «Les insolences...» qui a fait l'objet de nombreuses réimpressions au cours des ans, faut se lever de bon heure... Ibid avec «Les Velder» de Robert Choquette... Voilà donc pourquoi je me tourne principalement vers la version numérique. Ibidem avec des titres «classiques» ; pourquoi payer 20 $ pour lire Shakespeare si je puis le lire gratuitement, en format PDF. Vous savez, Shakespeare n'a pas d'ayants droit ;-)))

Qu'en est-il de la fatigue oculaire ?
Vous êtes nombreux à déplorer que la fatigue oculaire limite votre temps passé devant un écran d'ordinateur ; à plus forte raison si c'est pour lire. Ce n'est pas mon cas. Du moins, pas pour l'instant ; j'ai la chance, malgré mon âge, d'avoir une excellente vue. On verra plus tard...

L'amour du livre ou l'amour du... texte ?
Ça, c'est la question sans réponse claire : êtes vous amoureux du livre ou du texte ? Si vous êtes résolument amoureux du livre, c'est que pour vous, hors du livre, le texte n'a pas droit de citer. N'a pas sa raison d'être. Mais si au contraire, vous êtes amoureux du texte, le type de support, qu'il soit sur papier ou de format numérique, ne devrait pas trop vous rebuter (en autant que se soit lisible bien sur).
Certains d'entre-vous vont dire, avec raison, être amoureux des deux : du livre et du texte. C'est effectivement une belle façon de ne pas prendre partie ;-)

Absence de signet ; le point faible ?
Pas avec le livre électronique, puisqu'il vous suffit de refermer «le livre» ; il garde en mémoire la page. Vous ouvrez de nouveau le livre et hop ! il s'ouvre à la bonne page. Mais avec un texte en PDF sur un ordinateur, il en va tout autrement. Diverses solutions s'offrent à vous, selon que vous utilisez un logiciel simple pour lire (acrobat Reader, Aperçu pour Mac, etc.) ou que vous utilisiez Acrobat professionnel. Mais généralement, il est possible d'apposer un «signet électronique» sur un mot, une phrase, etc.

Imprimé ou pas ?
Faut-il imprimer un texte ou un livre numérique ? À mon avis, il n'est pas nécessaire d'imprimer. Même si la somme de lecture est considérable. Dans la dizaine de livres numérique lus, je n'ai imprimé qu'une seule fois un texte (recto verso).

On garde ou pas ?
Le poids (en Mo) du livre numérique est généralement minime, ce qui vous permettrait de conserver des milliers de livres dans votre ordinateur sans aucun problème. Vous pourriez aussi sauvegarder des centaines et des centaines de livres sur un seul DVD, libérant du coup le disque dur de votre ordinateur. Qui plus est, se faisant, vous pouvez transporter avec vous plusieurs centaines de livres sur cette mince plaquette de plastique ; suffit de vous trouver un ordinateur pour lire. Ou partager vos livres.

Tentative de justification de ma part ?
Absolument pas ! Je n'ai pas à justifier mes choix aux yeux de quiconque. Je voulais simplement vous faire part de ma petite expérience. Je sais que vous êtes passablement réfractaires à l'arrivé du livre électronique - vous êtes même perplexe sur ses chances de percer sur le marché. J'ai, comme vous, de nombreuses réserves. Mais je garde toujours en tête que l'arrivé du iPod en 2001 a véritablement changer nos habitudes et notre rapport avec la musique ; qui sait s'il n'en sera pas de même un jour avec le livre électronique...

_________
* il y aura explosion de l'offre de livres et de livrel lorsqu'il sera possible de lire un livre avec n'importe quel baladeur sans entraves ni DMR, que se soit avec un iPod, iPhone, etc. Trop petit vous dites ? Il y a cinq ans, on ne pensait pas que toute une génération de jeunes allait regarder des vidéos sur un écran de 3 pouces, ce qui est monnaie courante maintenant. De plus, j'ai fais hier l'expérience de lire un chapitre de «Roméo et Juliette« de Shakespeare sur un iPod Touch : c'est étonnant comme ç'a se lit bien. Faudrait voir cependant ce qu'il en est sur deux ou trois heures de lectures en continue...

3 commentaires:

Grominou a dit...

Je ne sais pas si je pourrai un jour m'habituer à lire un roman électronique. Ce serait à essayer... Mais quand j'étais étudiante, comme j'aurais aimé avoir tous mes manuels scolaires dans un seul petit bidule! Plus de maux de dos, plus de manuels oubliés à la maison! Et avoir toujours sous la main un dictionnaire et une grammaire, ç'aurait été vraiment pratique!

Bob August a dit...

>comme j'aurais aimé avoir tous mes manuels >scolaires dans un seul petit bidule!
Confidence : pour les éditeurs qui voient venir ça (mais plusieurs sont encore aveugles) c'est la Panique car c'est les maisons d'éditions scolaires qui ont le plus a perdre.

Grominou a dit...

Ah oui, j'imagine que cela peut devenir problématique pour eux, si les manuels peuvent être piratés d'un élève à l'autre! Et si ce n'est plus rentable de produire des manuels scolaires de qualité, c'est tout le système d'éducation qui en souffrira!