jeudi 16 décembre 2010

Livre - 16 Décembre




Journal de guerre

Sur le c... depuis trois jours à cause d’une vilain grippe, je commence tout juste à sortir de ma torpeur. Quelques mots pour vous dire que j’ai reçu, après un peu moins d’un mois d’attente, le coffret de deux livres des journaux de guerre de Victor Klemperer :
Mes soldats de papier - journal (1933-1941)
Je veux témoigner jusqu’au bout - journal (1942-1945)
Se sera ma lecture du temps des fêtes. Avec plus de 1500 pages - et un prix prohibitif si vous voulez mon avis - disons que ça va être «mon» cadeau de Noël... Et oui j’ai triché ; j’ai lu quelques pages de son journal et je sens que ça va être passionnant.

Victor Klemperer (1881-1960) était un écrivain et un philologue allemand. Tout au long de sa vie, Klemperer a tenu un journal. La partie qui couvre la période du national-socialisme en Allemagne a été traduite en 2000 en français et publié au Seuil. Dans son Journal, il dévoile au jour le jour sa condition d’intellectuel juif allemand, marié à une Allemande (Eva Schlemmer, pianiste et musicologue). Klemperer raconte son quotidien dans une Allemagne qui le dépossède peu a peu de tous ses biens ; boulot, maison, sa liberté, ses droits civiques, etc.

Spécialiste de la littérature française du XVIIIe siècle, Klemperer publia en quatre volumes une «Littérature française de Napoléon à nos jours». Il a aussi publié «LTI, la langue du Troisième Reich. Carnets d'un philologue».

lundi 13 décembre 2010

Les préfaces - 13 Décembre



Source de la photo.


«Du plus loin qu'il m'en souvienne, j'ai toujours aimé les préfaces.»
Pierre Bergé, «L'art de la préface».


La question est donc lancée : Les préfaces, vous les lisez vous ? Moi, si. Parce que j'ai toujours pensé que, si écrire relevait d'un art, écrire une préface était aussi un art d'écrire. Différent, mais un art tout de même. Mais plus souvent qu'autrement, je suis déçu des préfaces. Tout d'abord, je me sens «obligé» de les lires, alors forcément, je suis toujours un peu déçu, car une préface c'est tout sauf un art (n'en déplaise à Pierre Bergé)[1]. Tout d'abord, c'est toujours trop long une préface. Je rêve du jour où je vais tomber sur une préface qui dira simplement ceci :
«lisez ce livre, j'aime son auteur, j'aime ses textes ; vous aimerez aussi.»
Car au fond, c'est un peu ça que devrait écrire le préfacier (enfin, généralement). Mais trop souvent, il (le préfacier) le dit dans les «mots savants» d'un universitaire qui a beaucoup lus, mais d'où les émotions et de chaleur sont exempts. Un exemple ? prenez n'importe quel livre «sérieux» et vous voilà avec une préface plus «sérieuse» encore que le sujet du livre - vous avez déjà lu la préface d'un livre sur la sexualité ?

Heureusement, toutes les préfaces ne sont pas ainsi ; certains préfaciers aiment tellement un auteur qu'ils vont pondre une préface de 50 pages, pour une livre qui en totalise 110 !
Chez d'autres, la préface sera relativement courte, mais farcies de références à des auteurs et des livres inconnus - mais que vous devez lire.
Chez d'autres encore, pour vous convaincre que l'auteur que vous vous apprêtez à lire est incontournable, intemporel (voir même : immortel), on dira de lui qu'il est le fils de... (placer ici le nom d'un auteur illustre, de préférence mort). Et c'est exactement ce que fait Nadia Dhouka dans sa préface des oeuvres de Léo Malet (1909-1996)[2] : je n'en suis qu'à la page 18 de sa préface et déjà, elle a réussit à nous dire que Nestor Burma est en fait le fils du Rodolphe d'Eugène Sue, du comte de Monte Cristo (Dumas), du Chevalier Dupin (Poe), de Sherlock Holmes (Doyle), d'Arsène Lupin (Leblanc), de Fantômas (Souvestre et Allain), de Rouletabille (Leroux) et même, de Hercule Poirot et Miss Marple (Christie) - rien de moins. Et ce n'est pas tout ; à la page 19 de la préface je vois poindre le nom de Dashiell Hammet et du roman noir ; ne me dites pas que Malet est aussi le fils de cet américain ! Et qui sait, à la page 30 nous apprendrons peut-être que Nestor Burma est finalement le père de l'inspecteur Wallander de Mankell ? Le suspense est à son comble (ironie).
Nadia Dhouka a surtout voulut nous démontrer ici sa grande culture du roman policier, en référant l'oeuvre de Malet aux auteurs cité dans sa préface ! Pour ma part, je pense que Malet s'est bien amusé à «semer» des pistes sur des auteurs qu'il avait lu (un clin d'oeil en quelque sorte). Mais de là a écrire qu'il est le fils de... Pfft !

Il arrive aussi que le préfacier prenne toute la place, tout simplement parce qu'il déteste le sujet ou l'auteur du livre ; j'ai encore en mémoire la trop longue préface Sylvère Monod (?) - je cite son nom de mémoire - pour le roman «Jane Eyre» de Charlotte Brontë, dans une édition en pseudo cuir rouge chez France loisirs ; 72pages de fiels. Je me souviens qu'après avoir lu cette préface - je devais avoir 13 ou 14 ans à l'époque - j'ai pas pu lire le roman, pensant - a tord - que le livre ne valait rien ! J'ai longtemps conservé cet exemplaire de «Jane Eyre» comme exemple de préface à ne pas lire. Hélas, manque de place dans mes bibliothèques, j'ai dû m'en départir il y a quelques années, non sans avoir collé une mise en garde sur la première page de la préface ;-)

Les préfaces, vous les lisez vous ? Moi, si. Et ce soir je vais poursuivre la lecture de la préface du Malet, espérant en apprendre encore plus sur la filiation de Malet avec tous les auteurs de romans policiers (fin de l'ironie).

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[1] Pierre Bergé, «L'art de la préface», Editions Gallimard, collection blanche. 304 pages. 2008. ISBN : 9782070122813
[2] Léo Malet. «Nestor Burma - Les nouveaux mystères de Paris I» (tome II) dans la collection Bouquins chez Robert Laffont

Voix - 13 Décembre


Bon, j'ai retrouvé mon connexion Internet, mais j'ai perdue la voix. Ça couvait depuis quelques jours, mais voilà que samedi samedi soir, chez des amis, j'ai commencé à perdre la voix. Ça s'améliore tranquillement. Je suis audible pour les autres mais je limite tout de même mes interventions au stricte minimum.
Bon j'ai pas l'intention de consacrer ce billet à mon état de santé, je vous rassure : «circulez messieurs dames, y'a rien à voir» - et pas grand chose à entendre surtout ;-) Je vous reviens ce soir avec un billet (et une question) :

Les préfaces, vous les lisez vous ?