jeudi 23 août 2007

Patience... - 23 août

Patience...

En ce moment, je lis :
un essai de Pierre Bayard intitulé "Qui a tué Roger Ackrod"
un recueil de nouvelle de David Lodge "L'homme qui ne voulait plus se lever"
le "Journal" (édition complète) de Jean-René Huguhenin

Mais pour l'instant je vous quitte pour Anton Bruckner et la neuvième, dans une magistrale interprétation de la Munchner Philharmoniker, sous la direction du regretté Sergiu Celibidache

mardi 21 août 2007

Rencontre heureuse - 21 août

Rencontre heureuse

Samedi matin, j’ai photographié mon plus vieux livre (1899) pour déposer la photo sur mon compte Flickr. Le livre en question c’est le « Rubaiyat » de Omar Khayyam, traduit dans la langue de Shakespeare. Dans l’après-midi, je débute la lecture de « Hell’s Angels » de Hunter S. Thompson et je tombe sur ceci, page 87, au sujet de Bobo Preetam, un des co-fondateurs de Hell’s Angels :

qu’il décida de se consacrer sérieusement
à la littérature. Excédé d’être stigmatisé comme
Hell’s Angels, il avait lâché la route pour devenir
coursier et, au terme d’une longue course, il
tomba sur les roboyat d’Omar Khayam, et jugea
nécessaire d’y apporter ses propres commentaires
qu’un éditeur consentit à publier
.

Coïncidence ? N’en croyez rien ; ce genre de rencontre m’arrive si souvent que je ne prends même plus la peine de le souligner. J’ai encore en tête une autre rencontre, fameuse celle-ci : je lisais de front « La guerre des codes secrets » de David Kahn et « Journal » de Samuel Pepys. Au 2/3 du livre de Kahn, je tombe sur le nom de... Samuel Pepys et son journal, cité; comme un exemple de journal intime codé ;-)

Des rencontres comme celle-ci, j’en fais très souvent. J’avance le chiffre d’une rencontre par semaine. Et vous, ça vous arrive souvent ?



mise à jour : j’ai retrouvé le passage dans le livre de Kahn :

« Le journal secret le plus célèbre est celui de Samuel Pepys. Ce document de trois mille pages, écrit entre 1660 et 1669 par un fonctionnaire anglais, est entièrement rédigé dans une sorte de sténographie de l’époque […] Le document, décrypté plus d’un siècle après la mort de Samuel Pepys, publié en 1825 et constamment réédité, doit certainement son succès au fait que celui-ci, confiant dans la discrétion que lui assurait son procédé d’écriture secrète, y dévoile ses pensées et souvenirs les plus intimes, faisant ainsi de ce journal une chronique particulièrement vivante sur la vie et les événements de son époque »
PP. 365-366.

Compte de mots – 21 août



Ne pas lire

« Ne pas déranger », de Muriel Spark, est ce que je déteste sans doute le plus en littérature ; un récit sans queue ni tête, prétentieux, qui tente de réinventer le genre et ou tout est mise en place pour dérouter le lecteur. Un récit ou l'on parle d’un événement futur au temps présent – voir, au passé ! Des personnages qui ne sont pas ce qu’ils sont – ou le contraire (voyez le genre !) Je ne garde que de mauvais souvenirs de la lecture de ce bouquin, bouquin que je viens d’ailleurs de déposer (pour utiliser un terme poli) dans le fond du bac de recyclage : pas question de remettre le livre en circulation, que se soit dans l’usagé ou en faisant un don. Adieu et… sans regret !

Muriel Spark
Ne pas déranger (Do not distrub)
Traduit de l’anglais (Écosse) par Jean-Bernard Blandenier
Folio, no. 1951
Paris, 1988
9782070380381
CCR : 121,1.r/SPA

lundi 20 août 2007

Compte de mots – 20 août


Get your motor running
Head out on the highway
Looking for adventure
In whatever comes our way

Like a true nature child
We were born
Born to be wild
We have climbed so high
Never want to die
Born to be wild


- Steppenwolf, Born to be wild



Icône d’une forme de journalisme un peu oublié aujourd’hui (le Gonzo journalism ; un style de reportage unique où le journaliste est à la fois auteur et héros), Hunter S. Thompson, qui s’est suicidé en février 2005, se fait connaître au début des années 60 avec un article sur les Hell’s Angels. Encouragé par la réception faite à son article, Hunter décide de plonger : vivre un an avec le noyau dur des Hell’s Angles de la Californie et écrire un livre sur son expérience.

On le sait, après 1968, mais surtout après le tristement célèbre festival d'Altamont, les Hell’s Angels sont devenus des hommes d’affaires sans veston ni cravate, versant dans la grande criminalité (le trafic de drogue, prostitution, etc.).
Avec son style inimitable, Hunter nous raconte les Hell’s Angels avant Altamont - et il ne nous épargne rien : ni la violence ni la défonce au LSD, ni les beuveries, les dérapages et les virées. Mais surtout, surtout, il démontre, preuves à l’appuie, comment la presse de l'époque avait nettement exagéré les excès des Hell’s Angels, des Hell's Angels sans le sous, toujours à la recherche d’un bon (ou mauvais) coup.
Le livre de Hunter ne raconte pas l’histoire des Hell’s Angels. C’est un instantané d’un an qui décrit la lente dérive de marginaux qui ne voulaient surtout pas vivre l’americain dream ou the americain way of life.

Livre à lire absolument, mais avec quelques bémols cependant et qui n’ont aucun rapport avec l’oeuvre de Hunter S. Thompson :
- le livre acheté neuf pour près de 20 $ est en fait une espèce de photocopie de bien mauvaise qualité de l’ouvrage paru en français, il y a plusieurs années.
- La traduction avec de l’argot parisien, très peu pour moi merci ! Le traducteur est pas même foutu d’utiliser des mots présent dans un dictionnaire (mais pour nous faire la morale sur notre accent et la féminisation des noms alors là, ils sont champions !)
- Des erreurs de dates, de mois, d’années (1975 plutôt que 1965, juin plutôt que juillet, etc.)
- Absence d’une présentation de l’auteur et de l’oeuvre, de son accueil lors de sa publication aux États-Unis, etc.
- Absence de renvoi en bas de page pour certains événements (non mais, honnêtement, vous vous souvenez des événements de Watts vous ? Si vous répondez oui c’est que comme moi, vous avec plus de quarante ans et que vous portez un intérêt particulier à l’histoire des États-Unis).

Bref, encore une fois, une édition bâclée, signé 10/18 !

Hunter S. Thompson
Hell’S Angels
10/18, collection Domaine étranger
format poche, 345 pages
ISBN : 9782264032676
CCR : à venir

Compte de mots – 20 août


Mort d’un expert au dessus de tout soupçon

Quoi de mieux qu’un roman policier pour se changer les idées. Surtout qu’au bureau, les rumeurs de rationalisation vont bon train, encore une fois. Mettons que l’ambiance n’est pas au beau fixe et comme les patrons ne voient rien... - mettons que j’ai rien dit...

Donc, un roman policier. Sans doute un des rares P.D. James que je n’avais pas encore lu. Avec « Mort d’un expert », P.D. James exploite toujours le même procédé efficace, mettant en scène les différents et nombreux personnages avant d’en arriver au meurtre. Meurtre sordide encore une fois. Le commandant Adam Dalgliesh aura fort à faire pour démêler les fils de cette intrigue, surtout qu’un deuxième meurtre viendra compliquer l’affaire.

Quiconque a déjà lu P.D. James ne sera pas perdu avec cette histoire ; elle est ce qu’il y a de plus classique chez la grande dame du crime : une bonne intrigue, un meurtrier au dessus de tout soupçon, un mort détesté de tous ou presque, de petites histoires du quotidien triste. Ça change de l’inspecteur alcolo et fumeur, divorcé, un peu con et pas mal misogyne.


P.D. James
Mort d’un expert
Traduit de l’anglais (Grande-Bretagne) par Éric Diacon
Fayard, Paris, 1989
9782213022628