mercredi 22 décembre 2010

Compte de mots - 22 Décembre





Nestor Burma ; détective privé.


«Chapitre trois, le même mois, promenade au fond des bois
Enfant volé, rançon donnée, enfant jamais retrouvé
L'affaire est claire pour les journaux et pour le public idiot
Moi je la crois quand elle me dit qu'elle n'en croit pas un mot
Un rendez-vous, café désert comme une nuit en hiver
Cheveux défaits, passons aux faits, je sais que tu n'as rien fait
Par un sourire elle veut me dire que le pire est à venir
Je suis le Privé, elle est prévenue, le film est déjà vu.»
- Michel Rivard, «Le privé» (extrait)


Je suis en train de lire l'intégrale des «Nestor Burma - Les nouveaux mystères de Paris» (en deux tomes) de Léo Malet. Cette intégrale (nouvelle édition) est parue chez Robert Laffont, dans la belle collection Bouquins. Pour l'instant, je dois dire que j'adore les histoires rocambolesques de Nestor Burma. Pas James Bond pour deux sous, Burma doit tout de même affronter la racaille parisienne, quitte à prendre quelques coups sur la tête ou être enlevé (parfois les deux à la fois).

Le personnage de Nestor Burma, détective privé, fut créé en 1942 par Malet. Dans «Les nouveaux mystères de Paris», les aventures de Burma se déroulent toujours dans la ville de Paris. Dans chaque nouveau roman, l'action se déroule dans un arrondissement particulier de la ville. Je n'ai aucune difficulté à imaginer le Paris de ces années-là (les années 50) ; pas parce que j'y était, mais grâce aux images fortes de littérature et du cinéma noir et blanc du ce temps-là (et grâce aussi à quelques reportages et documentaires vus dans ma jeune adolescence). Ça explique peut-être pourquoi je «vois» toujours Nestor Burma évoluant dans un monde en noir et blanc, le soir ou la nuit.

Burma n'est pas seul pour mener ses enquêtes dans son agence de détective privé «Fiat Lux» : il a y une secrétaire, Hélène Chatelain et deux collaborateurs, Roger Zavatter et Louis Reboul (un manchot).
Il peut aussi compter sur l'aide de son ami journaliste Marc Covet, de même que sur l'aide du commissaire Florimond Faroux, chef de Section à la criminelle. Faroux est toujours surpris de trouver Burma sur son chemin et mêlé aux affaires les plus sordides et invraisemblables.

Wikipédia nous apprends que «Certains des romans ayant Nestor Burma pour héros ont été adaptés en films ou téléfilms à plusieurs reprises, ainsi qu'en bande dessinée par Jacques Tardi.»
http://fr.wikipedia.org/wiki/Nestor_Burma

Avec les nouveaux mystères de Paris, je me retrouve plongé au coeur des années 50 dans un film policier en noir et blanc. Un beau dépaysement que je recommande à tous les amateurs du genre.


Liste des romans policiers de «Nestor Burma - Les nouveaux mystères de Paris» :

Le soleil naît derrière le Louvre (1954)
Des kilomètres de linceuls (1955)
Fièvre au Marais (1955) (Autre titre : L'ours et la culotte)
Les rats de Montsouris (1955)
M'as-tu vu en cadavre (1956)
Corrida aux Champs-Élysées (1956)
Pas de bavards à la Muette (1956)
Brouillard au pont de Tolbiac (1956)
Les eaux troubles de Javel (1957)
Boulevard... ossements (1957)
Casse-pipe à la Nation (1957)
Micmac moche au Boul' Mich’ (1957)
Du rébecca rue des Rosiers (1958)
L'envahissant cadavre de la plaine Monceau (1959)




Léo Malet
«Les nouveaux Mystères de Paris» (2 tomes)
Préface de Nadia Dhoukar.
Robert Laffont, collection Bouquins


mardi 21 décembre 2010

Compte de mots - 21 Décembre





«sachez-le pour être bibliothécaire il faut aimer
le classement et être obéissant...»
Sophie Divry - La cote 400

Alors, pris dans la tourment des courses de dernières minutes ? moi aussi ! Et je trouve pas facilement ce que je cherche... Et en attendant de trouver, question d'oublier mes angoisses existentielles, j'ai lu avec beaucoup de plaisir un tout petit livre (65 pages) pour initié seulement ; «La cote 400» de Sophie Divry. Pour initié seulement ? Oui. J'insiste. Premier roman de cette jeune femme vivant à Lyon, «La cote 400» raconte l'histoire d'une bibliothécaire qui jette un regard amer sur une profession qu'elle pratique par dépit depuis vingt-ans ans. Par dépit car refusée au concours de professeur.

Une femme seule parmi les livres.
Voilà qui aurait pu figurer comme sous-titre au roman. Car seule, l'héroïne de ce roman l'est ; seule parmi les livres et ignoré par les usagers de sa bibliothèque. Oubliée aussi de l'administration qui l'a reléguée au sous-sol, dans un endroit oublié de tous, avec des livres oubliés de tous - la géographie - qui s'intéresse à la géographie aujourd'hui !
«Régulièrement, ils font des bêtises. C’est inévitable.
Ils déclassent, ils volent, ils écornent, ils dérangent.
Il y en a même qui arrachent des pages. [...] Ce sont
toujours des hommes. Comme les maniaques du surlignage,
toujours des hommes. Il n’y a que les hommes pour
légitimer ainsi leurs interventions sur un livre, leurs
corrections ou leurs avis dans la marge.»
Sophie Divry - La cote 400


Bibliothécaire ; un métier ou un calvaire ?
À lire «La cote 400», on imagine que le métier de bibliothécaire est un calvaire. Tous les jours. Surtout la faute des usagers - oui, vous. Et vous encore. Par moment, on dirait Tatie Danielle tellement elle semble détester son métier. portant, elle aime les livres. Mais que les livres bien rangée sur une tablette.
«au fond, un lecteur vient dans une bibliothèque
que pour y mettre du désordre. Donc, si on veut
limiter la casse, il faut les surveiller de près.
Ma mission peut se résumer à cela : empêcher les
lecteurs de pervertir le grand ordonnancement de
mon sous-sol. Je n’y arrive pas toujours.»
Sophie Divry - La cote 400

Mais encore ?
le roman est drôle, touchant même. Un long monologue un peu trop stéréotypé tout de même : j'ai des amies bibliothécaires et elles ne ressemblent en rien au personnage de Sophie Divry. Ce qui ne veut pas dire qu'un tel personnage n'existe pas. Le roman sera particulièrement apprécié par les initiés ; les habitués des bibliothèques et ceux et celles qui y travaillent. Pour les autres, pour vous autres, se ne sera qu'un long monologue d'une femme invisible, perdus entre les livres de géographie.


La cote 400
Sophie Divry
Les allusifs. 2010
15.50$
9782923682136
CCR : 131.r/DIV


dimanche 19 décembre 2010

Classification et indignation - 19 Décembre



Prise d'écran de l'outil de recherche (beta) v.1 ddc browser


Il arrive fréquemment que l'on me demande un coup de main pour «créer» un plan de classification - les demandes me viennent d'amis ou d'inconnus qui lisent le blogue. C'est toujours avec plaisir que je donne un coup de main - ça explique en grande partie mon retard à publier quelques billets en ce moment... Et justement, en ce moment, je donne un coup de main a un lecteur de ce blogue pour le classement des livres de sa bibliothèque. Pour se faire, je lui ai recommandé l'utilisation de la Classification Décimale Dewey (CDD) simplifié ; comme cette personne n'a pas à gérer des millions de titres, mais «à peu près 750 livres», inutile d'utiliser la CDD dans sa forme la plus complète. J'aurai pu créer un plan adapté à ses besoins, mais j'aime bien utiliser des classification existants - ou m'en inspirer. Pour cette raison, j'aime bien me tenir à l'affut de «nouveaux» plans de classification. C'est ainsi que pour le boulot, j'ai eu à approfondir ma connaissance du BISAC (Book Industry Standards and Communications) que je connaissais déjà un peu ; le BISAC, qui a été développé par le BISG (Book Industry Study Group), est un organisme américain dont la mission est de simplifier la logistique pour les éditeurs, fabricants, fournisseurs, grossistes, détaillants, les bibliothécaires et autres personnes ou organismes engagées dans l'entreprise des médias imprimés et électroniques. Le BISAC est constitué de 50 classes et réparties en 3,735 entrées différentes. Pour vous donner un comparatif, Dewey a réussit la même chose (et mieux à mon avis) avec 10 classes seulement.

Dans la classification BISAC, sous la classe «Science», il y a 102 entrées ; sous «Religion» il y a... 205 entrées ! Le double de la science ! Et si j'ajoute les 176 entrées sous la classe «Bibles», nous arrivons au chiffre de 381 entrées. On comprends vite que cette classification fut développé aux États-Unis ; quel autre pays accorde plus d'importance à la religion qu'à la science ? Et on comprends aussi toute l'importance donné à l'entrée «Religion» et «Bibles» lorsque l'on apprends que «the Evangelical Christian Publishers Association have all been long standing active members of BISG».
Source Wiki : http://en.wikipedia.org/wiki/Book_Industry_Study_Group
C.Q.F.D. Je suis indigné qu'encore en 2010, des organismes comme le BISG soient infiltré pas des mouvements religieux. Vous pensez que je m’emporte pour pas grand chose ? Que le BISAC n’a pas vraiment d’importance outre les frontières des États-Unis ? Détrompez-vous : le BISAC est obligatoire pour indexer vos livres dans le Apple Book Store ! Hé oui, vous êtes un éditeur et vous souhaitez déposer vos livres «électroniques» dans le Apple Book Store pour que vos livres soient lus sur un iPhone ou un iPad, alors vous devrez vous taper le BISAC ! Je ne connais pas les critères d’indexations pour les livres chez Amazon (par exemple), mais juste à voir le nombre d’entrées sous la classe «Books», j’ai comme un doute affreux...

Prise d'écran des nombreuses entrées sous la classe Livres chez Amazon.ca

Vous me direz : «mais la classification Décimale de Dewey donne aussi beaucoup d'importance à la religion». Vrai ; la classe 200 lui est, en effet, entièrement consacrée*. Mais Melvil Dewey n'a pas créé sa classification dans les années 1990, mais en 1876 ; ce qui rends la chose un peu plus compréhensible. Et puis, La CDD fait une belle place à la science :
La classe 300 : Sciences sociales.
La classe 500 : Science de la nature et mathématiques.
La classe 600 : Techniques (Sciences appliquées).

Mais qu’aujourd’hui, un système comme le BISAC, qui se veut le plus universel possible, accorde autant de place à la religion, n’a pas sa raison d’être.



_______
* il me semble avoir lu quelque part que la plus récente édition intégrale de de la CDD en langue anglaise, diminuait l'importance ou la place de la religion dans la CDD, mais je n'arrive pas à mettre la main sur cet article - j'ai peut-être rêvé !

jeudi 16 décembre 2010

Livre - 16 Décembre




Journal de guerre

Sur le c... depuis trois jours à cause d’une vilain grippe, je commence tout juste à sortir de ma torpeur. Quelques mots pour vous dire que j’ai reçu, après un peu moins d’un mois d’attente, le coffret de deux livres des journaux de guerre de Victor Klemperer :
Mes soldats de papier - journal (1933-1941)
Je veux témoigner jusqu’au bout - journal (1942-1945)
Se sera ma lecture du temps des fêtes. Avec plus de 1500 pages - et un prix prohibitif si vous voulez mon avis - disons que ça va être «mon» cadeau de Noël... Et oui j’ai triché ; j’ai lu quelques pages de son journal et je sens que ça va être passionnant.

Victor Klemperer (1881-1960) était un écrivain et un philologue allemand. Tout au long de sa vie, Klemperer a tenu un journal. La partie qui couvre la période du national-socialisme en Allemagne a été traduite en 2000 en français et publié au Seuil. Dans son Journal, il dévoile au jour le jour sa condition d’intellectuel juif allemand, marié à une Allemande (Eva Schlemmer, pianiste et musicologue). Klemperer raconte son quotidien dans une Allemagne qui le dépossède peu a peu de tous ses biens ; boulot, maison, sa liberté, ses droits civiques, etc.

Spécialiste de la littérature française du XVIIIe siècle, Klemperer publia en quatre volumes une «Littérature française de Napoléon à nos jours». Il a aussi publié «LTI, la langue du Troisième Reich. Carnets d'un philologue».

lundi 13 décembre 2010

Les préfaces - 13 Décembre



Source de la photo.


«Du plus loin qu'il m'en souvienne, j'ai toujours aimé les préfaces.»
Pierre Bergé, «L'art de la préface».


La question est donc lancée : Les préfaces, vous les lisez vous ? Moi, si. Parce que j'ai toujours pensé que, si écrire relevait d'un art, écrire une préface était aussi un art d'écrire. Différent, mais un art tout de même. Mais plus souvent qu'autrement, je suis déçu des préfaces. Tout d'abord, je me sens «obligé» de les lires, alors forcément, je suis toujours un peu déçu, car une préface c'est tout sauf un art (n'en déplaise à Pierre Bergé)[1]. Tout d'abord, c'est toujours trop long une préface. Je rêve du jour où je vais tomber sur une préface qui dira simplement ceci :
«lisez ce livre, j'aime son auteur, j'aime ses textes ; vous aimerez aussi.»
Car au fond, c'est un peu ça que devrait écrire le préfacier (enfin, généralement). Mais trop souvent, il (le préfacier) le dit dans les «mots savants» d'un universitaire qui a beaucoup lus, mais d'où les émotions et de chaleur sont exempts. Un exemple ? prenez n'importe quel livre «sérieux» et vous voilà avec une préface plus «sérieuse» encore que le sujet du livre - vous avez déjà lu la préface d'un livre sur la sexualité ?

Heureusement, toutes les préfaces ne sont pas ainsi ; certains préfaciers aiment tellement un auteur qu'ils vont pondre une préface de 50 pages, pour une livre qui en totalise 110 !
Chez d'autres, la préface sera relativement courte, mais farcies de références à des auteurs et des livres inconnus - mais que vous devez lire.
Chez d'autres encore, pour vous convaincre que l'auteur que vous vous apprêtez à lire est incontournable, intemporel (voir même : immortel), on dira de lui qu'il est le fils de... (placer ici le nom d'un auteur illustre, de préférence mort). Et c'est exactement ce que fait Nadia Dhouka dans sa préface des oeuvres de Léo Malet (1909-1996)[2] : je n'en suis qu'à la page 18 de sa préface et déjà, elle a réussit à nous dire que Nestor Burma est en fait le fils du Rodolphe d'Eugène Sue, du comte de Monte Cristo (Dumas), du Chevalier Dupin (Poe), de Sherlock Holmes (Doyle), d'Arsène Lupin (Leblanc), de Fantômas (Souvestre et Allain), de Rouletabille (Leroux) et même, de Hercule Poirot et Miss Marple (Christie) - rien de moins. Et ce n'est pas tout ; à la page 19 de la préface je vois poindre le nom de Dashiell Hammet et du roman noir ; ne me dites pas que Malet est aussi le fils de cet américain ! Et qui sait, à la page 30 nous apprendrons peut-être que Nestor Burma est finalement le père de l'inspecteur Wallander de Mankell ? Le suspense est à son comble (ironie).
Nadia Dhouka a surtout voulut nous démontrer ici sa grande culture du roman policier, en référant l'oeuvre de Malet aux auteurs cité dans sa préface ! Pour ma part, je pense que Malet s'est bien amusé à «semer» des pistes sur des auteurs qu'il avait lu (un clin d'oeil en quelque sorte). Mais de là a écrire qu'il est le fils de... Pfft !

Il arrive aussi que le préfacier prenne toute la place, tout simplement parce qu'il déteste le sujet ou l'auteur du livre ; j'ai encore en mémoire la trop longue préface Sylvère Monod (?) - je cite son nom de mémoire - pour le roman «Jane Eyre» de Charlotte Brontë, dans une édition en pseudo cuir rouge chez France loisirs ; 72pages de fiels. Je me souviens qu'après avoir lu cette préface - je devais avoir 13 ou 14 ans à l'époque - j'ai pas pu lire le roman, pensant - a tord - que le livre ne valait rien ! J'ai longtemps conservé cet exemplaire de «Jane Eyre» comme exemple de préface à ne pas lire. Hélas, manque de place dans mes bibliothèques, j'ai dû m'en départir il y a quelques années, non sans avoir collé une mise en garde sur la première page de la préface ;-)

Les préfaces, vous les lisez vous ? Moi, si. Et ce soir je vais poursuivre la lecture de la préface du Malet, espérant en apprendre encore plus sur la filiation de Malet avec tous les auteurs de romans policiers (fin de l'ironie).

_____________

[1] Pierre Bergé, «L'art de la préface», Editions Gallimard, collection blanche. 304 pages. 2008. ISBN : 9782070122813
[2] Léo Malet. «Nestor Burma - Les nouveaux mystères de Paris I» (tome II) dans la collection Bouquins chez Robert Laffont

Voix - 13 Décembre


Bon, j'ai retrouvé mon connexion Internet, mais j'ai perdue la voix. Ça couvait depuis quelques jours, mais voilà que samedi samedi soir, chez des amis, j'ai commencé à perdre la voix. Ça s'améliore tranquillement. Je suis audible pour les autres mais je limite tout de même mes interventions au stricte minimum.
Bon j'ai pas l'intention de consacrer ce billet à mon état de santé, je vous rassure : «circulez messieurs dames, y'a rien à voir» - et pas grand chose à entendre surtout ;-) Je vous reviens ce soir avec un billet (et une question) :

Les préfaces, vous les lisez vous ?


jeudi 9 décembre 2010

Panne Internet - 09 Décembre



Panne d'Internet à la maison

Pas d'accès Internet à la maison depuis hier. Et publier des billets du bureau c'est difficile - en plus, Blogger plante avec ma vieille version de Safari au bureau (ça fait deux fois que je recommence ce billet : j'essaie avec Firefox cette fois-ci). J'espère que ce soir tout sera réglé à la maison...

mercredi 8 décembre 2010

Concert - 08 Décembre



Le quatuor «Brubeck en tête». De gauche à droite :
Piano: Jean-Michel Rousseau ;
Saxophone et flûtes: Michel Dubeau ;
Contrebasse: Michel Cloutier ;
Batterie: Vincent Dionne

Photo de l'auteur.

Jazz, un lundi soir...

Je n'ai sans doute pas besoin de vous convaincre ; le temps passe vite. Je vous rassure tout de suite ; pas question pour moi de faire un billet sur la vitesse du temps ; c'était juste une constatation, comme ça. Je sais, c'est une évidence. C'est comme de regarder la neige tomber et se dire «tiens, il neige». Une évidence. Une autre.

Lundi soir, alors que vous étiez nombreux à pester contre la neige et la température en général* (ben oui, de la neige un six décembre, un vrai scandale !) moi, j'étais bien au chaud au club de Jazz Dièse onze ; un ami (Vincent Dionne) y donnait un spectacle pour la troisième fois cette année. Et pour la deuxième fois, j'officiais en tant que photographe attitré.
Depuis le premier spectacle donné au début juin, le trio «Brubeck en tête» est devenu quatuor, avec l'ajout du saxophoniste et flûtiste Michel Dubeau. L'ajout de ce musicien a permis au groupe de prendre de la profondeur et de se rapprocher encore plus de la musique de Dave Brubeck. Le spectacle de lundi était un «hommage» à Brubeck, qui fêtait cette journée-là son 90e anniversaire de naissance. Pour l'occasion, Vincent Dionne et son quatuor eurent l'idée de souligner l'événement en invitant trois artistes à se joindre à eux :

Jean-Pierre Zanella. Saxophone ;
Léon Bernier, pianiste et arrangeur ;
Émile Proulx-Cloutier, comédien, qui a interprété «A Bout De Souffle»...texte de Claude Nougaro
sur la musique «Blue Rondo A la Turk» de Dave Brubeck.

Très belle soirée de musique donc. Et en prime, j'ai près d'une soixantaine de belles photos.


«Brubeck en tête» au club de jazz Dièse onze,
4115 rue St-Denis (entre Rachel et Duluth).
http://www.dieseonze.com/evenements.php?l=fr

Trois vidéos du «Brubeck en tête» «live» (version trio) sur youtube, au club de jazz Dièse onze en juin 2010 :

Blue Rondo A La Turk
http://www.youtube.com/watch?v=Ds3SJ19QKIo

Koto Song
http://www.youtube.com/watch?v=cjFy7L7G3aA

take Five
http://www.youtube.com/watch?v=ga4AEpJ2Zsc

D'autres vidéos de la formation en version quatuor bientôt...



______________
* qu'est-ce que le «Weather Underground» avait pour habitude de dire déjà : pendant que vous parler de température nous, nous la faisons (quelque chose du genre). En tout cas, l'idée est là : il y a ceux qui chialent mais ne font rien (du moins, rien d'autre que de chialer) et il y a les autres, qui agissent.

dimanche 5 décembre 2010

Photos - 05 Décembre





Mésaventure sans conséquence

J’ai raconté cette histoire ailleurs[1] ; permettez-moi de la reprendre ici, avec un peu plus de détails.

Vendredi matin, dernier jour de boulot de la semaine. Je me suis levé tôt, comme ça m’arrive parfois ; sans raison. Parce que je suis arrivé au bout de mon sommeil sans doute. Voyant la belle lumière s’installer tranquillement dans le ciel, un lumière qui hésitait entre les teintes de chaud et de froid, je me suis dit que se serait une bonne idée d’apporter mon appareil photo pour prendre des clichés, chemin faisant.
Une fois dehors, j’ai constaté combien belle mais capricieuse était la lumière ; un beau défi photographique en perspective. Mais dès ma première photo, rien ne semblait fonctionner ; je n’aimais pas les photos que je regardais sur mon Nikon D90, via l’écran de 3 pouces au dos de l’appareil. Je ne «comprenais» pas mon D90, qui se comportait comme un «idiot». En fait, pour la première fois depuis l’acquisition cet appareil en août 2009, je ne le «sentais pas»[2]. Mais je n’en continuait pas moins de prendre encore quelques photos. Puis, une fois arrivé au bureau, j’oubliais bien vite se sentiment «d’étrangeté» pour me concentrer sur mon boulot. Arrive midi. Comme la lumière semble encore belle, je décide de manger sur le pouce et de faire quelques photos près du bureau. Mais là encore, il y a «quelque chose» qui ne marche pas avec l’appareil, mais je n’arrive pas à mettre le doigt dessus - c’est frustrant. L’après-midi passe et le soir aussi ; comme je suis reçu à souper chez des amis, j’en oublie un peu mon appareil. Le lendemain matin (le samedi), je télécharge les photos dans le Mac, via Aperture 3. Et là, je constate que mes photos sont encore pires que tout ce que j’avais entrevu la veille, sur l’écran du Nikon : le grain (bruit) est apparent partout, la lumière n’est pas belle, etc. Un brin découragé (avouons-le, j’étais pas mal découragé), je m’apprêtais à mettre toutes les photos à la «poubelle» (une trentaine en tout) lorsque l’idée me vient de jeter un oeil sur les métadonnées EXIF[3] ; Horreur ! toutes mes photos sont exposées avec une mauvaise balance des blancs (pour flash). Mais ce n’est pas tout ; le ISO était à son maximum (6400 ISO) alors que généralement, la sensibilité Isométrique est de 125 ! Comment ai-je pu merdé à ce point ? Je me suis franchement demandé si mon taux de caféine dans le sang était trop faible vendredi matin, ce qui pourrait expliquer la chose. Ou bien étais-je tout simplement en carence de sommeil ? Besoin de plus de repos ? Mais surtout, surtout, comment ai-je pu mettre à fond le ISO, alors que je ne touche à peu près jamais à la sensibilité isométrique ? Encore aujourd’hui, ça demeure un mystère pour moi.

Vous avez sous les yeux une des rares photos que j’ai pu «rescaper». On dirait un dessin...



_________________
[1]sur Flickr.
[2]à force de «travailler» avec un appareil photo (ou n’importe quel autre appareil en fait) on en vient à bien connaître les forces et limites de l’appareil en question. On devine comment va réagir l’appareil dans une situation x ou y. C’est ça «sentir» son appareil. Au fond, ce n’est peut-être rien d’autre que «connaître» son appareil...
[3]j’aime beaucoup la définition qu’en donne Wikipédia ; permettezx que je cite : «Les données EXIF constituent un remplacement commode du petit carnet qui accompagnait à l'époque de la photographie chimique les photographes méticuleux. Sur les appareils numériques, elles sont bien entendu conservées automatiquement avec chaque photo.»
http://fr.wikipedia.org/wiki/Métadonnées_EXIF

lundi 29 novembre 2010

29 Novembre - La retraite (c’est pas pour demain !)





Groupe Investor et sa nouvelle revue «Tendances» (pour riches seulement !)

Depuis l’âge de 30 ans, je cotise à des RÉER chez Groupe Investor - ciel, ça commence à remonter à loin tout ça ! Pas de gros sous, croyez-moi ; le strict minimum. Vraiment. Mais pourquoi cotiser à un RÉER ? Disons simplement que même si je n’y crois pas tellement (étant plus du genre à vivre au jour le jour), c’est essentiellement pour parer à des jours difficiles, lorsque sera venu le temps de prendre ma retraite, à l’âge de 70 ou 75 ans. C’est qu’ayant été pigiste à peu près toute ma vie, je n’ai pu cotiser à un régime de retraite via un employeur ; je n'ai donc pas un sous en banque de retraite. D'où l'idée de cotiser à des RÉER.

Il y a deux ou trois semaines, je reçois par la poste une revue, gracieuseté de Groupe Investor : «Tendances. Vivre avec style, tout simplement». Une toute nouvelle revue - du moins au Québec - pour tous les clients de Groupe Investor. Cette revue de 36 pages (incluant le sommaire, la C1 et la C4) comprends treize publicités, dont :

cinq publicités d’autos de luxe (Mercedes-Benz GLK 2011, Acura MDX, BMW 535i...) et une publicité de vêtements de luxe (Lacoste). En plus de plusieurs pubs déguisé en «conseils d’experts».

Au cas ou vous l’auriez oublié, le sous titre de cette revue est «Vivre avec style, tout simplement». Donc, si je comprends bien, pour «Vivre avec style, tout simplement», il faut porter des vêtements griffé et conduire des voitures de luxes ! Moi qui pensais naïvement que Groupe Investor incitait ses clients à investir plutôt qu'à dépenser ! Faut croire que j'ai rien compris - et surtout, que je ne vis pas avec style... je ne rêve pas d’acheter une auto de luxe (je n’ai même pas de permis de conduire). Et puis, c'est à se demande ce que vient faire ici cette publicité de vêtement !

Mais qu'en est-il du contenu de la revue ? Un mot résume tout : désolant. Il est désolant de retrouver des publicités incitant à la consommation, alors que je devrais y retrouver des trucs pour mieux gérer ou accroître mon argent. Désolant aussi les «articles» bonbons, qui ne nous apprennent rien*.
Au final, une lecture sans «intérêt» -pas de jeu de mot ici. J’avais l’impression d’avoir entre les mains une revue qui ne m’était pas destiné. Comme si le facteur s'était trompée d'adresse, de quartier. Une mauvaise revue avec de mauvais textes traduits de l’anglais.

J’espère que cette revue aura reçu un accueil défavorable chez les clients québécois de Groupe Investor. Si je devais recevoir recevoir un autre numéro de cette désolante revue, j’écrirais à mon conseiller financier chez Groupe Investor afin de faire rayer mon nom de la liste de distribution.


Points négatifs
- traduction de l’anglais ;
- très «corporate», très R.O.C. ;
- publicités inutiles et mal ciblées ;
- encore des arbres coupés pour rien !

Points positifs
- Aucun !



Et vous, vous recevez des revues inutiles à la maison ? Vous les lisez ?

_______
* l'article de fond est dédié à Phylis Lambert, qui ressasse les mêmes choses dites et redites depuis 20 ou 30 ans...


jeudi 25 novembre 2010

Le loup dans la bergerie ? - 25 Novembre





«Hachette Livre signe avec Google».
http://www.google.com/intl/fr/press/pressrel/20101117_books.html

Cette nouvelle est passée inaperçu car personne (ou presque) n’a commenté cette entente historique entre Google et Hachette, pour «la numérisation, par Google, des oeuvres en langue française dont les droits sont contrôlés par Hachette Livre».

Voici «la» nouvelle. Je commenterai ensuite ;

«Hachette Livre signe avec Google.
Le premier groupe d’édition français et le moteur de recherche s'accordent pour la numérisation des oeuvres françaises du catalogue Hachette Livre indisponibles à la vente.
Hachette Livre et Google ont annoncé ce mercredi 17 novembre, lors d’une conférence de presse commune, qu’ils venaient de signer un protocole d’accord destiné « à fixer les conditions de la numérisation, par Google, des oeuvres en langue française dont les droits sont contrôlés par Hachette Livre ».
Cela concerne des milliers d’oeuvres, régies par le droit d’auteur français dont Hachette contrôle les droits et qui sont commercialement indisponibles, soit, selon Hachette Livre, « la grande majorité de toutes les oeuvres publiées à ce jour ».
L’objectif affiché est de donner une seconde vie aux oeuvres épuisées « tant au bénéfice des auteurs que des universitaires, des chercheurs et du grand public ».
Les deux partenaires soulignent que cet accord, qui intervient alors que la profession travaille à un amendement du Code de la propriété littéraire et artistique sur les œuvres indisponibles, a vocation à être étendu à tous les éditeurs qui le souhaitent.
Arnaud Nourry, P-DG d’Hachette Livre, précise dans un communiqué qu’il ne s’agit pas « d’un quitus donné à Google pour son comportement passé, mais d'un cadre permettant de repartir sur de nouvelles bases, équitables, équilibrées et respectueuses de nos droits et de ceux de nos auteurs ».
L’accord repose sur trois grands principes. D’abord, le contrôle de la numérisation des oeuvres : c’est Hachette qui détermine quelles sont les oeuvres épuisées exploitables en version numérique, celles-ci pouvant être proposées sous forme d’ebooks via Google Livres ou sous d’autres formes commerciales, comme l’impression à la demande.
L’idée étant de donner accès à des oeuvres indisponibles jusque-là, Hachette aura la faculté d’utiliser ces fichiers numérisés par Google pour les exploiter lui-même, et les libraires pourront intégrer ces ebooks dans leurs offres commerciales. Deux cas se présentent ainsi concrètement : Hachette autorise la numérisation et la diffusion en ligne de l’oeuvre, notamment sur la future plateforme d’ebooks, Google Editions ; Hachette autorise la numérisation de l’oeuvre par Google pour un usage limité à l’indexation et à la promotion et recevra copie du fichier pour ses propres usages non-commerciaux.
Enfin, Hachette Livre se réserve la possibilité de faire bénéficier les institutions publiques, telle que la Bibliothèque nationale de France, des oeuvres numérisées dans le cadre de ce protocole.»


Avant de commenter, quelques mots sur les futurs partenaires.

Sur Hachette Livre :
Hachette Livre est un groupe d'édition français. Créé en 1826, il fait partie de Lagardère Media, la branche médias du groupe Lagardère. Il est le premier éditeur en France, le deuxième en Angleterre et en Espagne, et le deuxième sur le plan mondial.
Il est devenu le premier distributeur de livres en France et dans le monde francophone. À partir de son Centre de distribution du livre (CDL) de Maurepas, et de ses centres régionaux à Nantes, Lyon et en Suisse, Belgique et Canada, il distribue environ 250 millions de livres par an. [2]

La centaine de maisons d’édition qui font partie du groupe publient plus de 17 000 nouveautés par an, dans une douzaine de langues, mais principalement en français, anglais et espagnol. Hachette Livre couvre tous les segments de l’édition grand public : fiction et essai, livre de poche, jeunesse, illustré, guides de voyage, scolaire et parascolaire et fascicules. Hachette Livre est basé à Paris, France. [1]


Sur Google Livres :
Google Livres compte aujourd’hui plus de 15 millions de livres venant de plus de 35000 éditeurs et 40 bibliothèques à travers le monde. [1]

Google a déjà numérisé en six ans 12 millions d’ouvrages sans l’autorisation des éditeurs et contre l’avis des ayant-droits et fait l’objet de poursuites judiciaires, notamment en France. [5]

Google Livres, ou Google Books en anglais, est un service en ligne permettant d'accéder à des livres numérisés. Anciennement appelé Google Print, le début de la numérisation des livres a été annoncé par Google en décembre 2004. Disposant de moyens considérables, cette bibliothèque virtuelle comptait plus de sept millions de livres en novembre 2008. Google numérise des livres provenant de nombreuses universités américaines et de tout horizon pour ensuite les diffuser sur ses serveurs. Droits d'auteurs obligent, certains ne sont que partiellement publiés. Pour le moment, les livres imprimés entre 1839 et 1922 sont rarement accessibles en entier pour les internautes basés hors des États-Unis. [3]


Quelques commentaires ;

- pour l'instant, il ne s’agit que d’un protocole d’accord destiné «à fixer les conditions de la numérisation, par Google, des oeuvres en langue française dont les droits sont contrôlés par Hachette Livre». Rien n’est encore fait, ni signée.

- la numérisation des oeuvres ne concerne que le fonds «du catalogue Hachette Livre indisponibles à la vente» ; on ne parle pas ici du plus récent titre. N’empêche, il peut tout de même s’agir d’une oeuvre récente : un livre publié il y a deux ans et aujourd’hui épuisé, serait susceptible d’être numérisé par Google (avec l'accord de Hachette). Vous pensez que cette situation est assez improbable ? Think again! comme dirait l’autre ; c’est assez courant en fait.

- L’objectif visé ici est de «donner une seconde vie aux oeuvres épuisées». Parfait. Mais moi ce qui m’inquiète le plus, c’est la qualité de la numérisation ; il existe de nombreux exemples de mauvaises numérisation de livres.

- «l’impression à la demande» (en anglais POD ou Print on Demand) pourrait être une option pour ceux qui préfèrent le livre physique, plutôt que son équivalant numérique. Mais là encore se pose la question de la qualité ; voulons nous vraiment un livre mal «photocopié» parce que mal numérisé ? Parce que le POD ce n’est rien d’autre qu’une copie du livre numérisé et imprimé sur une presse... numérique ! Et ne venez pas me dire que si c’est du numérique à numérique, il ne peut y avoir une perte de qualité ; je vous répondrez que si, c’est possible - et même probable [4].

- «Hachette aura la faculté d’utiliser ces fichiers numérisés par Google pour les exploiter lui-même, et les libraires pourront intégrer ces ebooks dans leurs offres commerciales». Moi je veux bien, mais quel format : PDF ? e-Pub ? fb2 ? pdb ? HTML ? Est-ce que je pourrais lire mon livre sur un Kindle (azw) ? Le format sera adapt pour le iPod touch/iPhone ?


Pour l'instant, beaucoup de questions et bien peu de réponses. C'est un dossier à suivre. Et plus près de nous, il serait important de suivre le projet de loi C-32 au fédéral, projet qui risque d'avoir des répercussions importantes et désastreuses dans l'édition en général mais surtout, dans le monde de l'édition scolaire.

Une bonne nouvelle pour terminer ? ben oui, Noël c'est dans un mois ;-)


________________________
[1] http://www.google.com/intl/fr/press/pressrel/20101117_books.html
[2] http://fr.wikipedia.org/wiki/Hachette_Livre
[3] http://fr.wikipedia.org/wiki/Google_Livres
[4] prenons par exemple un fichier sonore MP3 encodé au maximum de sa qualité ; rien ne m’empêche de sauvegarder ce même fichier sonore, pour en faire une copie, avec un encodage de piètre qualité. Et bien c’est la même chose avec le livre.
[5] http://www.site-internet-bordeaux.com/?p=292


mercredi 24 novembre 2010

24 Novembre - Schéma de classification 1






Le schéma de classification : le pas à pas...

L’autre jour, un collègue m’a demandé comment j’arrivais à concevoir des plans de classification. Euh... pas facile de répondre à cette question ; l’expérience ? la passion ? la curiosité ? un mélange de tout ceci ? Et puis, je ne «crée» pas des plans de classification à tous les jours... Seulement si nécessaire. Autrement, disons que j’ai bien d’autres passe-temps - et des amis aussi ;-)
Sa deuxième question fut «Mais pourquoi ?» ou plus prosaïquement ; «Oui mais, de kessé ça sert un plan de classification?» (vous n’avez pas idée des questions tordues auxquelles je dois répondre parfois). C'est sans doute le genre de question qui vous turlupine aussi, non ? Bref, pour tenter de démystifier le comment du pourquoi, je vous invite «dans ma tête». Si ! si ! Je vous propose de vivre avec moi, au cours des prochains mois, toutes les étapes de réalisation d’un plan de classification (se sera plus un schéma qu'un plan), puisque j’ai décidé, après réflexion, de «créer» un schéma de classification non hiérarchique pour les enregistrements sonores*. Vous pourrez donc me suivre dans toutes les étapes de réalisation : de «l’idée» de départ griffonnée sur papier, jusqu’à sa mise en place et l'indexation avec un logiciel de base de données, en passant par les questionnements, la période beta (test). Je vais tenter de réduire au strict minimum l'emploi d'une nomenclature nécessairement technique. Et pour ne pas vous perdre en chemin, tous les mots en gras feront l'objet d'un lexique à la fin de tous les billets «Schéma de classification».

* difficile de parler uniquement de disques aujourd'hui car, avec la dématérialisation et la multiplication des supports, le mot disque perd un peu de son sens. D'où le mot «enregistrement sonore» qui englobe autant le support physique (cédérom, vinyle) qu'un format (MP3, OGG, etc.).

Prêt ? Allons-y :

1.1 L’idée
L’idée de trouver une façon de classer ses choses arrive souvent «trop tard» ; c’est généralement lorsque nous sommes confronté par un débordement ou un désordre monumental qu’on se dit ; «faudrait bien que je trouve un système pour classer tout ça» («ça» étant votre débordement). Dans mon cas, ce n’est ni le désordre ni le débordement qui m’a incité à vouloir créer un plan de classification car mes disques sont déjà réunit physiquement (donc classé) par genres et ensuite, par ordre alphabétique. Mais alors pourquoi vouloir créer un schéma de classification ? Les raisons sont multiples (nous le verrons plus loin) mais c'est entre autre le besoin de voir mes enregistrements sonores enregistrés dans un base de données. Voyons ensemble comment mes disques sont classés en ce moment :

Classique - classé par compositeur, de A à Z
(incluant la musique classique contemporaine du XXe et XXI siècle)

Rock - classé par nom de groupe ou chanteur, de A à Z
(incluant le rock progressif, hard rock, folk, indie, pop et ballades rock, etc.).

Jazz et Blues - classé par nom de groupe ou chanteur, de A à Z
(incluant le vrai Rythm 'n' Blues)

Francophone - classé par nom de groupe, chanteur, de A à Z
(le «monde» francophone)

Musique du monde - classé par nom de groupe, chanteur, de A à Z
(Latin, World Beat, etc.)

Humour de A à Z
(des Monthy Python en passant par Coluche et Paul et Paul)

Alternatif - classé par nom de groupe, chanteur, de A à Z
(God Speed, etc.)

C'est plutôt bien, avouez-le. Mais ce n'est parfait : où classer Émilie Clepper : Folk ? Francophone qui chante en anglais ? Ibidem pour Pascale Picard ou encore le Thomas Hellman des premières années. De même, ou classer Tangerine Dream ? Et la musique Techno, House et Chill Out ? J'avais pensé créer un 8e genre, afin d'y inclure ce type de musique rythmique : «Beat Music». Mais le grung, je vais mettre ça où ? Et la musique des années 80 ? (je pourrais poursuivre comme ça encore longtemps vous savez). Et créer une catégorie fourre-tout comme «divers» ou «autres» n'est pas une solution, croyez moi (c'est même a éviter). Mais c'est surtout l'absence d'un index qui me dérangeait le plus ; Je ne voulais plus avoir affaire qu'à ma mémoire pour me demander : ai-ce tel disque ? Ai-je cette telle version ou une autre ? Sous quel format ? Et où ? Après réflexion, j'ai compris que je devais tout reprendre depuis le début.
Anecdote : le mois dernier, de retour du théâtre (L'opéra de 4 sous de Bertold Brecht) j'avais les chansons de Kurt Weill en tête. Je savais que «dans l'temps» j'avais un disque de la chanteuse Ute Lemper qui chantait les textes de Weill. Mais je pensais l'avoir donné le CD à un ami lors d'un déménagement. J'ai donc écris à quelques amis (car je voulais réécouter le disque) mais personne ne semblait avoir le disque ! Étrange.... jusqu'à ce que je «tombe» sur le disque en question, tout à fait par «hasard», il y a trois jours. Non il n'était pas mal classé mais pas classé où je pesais qu'il devrait être. Si j'avais indexé le CD dans une base de données, il m'aurait suffit de taper le nom de la chanteuse ou du compositeur pour connaître son emplacement, de même que son support (CD, MP3, etc.).


1.2 À quoi je m'attaque ?
Avant même de griffonner quoi que se soit sur papier, je voulais «voir» ce à quoi je m'attaquais. J'ai donc fait un inventaire sommaire :

- nombre de disques physiques : plus de 1,500 (tout supports physique confondus)
- nombre d'enregistrements sonores autre que physique : plus de 6,500 fichiers MP3 ;
- les supports et formats : Cédérom et vinyles. MP3 et WAV
- où ? : dans trois discothèques physiques et deux discothèques «numériques» (disques durs).


1.3 Mes attentes
Ça, c'est ce que j'appelle l'inévitable étape papier-crayon ; j'ai mis sur papier toutes les idées les plus folles de ce que j'attendais de cette nouvelle façon de classer mes disques. Ensuite, j'ai mis un peu d'ordre dans mes notes et mes idées, retranscrit tout ça au propre - dans mon cas c'était nécessaire ;-) et j'ai mis ça de coté pendant 24 heures. Pourquoi ? Question de m'aérer le cerveau ;-)

Suite la semaine prochaine, avec le Schéma de classification 2.




LEXIQUE


Classer, Classement :
Ordre physique. Action de ranger. Ne pas confondre avec Classification

Classification :
Opération intellectuel de réunir sous une même cote, des livres ou tout autres types de documents, d'une même catégorie ou d'un même genre. Ne pas confondre avec Classement

Cote :
Code alphabétique, numérique ou alphanumérique dont on se sert pour classer, identifier et ranger des livres dans une bibliothèque ou tout autres documents.

Schéma de classification, Plan de classification :
Contrairement au Plan de classification qui est généralement assez rigide, un schéma de classification se veut plus souple, ouvert. Voyez ça comme un dessin, dans lequel vous pouvez intervenir.

mardi 23 novembre 2010

Liste de livres - 23 Novembre





-
Note -

Je devais mettre en ligne hier, un billet fort intéressant (du moins, je l’espère) sur le pas à pas de la création d’un plan de classement pour les enregistrements sonores. Mon texte était pour ainsi dire prêt - il me restait une relecture finale à faire - mais voilà, hier j’ai reçu de chez Amazon le CD «Carole King - James Taylor Live at The Troubadour*». Et surprise, avec le CD, il y avait aussi le DVD du spectacle ! Honnêtement, j’aurais pas payé pour le DVD, mais bon, pourquoi bouder son plaisir puisque le DVD était inclut dans le boîtier. J’ai donc inséré le DVD dans mon iMac et là, le temps s’est comme arrêté ; pendant près de 75 minutes, j’ai chanté, ris et pleuré - si ! si ! Tant et si bien que le temps a passé et j’ai complètement oublié mon billet. Et bien sur, ce matin, je n’ai pas le texte du fameux billet sous la main. Mais en attendant, je vous laisse avec ma “
wish list” de livres car après tout, nous ne sommes qu’à 32 jours de Noël ;-)


* Extraits du spectacle au Troubadour :
http://www.youtube.com/watch?v=epM7_hN9W0Y&p=24C349F59EC73557



«
Wish List»...

Gayle Lynds «
Le dernier maître espion»
Libre Expression prix et disponibilité ?
978-2764803226

Sylvia Beach «
Shakespeare and compagny»
Mercure de France 39,95$
978-2715228511

«
Lettres à Adrienne Monnier et à Sylvia Beach 1919-1933»
L’IMEC 66,23$
978-2908295108

Erskine Childers «
L'énigme des sables»
Phébus Libretto 18,72$
978-2752903396

Bernard Weber «
Paradis sur mesure»
Le livre de poche 13,95$
978-2253129554

Boris Jitkov «
Viktor Vavitch»
Le livre de poche 15,95$
978-2253128939

Tobias Wolff «
La vie en question» (15 nouvelles)
Christian Bourgeois Éditeur 40,25$
978-2267019704

Ian McEwan «
Sur la plage de Chesil»
Gallimard - Folio 15,95$
978-2070402533

Denis Johnson «
Arbre en fumée»
10/18 19,98$
978-2264049957

Marie Nimier «
Les inséparables»
Gallimard - Folio 13,95$
978-2070416721

David Lodge «
La vie en sourdine»
Rivages 15,68$
978-2743620950

Gilbert Keith Chesterton «
Les enquêtes du père Brown»
Omnibus Prix et disponibilité ?
978-2258076082

Anya Vlinich «
La folle équipée de Sashenka Goldberg»
10/18 14,66$
978-2264049087

Hans et Sophie Scholl «
lettres et carnets»
Le livre de poche 13,95$
978-2253133322

Thomas MacGuane «
Comment plumer un pigeon»
Christian Bourgois Editeur 30,39$
978-2267006957

Virgine Mouzat «
Une femme sans qualtiés»
Albin Michel 23,77$
978-2226190666

Celia Levi «
Les insoumises»
Tristram 30,33$
978-2907681711

Yvan Lalonde «
Signé Papineau. La correspondance d'un exilé»
Presse de l'UdeM 30,39$
978-2760621596

Susan Sontag «
Renaître» (premier tome du journal de)
Christian Bourgeois Éditeur 37,87$
978-2267020649

Alan Furst «
L'officier polonais»
De l'olivier 33,48$
978-2879296944

Laura Wilson «
La guerre de Stratton»
Albin Michel 31,61
978-2226194091

Benjamin Black (de son vrai nom John Banville) «
Les disparus de Dublin»
Nil Édition 20,09$
978-2841114399

Noam Chomsky - Jean Bricmont «
Raison contre pouvoir ; le pari de Pascal»
L’Herne 23,95$
978-2851979070

Flannery O'Connor «
Oeuvres complètes»
Gallimard Quattro 47,92$
978-2070124930

Josh Bazell «
Docteur à tuer»
JC Lattès 26,58
978-2709630276

Andreï Makine «
La vie d'un homme inconnu»
points 14,05$
978-2757816370

Hélène Laviollette-Noiseux «
Le bureau des risques et périls»
Bernard De Fallois 24,02$
978-2877067041

Emily Dickinson «
Poésies complètes» - Édition bilingue
Flammarion 66,23$
978-2081232136

Armelle Leroy et Laurent Chollet «
Sur les traces d'Agatha Christie»
Hors-Collection 47,61$
978-2258078888



- Complément de programme -

Tout Desproges
(Seuil)


mercredi 17 novembre 2010

17 Novembre - Fin de saison




C'est fini !!!

Non, je ne vais pas vous parler ici de hockey ou d’un quelconque sport. Vraiment pas. Je voudrais plutôt vous parler de mon expérience avec le Bixi, ce mal aimé. Mal aimé le Bixi ? Oui, oui :
- par les chauffeurs de taxi qui blâme l’arrivé du Bixi pour expliquer la baisse de clientèle ;
- par les marchands de vélo qui tentent d’expliquer «la chute» (rien de moins) de vente et de location de vélos par l’arrivé du Bixi ;
- par le quidam en auto qui peste de voir encore plus de vélos sur des routes faites pour l’automobile ;
- par les cyclistes kamikazes qui rôdent sur nos pistes cyclables (allez savoir pourquoi) devant cette engeance ;
- par des journalistes aussi, à commencer par Lysianne Gagnon par exemple, qui ne connaît rien au Bixi, mais qui du haut de sa tour de Westmount, n’en a pas moins une opinion (misère...)[1] ;
- et finalement, par les usagers du Bixi eux-mêmes, qui se plaignent (parfois avec raison mais pas toujours) du manque de vélo, du manque de place de stationnement, du 30 minutes «gratuit» trop court, etc.

Bref, tout le monde semble se plaindre du Bixi. Mais alors comment expliquer le succès du Bixi (oui, je sais, on parle encore de déficit pour cette année) ? Ou posons la question autrement : comment expliquer le succès du Bixi «ailleurs»[2] et pas «ici» ? Est-ce parce que nous sommes une société distincte ? La faute au premier sinistre du Québec ? Aux maires à l’enveloppe agile ? À l’industrie de la construction ? Honnêtement, je pense que c’est uniquement dû à notre maudite propension a toujours chialer[3]. Nous n’avons de cesse de chialer. Nous sommes un peuple de chialeux. Et pendant que vous chiallez, vous n’agissez pas (ce qui fait l’affaire de nos dirigeants). Vous êtes vraiment déprimant parfois... Vous me permettrez donc d’être la voix discordante dans ce malstrom de doléances et de chialages, pour vous parler de mon expérience positive (oh ! le gros mot) avec le Bixi.
Tiens, allons-y avec le point négatif (pour demeurer dans le ton) : j’ai pas fais assez de Bixi à mon goût cette année. Mais pas question ici de blâmer la météo, le manque de vélo ou je ne sais quoi ; je suis le seul à blâmer pour cette situation. Paresse donc ? Je sais pas. je n’ai que 150Km au compteur : j’aurais dû en avoir beaucoup plus. Imaginez ; uniquement pour me déplacer au bureau (l’aller-retour) je marche 41 km par semaine. Multiplions ça par 13 semaines (3 mois, ce qui est franchement conservateur) et nous arrivons au chiffre de 533Km. Et ça n’inclut pas mes déplacement de fins de semaines. J’ai donc un examen de conscience à faire de ce coté.

Les points positifs :

- proximité des points d’encrages près de la maison et du bureau ;
- déploiement des points d’encrages vers le nord (Ahuntsic) ;
- disponibilités des vélos ;
- propreté des vélos ;
- bonne condition des vélos ;
- bonne tenue de route des vélos.

Est-ce que je vois le Bixi avec des lunettes roses ? pas du tout : il m’est arrivé une fois au moins de vouloir prendre un vélo (le seul de sa station) et de constater que le pneu arrière était à plat. Il m’est arrivé aussi, par deux fois, de me rendre à une station Bixi, pour constater qu’il n’y avait plus un seul vélo. Ai-je sacré pour autant ? Pas vraiment ; je me suis rendu à la station suivante, tout simplement !

Dans les commentaires sur le Bixi, il y en a un qui revient souvent ; le poids du vélo ; vous semblez être nombreux à trouver le Bixi trop lourd ! Bah ! mes amis disent la même de mon appareil photo ! Encore un peu et vous trouverez matière à chialer sur le poids du iPod nano... Pas question de me lancer dans un débat a n’en plus finir sur le poids du bixi - et je n’ai pas à défendre le Bixi, mais le Bixi est identifié a un vélo de ville ; de ce fait, il se doit d’être indestructible (non mais, vous avez-vu l’état de nos rues ?). Il est lourd ? ben oui, c,est dans la nature de ce vélo. Vous le trouvez trop lourd ? Achetez donc votre propre vélo et n’en parlons plus. Mais n’oubliez pas d’acheter votre cadenas en kryptonite de 14 lbs et une chaîne en fonte de douze pieds de long, avec des maillons de 4 pouces ;-)

Je le répète, je n’ai pas été un utilisateur quotidien du Bixi ; peut-être que vos expériences au quotidien avec le Bixi est tout autre ; c’est bien possible, mais c’est votre expérience, pas la mienne. Moi, je suis un utilisateur heureux du Bixi et je compte bien me ré-abonner pour la saison 2011.



-- Ajout 18 Novembre --

«Vélo : Montréal 1, Santiago 0»

C’est ainsi que Violaine Ballivy, blogueuse chez Cyberpresse, titrait son billet hier. N’en déplaise à Lysianne Gagnon et tous les autres mécontents de notre «neige six mois par année*» (sic), une belle température à l’année ne suffit pas à faire d’une ville un eldorado du vélo. Selon Violaine Ballivy :
«Santiago a pourtant le profil idéal
pour devenir la Mecque du vélo, avec
ses grands boulevards, son dénivelé
quasi nul et sa météo clémente».
Mais il n’en demeure pas moins que la majorité des rues sont trop étroites pour permettre une cohabitation voiture-vélo, avec le résultat que la très vaste majorité des cyclistes roulent sur le trottoir, ce qui comporte des risques pour les piétons. Donc, pas de pistes cyclables non plus. Il y a aussi les immenses nid de poule dans les rues du centre-ville de Santiago qui entravent la circulation des vélos (bon, nous avons ça ici aussi, mais au moins, les travaux publics bouchent les trous).

Et Violaine Ballivy de conclure qu’en vélo, «rouler à Santiago relève de l’exploit».

_________________
* Dixit Lysianne Gagnon, toujours dans son article du 11 novembre dernier. Encore une baliverne ça ; il n’y pas six mois de neige ici. En tout cas, pas à Montréal. Elle qui disait dans ce même article qu’il «faut garder le sens de la mesure». Toujours les mêmes hypocrites à vouloir faire la leçon, mais qui sont incapables eux-mêmes de mettre en pratique ce qu’ils prêchent...




____________________
[1] «Mais il faut garder le sens de la mesure. Or, cette qualité semble s'être complètement perdue à Montréal. À preuve, l'importance absolument disproportionnée que nos édiles accordent aux pistes cyclables, dans une ville qui est aux prises avec le froid et la neige six mois par année.
Ces fameuses pistes sont quasiment vides même les jours de beau temps, et le Bixi, le diamant sur la couronne de nos édiles, est une entreprise déficitaire qui serait un fiasco si l'on n'avait réussi à vendre la formule à quelques villes étrangères».
[...]
«Mais voici maintenant un nouvel engouement de la Société des transports: les abribus «high tech».
On veut en implanter partout. L'idée est bonne, assurément, pour les mêmes raisons climatiques qui expliquent le peu de succès du vélo comme mode de déplacement quotidien au Québec.»
- Lysiane Gagnon, Cyberpresse (11 novembre 2010).

[2] «Ailleurs», le concept du Bixi est déployé dans les pays suivants :
États-Unis : Boston, Washington (D.C.), Arlington, Minneapolis.
Royaume-Uni : Londres.
Australie : Melbourne.
Canada (Rest of Canada) : Toronto.
Projet pilote : Gatineau/Ottawa.

[3] réflexion personnelle : nous sommes un maudit peuple de chialeur...



dimanche 14 novembre 2010

Acquisitions - 14 Novembre






En ce moment, je lis le roman d’un jeune auteur Russe qui, à l’âge de 35 ans, est devenu un auteur majeur dans son pays (c’est pas moi qui le dit, mais une certaine presse). J’espère pouvoir vous parler de ce roman captivant un peu plus tard cette semaine. En attendant, une petite liste de mes acquisitions récentes coté livres. Des livres acquis principalement chez Raffin rue St-Hubert, mais aussi chez Amazon. De mémoire donc, quelques titres :


- Léo Burma «Nestor Burma - Les nouveaux mystères de Paris (I)»
Robert Laffont, coll. Bouquins
- Léo Burma «Nestor Burma - Les nouveaux mystères de Paris (II)»
Robert Laffont, coll. Bouquins
En faisant l’acquisition des deux tomes des «Nouveaux mystères de Paris», j’ai pu me débarrasser des trois ou quatre tomes de format poche que j’avais dans ma bibliothèque.

Stefan Zweig - «Correspondance 1932-1943» (tome 3)
le livre de poche, collection Bibilo roman (!)
J’ai acquis le tome 3 sans savoir qu’il existant un tome 1 et 2 ; faut dire que nul part sur le livre, il n’est fait mention qu’il s’agit du troisième et dernier tome. J’ai découvert ça en faisant quelques recherches dans Internet.

Catherine Mavrikakis - «L’éternité en accéléré»
Héliotrope, Collection K.
Je conseil vivement. C’est mon deuxième Mavrikakis et je ne m’en lasse pas. Sauf qu’ici, nous ne sommes pas dans le romanesque - mais le sommes nous vraiment chez Mavrikakis ou ne sommes nous pas toujours à la périphérie du romanesque et du réel ?

Nelly Sachs et Paul Celan - «Correspondance»
Belin poche.
Une correspondance qui débute par un simple remerciement d’un auteur à un autre, pour l’envoi d’un livre. Une correspondance qui devait se poursuivre jusqu’au suicide de Paul Célan. Touchant de lire les lettres de deux écorchés vifs de la vie.

David E, Hoffman -«The deand Hand (the untold story of the cold war)»
Anchor Books (Random House).

Victor-Lévy Beaulieu «Monsieur de Voltaire»
Boréal, collection Compact.

Jack London «Romans et récits autobiographiques»
Robert Laffont, coll. Bouquins
Comme pour les livres de Léo Mallet, en faisant l’acquisition de ce volumineux bouquin de plus de 1 250 pages, j’ai pu me débarrasser des trois ou quatre tomes de format poche que j’avais dans ma bibliothèque.



-- À la recherche de... --

Je suis à la recherche du tome 1 et 2 du «Journal» de Samuel Pepys, dans la collection Bouquins, chez Robert Laffont. Ça semble plus disponible sur la marché canadien.

mercredi 10 novembre 2010

10 Novembre - Photographie ; la balance des blancs




Montage photo de l'auteur

De l’importance de la balance des blancs en photo. Ou pas.

En photo, comme en toute chose, il y a les avis «des experts» et il y a le reste. Le reste ? Oui, la capacité qu’ont certaines personnes à passer outres les recommandations des experts et de vivre leurs propres expériences. Pour tester. Pour voir plus loin. Même au risque de se tromper. Bon, ça donne parfois des résultats malheureux - qui n’a pas en tête au moins une expérience douloureuse, pour la seule et simple raison de ne pas avoir suivis à la lettre le Modus operandi. Mais il arrive aussi qu’en ne suivant pas le chemin tracé d’avance, nous arrivions à des résultats surprenants. Prenons par exemple les deux photos ci-haut. En fait, il ne s’agit pas de deux photos mais bien d’une seule et même photo (prise en format natif RAW) ; l’une d’elle a une balance des blancs «Tungstène» et l’autre, «Lumière du jour». Est-ce qu’il y en a une plus belle que l’autre ? C’est là une question de point de vue. La preuve ? j’ai montré ce montage photographique à une douzaine de personnes et le résultat, est 50-50 ! Il y a autant de gens qui aiment la photo de gauche que celle de droite. Pourtant, celle de gauche est prise en mode Tungstène et celle de droite, en lumière du jour. dans les deux cas, c’est un éclairage fautif car selon les manuels de photos, j’aurais dû choisir le mode ombragé ! Mais j’ai plutôt choisi une balance des blancs «Tungstène» afin de donner un coté froid et dramatique, tout en me disant que je pourrais équilibrer la photo autrement dans Aperture si jamais je n’étais pas satisfait du résultat. Ce que j’ai fais en dupliquant la photo et en lui donnant un balance des blancs de type lumière du jour (photo à droite).

Qu’est-ce que la balance des blancs ? Pour tenter de résumer ce qui pourrait faire l’objet d’un très long (et inutile) chapitre, il faut savoir avant tout que la teinte globale de la lumière va d’une grandeur variant du plus bleu au plus rouge. On parle alors de la «température» de la couleur, qui s’exprime en degré Kelvin (K). Il est paradoxale mais néanmoins vrai de dire qu’une température faible est dite «chaude» (puisqu’elle tend vers le rouge) et qu’une température élevée est dite «froide» car elle tend vers le bleu. On comprends donc un peu mieux l’importance en photographie de bien choisir la bonne balance des blancs et ce, afin d’éviter de se retrouver avec un coucher de soleil bleu alors que dans les faits, il est tout en rouge, jaune et orange. Mais comment fait-on pour changer la balancer des blancs ? Généralement, tout appareil photo numérique (APN) qui permet un tant soit peu le débrayage en manuel, permet aussi de choisir la balance des blancs. Voici a quoi pourrait ressembler le menu de la balance des blancs :


Photo : Menu du Nikon D90 pour la balance des blancs. Pour ceux que ça intéresse, Le D90 offre aussi un sous menu pour chacun des menus, afin d’ajuster avec plus de précision le degré Kelvin correspondant.

Je vous incite fortement à explorer le mode de balance des blancs de votre appareil photo. Sans même voir recours a un logiciel de post-production photographique (Aperture, Lightroom, Photoshop, etc.) vous constaterez que pouvez intervenir dès la prise de vue, sur la «chaleur» ou non, a donner à votre photo.

Mais pourquoi mettre autant d’importance sur la balance des blancs ? Il existe au moins 10 autres paramètres tout aussi important en photo. Et bien tout simplement parce que la photo n’est rien sans lumière. Vérité de La Palice ? Sans doute, mais «comprendre» un peu mieux le rôle de la lumière et pouvoir «contrôler» la lumière, c’est s’assurer de prendre des photos mieux exposé.


Important la balances des blancs donc ? ça dépends ; j’ai sous les yeux un livre de «photographie pour tous» de 114 pages et pas une seule fois dans le livre, il est fait mention de la balance des blancs ! Pour ma part, c’est une partie essentielle à toute bonne photo. Bonne exploration !



dimanche 7 novembre 2010

07 Novembre - Le monde à l’envers



Photo de l’auteur.


- «Maman, y’a un gros virus dans mon iMac !»

Non, ce que vous avez sous les yeux n’est pas un photo montage réalisé avec Photoshop et non, vous n’avez pas besoin d’une autre tasse de café pour vous réveillez complètement ; j’ai bel et bien installé Windows Xp dans mon iMac. Je vous rassure immédiatement sur mon état de santé mentale ; tout va très bien, je continue toujours à prendre mes médicaments et je n’entends presque plus de voix la nuit maintenant ;-) Non, sérieusement, je sais que c’est abominable mais la dimanche dernier, avec un ami qui s’y connaît bien (merci Frank!), nous avons installé une version non piraté de Windows Xp (ce qui m’a permis d’installer le SP3 de Xp). Au bout d’un peu plus de deux heures, après avoir redémarré l’ordinateur à quelques reprises et bidouillé dans les préférences du système d’exploitation, Windows Xp roulait comme un charme dans mon iMac. Il faut savoir qu’avec l'apparition des Mac à processeur Intel, il est désormais possible d'installer Windows XP, vista et même Windows 7 dans un ordinateur Apple. Ça n’a rien de magique. Et comment avons nous réussit ce «tour de force» ? Avec un logiciel gratuit d'Apple : «Boot Camp». Le logiciel nous permet de réserver une portion du disque dur dédié uniquement à Windows. Pour accéder à Windows, il suffit, au démarrage de l’ordinateur, de maintenir la touche ALT enfoncée ; une image avec deux disques durs apparaît ; Macintosh ou Windows. Il suffit alors avec la souris de cliquer sur le disque Windows et appuyer sur «enter» pour voir Windows Xp «booté». Et même après une semaine, je trouve toujours ce moment un peu surréaliste. Voir, dérangeant à la limite. C’est que dans notre esprit, il n’y a rien de plus antagoniste que Microsoft et Apple. Mais c’est un schème de pensé qu’il faudra réviser avant longtemps*

Mais quel intérêt ? Quelles sont les raisons, me direz-vous, d’installer Windows Xp dans un iMac ? Dans mon cas, une seule : pouvoir faire fonctionner le logiciel de mon lecteur MP3, logiciel qui ne roule que sous Windows Xp. Petit retour dans le temps :
il y a plusieurs années - bientôt cinq je pense - madame August m’avait offert pour Noël un super lecteur portatif MP3 : un Toshiba gigabeat F20 (on voit le Toshiba sur sa base dans la photo, à droite). Une machine du tonnerre pour l’époque, avec un «gros» disque dur d’une capacité de 20Go, un affichage en couleurs et un appareil au design très intéressant. Pas un «killer iPod», mais avec plus de publicité, Toshiba aurait pu en faire un concurrent sérieux aux iPod d’Apple - mais ne l’a pas fait, allez savoir pourquoi.** Bref, j’avais entre les mains cette superbe machine... mais pas d’ordinateur pour propulser le lecteur MP3 et son logiciel car je n’avais qu’un PC roulant sous Windows 98SE (en plus d’un Mac). Oui, même il y a 5 ans, rouler Windows 98 n’était plus une chose courante. Mais comme j’utilisais le PC uniquement pour jouer à Duke Nukem, j’avais pas vraiment besoin de changer de PC. Mais en m’offrant le lecteur MP3, madame August ne savait pas qu’il ne pouvait fonctionner qu’avec Windows Xp ! Bref, pour faire fonctionner mon lecteur MP3, j’ai dû m’acheter un ordinateur neuf, avec une version de Windows Xp. Ô ! joie de pouvoir enfin utiliser mon lecteur MP3 donc. Mais cette joie s’est tout de même estompée avec le temps ; c’est que mon nouveau PC (un très gros cube noir bruyant) me servait que pour faire fonctionner le logiciel du lecteur MP3 (et Duke Nukem que j’avais transféré dans le nouveau PC) ; j’ai finis par me lasser d’avoir plusieurs machines à la maison et j’ai fais des heureux ; je me suis débarrassé de mon vieux PC sous Windows98 (donné à un ami) et j’ai donné le gros PC/Windows Xp à ma mère (j’avais préalablement remplis mon lecteur MP3 de musiques). Je n’ai conservé qu’une machine Mac (le portable PowerBook G4 «Titanium», que j’ai aussi donné lorsque j’ai acquis mon portable MacBook Pro).

Mais après bientôt deux ans avec la même musique dans mon lecteur MP3, j’avais comme le goût de renouveler ma discothèque, de mettre la discothèque à jour, avec des nouveautés ou tout simplement, d’autres musiques. Je me voyais mal «squatté» le PC d’un ami et d’arriver chez-lui avec une centaine de CD, en plus du logiciel de Toshiba a installer. Et puis, je ne connais plus personne dans mon entourage direct qui utilise un PC - ou du moins, un PC roulant Xp. Je n’avais d’autre choix que de donner mon lecteur MP3 et de m’acheter un iPod ou bien d’installer Xp dans mon iMac, pour continuer à utiliser le lecteur MP3 de Toshiba. C’est cette dernière option que j’ai choisi.

Et comment roule Windows Xp dans un iMac ? Mieux que dans bien des PC je dois l’avouer. Un vrai charme. Mais attention, j’ai tout de même pas l’intention d’utiliser Windows Xp au quotidien et ce, au détriment de OS X : Windows ça demeure Windows, même dans un Mac ;-)



-- Quelques observations --

Interface logiciel du lecteur MP3.
L’interface logiciel du lecteur MP3 de Toshiba est nul a chier ! Si vous avez l’habitude de chialer contre l’interface de iTunes, c’est que vous n’avez pas vue le logiciel de Toshiba à l’oeuvre. C’est terriblement mal fait, pas intuitif du tout, un peu bogué aussi. Mais qu’est-ce que je ferais pas pour l’amour de la musique - oui, je sais, je suis même allé jusqu’à installer Windows dans mon Mac :-(


Et Duke Nukem ?
Croyez-le ou non, mais je n’aime pas «jouer» à des jeux avec un ordinateur, à une exception près : Duke Nukem (je crois m’en être déjà expliqué dans ce blogue). Ce jeu «stupide» m’a accompagné dans tous mes ordinateurs PC et dans tous mes ordinateurs Mac. Encore aujourd’hui, à l’occasion, il m’arrive de jouer pendant une trentaine de minutes à Duke Nukem 3D, une version pour Mac avec quatre «univers». Et je m’assume entièrement, ne cherchant pas d’excuses bidons pour expliquer la chose.

Trop de troubles pour rien ?
J’aurais pu m’éviter d’installer Windows Xp dans le iMac, en achetant un iPod neuf. Preuve supplémentaire que je ne suis pas vendu à Apple, j’ai préféré conserver mon Toshiba. Et bien que l’interface logiciel soit pourrie, en revanche l’appareil en soi :
- est simple a utiliser ;
- permet de naviguer rapide entre les menus ;
- permet d’encoder la musique de façon a avoir un son de très grande qualité ;
- fonctionne pendant 16 heures sans avoir à être rechargé ;
- permet de personnaliser l’affichage des données sur son écran ;
- permet de lire les donnée en format paysage ou portrait ;
- permet d’importer des photos ;
- permet de faire jouer des diaporamas avec nos photos et notre musique ;
- possède un écran couleurs 240 x 320-pixel, de 2,2 pouces en diagonale ;
- permet de «ripper» (copier) un CD sans avoir à le télécharger au préalable dans son disque dur, d'un seul clic de souris.



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* je lisais plus tot cette semaine que Apple n’a plus rien à craindre de Microsoft - ni a envier. À lire (en anglais) :
http://www.cultofmac.com/microsoft-is-on-apples-side-now/67842#more-67842
** j’ai ma petite idée là dessus : une interface logiciel nul à chier de même qu’un format propriétaire pour la musique . J’en reparlerai plus loin dans le billet.