jeudi 12 juillet 2007

Compte de mots – 12 juillet




Refaire sa vie

Qui n’a pas rêvé un jour de tout abandonné pour refaire sa vie ? Tout abandonner et partir pour faire ce dont on a toujours rêvé ? Mettre les voiles pour enfin devenir peintre, écrivain ou lutteur sumo ! C’est ce que fit Ben Bradford suite à une altercation qui devait mal tournée : cet habile avocat de New York simule sa mort et hop ! le voilà parti à la reconquête de soi - avec une nouvelle identité. À la conquête de ce qu’il a toujours voulut être : un photographe.
Et c’est dans le Montana que Bradford va jeter l’ancre (s’il avait été écrivain, il aurait pu jeter l’encre, mais bon, Douglas Kennedy a fait du personnage un photographe...). Le Montana, un endroit rêvé pour refaire anonymement sa vie. C’est du moins ce que croyait Bradford. Mais même dans le Montana, le passé le rattrape. Et il se voit contraint de fuir. Encore. De simuler sa mort. Encore une fois.

Kennedy frappe juste et fort avec ce roman. Assez pour insuffler chez son lecteur le goût de mettre les voiles et tout laisser derrière ? Sans doute pas. C’est le genre de livre qu’on ne voudrait jamais vouloir se terminer, afin de suivre la course de Bradford à travers les États-Unis. Je recommande fortement.

KENNEDY, Douglas
L'homme qui voulait vivre sa vie
Traduit de l’anglais (États-Unis) par Bernard Cohen
Pocket, collection Pocket
469 p., 2004
ISBN : 9782266087988
CCR : 112.r/KEN

mercredi 11 juillet 2007

Photos - 11 juillet



CLIC, prise 2

Vous voyez ça, vous voyez ce magnifique appareil photo, ben il est maintenant officiellement à moi. Là, maintenant. Avouez qu’il a de la gueule ce boîtier !

Bon, d’accord, c’est pas un appareil neuf. Ce n’est pas un mythique Nikon non plus. Et non sa résolution n’est pas de dix-huit triziliard de mégatonnes de pixels. Il ne fait pas le café via son câble USB, pas plus qu’il a un accès à iTunes via Bluetooth. Et pas d’écran tactile non plus. Non, rien de tout ça. Mais vous savez quoi ? je m’en fous. Complètement.
J’ai connu un type dans l’temps qui faisait de la photo époustouflante avec un simple K1000 et un 50mm. L’appareil n’est pas tout ; ça prend aussi - surtout - le talent (et le temps, et la patience...). Et puis, parlant talent, Édouard Boubat (1923-1999) n’a pas connu la révolution numérique, ce qui ne l’a pas empêché de faire quelques unes des photos les plus immortelles de l’histoire de la photographie[1]. Lui et beaucoup d’autres aussi, dont un certain Ansel Adams... et un duo de photographes d’ici : Mia et Klaus...

Allez, je vous en veux pas d’être un peu jaloux tout de même ;-)

______
[1] dans Google images, faites « Lella Boubat »...

mardi 10 juillet 2007

Compte de mots – 10 juillet



La quatrième dimension

Court recueil de quatre nouvelles de Robert Bloch, tirées du film du même nom. Je n’ai pas vue le film. Je sais par contre qu’une certaine controverse existe au sujet du tournage (trois morts accidentelles, un procès avorté). Bref, c’est pas la joie. Comme dans le livre. Aucune des personnages du livre n’en sort tout à fait indemne. Mais que le lecteur se rassure, les nouvelles ne sont pas si terrifiantes. En fait, nous sommes loin de Lovecraft qui savais si bien créer une ambiance, une tension chez son lecteur (je pense à « L’Affaire Charles Dexter Ward » entre autre). J’ai deviné la fin de trois des quatre nouvelles bien avant d’en arriver à la conclusion – cela dit en toute modestie.

Le livre est divisé en quatre chapitres :
I – Bill
II – Valentin
III – Helen
IV – Bloom

Dans chaque chapitre, on décrit le devenir d’un personnage : Bill, qui déteste tout et tout le monde, se voit jeter aux sources mêmes de sa haine. Valentin est le seul passager de l’avion a apercevoir, accroché à l’aile de l’avion, un monstre qui risque d’entraîner tous le monde dans une chute fatale. Anthony se découvre un pouvoir mental infini et c’est Helen qui va l’aider à canaliser cette énergie. Bloom redonne l’espoir de vivre aux « vieux » qui croupissent dans des centres pour personnes âgées.

C’est sans doute les deux derniers personnages qui sont les plus attachants. Pas un très grand livre. Qui sait si, pour une fois, le film est meilleur que le livre ? À lire de préférence un dimanche de pluie, avant de s’endormir…


BLOCH, Robert
La Quatrième dimension (Twilight Zone - The Movie)
Traduit de l’anglais (États-Unis) par Monique Lebailly
J'ai lu, No. 1530, collection Science Fiction
1983, 190 p.
ISBN : 9782277215301
CCR : 112.sf/BLO

lundi 9 juillet 2007

Lire avec Stepen Harper - 09 juillet


De Man Booker Prize à Professeur !

Nous le savons tous, l'écrivain Yann Martel, auteur du livre Histoire de Pi et récipiendaire du prestigieux Man Booker Prize 2002 a décidé, il y a quelques mois déjà, d’initier le premier sinistre Stephen Harper à la littérature. Depuis avril donc, Martel lui envoie un roman toutes les deux semaines, un projet que l’auteur compte poursuivre tout au long du règne Harper à By Town*. Non content de lui envoyer un livre, il accompagne son envoi d’une lettre d’introduction au livre, lettre qui ne manque pas d’humour. Dans le but de mieux faire connaître son projet, Yann Martel a également créé le site Internet What is Stephen Harper reading ? Jusqu'à tout récemment, le site n'existait qu'en anglais. Mais voilà que la version francophone est maintenant disponible. Je vous incite fortement à y faire un saut - et c’est par ici...
http://www.whatisstephenharperreading.ca/quelitstephenharper.html

Je l’avoue, le ton enjoué des lettres de Martel au premier sinistre m’a tellement séduit que je songe sérieusement a me procurer son fameux « Histoire de Pi », livre que je n’avais pas l’intention de lire... Nah ! pas par snobisme, mais parce que l’histoire me disait rien. L’histoire ne me séduit pas plus maintenant, mais j’ai comme soudainement hâte de découvrir l’écriture de Martel.

_______
* l’ancien nom d’Ottawa