jeudi 12 juillet 2007

Compte de mots – 12 juillet




Refaire sa vie

Qui n’a pas rêvé un jour de tout abandonné pour refaire sa vie ? Tout abandonner et partir pour faire ce dont on a toujours rêvé ? Mettre les voiles pour enfin devenir peintre, écrivain ou lutteur sumo ! C’est ce que fit Ben Bradford suite à une altercation qui devait mal tournée : cet habile avocat de New York simule sa mort et hop ! le voilà parti à la reconquête de soi - avec une nouvelle identité. À la conquête de ce qu’il a toujours voulut être : un photographe.
Et c’est dans le Montana que Bradford va jeter l’ancre (s’il avait été écrivain, il aurait pu jeter l’encre, mais bon, Douglas Kennedy a fait du personnage un photographe...). Le Montana, un endroit rêvé pour refaire anonymement sa vie. C’est du moins ce que croyait Bradford. Mais même dans le Montana, le passé le rattrape. Et il se voit contraint de fuir. Encore. De simuler sa mort. Encore une fois.

Kennedy frappe juste et fort avec ce roman. Assez pour insuffler chez son lecteur le goût de mettre les voiles et tout laisser derrière ? Sans doute pas. C’est le genre de livre qu’on ne voudrait jamais vouloir se terminer, afin de suivre la course de Bradford à travers les États-Unis. Je recommande fortement.

KENNEDY, Douglas
L'homme qui voulait vivre sa vie
Traduit de l’anglais (États-Unis) par Bernard Cohen
Pocket, collection Pocket
469 p., 2004
ISBN : 9782266087988
CCR : 112.r/KEN

5 commentaires:

Jules a dit...

Je croyais que ce livre était "fleur bleue". Je me trompe à ce que je vois! Je lui donnerai sa chance alors...

Bob August a dit...

@ Jules

Alors non, c'est pas fleur bleue. Il y a même un épisode ou deux franchement dur. Avec ce bouquin, j'ai fais mon introduction dans l'univers de Kennedy. J'ai adoré. Je me replongerai avec plaisir dans son monde littéraire.

Blanche a dit...

Oh oui, quel livre... Et quel espoir cela donne pour sauter le pas! (enfin, pas encore...)

Bob August a dit...
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Bob August a dit...

@Blache
Espoir oui, mais enfin, ça demande du courage pour tout laisser derrière soi... Je ne crois pas avoir ce courage de tout abandonner. Le matériel sans doute, mais les amis ?