dimanche 1 février 2009

La radio et moi : la rupture - 1er Février


Pourquoi je n'écoute plus la radio.




Sérieusement, vous écoutez encore la radio vous ? Pas moi. Aussi bien le dire tout de suite, j'ai abandonné l'écoute de la radio commerciale il y a plusieurs années déjà. plus précisément, au moment où la radio est devenue pute ; au moment où la radio s'est mise à ne plus renouveler les contrats de vrais animateurs et amants de musiques, pour les remplacer par des vedettes. Des humoristes. J'ai quitté le navire au moment ou la radio a préféré vendre son âme à l'industrie du sondage. Au moment où la radio a décidée de tellement ressembler à la chaîne concurrente qu'en bout de ligne, toutes les radios aujourd'hui se valent - ou presque. Et à mes yeux, elles ne valent plus grand chose...

J'ai cessé d'écouter la radio au moment ou la radio a franchit un point de non-retour dans la bêtise, délaissant le vrai talent musicale pour se mettre au service de l'industrie de la musique (les «majors»). C'est à ce moment que la radio s'est mise à faire jouer cinq, six fois, sept fois par jour, la même chanson du nouveau poulain de telle étiquette de disque ou telle chanson de telle chanteuse. Curieusement, c'est aussi a ce moment que les jeunes ont commencé a bouder la radio, au profit du baladeur, du lecteur MP3. Au profit de la musique qu'ils aiment ; pas celle qui leur est imposé. À preuve : la dernière fois que vous avez mis les pieds dans une automobile, si vous étiez avec des gens de moins de 35 ans, il y a de fortes chance pour que la radio ait fait place au baladeur MP3 (pour ne pas dire un iPod). C'est une expérience que je vis une fois par mois depuis plusieurs mois. C'est étonnant de constater à quel point la radio est vite disparue du quotidien de beaucoup de jeunes.

Pris entre la radio rock matante, la radio humour à tout prix, la radio parlé et les trop nombreuses pauses publicitaires, j'avais trouvé refuge à la radio de radio-canada ; pas celle qui diffuse du classique à 8h, du francophone à 9, du jazz a 10 et de la musique du monde à 11 ; non, pas celle-là : je parle de la radio intelligente et curieuse avec Homier-Roy, Bazzo, Giroux et Desautels. Mais depuis cet été, j'ai même déserté cet unique refuge : traitez-moi de tous les noms, mais la Charette, qui remplace Marie-France Bazzo, ben je suis tout simplement pas capable (j'y reviendrai dans un autre billet). Giroux elle, elle à préférée se faire entendre «à l'autre chaîne» de radio-canada.

N'allez surtout pas vous imaginer que je ne suis qu'un vieux râleur pour qui tout était plus beau et «plus meilleur» avant (pour paraphraser un ancien premier ministre du Canada). Mais je suis obligé de constater que la radio d'aujourd'hui me ressemble de moins en moins - et elle ressemble de moins en moins à pleins de gens autour de moi.

Mais pourquoi ai-je abandonné la radio de radio-canada cet été ? L'incident c'est déroulé au mois d'août. Pendant les olympiques. R-C a tellement misé sur les olympique que c'était quasiment indécent. Mais bon, tant que c'était limité à la télévision (que je ne regarde pas) et aux bulletins d'informations (radio et télévision) ça me posait pas de problème. Mais voilà que même à la radio, il n'y en avait plus que pour les olympiques. C'était surréaliste : R-C consacrait, à son émission du matin, un bloc de plus de 15 minutes par heure uniquement pour me parler d'Alexandre Déspatie, Émilie Hymans et tutti quanti ! S'en était trop : entendre parler d'olympique jusque dans mes céréales, ça me donnait la nausée. C'est là que j'ai définitivement décroché de la radio.

Le matin maintenant, je lis un livre...


4 commentaires:

Anonyme a dit...

Le seul poste que j'aime, c'est... Radio-Canada! Et j'aime bien Christiane Charette, mais je l'entends peu: je n'écoute la radio que pour me réveiller et dans la voiture, alors... Par contre Monique Giroux me tapait sur les nerfs (sa façon de se parler toute seule et de nous croire ses amis intime me fait décrocher (alors Gregory Charles, je ne peux pas supporter, quoiqu'il fasse jouer des trucs intéressant, tout comme Monique Giroux!)). Pour tout le reste, rien ne bat la musique que je choisis moi-même, et les taxis que je prends à l'occasion me convainquent que je ne manque rien aux autres postes!

Bob August a dit...

Bien d'accord avec toi pour G. Charles et M. Giroux. Mais surtout, surtout, je suis en parfait accord avec ton affirmation «rien ne bat la musique que je choisis moi-même».

saab a dit...

En Belgique c'est encore pire, la grandes radio nationales passent plus de 10 fois le titre de tel ou tel ariste issu d'Universal ou d'une autre major. J'ai arrêté il y a 5 ans de l'écouter et depuis je me porte 100 fois mieux musicalement parlant.

Soi dit en passant je viens de parler d'une canadienne célèbre Sarah Slean, j'aime beaucoup sa musique et cela devrait te plaire
;-)

Bob August a dit...

>En Belgique c'est encore pire
C'est peut-être une sorte de virus qui se propage et qui ne connaît pas de frontière ;-)

>je viens de parler d'une canadienne
>célèbre Sarah Slean
J'aurai pas le choix de passer sur ton blogue ce soir (il est midi ici à Montréal) car je ne connais absolument pas cette «canadienne célèbre». La seule canadienne célèbre que je connais - et que j'adore - et qui porte le prénom de Sarah, c'est Sarah McLachlan... J'ai comme qui dirait, du rattrapage à faire ;-)