Parce qu’un classique, ça se démode (presque) pas.
J’ai lu, pour la deuxième fois dans ma vie, «La chasse-galerie» de Honoré Beaugrand. La première fois ? Je devais avoir 13 ou 14 ans, pas plus. Pourquoi relire ? Grande question. Peut-être parce que le gouvernement n’a pas encore taxé la relecture ;-) Non, je blague ; j’ai reçu ce livre en cadeau de ma librairie en 1998, dans le cadre de la journée mondiale du livre le 23 avril. Depuis 1998 que le livre (qui fait moins de cinquante pages) me suit. Il était temps que je le relise.
Premier constat : la présentation de l’oeuvre par François Ricard est quasiment aussi longue que l’oeuvre elle même ; généralement, c’est mauvais signe. Une fois le malaise passé, on s’attaque à l’oeuvre. J’ai beaucoup aimé. J’ai aimé cette histoire de pacte passé avec le diable - histoire hautement improbable aujourd’hui - mais qui en son temps, devait faire frémir dans les chaumières.
«À droite ! Baptiste ! à droite ! mon vieux,
car tu vas nous envoyer chez le diable, si tu
ne gouvernes pas mieux que ça !»
P. 42
Autre constat : cette histoire - plus une fable - gagnerait beaucoup à être raconté par un Fred Pellerin par exemple. D’ailleurs, Honoré Beaugrand a sans aucun doute fouillé dans la tradition orale pour transposer dans l’écrit, cette belle histoire. Bien sur, cette histoire de canot volant et de pacte avec le diable ne fait pas très XXIe siècle, mais ça en dit beaucoup sur le Québec d’une autre époque. Dans la tradition des «Forestiers et voyageurs» de Joseph-Charles Taché par exemple.
Honoré Beaugrand
«La chasse-Galerie»
Fides, 1998. 47 pages.
ISBN : 9782762120523
CCR : 111,1.fa/BEA
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