mardi 29 mars 2011

Compte de mots - 29 Mars




Lorsque les titres des poèmes sont plus beaux que les poèmes!


J’ai devant moi trois recueils de poésies de Paul Éluard (1895-1952):
- Poésies 1913-1926;
- Capitale de la douleur, suivi de l’amour de la poésie;
- La vie immédiate, suivi de La Rose publique et de Les Yeux fertiles.

J’ai lu les trois recueils la semaine dernière et j’ai profondément détesté. Profondément. Faut croire que je n’ai pas d’atome crochu avec le surréalisme. Mais j’accorde tout de même crédit aux titres de plusieurs poèmes du recueil de «La Rose publique»;

- «Je ne cesse pour ainsi dire pas de parler de toi et pourtant j’en ai toujours vite fini avec l’essentiel».

- «Tout aiguisé de soif tout affamé de froid».

- «Rien d’autre que vivre et voir vivre : le jour les yeux ouverts, la nuit les yeux fermés, avec, dans l’intervalle, le geste minimum de mourir».

- «A moudre le chemin, au carrefour des regards».

- «Bonnes et mauvaises langues prétendent que le mal est bien fait».

- «Ce que dit l’homme de peine est toujours hors de propos».

Et mon préféré:
- «Le ciel souvent se voit la nuit».

Oui, se sont tous des titres qui coiffent des poèmes. Des titres plus beaux que les poèmes eux-mêmes ... Vous ai-je dit que j’ai profondément détesté la poésie d’Éluard? Si? Ah! bon ...


Paul Éluard
- «Poésies 1913-1926»
- «Capitale de la douleur, suivi de l’amour de la poésie»
- «La vie immédiate, suivi de La Rose publique et de Les Yeux fertiles»
Chez Gallimard/Poésie



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