samedi 19 mars 2011

Compte de mots - 19 Mars





Paul Valéry ; pour la versification et rien d'autre!

Paul Valéry n'est pas le premier venu dans le monde de la poésie française. «Après la Première Guerre mondiale, Paul Valéry devient une sorte de « poète officiel », immensément célèbre» selon wikipédia.
Je ne doute pas de la stature du poète, mais sa poésie me laisse de glace. Pire; j'ai profondément détesté la lecture de «Poésie», un recueil de poèmes publié chez Gallimard/Poésie. Chez Valéry, le vers n'existe que pour la versification, que pour la rime ; pour ce qui est de la signification, du sens premier du poème ou de la phrase, ça ne semble avoir aucune importance :

«Servants sans genoux,
Sourires sans figures,
la belle devant nous
Se sent les jambes pures.»
- Quantiques de colonnes, page 52

Pas convaincu, un autre exemple:

«Je porte au sein brûlant ma lucide tendresse,
Je joue avec les feux de l'antique inventeur;
Mais le dieu par degrés qui se désintéresse
Dans la pourpre de l'air s'altère avec lenteur.»
- Profusion du soir, page 25

Bon, en relisant bien - et parce que le titre est un indicateur - le lecteur devine que le poète décrit un coucher de soleil ... Enfin, je pense ...

Ça se poursuit ainsi tout au long du recueil (qui renferme aussi de petites pièces de théâtre).

Par contre, en lisant ceci ...

«Patience, patience,
Patience dans l'azur»
- Palme, page 122

je me suis dit ; où ai-je déjà lu ça? Il ne m'aura pas fallut longtemps pour trouver (ah! la mémoire ... quelle machine formidable lorsqu'elle ne flanche pas) ; «Patience dans l'azur» c'est le titre d'un livre de Hubert Reeves que j'ai lu il y a plusieurs années. J'aurai au moins appris cela en lisant le recueil de poèmes ; Hubert Reeves s'est inspiré de Paul Valéry pour le titre d'un de ses livres ...


Paul Valéry
«Poèmes»
Gallimard/Poésie
France, 1971
Pas de ISBN.
131.po/VAL


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