dimanche 7 septembre 2008

Malraux s'est trompé ! - 07 Septembre



«Le XXIe siècle sera religieux ou ne sera pas».
- André Malraux





André Malraux (1901-1976) est censé avoir dit que le 21e siècle serait religieux (ou spirituel ou mystique) ou ne serait pas. Cette phrase continue de faire couler de l'encre et à provoquer des nombres controverses. Maintenant que nous avons les deux pieds au 21e siècle, les uns contestent, prétendant qu'une telle phrase ne peut pas être de Malraux - Malraux lui-même a nié l'avoir prononcée. D'autres pensent que Malraux aurait effectivement prononcé cette phrase, quitte à ergoter sur le terme exact qu'il aurait employé («religieux», «spiritituel» ou «mystique»). Peu importe, il avait tout faux : le 21e sicle ne sera pas religieux ou spirituel ou mystique mais il sera numérique. Notre musique est déjà numérique depuis l'apparition du CD - et encore plus avec la démocratisation de la musique par le MP3. Nos films aussi son numérique, via nos DVD et depuis un certain temps, via nos ordinateurs. Nos photos aussi sont numériques, via nos appareils photos. De plus en plus, chacun de nos petits gestes sont numériques. Mais il manquait le livre. Ah ! le livre. Alors là, pas de problème, le livre sera épargné par la vague numérique. C'est ce que nous semblons tous croire, assis bien confortablement chez-soi, la tête enfouis dans un livre. Erreur ! Grave erreur ! Tous les jours - je dis bien tous les jours - j'ai des preuves du contraire : le monde du livre se dirige la tête la première vers la déferlante numérique, alors que l'industrie du livre continue de nier le fait, comme l'a fait l'industrie de la musique et du film en son temps.
Je vais vous reparler plus longuement de cette déferlante numérique sur le monde du livre très bientôt : j'achève un bref «essai» à ce sujet.

En attenant de lire plus longuement sur le sujet, je vous laisse tout de même avec une de mes conclusions : ce qui fait de plus en plus peur à l'Industrie (avec un grand I, que se soit l'industrie du livre, de la musique, du film, etc.) c'est pas le numérique en lui-même ; c'est plutôt que numérique rime de plus en plus avec gratuité.

1 commentaire:

Anonyme a dit...

Moi, je ne crois, mais bon, ça n'engage que moi.
COntrairement aux films, ou à la musique, qui ne sont pas transformé par leur numérisation, je suis incapable de lire un livre sur un écran.
Je ne pense pas que le plaisir d'un livre puisse se trouver dans un double clic de souris. ALors que pour la musique, ma fois, double clic ou pas, on entend pareil!