mardi 5 février 2008

Compte de mots – 05 Février

La maladie de Sachs, Martin Winckler.




Encore un autre livre terminé avant mon épisode de, bon, vous savez. Au final, c’est un très beau livre avec une très belle histoire. Mais ça demande une certaine dose de courage de la part du lecteur pour passer à travers les trois cents premières pages de ce livre - qui en fait plus de six cents. Trois cents pages à l’image de l’extrait qui suit :

« Sur un petit meuble à tiroirs placé à la tête du lit bas,
tu prends l’appareil de tension, je te tends le bras droit,
tu l’entoures du brassard gris. Tu prends le stéthoscope,
tu ajustes les écouteurs à tes oreilles, tu poses le pavillon
à la saignée de mon coude, tu saisies la poire en caoutchouc
de l’appareil à tension, tu visses la molette...
» (p. 19)

Bon, vous voyer le genre. Et rien ne nous est épargné. Alors imaginez ça sur près de trois cents pages ! Horrible. J’aurais dû abandonner après trente ou cinquante pages. Mais je ne l’ai pas fait. Heureusement. Parce que les trois cents autres pages sont un baume pour le lecteur – et on finit par comprendre la raison des trois cents premières pages. C’est ce qui s’approche le plus du journal d’un médecine de campagne mais sans jamais toucher à la forme journal. Un livre qui raconte l’Humain dans ce qu’il a de plus beau et parfois, dans ce qu’il a de plus abject, parce que c’est aussi ça la vie.
C’est un livre à relire un jour...


La maladie de Sachs, Martin Winckler.
Édition J’ai lu, 632 pages.
ISBN : 9782290153529
CCR : 131.r/WIN

4 commentaires:

Mrs Pillsbury a dit...

J'ai vu le film il y a plusieurs années, mais pas lu le livre, malheureusement.

Bob August a dit...

J'ai compris effectivement qu'on avait tiré un film de ce livre en lisant le quatrième de couverture. Mais je n'en ai aucun souvenir ; c'était bon ?

Mrs Pillsbury a dit...

Bon ? HEU, long, lent, un peu glauque, filtre presque bleuté pour la cinématographie. J'en suis sortie avec un sentiment de déprime, comme quant j'ai lu le Désert des Tartares de Dino Buzzati.

Bob August a dit...

>un sentiment de déprime
Ben tu vois, le livre est à l'opposé. J'ai laissé le livre avec regret - car j'en voulais plus. Si j'avais à décrire la fin du livre, je parlerais de BONHEUR.