mercredi 2 janvier 2008

Plaisir du livre usagé – 02 Janvier

Le plaisir d’acheter un livre usagé est multiples : olfactif bien sur (ah ! l’odeur des vieux livres), tactile (passer ses doigts sur la tranche d’un livre). Visuel aussi (regarder des yeux la qualité du papier, les noms d’auteurs et de titres qui défilent d’une étagère à l’autre). Émotif (face à la redécouverte d’un livre que l’on pensait perdu à tout jamais). Sans parler du plaisir (un véritable frisson celui-ci) d’arriver à la caisse et se rendre compte que finalement, la douzaine de livres dans nos bras ne nous coûte pas la peau des fesses ;-) Bref, l’achat de livres usagés, c’est une expérience multi sensoriels et à ce titre, bien difficile à décrire à ceux et celles qui n’ont de yeux que pour le livre neuf – ou pire, qui n’achètent jamais de livre.
Pour moi, acheter un livre usagé c’est encore plus que ça ; c’est l’aventure, la découverte. C’est se laisser tenter par un titre, un auteur ou à une recommandation de son libraire. C’est aussi découvrir tout un univers passé (parfois lointain) d’un livre qui fut écrit et imprimé bien avant sa propre naissance. Un autre plaisir est celui de découvrir, à l’intérieur du livre, le nom de son ancien propriétaire. Avec Treblinka de Jean-François Steiner (voir le Compte de Mots du 02 Janvier 2008), pas de nom. Mais en y regardant de plus près, j’ai constaté que le livre fut sans doute acheté en France (pour 3,90F) et que la personne qui a lu le livre avant moi a laissé une cote (de 5/6). Est-ce une cote d’appréciation ? Ou de classification ? Mystère...
Mais plus mystérieux encore, c’est lorsque les gens utilisent de la publicité en guise de signet. Voici ce que j’ai trouvé dans le livre de Steiner :



(recto et verso)


Avouez que c’est pas banal du tout ! J’ai aussi découvert de beaux signets de cette façon. J’ai même découvert – et acheté - un livre ayant appartenu à mon professeur de français du temps de mon secondaire V - ou est-ce le secondaire IV ? Vous savez, avec un nom comme le sien - Denis Mouton – difficile de croire qu’il s’agit d’un homonyme...

5 commentaires:

Mrs Pillsbury a dit...

Wow, "Apprenez l'art d'écrire avec des grands écrivains" ! Je me demande qui c'étaient ! Et que dire de la photographie. Pas de digital à l'époque.

Bob August a dit...
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Bob August a dit...

>"Apprenez l'art d'écrire
>avec des grands écrivains"
Dans le genre, mon préféré c'est apprenez la photo et qu'est-ce qu'on voit comme photo ? ben oui, une fille partiellement nue ;-) - et puis elle ne semble pas vivre de complexe par rapport à ses "formes" (message ici...)

Mrs Pillsbury a dit...

Ben oui, message chose !!! Elle a l'air de Catherine Deneuve ou Danielle Ouimet dans les années 60 ! Allo c'est pas Sonia Vachon quand même !

Bob August a dit...

Peut-être est-ce le fait que je suis né il y a fort longtemps, sur une planète lointaine, mais moi je comprends pas cette fixation sur les formes - ou plutôt, sur l'absence de formes. Comment s'extasier sur un squelette ? Comment arrive t-on a apprécier un corps aux allures d'allumettes ?