samedi 13 octobre 2007

Compte de mots – 13 octobre

L’histoire sous les yeux

J’ai débuté hier la lecture de « Mon journal à Berlin » de William L. Shirer (voir le « Carnet de vacances – 05 octobre). L’auteur raconte ses années à Berlin comme correspondant (journaliste) à la pige, pendant les années fastes d’Hitler (1934-1941). Force m’est de constater qu’il y eut, pendant cette période trouble de l’Allemagne, deux sortes d’observateurs :
un premier, qui ne voyait pas de véritable menace pour l’Europe (et pour le monde) de la montée en puissance de Hitler. Jean-Paul Sartre fut un de ces observateurs aveugles – et ils étaient légions [1] – à ne rien voir et ce, malgré le fait qu’il ait passé toute une année en Allemagne en 1935, afin d’étudier plus a fond la phénoménologie de Husserl.
un deuxième qui lui, voyait très bien se qui se déroulait et qui tentait d’alerter le monde - malheureusement sans grand résultat [2]. C’est dans cette deuxième catégorie d’observateur que se situe Shirer.
Et c’est un des aspects fort intéressant de ce journal ; la confession d’un journaliste qui assiste impuissant, à la nazification de l’Allemagne, à la montée de l’idole d’un peuple : Adolf Hitler.

Je reparlerai plus longuement de ce journal lorsque j’en aurai terminé la lecture. Chose certaine, c’est très intéressant. Un bémol ? Oui et un sérieux : si vous n’avez pas une connaissance solide de la pré histoire et de l’histoire de la deuxième guerre mondiale, vous n’y comprendrez pas grands choses et serez vite perdu dans cette mer de noms des dirigeants de cette époque. Je dois confesser que j’ai beaucoup lu sur cette période, entre autre l’excellent « Le troisième Reich », en deux tomes, de ce même William L. Shirer.

http://www.historyplace.com/worldwar2/ww2-pix/warsaw.jpg



[1] il y avait plus d’aveugles que de lucides à cette époque...
[2] il fallut attendre la découverte des camps de la mort pour que le monde puisse prendre la véritable mesure de l’horreur nazi.

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