samedi 13 octobre 2007

Compte de mots – 13 octobre

Féministes s’abstenir...

Lorsque je lis un livre d’histoire qui fut écrit il y a fort longtemps (mettons plus de cinquante ans) je m’étonne toujours de constater tout le chemin parcourus dans les procédés d’écriture. Ça demande parfois un certain... détachement. Je lis en ce moment le « Marie Stuart » de Stefan Zweig (1881-1942). Écrit en 1936, alors que l’écrivain était exilé en Angleterre, son livre sur cette Reine d’Écosse est remplis de phrases qu’il serait impensable d’écrire aujourd’hui. Quelques exemples ? Allons-y :

« Malgré leur envergure extraordinaire, ces deux femmes
[Élizabeth et Marie Stuart] restent toujours deux femmes et
elles ne peuvent pas surmonter les faiblesses de leur sexe
».
(p. 117)

« Sans penser, sans réfléchir, elle voit en lui,
comme font souvent les femmes, l’être unique,
celui dont elle avaient rêvé
»
(p. 133)

« Mais demander de la logique à une femme
amoureuse serait vouloir l’impossible
»
(P. 133)

J’en passe et des meilleurs ;-) Car oui, le livre est truffé d’allusions au sexe faible (oh ! c’est pas moi qui le dit). Il est essentiel de lire ce genre de bouquin avec un certain détachement, un certain recul. Il faut garder en tête l’époque, le contexte. Ça n’excuse en rien Zweig, mais qui disait déjà « autre temps autre moeurs ».


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