Jeudi soir, j’ai fais un saut chez mon libraire de quartier pour y vendre une quantité appréciable de très bons livres. Je trouve que la meilleure chose à faire avec des livres lus et prêtés de nombreuses fois, c’est encore les retourner dans le circuit du livre usagé, afin d’en faire profiter un plus grand nombre. Rien de plus déprimant que d’accumuler des livres et des livres dans des bibliothèques, uniquement pour le plaisir de ramasser, pour donner l’impression d’être un « grand » lecteur.
Sans trop discuté, j’ai accepté le prix de 62$ pour l’ensemble de mes livres. Mais allez savoir pourquoi, j’ai tout de même dû débourser 25$ pour l’achat de livres : chanceux, il y avait chez mon libraire un arrivage pas mal intéressant de livres. Il aurait été vain de résister ;-) C’est du moins l’excuse que je me suis donné pour justifier l’achat de 87 $ de livres usagés ;-)
Chez mon libraire, l’ordre et le désordre règne en harmonie. C’est pour moi une véritable caverne d’Ali Baba. Parfois, au détour d’une étagère, on bute sur une boîte pleine de livres – et de poussières. Il ne faut pas bouder son plaisir et ouvrir la boîte ! C’est ainsi que jeudi, je suis tombé sur une édition très 1960 du « Journal du séducteur » par Soren Kierkegaard. Puis, juste dessous, un roman policier de Donna Leon (« L’affaire Paola. Une enquête du commissaire Brunetti »). Quelques pas plus loin et il faut utiliser un escabeau pour lire le titre et le nom des auteurs sur la tranche des livres. Ou au contraire, il faut presque se traîner à plat ventre pour récupérer un livre tout en bas d’une bibliothèque.
Chez mon libraire, nul espresso servit dans un verre transparent (c’est très tendance à ce qu’on dit) et pas vraiment de chaise pour s’asseoir et lire un peu. Mon libraire ne s’embarrasse pas des nouvelles tendances et c’est très bien ainsi car sa vocation, c’est le livre, pas les lieux communs !
Ça vous semble un joyeux bordel que cette librairie ? Pourtant, il n’en est rien. Mon libraire connaît très bien son fond de livres. Et il est toujours prêt à vous conseiller sur tel livre ou tel auteur. Et je le répète, il ne faut pas bouder son plaisir de tasser une pile de livres, soulever une boîte, épousseter soi-même une couverture de livre, etc. ; vous n’êtes pas une librairie chic du plateau ! Et puis, n’est-ce pas là une façon agréable de découvrir LE livre inattendu ?
De mon libraire, je sais assez peu de chose finalement. Mais assez pour savoir que c’est un réel éruit, un lecteur « vertical » - selon ses dires. Amateur de jazz, de musique classique et de plus en plus de musique contemporaine. Un homme à l’esprit ouvert, curieux.
Finalement, la librairie n’est pas ouverte la fin de semaine et c’est tant mieux pour moi ; j’y passerai tellement de temps que j’en oublierais de… lire !
Librairie Delteil
7348 rue Saint-Denis (coin De Castelneau)
Montréal.
514. 277-8235
Métro Jean-Talon (ligne orange) ou De Castelneau (ligne bleue).
Attention, la librairie ferme à 18h les lundis, mardis, mercredis et vendredis et 19h les jeudis. Fermée la fin de semaine.
dimanche 14 janvier 2007
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