samedi 12 mars 2011

Société - 12 Mars




vous serez heureux d’apprendre qu’à la ville de Montréal, il existe un «service des services administratifs» Parlez-moi d’une belle bureaucratie inutile et coûteuse ; un service des services ... (photo de l'auteur)


Montréal, tout et rien !

«Le maire Gérald Tremblay, qui dirige cette ville depuis
neuf ans, devrait se poser des questions. Les scandales
qui ont secoué son administration ont laissé des traces.
En fait, c'est à peu près tout ce qu'il reste de Montréal:
l'image d'une ville poquée, maganée, défigurée par les
scandales. Heureusement que des clichés sauvent la
mise. Talons hauts et bagels. Sans oublier les Bixi et les
festivals, bien sûr».
«Talons hauts, bagels et corruption»
Michèle Ouimet. La Presse
Samedi 12 mars 2012

Nous apprenons ce matin, sous la plume de Michèle Ouimet, que plus on est loin de Montréal, plus on tend à l’idéaliser. À la trouver belle. Montréal avec des lunettes roses ? The Edmonton Journal nous rappel que c’est à Montréal que l’on retrouve les meilleurs bagel au monde. Oui, au monde.
Le National Post rapport que les femmes d’ici portent toutes des talons hauts et des jupes courtes ; très pratique en ce moment les talons hauts pour marcher sur les trottoirs de Montréal.
Mais si vous êtes de Montréal, exit les talons hauts et les bagels ; pour vous, Montréal c’est une ville corrompue, sale, pauvre, avec des cratères en guise de nids-de-poule, qui connaît un exode de sa population vers les banlieues. Montréal c’est aussi une ville défigurée par les fusions municipales catastrophiques, avec 20 maires pour Montréal et 20 structures municipales. Montréal, c’est aussi une ville oubliée des élus du Québec. Bref, le montréalais typique à mal à sa ville. Et même lorsque Montréal brille à l’international, il se trouve toujours des montréalais pour critiquer ; le Bixi et Arcade Fire sont deux bons exemples ...

«Il n'y a pas grand-chose de positif pour alimenter la fierté
des Montréalais ... Québec a une image beaucoup plus
positive.»
- Jean-François Dumas, président d'Influence Communication.
«Talons hauts, bagels et corruption»
La Presse (Op. Cit).

Voilà où nous en sommes aujourd’hui ; incapables collectivement et individuellement de voir ce qu’il y a de beaux à Montréal. Mais peut-être que ça s’explique par le fait que depuis quelques années, il y a plus de «laideurs» que de «beauté» dans cette ville ? Que l’exemple de droiture, qui devrait commencer «par le haut», a abdiqué? Abandonné son rôle de leadership? Que la courroie de transmissions s’est brisée quelque part entre les élus et les montréalais? Je ne sais pas. Mais ce que je sais, c’est que le malaise est profond. Très profond. Que Montréal est devenue une risée. Que le montréalais typique n’est plus aussi fier qu’avant d’habiter cette ville. Que Québec est, malgré son «drôle de maire», une ville où il fait bon vivre, depuis plusieurs années.

«Mais je l’aime ma ville qui se meurt
se s’rait pas facile d’être ailleurs.»
Pierre Flynn/Octobre
Dans ma ville

Lueur d’espoir ? Optimiste exagéré ?
«C’est ce que j’aime le plus lorsque je décris Montréal à
des gens de l’extérieur, ce parti pris pour l’avant-garde,
l’expérimentation, je crois qu’il y en a plus ici que dans la
majorité des villes.»
- Melissa Auf Der Maur
«Melissa Auf der Maur, l'esprit de Montréal»
Chantal Guy. La Presse
10 mars 2011

Mais faut-il le rappeler, Melissa Auf Der Maur (que j’adore soit-il dit en passant) n’habite plus Montréal depuis un bout de temps... Montréal avec des lunettes roses ?



2 commentaires:

Trader a dit...

Montréal connaît des passages à vide grâce à deux Libéraux: le maire Tremblay et son administration cabotine et loufoque; le premier ministre Charest qui a opéré les défusions et créé le monstre administratif que l'on connaît.

Comment fait-on pour voter "libéral" élection après élection???

Un mystère insondable.

Bob August a dit...

Oui, tout ça est d'une tristesse. Trop peureux collectivement pour voter pour «autre chose», nous préférons, en tant que peuple, continuer dans la bêtise et le réconfort plutôt que dans le nouveau. Pathétique ...