mercredi 19 décembre 2007

Compte de mots – 19 décembre

Juste au moment où je pensais qu’aucun
siècle ne pouvait être plus stupide que le XIXe,
voilà qu’arrive le XXe. Je vous jure, la planète
entière semblait participer à un concours de stupidité.

- Martin Amis, « Les immortels » dans Les monstres d’Einstein.




On m’avait présenté le recueil de nouvelles de Martin Amis Les monstres d’Einstein comme de la science-fiction. Ben c’est pas du tout ça. Les cinq textes qui composent le recueil ont un thème commun avec la science-fiction : le nucléaire, l’atome après l’explosion de la bombe. Et la question que semble poser Amis dans ses nouvelles c’est « comment se comporte l’homme après l’accident nucléaire ? » Très mal merci serait sans doute la réponse. Pas que les nouvelles soient spécialement déprimantes, mais l’avenir de l’homme est bien sombre.

Avec « Bujak et la Force puissante » (le plus humaine de ses nouvelles), Amis explore l’homme dans sa force et sa faiblesse.
« Le petit chiot qui pouvait » (un merveilleux petit conte) raconte la vie vue à travers les yeux d’un chien, dans un monde impitoyable. « Intuition au lac de Feu » examine l’homme au prise avec la folie.
« Les Immortels » (sur la fin de la vie sur terre) raconte la finalité de l’homme sur terre.
Quant à « La maladie du temps », j’ai rien compris !

Un bon petit recueil de nouvelles donc (hormis « La maladie du temps »). Mais avant d’y arriver, on doit malheureusement se taper un texte un peu lourd et sans rand intérêt sur la relation qu’entretien l’homme avec l’atome.

Martin Amis est un auteur incontournable de la littérature anglo-saxonne. Mais dans le style, je préfère - et de beaucoup - David Lodge.

Les monstres d’Einstein
Titre original : Einstein’s Monsters
Traduit de l’anglais (Angleterre) par Géraldine D’Amico
Christian Bourgois Éditeur, 1990, 188 pages
ISBN : 9782267006162
CCR : cote à revoir

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