vendredi 7 mai 2010

Livres (élagage : suite et fin) - 07 Mai



Source de la photo.


L’élagage ; après le pourquoi, le comment !
Dans mon billet du 05 mai, je vous expliquais le pourquoi de l’élagage de mes bibliothèque. Si je n’ai pas couvert le sujet de façon approfondie, c’est que le pourquoi est est un vaste champ ; chacun à sa (ou ses) raison(s) d’élaguer - ou de ne pas élaguer. Mais ça, c’est une autre histoire.

Le comment : modus operandi.
La première des choses à faire, c’est d’avoir une idée de combien de livres vous voulez élaguer de vos bibliothèques. S’il ne s’agit que de quelques livres, pas besoin d’aide ni de planification. Mais si vous devez élaguer disons 50 ou 200 livres (c’est mon cas), ça demande un minimum de préparation. Ne serait-ce que pour savoir quoi élaguer et quoi faire des 200 livres élagués !
Ensuite, il s’agit d’identifier ce que vous voulez élaguer ; une série complète[1], un corpus[2], une partie du corpus ou d’une série, des livres qui ne sont plus d’actualités (comme des livres de références, des encyclopédies, des dictionnaires). Ça pourrait aussi être un «genre» ; par exemple, tous vos romans policiers - ou romans harlequins ;-) Ou encore un auteur en particulier - Hubert Monteilhet par exemple[3]. Pensez aussi aux guides de voyage qui deviennent vide obsolètes.
Il y a de fortes chances pour que se soit un petit peu de tout. Si tel est le cas, le mieux est encore de se fixer des "buts" : combien de livres, quels genres seront élagués, lesquels ne le seront pas, etc. Et dites vous que conserver un livre "au cas où", c’est souvent une mauvaise raison pour conserver un livre. On conserve un livre pour une raison précise (voir plusieurs), De la même façon, on élague pour une raison précise.

Vendre ? Donner ? Ou mieux...

Vendre

Il est possible de vendre ses livres. Mais n’arrivez pas avec 200 livres à l’Échange (par exemple) : non seulement ils vont refuser vos livres, mais si par bonheur, on acceptait d’y jeter un coup d’oeil, on ne se gênerait par pour séparer le bon grain de l’ivraie et le risque de vous retrouver pris avec vos romans harlequins est grand ;-)

Une idée intéressant : en accord avec votre employeur, vous pourriez décréter qu’un midi par mois, vous et vos collègues organisez une vente de livres : Pendant l’heure du dîner, vous réservez une ou deux tables pour y déposer les livres. Pour ne pas compliquer les choses, vous pouvez fixer des prix :
0,25$ pour les revues
1$ pour les livres de poche
2$ pour les livres de plus grand format
5$ pour les livres de références

Donner

Dans le mot «donner», on retrouve le mot «don». Notre société actuelle a tendance à l’oublier. Donnez à vos amis, à des organismes de charités (le Chaînon par exemple), des CHSLD et des centres d’accueil, des bibliothèques de quartier ou dans des villes et villages d’ici, dépourvues de bibliothèques digne de ce nom.

Ou mieux...

Je m’amusais à faire ça lorsque j’habitais le plateau : j’abandonnais volontairement un livre dans le métro, dans un autobus, avec un tout petit mot à l’intérieur. Je ne me souviens pas exactement de ce que j’écrivais alors, mais ça devait ressembler à ceci :
«j’ai adoré lire ce livre. Je l’abandonne pour permettre à d’autres d’apprécier.» Je crois que j’ajoutais la date. Il existe un «mouvement» qui porte le nom de bookcrossing, pour ceux et celles qui désirent abandonner des livres dans des lieux publics. Il existe même un site Internet (en anglais).
Aujourd’hui, je ne laisse plus mes livres sur un banc de métro car je n’utilise plus le transport en commun (je marche et bientôt, je compte faire du Bixi).

On résume
- Élager, c’est un bonne idée ; ça permet de faire de la place à de nouveaux livres.
- Il faut un minimum de préparation et de panification.
- Soyez créatif avec les livres que vous élaguerez : il faut les donner plutôt que de songer à les vendre.
- Selon que vous êtes un grand lecteur ou non, L’élagage doit être une activité continue.
Et surtout, surtout, ne regrettez jamais d’élaguer un livre. Les regrets, c’est pour les autres.



____________________________
[1] série : par exemple, toute la série des Bob Morane
[2] coprus : réunion physique ou intellectuelle de livres de même nature. Par exemple, tous les livres de et sur Jean-Paul Sartre.
[3] je trouve sa prose impraticable ; "L’humour de Monteilhet, souvent potache, toujours mordant, est l’une de ses marques de fabrique." (Wiki)

3 commentaires:

Trader a dit...

Je n'ai élagué que deux fois dans ma vie et ça se résume à une cinquantaine de volumes. J'ai pris la peine de noter quelques titres auxquels je tenais, si je comptais les racheter. Bizarre de réflexe, car, si on tient à un volume, on ne le vend pas. Sauf qu'il y a des jours où il y a des choix déchirants à faire.

À noter que, peu importe le nombre de volumes que vous apportez chez le libraire d'occasion, il va toujours faire un tri.

Et à moins d'être très chanceux, les Arlequin - je pense à une parente (non à moi) - ne trouvent plus preneur depuis des lustres, si jamais il y a eu preneur... De sorte que si vous voyez des Arlequin sur un étagère de librairie d'occasion, c'est souvent dû à la faillite d'un commerce ou d'une interception à la douane ou à quelque chose comme une mauvaise nouvelle, sans vouloir faire de jeu de mots...

Hummm... ;)

Bob August a dit...

Sauf qu'il y a des jours où il y a
>des choix déchirants à faire.
Oui, tout à fait.

Et je suis tout à fait d'accord avec toi pour les livres Arlequins - et bien sur, moi non plus je ne possède pas de tels livres ;-) Bien sur ;-)

Grominou a dit...

Grande opération d'élagage chez moi en vue de mon déménagement... Mais je suis moins systématique que toi, j'y suis allée au cas par cas et je n'ai pas compté...

Hier j'ai suivi ton conseil, j'ai abandonné The Eyes of the Dragon de Stephen King dans le métro, avec une petite note...