mercredi 5 mai 2010

Livres - 05 Mai



Source de la photo. Explication du titre un peu plus loin dans mon billet...

Depuis un peu plus d’un mois, je suis en mode élagage dans mes bibliothèques. Pourquoi élaguer ? Principalement parce que je ne fais pas collection de livres - ou si peu. Aussi parce que je considère inutile de conserver «Ad vitam aeternam» des livres que je n’ai pas l’intention de relire. Ou qui ne vont pas me servir d’ici cinq ans. Ou encore, pour lesquels je n’ai plus d’intérêts. J’élague aussi parce que je trouve important de faire de la place pour de nouveaux livres. Car au fond, une bibliothèque se doit de demeurer vivante. C’est pas un lieu de préservation (comme les archives) mais bien de diffusion. Finalement, j’ajouterais que si j’élague, c’est avant tout à cause d’une espace limité : j’ai quatre bibliothèque principales et trois secondaires. Je n’ai pas de place pour une nouvelle bibliothèque - si en fait, mais j’ai choisi de ne pas transformer le 5 1/2 en bibliothèque ;-) J’ai donc accepté l’idée de vivre avec plus ou moins 1 000 bouquins. Petit problèmes ; en ce moment j’ai pas loin de 1 200 livres dans mes bibliothèque, d’où le besoin d’élaguer.

Drôle : Au Québec, l’élagage réfère autant à l’action de retirer des livres des étagères* pour mettre en valeur les collections disponibles et ainsi, offrir des ressources constamment actualisées qu’à une technique sylvicole consistant à réduire la longueur et le nombre des branches, que se soit pour des arbres, des arbustes ou des haies. Mais en Belgique et dans certains milieux en France, on parle plutôt de... desherbage (CQFD - le titre de la photo). À ma connaissance, au Québec, personne n’utilise le terme de desherbage pour désigner l’élagage de ses bibliothèques. Qui plus est, le terme desherbage employé à la place de élagage est un calque direct de l’anglais (États-Unis) de «Weeding». Par contre, dans les deux cas (élagage et desherbage) les termes utilisés sont un emprunt au monde sylvicole : arbres et feuilles des livres, même combat ;-)


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* On pourrait aussi parler de déclassement même si le terme s’applique plus souvent qu’autrement à la gestion des documents.



2 commentaires:

Natalie Bissonnette a dit...

Il y a quelques temps, j'ai établi le même constat. Après avoir effectué plusieurs déménagements successifs, l'envie folle d'alléger mon barda s'est présenté. De plus, à ce moment là, travaillant comme bibliothécaire à faire de l'élagage, le geste est devenu anodin. Tous les livres que je voulais, je pouvais les emprunter à la bibliothèque, avec une version plus récente et à jour. Les livres empoussiéraient mon home. Plus maintenant ;-)

Bob August a dit...

@Nathalie. Merci pour ton commentaire. Ainsi donc, vous êtes archiviste ? Je rencontre si peu d'archiviste que je devient soudainement curieux : allez, ne soyez pas trop timide et aller écrire quelques billets sur votre blogue : je serai votre plus fidèle lecteur, promis ;-)
J'aime encore trop le livre pour m'en défaire complètement. Mais ça se soigne. Je le sais, j'ai un ami qui en est guérit (Salut Paulo).