jeudi 18 octobre 2007

Compte de mots - 18 octobre

« Il y a trop de choses. C’est trop long,
et aujourd’hui, les gens ne lisent plus
de livres long
»
Ernst Gombrich et Didier Eribon, Entretiens sur l’art et la science (ce que l’image nous dit).
Diderot Éditeur, 1998


Le livre de Curt Leviant Journal d'une femme adultère est présenté comme « érotique » ; c’est juste moi ou la seule chose qui soit « érotique » c’est la couverture - et encore ; pour certains, ça frôle la pornographie. Mon libraire me disait qu’il avait parfois de la difficulté à vendre le livre justement à cause de la couverture (je ne suis pas prude de nature, mais je m’imagine mal lire le bouquin dans un métro bondé voir même, dans un café).

Passer la surprise de la couverture, on découvre un livre charmant avec une histoire toute aussi charmante : deux amis se retrouvent lors d’une réunion d’anciens. Le premier, Charlie, est psychologue. Le deuxième, Guido, est photographe. Et les deux vont s’intéresser à la même femme. S’en suit un espèce de chassé croisé, de mensonges, de contre vérité, de révélations aussi. Bref, un bon roman avec beaucoup d’humour et qui porte à réflexion. Mais le livre est long. Trop long. Les confidences et les réflexions de chacun des personnages deviennent fastidieux à la longue. On finit par en savoir trop sur les personnages.

De plus, l’auteur a voulu inventer un principe qui s’apparente à l’hyperlien : il nous renvoi constamment à la fin de son livre pour des précisions. Au début, on joue le jeu. Mais on se lasse bien vite ; ça casse le rythme de lecture. Et puis, ça n’apporte pas de plus value au texte déjà très chargé.

Au final, un livre trop long qui mérite tout de même un détour si vous avez beaucoup de temps libres devant vous.


Curt Leviant
Journal d'une femme adultère
Traduit de l’anglais (États-Unis) par Béatrice Vierne
Anatolia Éditeur, Collection Littérature étrangère
681 p.
ISBN : 9782354060053
CCR : 112.r/LEV

2 commentaires:

Une femme libre a dit...

Et si on n'a pas de temps libre, la couverture est tout de même bien jolie!

Bob August a dit...

Drôle : je viens tout juste de remettre le livre à une collègue au bureau et j'ai placé, à la blague, de petits notocollants jaunes ici et là (sur les yeux, les seins et sur le mot adultère) afin de soustraire de la vue de son jeune fils ces choses offensantes ;-)))
Mais bon à douze ans (c'est l'âge de son fils) il a déjà vue ça - et sans doute plus - avec Internet...