dimanche 9 septembre 2007

Compte de mots – 09 septembre


Lodge l’impitoyable

« Je ne peux entendre les premières notes de
« La chanson du berger », dans la symphonie
Pastorale de Beethoven, sans que me revienne
en mémoire le plan que j’avais conçu pour
embrasser la Sainte Vierge, C’est-à-dire, en ce
temps-là, Dympna Cassidy, qui jouait le rôle de
Marie. Ce temps-là était celui de Noël au début
des années 50.
»
- Pastorale, David Lodge.

Impitoyable, Lodge l’est. Quiconque a lu « La chute du British Museum » ou encore « Pensées secrètes » sait combien l’écrivain, qui a un réel talent de conteur, arrive à tracer la ligne juste, le dessin parfait, le trait qui tue. Nul n’est épargné dans ses récits – pas même l’auteur, que l’on devine à travers plusieurs de ses personnages.
« L’homme qui ne voulait plus se lever » est un court (trop court ?) recueil de six nouvelles écrites entre 1966 et 1992. Lodge réussit à couvrir à peu près tout les sujets : l’amour, le sexe, la religion, l’ambition, un premier emploi, la compétition, la convoitise, bref, la liste pourrait s’avérer bien longue...

La plus étrange des nouvelles de ce recueil est sans contredit « L’homme qui ne voulait plus se lever . On pourrait dire que c’est une oeuvre à part chez Lodge ; ça frôle le bizarre, le fantastique. Mais pour les cinq autres nouvelles, elles sont typiques du monde onirique et de l’humour British de Lodge.

Signe d’un ouvrage bien fait, l’auteur a écrit une forme d’introduction pas inutile du tout, pour le lecteur francophone*

* nous sommes loin ici des ouvrages de plus en plus souvent bâclés de chez 10/18 et quelques autres aussi…


David Lodge
L’homme qui ne voulait plus se lever (et autres nouvelles)
traduit de l’anglais (Grande-Bretagne) par Suzanne V. Mayoux
Rivages poche / Bibliothèque étrangère
122 pages.
ISBN : 9782743601942
CCR : 121.n/LOD

Aucun commentaire: