mercredi 4 juillet 2007
Compte de mots - 04 juillet
La vie est injuste
Plusieurs jours après avoir refermé le recueil de nouvelles Vies Cruelles de Lorrie Mooore, je demeure tout aussi perplexe. Perplexe parce que tous les personnages des nouvelles sont des êtres vulnérables, quelques fois délurés, souvent près de la folie. Tous un peu à coté de la « track ». Perplexe aussi parce que Loorie Moore jongle entre différents styles, sans jamais prendre appuie. On passe de l’humour des Marx Brothers au monde onirique de Paul Auster à la gravité du monde et de la désespérance de l’espèce humaine : c’est beaucoup pour une seul recueil de nouvelles.
Et avec sa dernière nouvelle, qui porte le titre de Vies cruelles, l’auteure est, comment dire, difficile à suivre.
Ce qui aurait pu être un bel exercice sur la vie des gens bizarres et détraqués se transforme vite en bouge de l’âme humaine.
Je vous laisse tout de même sur la seule chose qui m’a fait sourire. Pour qui aime le genre, c’est digne de Groucho Marx ; c’est l’histoire d’un type qui rend visite à son docteur et le docteur lui dit :
- « Eh bien, je suis désolé de devoir vous informer qu’il vous reste six semaines à vivre. »
- « Je veux une seconde opinion. »
- « Vous voulez une seconde opinion ? O.K. dit le docteur. Et, en plus, vous êtes moche. »
Pages 112-113
MOORE, Lorrie
Vies cruelles
Traduction de Like Life.
Traduit de l’anglais (États-Unis) par Édith Soonckindt-Bielok
Paris, Rivages poche / Bibliothèque étrangère, 1991, 250 p. Illustré.
ISBN : 9782869305229
CCR : 312.n/MOO
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