jeudi 29 avril 2010

Société - 29 Avril



Source de l'illustration.


Avoir SA carte d’assurance maladie, ça n'a pas de prix !

Pour des raisons hors de mon contrôle, je n’ai plus de carte d’assurance maladie du Québec depuis 16 ans, soit depuis 1994. Pour faire une histoire courte, je fus de ceux qui ont été «oublié» lorsque le gouvernement, dans un élan de génie, à décidé de jumeler les fichiers informatiques des permis de conduire et des cartes d’assurance maladie. Une partie des «usagers» se sont vus «éliminé» par le système. J’ai fais partie du lot car je n’avais pas - et n’ai toujours pas - de permis de conduire. Je n’ai jamais pensé renouvelé ma carte d’assurance maladie avant les années 2000. Pourquoi ? Disons simplement que j’avais oublié jusqu’à l’existence d’une telle carte. N’étant jamais malade et ne voyageant jamais à l’extérieur du pays, je n’avais jamais besoin de cette carte (et ce, même si au Québec, cette carte sert de carte d’identité ; c’est que contrairement à la Belgique par exemple, nous n’avons pas de carte du citoyen obligatoire). Bref, dans les années 90, mon insouciance mélangé a l’inutilité d’une telle carte a fait en sorte que j’ai complètement oublié d’en faire le renouvellement. Mais dans les années 2000, il en a été tout autrement : avec les événements du 11 septembre, tout a changé. Soudainement, le citoyen ordinaire devenait un suspect potentiel de terrorisme. Les contrôles se sont multipliés. Il était même rendu impossible d’acheter un téléphone cellulaire sans carte d’identité avec photo ! C’est à ce moment là que j’ai décidé de renouveler ma carte d’assurance maladie. Mais trop tard ! je n’avais plus de «preuve» de mon existence. J’ai tenté une fois, deux fois, trois fois, sans succès. Tout ce que j’ai pu obtenir, après deux ans d’efforts et grâce à la complicité de mon propriétaire, c’est mon certificat de naissance.


Cette semaine, madame August a décidée de prendre ça en main. Le résultat ne c’est pas fait attendre :
- me voilà inscrit de nouveau à la RAMQ
- j’attends un formulaire qui me sera expédié d’ici dix jours par la poste.
En attendant, j’ai demandé à mon client de me faire une lettre prouvant que je suis un pigiste régulier pour la maison d'édition depuis 2001. Et en fin de semaine, j’irai me faire faire photographier.

Mais il ne faut surtout pas crier victoire trop vite. Je ne suis pas à l’abri d’un fonctionnaire dans l’âme qui pourrait faire obstruction. Par exemple, lorsque je devrai me présenter dans un CLSC avec mes papiers, on exigera que je présente une pièce d’identité avec photo (ce que je n’ai pas). Ou encore, si je franchis ce premier obstacle, il est à parier que je vais recevoir ma carte par la poste et que ce jour-là, il n’y aura personne à la maison : ma carte d’assurance maladie va se retrouver au bureau de poste et je serai «invité» à m’y rendre et en ayant soin d’avoir avec moi une pièce d’identité avec photo. Je ne suis donc pas sorti du bois...

Une histoire à suivre.


4 commentaires:

Anonyme a dit...

Si tu as de nouveaux pépins, pourtant, tu sais quoi faire: mettre Madame August sur l'affaire! :-)

Bob August a dit...

Oui, la solution va sans doute de «traîner» avec moi Madame August au CLSC, au bureau de poste... Si jamais je réussis à mettre la main sur MA carte d'assurance maladie, je vais faire un «osti» de party pour fêter ça ;-)

Trader a dit...

Ça me fait penser à la fois où j'ai voulu me faire brancher chez Bell et le refus d'une commis d'accepter ma demande pcq je n'avais pas de carte de crédit! Elle ne voulait rien savoir d'un chèque, juste la carte de crédit.

Histoire vraie.

Bob August a dit...

>pcq je n'avais pas de carte de crédit!
Ouaip ! sans carte de crédit, tu es personne. Ibidem pour un permis de conduire ; combien de fois me suis-je fais dire «Vous n'avez pas de permis de conduire ?» Et moi de répondre, «Ben quoi, est-ce un crime ? Avoir un permis de conduire à ce que je sache c'est as une obligation ?».