mardi 24 juin 2008

Lorsque baisse veut dire hausse - 24 Juin




J'ai entendu dire que, pas heureuse du tout de la baisse de ses revenus (et de la baisse de ses ventes) la maison Gallimard aurait décidée... d'augmenter le prix de vente de ses livres ! Drôle de logique selon moi. Une initiative qui va sans doute plaire aux actionnaires trop con pour y regarder à long terme. Parce que entre vous et moi, plutôt que de sabrer dans le nombre vertigineux de ses nouveaux titres qui se vendent peu, Gallimard préfère que se soit le consommateur (vous, lecteurs) qui écope. Et il va faire quoi le consommateur ? ben il va acheter moins de livres (ou faire comme moi et se tourner résolument vers le marché de l'usagé) : dans les deux cas, c'est Gallimard et les actionnaires qui sont perdant. À long terme. Mais là, tout de suite, oui sans doute vont-ils faire "des affaires".
Tiens, c'est comme GM qui décide d'augmenter le prix de vente de ses bagnoles parce que ça se vend moins bien ! Encore un truc pour apaiser la grogne des actionnaires. Mais en bout de ligne, c'est encore GM et les actionnaires qui seront perdants.

Ça me fait penser aux gens qui se plaignent du prix de l’essence, tout en conduisant des monstres assoiffés de pétrole !

4 commentaires:

saab a dit...

Oui, une drôle de logique mais j'avais déjà entendu parler d'un phénomène similaire : les produits de luxe français sont moins chers à l'étranger qu'en France car il s'agit d'une question de standing pour le français moyen qui ne trouverait pa le produit aussi "hype" s'il était moins cher... je rigole encore.

Bob August a dit...

>le produit aussi "hype"
>s'il était moins cher
incroyable ! c'est comme si un produit avait une plus value parce qu'il coûte dix ou vingt fois le prix réel !

Anonyme a dit...

Euh... bonne chance avec ce plan-là... et en y pensant bien... je crois que tous mes Gallimard ont été achetés usagés, parce que déjà bien trop chers neufs!

Bob August a dit...

>tous mes Gallimard ont été achetés usagés
Lorsque je regarde le prix d'un gallimard de poche neuf, sur papier journal et avec une photocomposition qui s'apparente à une mauvaise photocopie, versus le prix d'un livre similaire en anglais, je pense que je me fait avoir quelque part, non ! Voilà pourquoi moi aussi je regarde de plus en plus souvent du coté de l'usagé.