lundi 20 août 2007
Compte de mots – 20 août
Get your motor running
Head out on the highway
Looking for adventure
In whatever comes our way
Like a true nature child
We were born
Born to be wild
We have climbed so high
Never want to die
Born to be wild
- Steppenwolf, Born to be wild
Icône d’une forme de journalisme un peu oublié aujourd’hui (le Gonzo journalism ; un style de reportage unique où le journaliste est à la fois auteur et héros), Hunter S. Thompson, qui s’est suicidé en février 2005, se fait connaître au début des années 60 avec un article sur les Hell’s Angels. Encouragé par la réception faite à son article, Hunter décide de plonger : vivre un an avec le noyau dur des Hell’s Angles de la Californie et écrire un livre sur son expérience.
On le sait, après 1968, mais surtout après le tristement célèbre festival d'Altamont, les Hell’s Angels sont devenus des hommes d’affaires sans veston ni cravate, versant dans la grande criminalité (le trafic de drogue, prostitution, etc.).
Avec son style inimitable, Hunter nous raconte les Hell’s Angels avant Altamont - et il ne nous épargne rien : ni la violence ni la défonce au LSD, ni les beuveries, les dérapages et les virées. Mais surtout, surtout, il démontre, preuves à l’appuie, comment la presse de l'époque avait nettement exagéré les excès des Hell’s Angels, des Hell's Angels sans le sous, toujours à la recherche d’un bon (ou mauvais) coup.
Le livre de Hunter ne raconte pas l’histoire des Hell’s Angels. C’est un instantané d’un an qui décrit la lente dérive de marginaux qui ne voulaient surtout pas vivre l’americain dream ou the americain way of life.
Livre à lire absolument, mais avec quelques bémols cependant et qui n’ont aucun rapport avec l’oeuvre de Hunter S. Thompson :
- le livre acheté neuf pour près de 20 $ est en fait une espèce de photocopie de bien mauvaise qualité de l’ouvrage paru en français, il y a plusieurs années.
- La traduction avec de l’argot parisien, très peu pour moi merci ! Le traducteur est pas même foutu d’utiliser des mots présent dans un dictionnaire (mais pour nous faire la morale sur notre accent et la féminisation des noms alors là, ils sont champions !)
- Des erreurs de dates, de mois, d’années (1975 plutôt que 1965, juin plutôt que juillet, etc.)
- Absence d’une présentation de l’auteur et de l’oeuvre, de son accueil lors de sa publication aux États-Unis, etc.
- Absence de renvoi en bas de page pour certains événements (non mais, honnêtement, vous vous souvenez des événements de Watts vous ? Si vous répondez oui c’est que comme moi, vous avec plus de quarante ans et que vous portez un intérêt particulier à l’histoire des États-Unis).
Bref, encore une fois, une édition bâclée, signé 10/18 !
Hunter S. Thompson
Hell’S Angels
10/18, collection Domaine étranger
format poche, 345 pages
ISBN : 9782264032676
CCR : à venir
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19 commentaires:
Je cherchais à me rendre intéressante, mais je roule dans un brouillard épais! En bas de 40 ans (mais en haut de 30, pas de rides!), pas très férue d'histoire américaine (sauf peut-être quelques soaps à CBS... souvenirs de jeunesse!), une seule fois j'ai vu le repère des Hell's à St-Nicolas (pas sympathiques, ils ont fait sauter un ennemi dans un restau que j'aime bien!), 10/18 bâcle ses éditions?! Bon, t'aurais pas quelque chose de plus féminin à me proposer (pas Harlequin!).
Euh ! oui, pleins de choses, tu as trente minutes devant toi ?
LITTÉRATURE AMÉRICAINE
1)La cloche de détresse - Sylvia Plath
2)The Journals of Sylvia Plath
À lire absolument. Les deux
3)Ellen Foster - Kaye Gibbons
(voir billet dans mon blogue)
4) Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur - Harper Lee
(voir billet dans mon blogue)
5) Les amours d'Émily Turner - Alison Lurie
LITTÉRATURE CANADIENNE
1)Jalna - Mazo de La Roche. À lire, en 16 tomes.
POLICIER
1)L'Affaire Paola - Donna Leon
2)L'invisible - Stella Rimington
Surtout ce dernier
LITTÉRATURE FRANÇAISE
1)Laissez-moi - Marcele Sauvageot (voir billet dans mon blogue)
2)Vendredi soir - Emmanuèle Bernheim. À lire, lire et relire. Un tout petit livre d'une centaine de pages mais un GRAND livre.
LITTÉRATURE RUSSE
1) Le vertige (et sa suite, le ciel de la kolyma) - Evguénia S. Effron
2) C'est moi qui souligne - Nina Berberova
Je cite de mémoire mais j'en oubli très certainement.
J'aimerais, pour terminer, te recommander un roman d'un écrivain états-uniens, un roman sensible, vrai :
Nos plus beaux souvenirs de Stewart O'Nan
P.S. tu n'as pas à chercher à te rendre intéressante, TU ES intéressante, compris ;-)
Ok... je repasse demain, du bureau, pour imprimer la liste! Harper Lee: lu et adoré! Sylvia Plath, n'y a-t-il pas un film sur cette femme avec Gwyneth Paltrow? Ce qui est intéressant chez toi, (outre ta biblio > 1000 livres et bien d'autres choses certainement) c'est que tu ne lis pas nécessairement ce que tout le monde lit... Ton blog (j'aime pas "blogue"!) gagne à être connu!
N.B. Merci pour le compliment! ;p
Ouf, comme j'ai du rattrape à faire côté lecture - Merci Bob August de ces références et des autres mises sur mon blog - d'ici ma retraite (une trentaine d'années Inch Allah) j'aurai eu le temps d'en lire la moitié.
@ mrs pillsbury
>comme j'ai du rattrape à faire côté lecture
Faut pas t'en faire car je connais personne qui pourrait se dire à jour dans ses lectures. Un exemple ? la rentrée littéraire en France cette année se décline comme suit :
727 romans
568 essais et documents.
Si je fais le compte uniquement pour les romans, nous devrions lire deux romans PAR JOUR à tous les jours pendant un an, pour épuiser la pile de 727 romans. Alors tu vois, faut pas trop s'en faire coté rattrapage car c'est tout simplement impossible de tout lire. L'important pour moi c'est de bien choisir ses livres* et de prendre du bon temps en lisant. Avec ou sans thé glacé ;-)
_____
* il m'arrive de me planter royalement dans mes choix ; je vais déposer un billet dans mon blogue ce midi sur le sujet...
@ Jules
>pour imprimer la liste!
Tu auras compris que ma liste n’était pas exhaustive ; je citais de mémoire des noms, des titres que j’avais en tête. mais j’ai complètement oublié Jane Austen (Orgueil et préjugé, Raison et sentiments... par contre, j’ai détesté Emma), les Soeurs Brontë (Wuthering Heights, Jane Eyre, La châtelaine de Wildfield Hall, Villette, les poèmes d’Emily Brontë...), Simone de Beauvoir (Lettres à Sartre, Journal de guerre, Lettres à Nelson Algren, L’Amérique au jour le jour, Les mandarins, La cérémonie des adieux...).
Qui d’autres ? Christyne Brouillette avec sa série de roman policier sur l’inspectrice Maud Graham, Anna Gavalda pour Ensemble c’est tout, Je voudrais que quelqu'un m'attende quelque part, Melissa Bank avec son Manuel de chasse et de pêche à l'usage des filles, Suzanne Myre et ses 5 très bons recueils de nouvelles, les romans et nouvelles de Virginia Woolf, , d’Emmanuelle Turgeon il faut absolument lire les beaux survivants et l’instant libre, de Kressmann Taylor il faut lire Inconnu à cet adresse (voir mon blogue).
Impossible de tout nommer (de mémoire en plus) tout ce que j’ai lu dans la littérature féminine ! Mais pour bien faire, faudrait tout d’abord que je puisse avoir sous les yeux la base de données de mes livres, ensuite, faudrait que je t’envoi la liste par courriel car dans le cadre d,un commentaire d’un blogue, c’est un peu long... Mais j’aurais surtout horriblement peur de passer pour un prétentieux, pour quelqu’un qui a tout lu alors que c’est faux ; j’ai tout à lire, à découvrir...
>Sylvia Plath, n'y a-t-il pas un film
Tout à fait et pour une fois, j’ai fais exception à la (ma?) règle de ne pas regarder les films d’un livre, etc. Finalement, j’ai bien aimé le film mais si tu ne connais pas la vie et l’oeuvre - quoi que brève - de Sylvia Plath, tu seras perdue du début à la fin...
>tu ne lis pas nécessairement ce que tout le monde lit.
Et crois-moi, c’est pas pour jouer au dandy, au marginal. Et puis, il y a un revers de médaille à cela : comment parler du dernier Dan Brown puisque je ne l’ai jamais lu ? Comment parler du dernier best sellers d’un tel ou d’une telle, sachant que je ne l’ai pas lu !
>j'aime pas "blogue"!)
Moi non plus. Carnet alors ;-) Donc, je ne serais pas un blogueur mais un carnetier qui s’ignore ;-)
Bob, t'es drôle! Encore merci, je dois imprimer une deuxième liste! tu n'as pas l'air prétentieux, juste très passionné! Tu es chanceux de travailler dans le domaine!
>Tu es chanceux de travailler dans le domaine!
Juste pour Jules - et parce qu’elle m’est fort sympathique - démystifions avec elle si vous le voulez bien, quoi que brièvement, le temps me manque pour faire quelque chose de mieux, le monde de l’édition.
Ma chère Jules, j’aimerais bien t’avouer qu’au bureau, nous discutons livres et auteurs entre nous, que nous avons des 5 à 7 très littéraire, que nous nous échangeons des livres et qu’à Noël, nous patrons nos offrent des livres - ou a tout le moins, des certificats cadeaux chez Olivieri ou Gallimard, bref, que nous sommes un peu comme la bande des six*, mais à trente. Malheureusement, le tableau idyllique des intellos oeuvrant dans une maison d’édition c'est tout juste bon pour un scénario de Virginie. La réalité ? Les gens ici ne lisent pas huit livres dans une année, sont accros de télé et de mauvais café (mais ça, c’est une autre histoire). Tu devrais entendre les conversations dans la cafétéria le midi :
le lundi midi LE sujet c’est l’émission avec Guy A. Lepage
le mercredi c’est Beauté désespéré
le vendredi, c’est Perdu
Les autres jours, des émissions que je ne connais pas (faut dire, j’ai pas de télé...).
Le drame dans la vie des gens ici, c’est pas d’avoir perdu son exemplaire du dernier Harry Potter sans en avoir terminé la lecture, d’avoir loupé la séance de signature de Boris Cyrulnik ou d’avoir oublié de réserver à la bibliothèque du coin un inédit de Michel-Laurent Vacher, mais d’avoir manqué l’émission Perdu ! Débute alors une chasse au courriel genre « QUELQU’UN A ENREGISTRÉ PERDU HIER - À L’AIDE » (sic).
Ne vas surtout pas t’imaginer que je « crache » sur la tête des gens autour de moi. Ils ont fait le choix légitime il faut le dire, de regarder la télé plutôt que de lire ou d’écouter de la musique. Et je respect ce choix ; il correspond au standard de vie de la grande majorité des nord-américains.
Et puis, le mot d’ordre ici c’est pas culture, mais... rentabilité.
Alors voila, c’est ma réalité 5 jours semaine. Je ne m’en plaint pas outre mesure car les gens autour de moi sont super sympa pour la plus part. Et puis, j’aime mon boulot. Mais je ne boss pas dans un milieu stimulant intellectuellement parlant.
______
* émission de télévision où six « intellectuels » se retrouvaient au défunt Lux de la rue St-Laurent pour parler, pendant une heure, culture, avec un volet littérature. On se souvient de la montée de lait de George-Hébert Germain contre Michel Tremblay...
Ah! Bob, tu as pété ma bulle!! :( Je dois maintenant me lancer dans l'écriture d'un scénario pour une série télé intitulée "Les illusions - perdues - d'une lectrice anonyme versus le monde littéraire" Achèteras-tu une télé??? ;p
Tu serais bien malheureux à mon bureau où on te colle rapidos une étiquette d'intello ou d'extra-terrestre parce que tu préfères lire un livre le midi plutôt que d'aller faire les magasins... J'ai 2-3 collègues qui lisent sur plus d'une vingtaine, mais elle sont incapables d'en parler... "C'est super bon!" Instructif n'est-ce pas?
genre tsé, full cool comme livre avec des mots pis des phrases
Oui je vois le genre ;-)
>e dois maintenant me lancer dans l'écriture
D'oh ! Quelques uns l'ont fait avant toi. Des noms ? Il m'en vient deux :
1)Saga par Tonino Benacquista
2)le parcours du premier roman de Jean-Michel Barrault
Je te recommande fortement la lecture des deux livres. Après, et seulement après, tu pourras te concentrer sur ton scénario ;-)
Fou rire total...!!!
Je me rassure, tu es humain malgré ta mémoire phénoménale et la multitude d'infos dans le coco... J'ai fait une tournée de ton carnet ce midi! Tu as des amis, une collègue qui te prête des livres, tu es végé, une chaise Windsor et tu n'aimes pas faire ton rapport d'impôt comme tout le monde... Parce que franchement, je pensais avoir affaire à une banque de données littéraires! Tu es une petite mine d'or toi!
>Je me rassure, tu es humain
Faut bien sauver les apparences ;-)
>Tu as des amis
En 2007, c'est rare ;-) J'ai même des amis à Québec ; pour un maudit "mourialais", c'est tout un tour de force tu l'avoueras ;-)
>tu es végé
Preuve que je ne suis pas parfait...
>une collègue qui te prête des livres
Oui, c'est la seule. Mais deux fois par année, un collègue fait la même chose.
>une chaise Windsor
Je recommande pour tous ceux et celles qui ne veulent pas lire "écraser" dans un divan ou au lit.
>J'ai fait une tournée
>de ton carnet ce midi!
Et tu es encore debout ? ben dit donc, le café au boulot doit-être saprement fort ;-)
>Tu es une petite mine d'or toi!
J'ai, selon mes amis, une bonne mémoire (moi j'en doute) mais je dois l'avouer candidement, bien peu de souvenirs...
Assez de mélo pour l'instant...
- Garçon, je voudrais un morceau de tofu calciné, du riz passé date, des légumes surgelés et surtout mal cuits et enfin, un thé glacé expiré depuis deux ans
- Mais... Monsieur, c'est impossible !
- C'est pourtant ce que vous m'avez servi hier !
J'arrête je te lire du bureau, je me ridiculise devant mon écran... Docteur, comment contrôler un fou-rire incontrôlable?
> Docteur, comment contrôler
> un fou-rire incontrôlable?
réponse d'un Chamane :
te coucher toute nue sur un lit de clous un soir de pleine lune d'hiver en plein air, si possible dans une réserve amérindienne et accepter de fumer le calumet de paix, connu aussi sous le nom de cigarette de contrebande
>réponse d'un homéopathe
te coucher toute nue sur son lit de préférence et dans la pénombre de son arrière boutique et accepter de gober des petites granules blanches, connu aussi sous le nom numégaka 1000K, Ichigatua 2Mu ou alotarri 10m
>réponse d'un médecin
...
...
...
C'est bien connu, il n'y a plus de médecin au Québec, d'où l'absence de réponse !
Tu devras donc composer toute seule avec ton problème - that's life ! Ou déménager à Cuba car selon un certain cinéaste, tout va bien là-bas ;-)
"La seule différence entre un fou rire et un rire fou, c'est la camisole !" Pierre Doris
Amenez-moi la camisole, chu pu capable!
Pis je ne suis même pas capable de tenir une promesse, je suis encore passée par ici...
>je suis encore passée par ici...
Alors fait semblant de rien et dis que tu es passée par là plutôt que par ici ; ça change le mal de place de passer là plutôt qu'ici ;-)
>Amenez-moi la camisole
Tu connais celle-ci :
Celui qui s'est marié une fois mérite une couronne de patience, et celui qui s'est marié deux fois une camisole de force.
Louis-José Houde sors de ce corps!
Non, probablement trop de Marx Brothers et de Monthy Pyton. Ben quoi, je fais mon âge ; je suis tout de même né au siècle dernier !
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