samedi 1 janvier 2011

Photo - 01 Janvier





L’adieu au Kodachrome

Décidément, c’est la journée des adieux !

On le savait ; Kodak avait stoppé la production du Kodachrome le 13 juillet dernier et la dernière pellicule sortie portait la date de péremption du 31 décembre 2010. Le Kodachrome ? Un film inversible couleur mythique (rien de moins) et utilisée pendant 75 ans surtout par les professionnels de la photo. Selon Wikipédia, «L'obtention des couleurs se fait au moyen d'une synthèse soustractive. De façon simplifiée, on peut dire que la Kodachrome consiste en trois films noir et blanc superposés (un pour chaque couleur fondamentale ; trichromie)...»
http://fr.wikipedia.org/wiki/Kodak_Kodachrome

Le procédé de développement du Kodachrome était si complexe que même à son apogée, il n’y avait pas beaucoup de laboratoires pouvant développer ce type de pellicule. Je me souviens que je devais envoyer mon film à Toronto pour le faire développer (en fait, c’est mon labo qui s’en chargeait).

Rattrapé par l’arrivé du numérique - et les nombreux problèmes de la firme Kodak - le Kodachrome a donc définitivement tiré sa révérence.

Le dernier cliché développé aura été une photo de groupe de l’ensemble des employés du dernier laboratoire à encore développer le film (Dwayne’s photo aux États-Unis). Le dernier film a y être développé portera la mention “The best slide and movie film in history is now officially retired. Kodachrome: 1935-2010″.

Avec la fin de se film inversible, le Kodachrome entre désormais dans l’Histoire et la légende. Signe des temps; c’est sur Flickr qu’il faut se rendre pour regarder près de 20 000 clichés réalisés avec un Kodachrome.


2 commentaires:

Trader a dit...

Dommage que je sois revenu à l'argentique alors que le Kodachrome tire sa révérence.

Je ne l'aurais jamais essayé.

Par ce geste, le retrait du Kodachrome, Kodak montre son incurie légendaire en matière de vision du film. Trop obsédé par le profit à court terme (et trop obsédé par l'humeur de ses actionnaires), Kodak préfère larguer un film de pointe pour se tourner vers la production de masse.

En effet, le Kodachrome exigeait le recours à des ingrédients pas toujours faciles d'accès, sans compter que le processus de développement était lui-même assez complexe.

En jettant par-deesus bord le Kodachrome, Kodak dévoile sa position en faveur d'une vision de masse, montrant par là que ce qui importe ce n'est pas le produit fini, mais la marge de profit.

Bienvenue en 2011!

Mélanie a dit...

Wow!
Merci pour ces infos. Moi qui ne connais rien à rien à l'argentique.