mercredi 12 août 2009

Commande - 12 Août

Je viens de commander le livre suivant par Internet, chez un libraire de la Floride, via Amazon.



"Letters of Teilhard de Chardin and Lucile Swan" dans l'édition King/Wood Gilbert. C'est la première fois que je fais affaire avec un fournisseur hors Amazon (même si la commande est certifié par Amazon).

En ce moment je suis plongé dans la lecture du livre «Le phénomène humain» de Teilhard de Chardin, que je lis en version PDF (livre électronique) sur mon MacBook Pro. Livre électronique ; c'est aussi laid comme nom que eBook... et je suis pas certain de vouloir adopter le nom de Livrel... J'oublie toujours de vous parler de mes lectures «électronique»...


Sur Teilhard de Chardin...

La question n'est pas tant de savoir qui était Teilhard De Chardin (wikipédia vous donnera une bonne idée) mais pourquoi Teilhard De Chardin ? Ma «rencontre» avec ce grand théologien s'est fait via une série d'émissions à la radio de Radio-Canada, il y a des années de cela (au siècle dernier en fait). C'est un peu par hasard que je suis «tombé» sur cette série d'émission fascinantes. Cet homme, profondément humain, m'a touché. Toute sa vie, il a cherché à réconcilier la science et le christianisme, sans y voir une réelle dichotomie. Il n'était pas le seul à chercher cette unification : Einstein lui-même cherchait, à la même époque que Teilhard de Chardin, a unifier deux autres «forces» incompatibles.

Peut-être vous posez-vous la question : qui était Lucile Swan ? Pourquoi était-elle si importante pour Teilhard de Chardin ? Quel genre de personne était-elle ? Née à Sioux City, dans l'Iowa en 1890. Peintre et sculptrice, elle rencontra Teilhard de Chardin en Chine à la fin des années 1920. Une profonde amitié naquit entre l'artiste et le théologien (qui était aussi un jésuite, un chercheur, un paléontologue et un philosophe). Il venait fréquemment prendre le thé chez elle à Pékin. Les heures passaient en interminables conversations. Lucile Swan eut une influence sur l'écriture du livre «Le Phénomène humain».

«Ils trouvaient de la beauté dans la vie de manière
probablement différente de tout le monde, mais malgré
les difficultés diverses que leur amitié provoquait
c'était pour eux la source d'un trésor inestimable ainsi
que de grands progrès personnels
».
- Mary Wood Gilbert, sur la relation entre Teilhard de Chardin et Lucile Swan
Conférence sur Teilhard de Chardin, Georgetown University, 11 Avril 2005.

Qu'en est-il de cette relation au juste ? Est-elle restée platonique ? La relation a-t-elle été amoureuse? La réponse est oui. Cette relation a-t-elle été consommée ? La réponse est : on s'en fout un peu (mais il semblerait que non). Toutefois, l'intérêt de cette relation n'est elle pas les conversations transcendantes qui en résultèrent et qui participèrent à la réalisation du livre «Le Phénomène Humain» ? Je crois que oui. D'où l'intérêt que je porte à la correspondance entre Teilhard de Chardin et Lucile Swan.

Dans sa conférence sur sur Teilhard de Chardin, Mary Wood Gilbert (co-éditrice des «Letters...» et nièce de Lucile Swan), nous laisse sur ce beau portrait (trop beau pour être vrai ?) sur la véritable nature de la relation entre Teilhard de Chardin et Lucile Swan

«Un soir, pendant les dernières semaines de sa vie,
Teilhard, alors qu'il faisait sa promenade de santé
le long d'une rue qui traverse d'est en ouest la ville
de New York, subit une attaque cardiaque et il tomba
sur le trottoir. Des passants l'emmenèrent aussitôt
chez le médecin le plus proche. Teilhard était
suffisamment conscient pour lui demander d'appeler
Lucile. Le médecin l'a appelée aussitôt en lui précisant
que c'était là la demande de Teilhard et qu'il la priait
de venir le rejoindre d'urgence. Ce qu'elle fit aussitôt.
Quand elle arriva chez le médecin elle trouva Teilhard
sur le point d'être enlevé par plusieurs de ses confrères
jésuites. Elle se mit à ses côtés, lui prit la main et lui dit
qu'elle l'aimait. Ensuite, il fut rapidement emmené par
ses confrères.
Ce fut la dernière fois qu'elle le vit
».
- Mary Wood Gilbert, Op. Cit.


2 commentaires:

Anonyme a dit...
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Bob August a dit...
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.