lundi 29 janvier 2007

Compte de mots – 29 janvier



J’ai repris en fin de semaine la lecture de « Lettres » de John Keats. Je l’avoue, j’étire dans le temps le plaisir de livre les lettres de Keats. Je n’en suis qu’à la page 92 - le livre en fait 570 - alors que j’ai débuté la lecture de ce livre en… octobre dernier !
Dans ses lettres, Keats invente un genre : la correspondance-journal. Souvent drôles, anecdotiques ou méditatives, ses lettres, qui s’étendent souvent sur plusieurs jours, ils les écrits pour ses frère ou ses amis (peintres, poètes ou critiques). Mais c’est beaucoup pour sa correspondance avec Fanny Brawne que je me plonge dans ce grand livre. C’est dans ses lettres à Fanny, sa bien-aimée, que Keats devient plus « sérieux ».

Keats, qui ne semble vivre que pour la poésie, puise dans
la pensée mythique et symbolique pour asseoir une oeuvre que la mort viendra brutalement interrompre.

La légende voudrait que c’est aux dernières heures de sa vie, alors qu’il n’avait même plus la force d’ouvrir la dernière lettre qui lui parvient de Fanny Brawne, que le poète composa son épitaphe laconique :
« Ci-gît une être dont le nom fut écrit sur l’onde de l’eau. »

Un mois après sa mort, Fanny Brawne écrira à Fanny Keats, la soeur du poète :
« Je sais que mon Keats est heureux, mille fois plus heureux qu’il n’aurait pu l’être ici. »

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« Lettres » John Keats
Traduit de l’anglais par Robert Davreu
Belin, coll. Littérature et politique
570 p., 1993
9782701111483

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