lundi 31 août 2009

Compte de mots - 31 août


Parfum des camélias



Je suis tombé en amour avec ce tout petit livre. C'est le genre de livre qu'il est possible de lire en moins d'une heure. Mais on s'y refuse. Et comme pour se donner l'impression que le livre ne s'arrêtera pas au bout d'une heure, on ne lit quelques pages à la fois, avant de refermer le livre. Puis, on reprends là où on a laissé. Et c'est ainsi que s'écoule tranquillement un après-midi triste de pluie.

«Il pleut depuis la mort de ma mère. Je suis assise près de la fenêtre qui donne sur la rue.»
P. 7

«Tsubaki», c'est l'histoire d'une rédemption, d'une quête. C'est l'histoire d'un amour impossible, de la guerre et du refus de l'oubli. Dans ce petite livre, on retrouve toute a beauté du monde - et toute son horreur aussi : dans une lettre laissée à sa fille a sa mort, une survivante de Nagasaki raconte son enfance et son adolescence au Japon. Une vie familiale marquée par les mensonges d'un père, les silences d'une mère et de son amour impossible pour un un garçon de son âge.

- «Tu ne m'aimes plus ?
- Si. Mais je ne peux plus te rencontrer.
- Pourquoi ? Qu'est-ce qui t'est arrivé ? Dis-moi, s'il te plaît.
-Ne me demande pas pourquoi, je t'en prie
Je le quittai en courant.
- Je t'attendrai toujours ! cria-t-il derrière moi».

P. 102

Si vous aimez les ambiances feutrées, intimes, alors ce roman est pour vous.

Aki Shimazaki
«Tsubaki» (roman)
1999. 131 pages.
Leméac/Actes Sud, collection Un endroit où aller
2742722548 (l'édition québécoise publiée chez Leméac porte le ISBN 276092050X)
CCR : 161.r/SHI



Un mot sur l'auteur.
Née au Japon en 1954, Aki Shimazaki vit à Montréal depuis 1991. «Tsubaki» est son premier roman écrit en français. Ce roman est le premier de cinq, d'un cycle intitulé «Le poids des secrets» :


«Tsubaki»
Leméac/Actes Sud, 1999
«Hamaguri»
Leméac/Actes Sud, 2000
«Tsubame»
Leméac/Actes Sud, 2001
«Wasurenagusa»
Leméac/Actes Sud, 2002
«Hotaru»
Leméac/Actes Sud, 2004

Aki Shimazaki considère qu'elle est «née» en tant qu'écrivaine au moment où elle découvre «Le Grand Cahier», célèbre roman d'Agota Kristof.
Elle voit son oeuvre remporter le Prix du Gouverneur-Général pour «Hotaru» en 2005, le Prix Canada-Japon pour «Wasurenagusa» en 2004 et le Prix Ringuet pour «Hamaguri» en 2001.


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