lundi 22 juin 2009

Le piratage des livres - 22 Juin




Cette fois, ça parait sérieux : le piratage par Internet ne s'arrête plus qu'a la musique, aux films et séries de télévision : on pirate maintenant des livres. Le piratage de livres, encore marginal hier, semble le nouvel eldorado des pirates d'aujourd'hui ! C'est pas moi qui le dit mais le P-DG d'Hachette Book Groupe USA (HBG) David Young, dans un article paru dans le New York Times :
«Le piratage sur Internet est en croissance exponentielle».
Dans un mémo adressé le 27 mai aux auteurs et agents, HBG dévoile son plan d'attaque : tolérance zéro. Et HBG n'est pas seul ; Simon & Schuster, par la voie de son porte parole Adam Rothberg, sonne aussi l'alrme :
«Nous prenons le problème très au sérieux. Nous collaborons
avec des sites tiers pour que les livres piratés soient retirés
des sites. Nous faisons tout ce que nous pouvons pour
défendre le droit d'auteur.
».
Et comme si ce n'était pas assez, l'association des éditeurs américain (AAP) a mis en place un groupe de travail (au Québec on dirait une table de concertation ou une table de pilotage) pour coordonner les initiatives anti piratages des éditeurs.

Encore une industrie qui se réveille trop tard, qui attaque et tirant dans le vide et qui pense s'en tirer et criant «sus aux pirates ! Vous irez tous en prison !». Vous trouvez pas ça incroyable vous de voir que l'histoire se répète ? Nous sommes passé par là avec l'industrie de la musique, des films et maintenant, c'est au tour du monde du livre. Plutôt que de trouver des solutions innovantes (on dirait le maire de Montréal), l'industrie du livre préfère plonger tête première dans les mêmes travers que l'industrie du disque et du film avant elle (avec les résultats que l'on connaît, c'est-à-dire, l'absence de résultat concret).

Le problème n'est pas simple même si il est connu de tous : le droit d'auteur. Mais personne n'ose véritablement en parler, en débattre, car se serait ouvrir une boite de pandore : le droit d'auteur ne s'arrête pas qu'aux auteurs, mais aussi aux ayants-droits, aux maisons de productions. Et ça ne se limite pas qu'à la musique, aux livres et aux films ; pensons au droit sur les images, la reproduction d'oeuvres d'arts... Un problème infiniment complexe donc, mais qu'il faudra aborder un jour ou l'autre.



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