Photo de l'auteur : jardin botanique de Montréal. 2008.
J'ai une amie (je vous expliquerai l'utilisation de l'italique sur le mot amie plus loin) qui a quittée avec un grand bonheur la ville, pour s'établir à la campagne avec son homme, le fils de celui-ci ainsi qu'avec chats et chien (et une tonne de boîtes de livres.... mais ça, c'est une autre histoire). Cette amie rêvait depuis des années de retourner vivre sa «ruralité», retrouver ses racines en quelque sorte, à la campagne. Même si pour ce faire, elle n'habite pas du tout la campagne qui l'a vue naître. Voici ce qu'elle écrivait il y a quelques jours :
«Voilà déjà près de huit ans qu’on en rêvait ensemble, et
notre rêve de (re)devenir campagnards est maintenant réalité!»
Je demeure convaincu qu'elle a fait le bon choix. Surtout qu'elle s'est fait chi... à plusieurs reprises dans son petit 5/12 dans HOMA* Ça me fait chaud au coeur de constater combien elle semble «épanouie» (même si je déteste le mot) dans sa campagne. Mais en même temps, ça m'attriste beaucoup de voir partir des gens que la ville n'a pas su retenir. Car elle n'est pas la seule : des amis, des collègues s'apprêtent à quitter Montréal pour la campagne - ou pour Québec qui soudainement, est devenue une ville super chouette à habiter (moi ça fait 20 ans que j'en parle...).
Alors oui, je suis triste.
Maintenant, pourquoi l'italique ? je n'ai jamais rencontrée cette amie en question - en fait, si. Et deux fois plutôt qu'une, mais trop gêné, je n'ai pas osé me présenter à elle. Elle sait des choses sur moi que vous ne savez pas et je sais des choses sur elle que vous ne savez pas ; ce niveau de confiance qui s'est établi entre nous deux me donne le droit je pense de revendiquer le terme d'amie - mais c'est peut-être pas réciproque.
Vais-je la rencontrer un jour cette belle fille authentique au grand coeur ? Peu de chance. N'empêche, la savoir heureuse avec sa petite famille, c'est ce qui compte le plus.
________________________
* Hochelaga-Maisonneuve : fut à une époque le quartier ouvrier francophone de la ville. D'ouvrier, ce quartier est malheureusement devenu le symbole de la pauvreté à Montréal. Il fait partie de l'arrondissement de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve.
3 commentaires:
Tut tut tut!
D'abord, tu fais erreur: je suis à 500 mètres de la maison que mes parents ont bâtie! Ensuite, tu fais erreur en disant que c'est peut-être pas réciproque, cher ami! Ensuite, pourquoi ne pas me rencontrer? Tu n'as pas reçu mon invitation en mai? (faut le dire, je vais renvoyer!) Suffit de prendre le volant (ou, plus rapide, le clavier!)! :-)
Je comprends un peu ta tristesse: j'ai plusieurs amis éparpillés de par le monde, que j'aurais bien voulu retenir! La ville, par contre, ne pouvait rien sur moi, car elle ne m'a jamais possédée. Oui bon aller au théâtre, ça va finir par me manquer (quoique ces dernières années mes sous ont été ailleurs, et mes soirées aussi), mais à part ça? Je ne vois toujours pas. (Et pourtant avant de grand départ, j'ai bien cherché!)
En un mois j'ai déjà compris une partie de la frustration des gens "des régions" par rapport à Montréal, qui nous oublie, mais alors-là, copieusement. En un mois j'ai déjà amélioré de nombreux pépins de santé! En un mois j'en ai vécu huit!
*Hochelaga fut même une ville, et un endroit riche à une certaine époque!
Merci pour cette première mention, ailleurs, de mes campagnonades. Je m'y amuse follement, même si ça gobe du temps!
Bob ne répond plus! Appelez le 9-1-1 quelqu'un!
Le 9-1-1 est en panne?
Publier un commentaire